Note de pvtistes.net : Oscar et Nathan sont allés faire un tour à Monkey Mia en tant que spectateurs. C’est intéressant aujourd’hui de découvrir cette expérience sous un autre aspect, dans les yeux des bénévoles !

Pendant notre road trip sur la côte ouest australienne, qu’on recommande chaudement de faire à ceux qui ont du temps et une voiture, nous avons prévu un arrêt à Shark Bay. Non seulement parce que c’est joli et que le nom sonne comme un endroit qu’on ne peut pas rater en Australie mais aussi parce qu’il y a Monkey Mia, sa réserve marine et ses dauphins. On n’a pas fait une recherche très approfondie sur la question, on est juste tombé sur Monkey Mia dans le Lonely Planet qui parlait du volontariat avec les dauphins qu’il était possible de faire. Ça nous a paru assez magique pour y passer.

Devenir bénévole à Monkey Mia

On a contacté la réserve en août pour avoir une place fin octobre. Il semblerait que ce soit très prisé donc on s’y est pris en avance. On peut aussi tenter sa chance en y passant, ils ont parfois besoin de monde sur des périodes creuses. On peut y séjourner de 4 à 15 jours, plus longtemps s’il y a toujours de la place.

On est resté 5 jours dont un jour d’introduction où on nous explique comment ça se passe, le travail qui est attendu de nous et puis les règles à suivre comme par exemple : NE PAS TOUCHER LES DAUPHINS !

Sauf que quand on rencontre lesdits animaux, ils appellent les caresses, c’est hyper difficile de résister. Le truc c’est que, eux, ils peuvent nous toucher ! Et ils ne s’en privent pas d’ailleurs, du bout de leur nez, de leurs nageoires ou du flanc. Ils respirent l’intelligence. Leur façon de nous regarder, de bouger, tout nous invite à communiquer avec eux. Et d’ailleurs, on leur parle !

Les dauphins qui visitent la plage sont nombreux mais on ne peut en nourrir que 5 : Nicky, Surprise, Puck, Shock et Piccolo.

Ce sont toutes des femelles, nées entre 1975 et 1992. Les mâles sont trop agressifs et les petits doivent d’abord apprendre à se nourrir par la chasse, grâce à l’enseignement de Maman. C’est aussi pour ça que le nourrissage des dauphins ne dure que 5 minutes sur les 30 minutes de présentation, c’est pour permettre aux petits de pouvoir téter. 90 % du temps de « l’expérience » sont consacrés à l’explication des rangers sur ce qui se passe à Monkey Mia.

Quelques précisions sur l’expérience 

Pour la petite histoire, les pêcheurs ont été les premiers à les nourrir, en leur donnant le trop plein ou les erreurs de pêche et puis au fur et à mesure, les dauphins se sont habitués et tout le monde pouvait leur donner à manger. Les autorités et les scientifiques ont étudié la question et ont pris les choses en main. Mais, dans les années 1980, ils permettaient encore à tout le monde de les nourrir et de les toucher. Ce n’est que dans les années 1990 qu’un scientifique s’est rendu compte que le taux de mortalité des bébés était très élevé chez les dauphins de Monkey Mia et que c’était certainement dû au nourrissage. La réserve a été installée, les dauphins choisis et c’est sur les rails depuis. On n’organise que 3 nourrissages par jour, uniquement le matin, seulement quand un des 5 dauphins pointe le bout de son nez et pas plus de 1,5 kg par jour pour les plus vieilles et 900 g pour les plus jeunes.

Alors oui, on a un peu l’impression que c’est un truc à touristes parce qu’on paie l’accès à la plage pendant l’expérience (sauf quand on est volontaire !) et qu’il y a une boutique de souvenirs, un camping et un restaurant. Mais les rangers sont hyper réglo, on sent bien que les dauphins sont LA priorité numéro 1 et qu’ils font très attention à eux. Ils sont toujours disponibles pour donner des infos sur les habitants de la baie, racontent avec plaisir les anecdotes des familles de dauphins qu’ils ont appris à connaître avec les années et ils sont topissimes avec les volontaires. A l’écoute, accueillants, disponibles, ils nous intègrent vraiment à l’équipe, s’efforcent de se souvenir de nos prénoms, ils font tout leur possible pour rendre notre volontariat à Monkey Mia vraiment sympa.

Le planning des volontaires

Si ça vous dit de vous lancer dans cette aventure, voilà un petit aperçu de la journée du volontaire :

  • On démarre à 7 h pour être opérationnel vers 7 h 30 pour l’éventuelle première « expérience ».
  • Le bureau des volontaires donne sur la zone dédiée à l’interaction avec les dauphins et on guette jusqu’à voir un aileron.

  • Si on en aperçoit un, on appelle les rangers par radio pour qu’ils l’identifient. Si c’est une des 5, on prépare le poisson, à décongeler et peser pour chaque dauphine et… pour les pélicans ! Oui parce que sinon ils s’invitent à l’expérience et ça n’enchante ni les dauphins, ni les rangers.

  • Les rangers font leur speech et au bout de 20 minutes, on descend avec les seaux de poissons. Et c’est parti !
  • De l’eau jusqu’au genou, on choisit une personne dans le public qui va avoir le plaisir de donner un poisson au dauphin à côté de nous, qui attend patiemment.

Pendant ce temps-là, quelqu’un part avec un autre seau de poissons pour distraire les pélicans et les éloigner de la plage.

  • Au bout de 5 minutes, on n’a plus de poissons et les dauphins prennent le large.
  • On remonte, on nettoie et on guette le prochain aileron.
  • Si les dauphins reviennent, re-belotte pour les 2e et 3e expériences.
  • On finit entre 12 h et 13 h et si la dernière expérience a eu lieu tôt, on s’occupe : coup de balai par-ci, nettoyage des vitres et de l’espace d’expo par-là… Mais aussi des trucs cool genre lire de la documentation sur les dauphins, regarder des reportages, discuter avec les visiteurs et les rangers, se servir un thé et manger des petits gâteaux.

Le seul bémol, c’est qu’on n’a aucune réduction sur les campings que ce soit à Monkey Mia ou à Denham, la ville la plus proche.

Parce qu’en plus, avec un peu de chance, on peut voir des trucs de fou (encore plus fou que d’être avec des dauphins tous les jours) comme une femelle dauphin pleine jusqu’aux yeux, voire une femme avec son tout nouveau né !

Bref, on a testé et on recommande !!!

A voir également

La vidéo de Nathan consacrée à la côte ouest australienne (Monkey Mia à partir de 2:47).

Mo

Après un PVT itinérant en Australie en 2014, me voilà à Tokyo à partir de juin 2018 et pour un an.

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(8)Commentaires

Enola I |
Message de AudeD4
Bonjour,
Pourriez vous me dire quel visa vous avez utilisé pour faire du volontariat?
Il y a plusieurs tourist visa et ce n'est pas clair pour moi. Si vous pouvez préciser le visa exact entre ETA, eVisitor etc.
Merci.
Aude
Bonjour Aude,

Dans ce contexte c'est avec un PVT (Working holiday visa).
Aude I |
Bonjour,
Pourriez vous me dire quel visa vous avez utilisé pour faire du volontariat?
Il y a plusieurs tourist visa et ce n'est pas clair pour moi. Si vous pouvez préciser le visa exact entre ETA, eVisitor etc.
Merci.
Aude
Marie I |
Message de TonyB2
Hello auriez vous le lien pour s'inscrire à cette magnifique expérience, un rêve pour moi..
Salut Tony,

Je pense que tu devrais trouver des infos ici : Volunteering at Monkey Mia - Shark Bay
Tony I |
Hello auriez vous le lien pour s'inscrire à cette magnifique expérience, un rêve pour moi..
emeline I |
C'est vrai que tu n'a pas de reduction pour le camping car c'est totalement indépendant mais pour ceux que ca intéresse demandez tout simplement a bosser une ou deux heures pour le camping l'après midi et ca devient gratuit ! Et en plus tu rencontre encore plus de monde
Mo I |
Message de Orca8
Mmmh étant une fervente défenseuse des cétacés, même si ces dauphins sont nourris sur de très courtes durées avec un poids réglementé, je trouve guère l'idée avantageuse. Nourrir des animaux sauvages dans un centre de soins ok mais pas dans leur milieu naturel. En plus du poisson congelé, ça me rappel les marinelands, pas fameux fameux :/

C'est clair qu'il y a un gros côté "disneyland" mais bon le compromis entre maintien du business touristique et respect des animaux qu'ils ont aujourd'hui est "pas si pire" à mon humble avis. Peut être que ce qui me rend indulgent c'est aussi que, comparé aux énormes aberrations dont les australiens sont capables (genre la grimpette sur Uluru ou bien la mine d'uranium à ciel ouvert en plein parc national du Kakadu pour ne citer que les plus hallucinantes), là, à Monkey Mia, je trouve qu'ils ont su faire preuve de retenu dans leur recherche du profit.
Marlène I |
Mmmh étant une fervente défenseuse des cétacés, même si ces dauphins sont nourris sur de très courtes durées avec un poids réglementé, je trouve guère l'idée avantageuse. Nourrir des animaux sauvages dans un centre de soins ok mais pas dans leur milieu naturel. En plus du poisson congelé, ça me rappel les marinelands, pas fameux fameux :/
Julie I |
Merci à tous les deux pour ce nouveau récit !!!
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