Parmi les symboles de Montréal on trouve bien sûr le Mont Royal, le pont Jacques Cartier, le stade olympique ou encore la biosphère… Mais comment ne pas évoquer les fameux escaliers extérieurs qui s’affichent fièrement sur les façades de nombreux immeubles ?

Mais une question se pose : à Montréal, où chaque année il tombe des dizaines et des dizaines de centimètres de neige… Pourquoi avoir construit des escaliers à l’extérieur ? Quand il pleut : on glisse. Quand il neige, il faut tout déblayer. Quand il y a du vent (et des tremblements de terre), ils grincent !

escaliers montreal canada

Ces escaliers sont apparus dans la deuxième moitié du 19e Siècle, au moment où les logements poussaient comme des champignons. Aujourd’hui, ils font l’identité architecturale montréalaise, au point de devenir un symbole de la ville.

Escaliers extérieurs : pourquoi ce choix architectural vraiment peu pratique ?

Si les historiens ne sont jamais vraiment tombés d’accord sur la raison d’être de ces escaliers, plusieurs hypothèses sont proposées :

  • un escalier extérieur, c’est une surface de moins à chauffer,
  • cela permettrait de ne pas avoir d’espace « inutile » dans la maison, donc un appartement plus grand,
  • un escalier droit ne serait tout simplement pas rentré dans le peu d’espace dévolu pour monter jusqu’au 3e étage…
  • au XIXe siècle, la ville de Montréal adopte une loi obligeant les propriétaires et constructeurs à laisser un espace vert devant chaque bâtiment, cela réduit d’autant l’espace dédié au logement, donc on se débarrasse des escaliers pour les installer en façade,
  • dans les années 1840, le droit de vote à Montréal était réservé aux hommes possédant un logis avec entrée indépendante (ne nous demandez pas pourquoi…), ce qui était le cas grâce aux escaliers extérieurs.

Vous pourrez observer cette particularité architecturale dans toute la ville de Montréal. Cependant, c’est dans les quartiers de Rosemont, Villeray, Hochelaga et sur le Plateau Mont-Royal que vous trouverez le plus d’escaliers extérieurs.

Pour en savoir plus, une petite vidéo :

Pour en savoir plus sur le PVT à Montréal, quelques liens utiles :

isa

Amoureuse des Etats-Unis, de l'Utah et du voyage en train, j'ai passé 7 mois à Montréal en 2010, et j'en ai profité pour découvrir la Nouvelle-Angleterre en long, en large et en travers !
Mon coup de cœur avec Montréal date de 2008, et d'un mois estival là-bas... Depuis, je ne fais qu'y retourner !

J'ai réalisé deux tours des Etats-Unis (& Canada) en 2012 puis en 2014. Plusieurs mois sur les routes, c'est formateur... De retour à Montréal en 2019-2020 pour un PVT, avant de raccrocher !
Sur PVTistes.net, j'aime partager mon expérience sur le forum, dans des dossiers thématiques ou même en personne ! Vous me croiserez sûrement à Lyon, ma ville de cœur.

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(23) Commentaires

benjamin I |

on en apprend tous les jours 😉

Selma I |

Moi j’avais entendu que c’est dû à la peur des americains de l’incendie, et donc on peut s’enfuir par des escaliers et non par la fenêtre =)

Marianne I |

Je viens de tomber sur ce billet!
Une autre raison évoquée pour expliquer les escaliers extérieur, c’est que, dans le Québec hyper catholique avant les années 60, les amoureux devaient bien se tenir! Lorsque le prétendant ramenait sa fiancée jusqu’à sa porte, le baiser d’au revoir ne pouvait qu’être chaste puisque donné devant la porte, devant les regards de toutes les commères de la rue qui regardent par leurs fenêtres ou sur leurs balcons! Dans un escalier intérieur, c’est plus facile de commettre des bêtises et d’aller « trop loin »! 🙂

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isa I |

Cette explication est très mignonne 🙂

Magali I |

Ha je découvre cet article qui m’a bien fait sourire, surtout le dernier commentaire : j’ai revu l’épisode quand on est allé cherché nos meubles … ou comment l’équipe de Benny Hill a réussi à descendre un canapé énorme du 3e étage en le faisant descendre par les terrasses à l’aide de cordes rudimentaires. On a eu quelques spectateurs mais j’ai été décue personne n’a applaudit quand la bestiole a touché le sol saine et sauve.
Mais ils sont tellemet beaux ces escaliers, ca vaut bien un ou deux problèmes de canapé 😀

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jeremie I |

Grrrrrr!!!!!!! ils ont pas pensé à nous, qui vivons du « moving ».

Poigner un frigo, divan-lit, armoire, etc, dans les courbes, ça marche pas: alors lève les bras très haut, et pries que ton dos tienne bon et de chance si un arbre n’est pas dans tes jambes.

C’est jolie et devrait être fait pour des sédentaires le 4ème ou 5, mais leur culture est complètement opposée.

Snif!!! mais du fun au rendez-vous.

isa I |

Ahah c’est clair ! Je te dis pas quand j’ai du remonter ma valise de 30kg sur un escalier glissant et qui tournicotait deux fois… (et bien sûr, des marches menaçaient de s’écrouler) Que du bonheur !

Anonyme I |

https://www.secouchermoinsbete.fr/27855-a-montreal-les-escaliers-sont-a-l-exterieur/1 J’ai l’impression qu’il y a des lecteurs de SCMB dans le coin 😉 . A moins que ce soit une coïncidence de timing!

isa I |

Non ça ne l’est pas ! 😀 Ca donne de bonnes idées, ce site !

Kelly I |

Je m’étais poser la question en regardant des vidéos sur Montréal, maintenant je sais ! Merci pour la vidéo.

Héloïse I |

C’est marrant, on m’a offert le guide du Routard Québec et ils en parlent dedans. Et effectivement, selon eux, c’est bien par rapport à la loi du XIXe siècle qui obligeait l’espace vert devant les maisons!

Laurence I |

Et en cas d’incendie… non?