5La culture en Argentine

Les spécialités culinaires argentines

culture argentine

Impossible de mourir de faim en Argentine, sauf pour les végétariens peut-être. On est effectivement au pays de la viande, du steak et des asados (barbecues)… et ils sont fameux.

Pour varier un peu (c’est possible), il y a tout de même un grand nombre de spécialités aux influences italiennes et espagnoles principalement. Les pâtes et pizzas sont donc très populaires et les empanadas (chaussons à la viande ou autres) sont le repas rapide par excellence.

Le tout peut être accompagné d’un bon vin argentin, d’une bière Quilmes ou d’une gaseosa (soda).

Parmi les alcools forts, le Fernet Branca est très populaire en cocktail… avec du Coca-Cola.

Au petit déjeuner, quelques medialunas (croissants) accompagnent un cafe con leche. À toute heure de la journée, les glaces sont à goûter absolument et le mate est la star nationale. C’est une infusion forte bue dans une sorte de calebasse avec une paille filtrante (la bombilla). Après avoir rempli la gourde de yerba mate, on verse de l’eau chaude, voire bouillante suivant les régions, et on le passe aux convives dans le sens des aiguilles d’une montre. On trouve aussi dans les kiosques des confiseries, les alfajores (gâteaux fourrés), et tout ce qui peut être fait avec du dulce de leche (confiture de lait).

Pour en savoir plus : Un petit aperçu de la gastronomie argentine.

La danse et la musique en Argentine

tango culture argentine

(Tango sur Caminito Joanna Pellus)

 

La musique et la danse, étroitement liées,  sont au cœur de la culture en Argentine.  De la musique folklorique traditionnelle au reggaeton moderne et à l’électro, il y en a pour tous les goûts. 

Le tango, l’âme de l’Argentine

Le tango, indissociable de l’identité argentine, attire de nombreux·ses touristes, que ce soit pour prendre des cours ou simplement admirer les danseurs et les danseuses dans les milongas réunion de danseurs). Sur le son du bandonéon (cousin de l’accordéon), vous pouvez assister à des spectacles de tango dans les rues, les parcs, sous des kiosques,…

Cette danse est née à la fin du XIXe siècle dans le Rio de la Plata. Le grand Astor Piazzolla marquera de son génie le style musical du tango puisqu’il apportera des changements passant du tango traditionnel au « nuevo tango » (nouveau tango) en intégrant du jazz et de la musique classique. On se souviendra tout particulièrement du morceau « Libertango ».

Carlos Gardel, quant à lui, restera le maître incontesté du chant pour le tango.Une statue a même été érigée au cimetière du quartier de Recoleta à Buenos Aires.

Une diversité musicale en Argentine

Aujourd’hui, l’Argentine vibre au rythme de la cumbia, et autres musiques latines, du pop-rock et de  l’électro. Autant le dire, ils ont le rythme dans la peau et, sans une certaine maîtrise, on est vite repéré dans les boliches (boîtes de nuit).

Les fêtes populaires à travers le pays offrent une excellente occasion de découvrir les musiques et danses traditionnelles. Que ce soit pour célébrer les vendanges, le riz, les étudiants ou la bière, ces événements festifs se déroulent tout au long de l’année.

Les médias argentins

Les principaux quotidiens argentins sont Clarín (centre-droite), La Nación (conservateur) et Página/12 (centre-gauche). Chaque province dispose également de ses journaux régionaux, pratiques pour les événements locaux et les petites annonces.

En Argentine, la télévision, très populaire, produit de nombreuses telenovelas (séries) et transforme les présentateurs et les présentatrices en de véritables stars.

Le cinéma argentin

Le cinéma occupe une forte place dans la culture argentine, bien qu’il soit souvent méconnu du public européen. Fortement influencé par la culture cinématographique européenne, le cinéma argentin se distingue par sa richesse créative. Un des plus dynamiques d’Amérique du Sud, il présente cependant moins de traces des cultures des peuples indigènes. 

Parmi les figures importantes, il y a José Augustin Ferreyra qui a réalisé « El Tango de la muerte » (1917) mais également le premier film parlant argentin avec « Muñequitas porteñas » (1931).


Après avoir souffert lors de la crise sous Perón et la censure des dictatures, le cinéma connaît une renaissance depuis les années 1990 et s’est imposé sur la scène internationale. Le film L’Histoire officielle de Luis Puenzo a remporté l’Oscar du meilleur film étranger en 1986. Il est aujourd’hui régulièrement représenté dans les festivals internationaux et salué pour la qualité de sa production et de sa réalisation. En 2014, “Les nouveaux sauvages” (Relatos Salvajes), présenté au Festival de Cannes et sélectionné aux Oscars, avait également été très bien reçu par le public international. 

À lire : La pop culture en Argentine 

L’industrie cinématographique argentine est florissante et regorge de personnalités reconnues à l’international. Parmi les acteurs les plus célèbres, on trouve Ricardo Darin, connu pour des films comme Nueve Reinas (Les Neufs Reines), El secreto de sus ojos (Dans ses yeux), et El Chino.

Le football en Argentine : une religion

Si l’on entend souvent parler de l’Argentine, c’est surtout grâce à la dévotion des Argentins au foot. C’est officiellement la seconde religion, le second langage, leur identité nationale. L’engouement est tel que, les jours de match de l’équipe nationale, les rues se vident et les cafés se remplissent de discussions passionnées sur le ballon rond. 

Lorsqu’un but est marqué on peut entendre le commentateur hurler un « goaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaal » qui résonne dans tout le pays.  Fait intéressant : lors des élections, une présidente a promis l’accès gratuit à toutes les chaînes sportives et à tous les matchs pour séduire les électeurs de toutes les classes sociales et se faire élire. Incroyable mais vrai !

Diego Maradona : une légende incontournable 

Impossible de parler de football argentin sans mentionner LA star du pays, Diego Maradona. Surnommé « el pibe de oro » (l’homme en or), il est une véritable icône nationale, adoré comme une divinité. Il n’est pas rare de voir des affiches ou des peintures dans la rue avec le joueur arborant le numéro 10 et le mot “D10S”, un jeu de mot combinant “Dios” (Dieu) et son célèbre numéro. 

Lionel Messi : le digne successeur

Le  numéro 10 est aujourd’hui porté par son digne descendant, Lionel Messi. Beaucoup y voient d’ailleurs un signe divin. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs joueurs de tous les temps.  

La ferveur des clubs nationaux 

En plus de l’équipe nationale, les Argentins et les Argentines soutiennent également des clubs nationaux qui s’affrontent régulièrement.

Il y a par exemple, le quartier de La Boca, au sud de Buenos Aires, qui abrite l’un des clubs de football les plus emblématiques du pays : le Club Atlético Boca Juniors (CABA), en jaune et bleu. Lorsqu’ils affrontent leur grands rivaux de la même ville, l’équipe de River Plate, en rouge et blanc, la ville se transforme en stade géant. Les matchs entre ces deux équipes sont maintenant délocalisés dans d’autres villes pour éviter les émeutes et les bagarres entre supporters. 

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(4) Commentaires

Fanny I |

Les rapports homme/femme en Argentine… tout un programme ! Sur mon blog j’en parle ici https://destinobuenosaires.blogspot.com.ar/2011/02/el-no-ya-lo-tenes-ou-hommes-femmes-mode.html

Amandine I |

Dans la partie Danse et Musique, un petit mot sur les milongas s’impose. C’est le meilleur endroit pour découvrir ce que signifient danse et musique en Argentine yo creo que!

Cacho I |

« Et l’infidélité – des hommes essentiellement – est grandement tolérée. » J’aime pas énormément cette phrase.

Je sais pas si c’est une femme ou un homme qui a écrit cet article mais ici en Argentine, quand on est un homme étranger, c’est tout le temps qu’on se fait draguer.

Et si vous croyez y échapper en disant « Non j’ai déjà une copine » c’est franchement assez régulier que la femme/jeune femme vous réponde « Moi aussi mais c’est pas grave ».

Donc ce ne sont pas juste les hommes qui sont infidèles. C’est toute la société.

Johanna I |

C’est tout à fait vrai ! Il y a de l’infidélité de tous les côtés.

Néanmoins, j’ai rencontré beaucoup de familles où le mari avec maîtresses est considéré comme un dieu, un beau gosse, etc. La fille, même si c’est « toléré », aura plutôt tendance à le cacher au risque de se faire taper sur les doigts.
C’est donc plus la façon dont l’infidélité est mise en avance par chaque sexe dont je parlais.

Par ailleurs, la société argentine reste machiste et, ça, je peux le dire qu’on le ressent en tant que femme !