- Chapitre 1 : Histoire de l’acceptation de l’homosexualité au Japon
- Chapitre 2 : État des lieux de la situation des LGBTQ+ au Japon
- Chapitre 3 : Représentations des LGBTQ+ dans la culture et les médias japonais
- Chapitre 4 : Les lieux LGBTQ+-friendly au Japon
- Chapitre 5 : Les événements LGBTQ+ au Japon
Les lieux LGBTQ+-friendly au Japon
Où rencontrer des personnes LGBTQ+ au Japon ?
Les applications de rencontres
Comme dans beaucoup d’endroits dans le monde, les applications de rencontre sont un moyen assez efficace.
Pour n’en citer que quelques-unes :
- 9monsters (pour les hommes gays en Asie) ;
- HER (pour les lesbiennes, bi et queers) ;
- LBT Chat (pour les lesbiennes).
Les associations et organisations à but non lucratif
Les associations ou organisations à but non lucratif sont un moyen efficace de rencontrer de nouvelles personnes.
- Stonewall Japan a l’avantage d’être présent dans toutes les régions de l’archipel, de partager l’ensemble des évènements et autres associations LGBTQ+ et de faciliter des rencontres dans chacune d’entre elles. C’est un lieu d’entraide pour beaucoup de populations marginalisées, qui voient les grandes villes japonaises comme des lieux de refuge.
- Nijiiro Diversity qui a pour vocation de lutter contre les discriminations et de partager de nombreuses ressources.
Les quartiers LGBTQ+
Les quartiers LGBTQ+ de quelques grandes villes japonaises restent des lieux de rencontre majeurs, surtout lorsque l’on s’y retrouve pour faire la fête. Par exemple, des bars comme le Dragon men à Shinjuku (Tokyo) organise des rencontres mensuelles appelées Not Alone Café pour les hommes gays.
Les quartiers et lieux LGBTQ+ friendly au Japon
À Tokyo
Il n’y a pas tant que ça de quartiers LGBTQ+ au Japon et forcément, Tokyo concentre le plus grand d’entre eux (qui reste néanmoins relativement petit).
Situé à Shinjuku, le quartier de 2-chome (à prononcer « Ni-chomé ») est un lieu de fête, où se côtoient plus de 300 bars et boîtes de nuit, dont les plus appréciés sont listés dans cet article.
Dans ce quartier on a pu y croiser certaines personnalités médiatisées comme des drag queens de l’émission RuPaul’s Drag Race ou encore le rappeur Lil Nas X. Ici se retrouvent beaucoup d’étrangers (mais aussi de locaux) et on parle angalis dans une grande partie des bars.
Comment 2-chome est-il devenu le quartier de référence LGBTQ+ au Japon ?
Après le bombardement de Tokyo par l’armée américaine en 1945, un marché noir s’est développé autour de la gare de Shinjuku. Dans une période d’économie rationnée d’après-guerre, on y vendait de tout : de l’alcool, de la nourriture, des vêtements mais aussi du sexe. La loi anti-prositution de 1957 mettant à mal les commerces des habitants, commence alors à ouvrir des bars où se retrouvent en secret plusieurs populations marginalisées, et notamment beaucoup de personnes transgenres. Dans les années 1970 apparaissent les premiers bars gays du quartier : c’est la naissance de 2-chome !
C’est aussi à 2-chome que se trouve le Community Center Akta, sorte de Planning Familial pour les personnes LGBTQ+ au Japon. On peut s’y faire aider gratuitement pour des démarches relatives à des consultations de santé, de dépistage du VIH ou encore avoir accès à une grande base de données relatives à l’éducation sexuelle.
Dans le Kansai
Dans le Kansai, c’est la ville festive d’Osaka qui abrite la plupart des lieux LGBTQ+ friendly de la région. Le quartier gay de la ville s’appelle Doyama-cho, et Lady Gaga y a même fait une apparition. La ville a d’ailleurs été désignée comme « Destination vedette » par l’International LGBTQ+ Travel Association en 2021. Il existe donc tout un marché du tourisme, autour des lieux iconiques de la communauté LGBTQ+ à Osaka, comme le propose le site Visit Gay Osaka.
Vous pouvez également visiter des temples ouvertement LGBTQ+ friendly. Par exemple, le temple Shunko-in à Kyoto célèbre symboliquement des mariages homosexuels depuis 2011 et le temple Shozenji à Osaka est dirigé par la première moine bouddhiste transgenre du Japon.
Pour finir, voici une liste de bars LGBTQ+ à Osaka. Ainsi que des listes des hôtels ouverts aux couples homosexuels à Osaka et à Kyoto.
À Sapporo
On retrouve aussi un quartier gay à Sapporo appelé Susukino. La ville est considérée comme une des plus ouvertes d’esprit du Japon concernant les droits des minorités puisqu’elle a été une des premières grandes villes à reconnaître le mariage homosexuel et à délivrer les fameux certificats d’union. C’est elle aussi qui est à l’origine de la jurisprudence qui fait de l’interdiction du mariage pour tous une mesure inconstitutionnelle.
Dans la préfecture d’Oita
Les onsen peuvent être un vrai cauchemar pour les personnes transgenres, puisqu’il faut se mettre nu, en public, en utilisant soit les bains « pour hommes » soit les bains « pour femmes ».
La ville de Beppu, célèbre pour avoir été nommée « capitale japonaise des onsen » a mis en place depuis 2018 un projet appelé « LGBT Furojet » . Le concept ? Repenser la pratique des sources chaudes pour y inclure le maximum de personnes en proposant des bains qui ne soient pas uniquement réservés aux « femmes » ou aux « hommes ». Certaines idées ont été évoquées comme diviser les bains selon les groupes sanguins (oui, dit comme ça, cela peut paraître étrange, mais au Japon, les groupes sanguins sont déterminants, un peu sur le même modèle que les signes astrologiques pour certaines personnes).
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