PVT Brésil : la culture brésilienne

La religion a une place très importante dans la société brésilienne, elle fait partie du quotidien d’un très grand nombre de familles et sa pratique est très répandue. En effet, selon un dernier recensement, seulement 8 % de la population se déclareraient sans croyance. À ce titre, il n’est pas rare de croiser des pancartes annonçant “Jésus vous aime” ou des messages faisant la promotion de la religion.

De par son histoire, les religions et croyances sont très nombreuses et variées. En effet, au-delà du catholicisme que nous savons être très pratiqué au Brésil, le pays était en premier lieu habité par les autochtones, qui avaient eux aussi leurs croyances. Aussi, les esclaves amenés par les Européens sont arrivés au Brésil avec leurs propres religions et croyances.

Quelles sont les religions au Brésil ?

Le nombre de religions et de cultes pratiqués au Brésil seraient apparemment proches des 1 000 !

De manière plutôt large, de par son histoire coloniale, le Brésil est en majorité catholique. En 2018, ils étaient 130 millions de fidèles, soit 15 % des catholiques du monde ! Cependant, ce monopole tend à s’atténuer quelque peu avec l’essor des églises évangéliques. Cette religion a donné une place plus importante aux personnes défavorisées et se place comme une aide aux familles, ce qui a, de fait, conquis un grand nombre de personnes. Les nouveaux adeptes de l’Église évangélique se situent donc principalement dans les périphéries des grandes villes, là où les populations sont les plus pauvres et se sentent délaissées par l’État.

Ci-dessous, une carte montrant la séparation entre les deux religions à Rio de Janeiro. Alors que la zone sud, zone la plus riche et touristique de la ville est en majorité catholique, la périphérie est désormais majoritairement évangélique. Malgré tout, l’Église évangélique s’impose aussi dans toutes les villes en construisant des églises.

Source Le Monde.

Ces églises sont aujourd’hui, pour certaines, extrêmement puissantes et ont été jusqu’à influencer les votes des dernières élections présidentielles. En effet, ouvertement en faveur du candidat Jair Bolsonaro, il est de notoriété publique que les pasteurs ont largement indiqué à leurs fidèles pour qui il fallait voter. Ils ont également fondé un groupe appelé “Front parlementaire évangélique” qui se positionne sur un certain nombre de sujets tels que l’avortement, le mariage homosexuel ou l’égalité des genres. En 2006 ils ont par exemple rejeté un projet de loi visant à combattre l’homophobie à l’école.
Les pasteurs sont également pour certains de vraies vedettes et, dès qu’ils acquièrent suffisamment de notoriété, ils se payent des show télévisés au niveau local mais aussi national.

Le Brésil est également le territoire d’un certain nombre de religions et croyances qui sont le fruit de la rencontre entre catholiques, Autochtones et Africains. Ces deux derniers ont été en partie convertis de force au catholicisme mais, bien que ce soit interdit, ils échangeaient entre eux mythes, légendes et histoires, qui ont permis de faire survivre leurs religions, à travers le Candomblé par exemple. Ils seraient aujourd’hui 3 millions de Brésiliens à se revendiquer de cette religion. Bien qu’interdite à l’origine, elle a réussi à exister en partie car ses adeptes continuaient d’utiliser les noms de la religion catholique pour parler en fait de leurs propres divinités. Ainsi, Jésus est le protecteur des marins.

Aujourd’hui, la déesse de Iémanja, déesse de la mer, de la famille et de la fécondité est extrêmement populaire au Brésil. Issue de la religion du Candomblé, une fête lui est entièrement consacrée au mois de février. Bien qu’étant une figure provenant d’Afrique, elle est aujourd’hui souvent représentée comme une femme blanche.

Le Brésil fait également une vraie place au spiritisme et au chamanisme.

La place du spiritisme

Le spiritisme est la troisième religion la plus pratiquée au Brésil avec 6 millions d’adeptes et 20 millions de sympathisants ! Au départ réprimée par la loi, cette religion est aujourd’hui considérée comme d’intérêt public. Elle possède ainsi des émissions de télévision, des musées lui sont consacrés et cela fait même partie des matières enseignées à l’université de São Paulo.
Cette religion est pratiquée par toutes les classes sociales, à l’exception des classes les plus modestes qui se concentrent davantage sur la religion catholique.

Pour une rapide explication, le spiritisme est une doctrine basée sur les manifestations et l’enseignement des esprits. Ils admettent l’existence de Dieu et de la vie éternelle, tout en y ajoutant la communication avec divers êtres spirituels et notamment les défunts.