10 La voiture (achat ou location) et la moto


Si le réseau de transports en commun est très développé au Mexique, il n’est pas parfait et il est parfois très compliqué ou chronophage de rejoindre certains endroits isolés. Avoir son propre véhicule est alors une bonne option pour avoir plus de flexibilité et c’est parfois même plus économique que le bus si l’on voyage à plusieurs. Favorisez son utilisation pour les grands trajets et dans les petites villes. Dans les métropoles dotées de bons réseaux de bus, vous perdrez plus de temps et d’argent qu’autre chose.

En tant que touriste, il est possible de conduire avec son permis français, cependant l’ambassade de France au Mexique recommande d’avoir également son permis international (lien pour tout savoir sur le permis international). Il est cependant indiqué que “les Français ayant la qualité de résidents au Mexique devront obtenir un permis de conduire mexicain” : le visa PVT s’échangeant une fois sur place contre une carte de résidence temporaire, il semble que cette seconde option s’applique pour les pvtistes mais cela reste flou. Vous pouvez vous renseigner auprès de la Direction de la circulation et du gouvernement de l’État où vous résidez, les deux autorités chargées de la procédure.

Louer une voiture au Mexique

Vous pouvez louer un véhicule à partir de 21 ans mais, jusqu’à 24 ans, une taxe supplémentaire peut être appliquée. Il faut présenter un passeport, un permis de conduire de plus d’un an et une carte bancaire internationale.

Il y a énormément d’offres de location de voiture. Si vous arrivez par avion, vous trouverez à l’aéroport des kiosques tenus par de grands groupes comme Europcar, Hertz, Rental Car… Sinon, vous trouverez dans les centre-villes des entreprises plus petites mais parfois tout aussi intéressantes. Renseignez-vous en avance sur la réputation de ces compagnies dont la qualité des services fluctue selon les périodes. Des particuliers proposent également des locations, mais à moins d’être sûr de votre contact il n’est pas conseillé de passer par eux.

N’hésitez pas à contacter plusieurs agences pour comparer les offres en fonction de vos critères:

  • Type de véhicule : voiture citadine ou tout terrain selon votre itinéraire. Certains loueurs refusent que vous utilisiez le véhicule sur des pistes en mauvais état comme dans les réserves naturelles par exemple.
  • Assistance en espagnol, anglais, français… en cas d’accident
  • Les options : climatisation, régulateur de vitesse…

Une fois que vous savez quoi louer et auprès de qui, il est primordial d’examiner l’assurance à laquelle vous allez souscrire auprès du loueur. Il est obligatoire de prendre une assurance locale pour être légalement couvert en cas d’accidents. Assurez-vous que l’assurance est bien en cours de validité pour votre période de location et que vous disposerez d’une couverture tous risques. Lisez attentivement le contrat et vérifiez le tarif annoncé, les éventuelles conditions ou frais à payer. Il est recommandé d’avoir une location avec kilométrage illimité, qui couvre l’entièreté des coûts en cas de dommage ou de vol, et qui vous assure même sur des chemins accidentés.

Au niveau des escroqueries rencontrées, les voyageurs rapportent :

  • Des manipulations pour souscrire à des assurances optionnelles non nécessaires.
  • Des dépôts de garantie non rendus. Pour éviter cela, pensez à vérifier l’état (extérieur et intérieur) de la voiture au moment de la location et prenez des photos et vidéos devant le loueur pour avoir des preuves. Vérifiez la présence de la roue de secours dont l’absence pourrait vous être inculpée à votre retour (en plus d’être embêtante si vous en avez besoin sur la route).
  • Quand la réservation a été faite en avance, un véhicule “non disponible” pour vous inciter à louer un autre modèle plus cher.

Les tarifs varient de 450 à 1200 pesos par jour selon le lieu et la saison, et avec une réduction en cas de location longue durée. Il est parfois possible de rendre le véhicule dans une autre ville que celle de la location. Principalement en zone touristique, il est possible de louer des motos et des scooters : là aussi, faites très attention au contrat d’assurance.

Acheter une voiture au Mexique

Seuls les résidents légaux au Mexique ont le droit d’acheter une voiture, pas les touristes. En tant que résident temporaire, il semble possible pour un pvtiste d’acquérir légalement une voiture.

Il est aussi possible d’acheter un véhicule de façon informelle mais cela est fortement déconseillé. Entre autres problèmes, comme il ne sera pas à votre nom, vous risquez de ne pas pouvoir souscrire à une assurance et d’avoir beaucoup d’ennuis en cas d’accident.

Le carburant

La compagnie gouvernementale Pemex a longtemps géré l’ensemble de l’approvisionnement en pétrole sur le territoire. Depuis quelques années, la concurrence est autorisée mais les prix sont comparables dans toutes les stations-services. En zone rurale, les stations ne sont pas toujours bien alimentées : n’attendez-pas d’être dans le rouge pour faire le plein ! Vous serez toujours servi par des pompistes qui vous seront très reconnaissants si vous laissez un pourboire. Vérifiez que le compteur de carburant soit à 0 quand l’employé commence le plein pour ne pas payer de litres supplémentaires.

Attention sur la route !

En effet, les Mexicains prennent des libertés avec les réglementations et sont parfois un peu brutaux (loi du plus fort, notamment pour les poids lourds)…

  • Faites très attention aux intersections et en cas de dépassement.
  • L’état des routes est globalement bon mais les axes secondaires sans péages peuvent comporter des déformations ou des trous dans la chaussée.
  • Prenez garde aux très nombreux ralentisseurs (“tope”), petits et gros, présents dans des petites rues comme sur des voies rapides, qui ne sont pas toujours bien signalés et qui peuvent endommager le véhicule si vous les prenez à tout vitesse.
  • Attention enfin aux personnes et animaux qui se trouvent en bord de route voire parfois sur la piste (vendeurs ambulants, même sur des axes à grande vitesse).
  • Au feu, si une personne s’approche pour laver votre pare-brise, faites lui aussitôt un signe négatif de la main pour qu’elle change de véhicule. À partir du moment où elle commence à le laver, il faut lui donner quelques pesos.
  • Il est déconseillé de conduire de nuit, pour les raisons citées ci-dessus ainsi qu’à cause des camions aux phares éblouissants, des véhicules qui roulent sans lumière, et globalement d’une insécurité plus grande que durant le jour.
  • Les panneaux sont globalement semblables à ceux en France. Attention cependant aux limitations de vitesses qui sont différentes (40 km/h en agglomération, 110 ou 120 km/h sur autoroute), aux feux tricolores situés de l’autre côté de l’intersection (comme aux Etats-Unis), et aux intersections sans indication où s’applique la priorité à droite mais où règne souvent la règle du “premier arrivé passe”.
  • L’usage du clignotant est aussi plus varié : il peut parfois servir à indiquer un déportement à gauche pour pouvoir tourner à droite (poids lourds) ou à inviter le véhicule suivant à dépasser.
  • Le seuil d’alcoolémie tolérée est de 0,08 g/litre.

En cas d’accident

Arrêtez-vous, ne bougez aucun véhicule, sécurisez la zone (triangle de signalisation) et contactez l’assurance que vous avez contractée. La police devrait arriver et une fois que vous aurez rempli quelques formulaires, vous pourrez partir. Si vous n’avez pas d’assurance, vous pouvez être emmené au commissariat et emprisonné le temps que le litige soit résolu.

Si vous êtes arrêtés par la police

Rassurez-vous les contrôles ne sont pas aussi fréquents qu’on peut le penser. Si cela vous arrive, restez calme, montrez vos papiers – mais ne laissez pas les policiers les emporter – et suivez leurs indications.

Attention, des témoignages rapportent que certains essayent de vous inculper pour des infractions que vous n’avez pas commises pour récolter un pot-de-vin. Dans ce cas, ne vous laissez pas impressionner et demandez à voir la loi officielle concernant l’infraction, à parler à un supérieur ou à aller régler l’amende au poste contre récépissé. Ne les croyez pas si l’on vous dit que l’amende est moins chère si vous la payez sur-le-champ : c’est faux. Vous pouvez aussi essayer de faire semblant de ne rien comprendre en parlant en français pour les décourager.

Vous avez le droit de demander et de noter la plaque d’immatriculation, le nom et le numéro de badge du policier qui vous interpelle pour pouvoir faire une dénonciation par la suite.

Le stationnement

Le stationnement est souvent payant dans le centre-ville et gratuit dans les zones périphériques et hors des villes. En ville, les “estacionamientos” sont signalés d’un grand E. Pour des raisons de sécurité, laissez votre véhicule dans des parkings fermés et ou surveillés, et en milieu rural dans des zones passantes.

Dans les grandes villes comme Mexico, des lois anti-pollutions peuvent certains jours restreindre l’utilisation des véhicules personnels. Renseignez-vous sur les normes en vigueur.

Chapitre précédent Chapitre suivant
claire

Actuellement en PVT au Mexique!

Ajouter à mes favoris
5
2 avis

Connectez-vous pour pouvoir voter.

Les Guides de pvtistes.net

Nos guides des pvtistes sont disponibles gratuitement au format PDF, pour que vous puissiez les consulter à tout moment, même sans connexion !

Aucun commentaire