Lectures québécoises

[Jay_Dee]

Le sujet ne m’est pas apparu lors de ma recherche donc je l’inaugure pour parler de littérature québécoise, voir canadienne, parce que je ne suis pas si sectaire que ça, tout de même.
Le sujet doit bien intéresser quelques autres personnes puisque j'en lis certains qui emploient judicieusement le subjonctif. (ouais bon, je sais, moi aussi je fais un paquet de fautes, c'est ce que je nomme sournoisement, mon intégration québécoise...)

Voici donc une brève présentation des choses que j’ai lu et aimé ou pas.
Libre à vous d’ajouter vos commentaires et de me contredire ou de conseiller vos belles découvertes.

Nelly Arcan – Putain
Une grosse paire de baffes dans la gueule et un grand cri de détresse, annonciateur de la fin de cet auteure, malheureusement.
Attention, assez insoutenable par moment.

Michel Tremblay – Chroniques du Plateau Mont-Royal : série de six romans
Une balade dans le Montréal populaire des années 40 dans une (grande) famille pauvre.
À travers cet instantanée, on y retrouve une critique de la religion, l’école religieuse, un aperçu du gay Montréal et du théâtre de boulevard, la folie…
Un roman - des nouvelles d’Édouard – qui se déroule majoritairement à Paris ou la découverte des différences culturelles franco-québécoises vu par un Montréalais plutôt mal dégrossi.
Par contre, des passages fantastiques pas toujours du plus heureux.
Bref, une belle découverte de Montréal.

Kim Thuy – Ru
Le roman du moment qui marche très fort.
Si l’histoire est fort touchante, en gros l’intégration au Québec d’une réfugiée vietnamienne des boats people, l’écriture m’a finalement peu touchée.
À noter que l’édition du livre est fort soignée mais rien de neuf à l'horizon.

Alain Grandbois – Avant le chaos
Écrivain québécois peu connu mais que je découvre avec plaisir.
Dans un esprit très colonisateur du début du siècle dernier avec des nouvelles qui se passent principalement en France et Asie, il nous décrit des histoires d’amour ultime, sous fond d’opium et de partys mondaines.
Beau style, il s’amuse même à faire une courte nouvelle d’une seule phrase. Bon, c’est un peu essoufflant à la lecture, c’est sûr, mais le défi est intéressant et plutôt bien mené.

Martin Winckler –Le Chœur des femmes
Ok, ce livre a été écrit avant son immigration à Montréal, mais j’adore ce type, je n’y peux rien! D’ailleurs, je ne désespère pas de le croiser au détour d’une rue…
Donc le docteur Winckler reprend la plume pour un livre mélange de styles contenant un grand et vif plaidoyer pour une médecine plus humaine et plus efficace (son grand combat récurrent… Et vraisemblablement la cause de son départ de la France face aux grands pontes sclérosés du beau pays de la grève), une roman d’amour, un questionnement sur l’identité sexuelle et un polar pour finir…
Surprenant, inégal et plaisant au final.

Margaret Atwood – La Servante écarlate
Une grande écrivaine canadienne de référence.
Pour ma part, ayant ingurgité énormément de science fictions dans mes jeunes années, j’ai eu du mal à trouver le moindre intérêt à ce bouquin. C’est du grand classique absolument pas novateur, sur un thème largement exploité auparavant et bien mieux écrit, comme dans Les Monades urbaines de Robert Silverberg, le meilleur des mondes d’Aldous Huxley ou the Giver de Lois Lowry, pour ne citer que les plus connus.

Dany Laferrière - Je suis un écrivain japonais
On termine par ma claque littéraire du siècle, rien de moins.
Ça m’a fait le même effet que la découverte de Boris Vian avec l’écume des jours, il y a vingt ans.
C’est un fort célèbre et médiatique écrivain d’origine haïtienne et vivant entre Miami et Montréal.
Un style lumineux et brillanté Une désinvolture du mot qui fait mouche par sa brièveté et son efficacité.
« je suis un écrivain japonais » ressemble à une énorme pochade mais il contient plein de réflexions, notamment sur la notion de nationalité et d’appartenance, ce qui n’est pas sans écho sur un émigré.

Dany Laferrière - Le Cri des oiseaux fous
Bon, ok, je me suis dis que j'étais peut-être tombé sur l’unique bon livre de Laferrière et donc, j’en achète un autre au hasard – il a tout de même une bibliographie bien fournie.
Et re-bingo!
Cette fois-ci, il narre ses derniers moments à Port-aux-Princes avant de s’enfuir de la dictature de Papa Doc qui vient de tuer son meilleur ami.
Haletant et d’une tristesse rieuse, beau paradoxe.
Un bel hymne à la vie.

À vous de jouer, maintenant…

[Ceinwen]

Mon coup de coeur d'écrivain québécois : Patrick Sénécal.

J'ai commencé en regardant 5150 rue des Ormes puis Sur le Seuil et j'ai enchainé avec MA découverte qui m'a tellement fait tripé c'est à dire [COLOR=rgb(0, 0, 0)]Aliss[/COLOR]. J'ai du le livre en qques jours. Je l'ai donc dévoré. J'ai continué avec Le Vide, Le passager et je vais bientôt en attaquer un autre.

Je suis devenue une fan inconditionnelle de cet auteur en seulement un livre... Bien sûr je n'aurai jamais pu le lire quand je suis arrivée ici. Trop de mot québécois trop d'expression qui ne me l'aurai pas fait aimé autant que je l'aurai voulu.

Voilà je n'ai pas d'autres auteurs québécois dans ma lecture proche... Je dirai bien ma coloc qui écrit mais elle a pas publié Mais elle est douée et j'aime ces livres, son écriture. Dans quelques années je viendrais la rajouter comme auteur à succès ici Ce n'est pas une écrivaine en l'air elle est en maitrise création littéraire.