J'ai eu beaucoup de mal à aller au bout de cette article, beaucoup trop de généralisation, d'exagération, de provocation même de la part de Mme Turenne.
Pour plusieurs –surtout des Parisiens - le français parlé par les Québécois est un vieux patois de paysans mal dégrossis.
Effectivement, même mes grands-parents n'utilisent pas/plus les mots "chandails", "achalandage" ou "boubounes"... Le français québécois (et acadien) ressemble beaucoup aux français du XVIIe siècle, à l'époque des colons justement. Les termes nous paraissent naturellement vieux et "désués".
Mais si leurs hôtes ne croulent plus de rire devant eux
Les expressions québécoises me font encore et toujours sourire, cela fait-il de moi une maudite française?
De la même manière, mes amis québécois se moquent aussi régulièrement de nos "fabuleuses inventions linguistiques", les dernières en date : une nana, un PV... Je ne vous parle même pas de mes première utilisations des mots "gosses" et "crosse" icitte, on est tous passé par là! Et je vous assure, mes hôtes ont croulé de rire devant moi, j'aurai du mal le prendre?
Passer pour l’idiot du village?
Avez-vous déjà entendu un québécois pur laine parler de l'accent des acadiens? Non? Bah, je vous assure qu'ils ne sont pas non plus très tendres... :sick:
« Il y a 20 ans, Fred Pellerin aurait été sous-titré lors de cette émission à France 2», dit Jean-Benoît Nadeau.
On sous-titre même parfois des français, comme certains qui ont des accents régionaux très marqués (alsacien au harsard...

) La télévision et le téléphone rendent souvent les accents bien plus marqués. C'est une question de compréhension, n'en déplaise à Mme Turenne, la grande majorité de français n'a jamais été confrontée à cet accent. Notre oreille n'y est simplement pas habituée.
La comparaison avec l'anglais me parait un peu ridicule... Les britanniques sont perçus comme hautains, les écossais pourraient être comparés aux "paysans mal dégrossis" de Mme Turenne en version anglaise. Il semblerait que les jamaïcains soient les plus compliqués à comprendre. Mon chum (canadien anglophone) demande
très souvent à ses amis australiens de répéter lorsqu'il ne comprend pas, et ça n'a pas l'air de déranger grand monde! Pour tous les clichés sur les anglophones partout dans le monde, je conseille fortement l'humouriste Russell Peters, canadien d'origine indienne. Il y a d'ailleurs un bon sketch sur le français canadien!
Quant à l'événement en lui-même, il n'y a qu'à regarder l'émission pour se rendre compte par soi-même... Aucune parole désobligeante envers Fred Pellerin, mais beaucoup d'éloges!

J'y vois juste un petit "choc culturel", les plateaux télés en France étant bien plus animés qu'au Québec. C'est comme si l'on écrivait un article sur un artiste français offensé de s'être fait tutoyé sur un plateau de télé québécoise : nonsense!
Dommage que Mme Turenne n'ait rien trouvé d'autre pour la Saint-Jean... Oui le "Québec bashing" existe au Canada (voir même en France), mais en lisant des articles comme celui-là, on peut effectivement se demander si les
médias québécois (et non pas les québécois en général!) ne le cherchent pas un peu...
Dernière petite remarque à propos des médias québécois, je trouve qu'ils sont très centrés sur leur nombril! Je ne parle pas de cet article, mais pendant un an, j'avais accès gratuitement à La Tribune (région de Sherbrooke) qui consacre une seule page à ce qui se passe dans le monde, une autre pour l'actualité canadienne et enfin une dernière pour le Québec... Le reste, ça se partage entre le sport et les infos locales-régionales... Heureusement qu'aujourd'hui, on peut chercher à s'informer soi-même par Internet!
Bref, désolée pour ce pavé!