1. #1
    Anonyme
    "Faut-il parler de son statut d'immigrant/permis de travail à l'entretien d'embauche, ou plus tard ?"

    Je suis dans ma grande recherche finale d'emploi au Québec, finale car mon PVT s'arrête bientôt, et que je suis en attente de mon CSQ (#PasLaSeule).

    Lors de nombreuses entrevues, la question de mon "statut légal" se pose.
    Lorsque c'est le cas, j'ai la chance de pouvoir dire que je suis en permis ouvert pour le moment.
    Parfois l'employeur gratte un peu, et parfois c'est moi qui aborde le sujet de moi-même, pour "avouer" qu'il se termine bientôt, et que je n'ai donc plus que 6 mois à tout casser (je compte le statut implicite...snif) de permis ouvert, mais qu'ensuite je souhaite passer sur un permis fermé.
    J'ai bel et bien la sensation que ces discussions, lors du 1er entretien, m'ont déjà coûté quelques beaux jobs... je ne fais pas le poids face à un RP ou un local dans un milieu très concurrentiel (peu de postes, peu technique, pas mal de candidats locaux et européens).
    Lors de mon entrevue de ce matin, on ne m'a pas posé la question, et comme l'employeur refusait de parler de salaire (et autres considérations matérielles), je n'ai pas non plus parlé de permis fermé.
    Si demain on m'appelle, qu'on me dit oui, et qu'on commence à parler salaire et à quelle heure je viens lundi, est-ce que je devrais :
    - parler de mon futur permis fermé avec eux ?
    - la fermer, et attendre que tout le monde m'aime à la folie vu que je peux rester en permis ouvert/statut implicite encore un moment ?

    Et vous, vous pensez qu'il faut :
    - parler très ouvertement de notre statut d'immigrant, donner la date de fin de notre PVT et leur expliquer comment marche un permis fermé, voire leur sortir le formulaire du MIDI pour leur montrer comme c'est simple, et être carrément plus catholique que le Pape;
    - se contenter de répondre qu'on a un permis ouvert;
    - idem et éluder les questions sur la fin de notre permis;
    - éviter à tout prix le sujet, arriver en chemisier carotté, prendre un gros accent du Lac et écrire Tremblay-Gagnon comme nom de famille sur notre CV ???
    Dernière modification par marineisabel ; 23/11/18 à 05:07.

  2. #2
    Avatar de Grandspetons
    Mady 34 ans

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    Bonjour,

    Je n'éluderais pas et surtout je ne mentirais pas, même par omission, sur le sujet parce que l'employeur finira par le savoir à un moment ou à un autre (numéro NAS temporaire, s'il y a rédaction d'un contrat, l'employeur doit faire attention aux dates de permis etc...) et que si l'employeur le découvre au dernier moment c'est en général une assez mauvaise surprise qui pourrait faire douter de ta sincérité, ou penser que tu n'en as pas parlé parce que tu avais une situation vraiment problématique et qu'il y a un vrai risque que tu ne régularises pas ta situation.

    Je ne suis pas au Québec donc je ne connais pas très bien le marché du travail dans la province mais malheureusement tes "concurrents" citoyens ou RP auront toujours un avantage sur quelqu'un qui a un permis temporaire. Tu as cependant peut-être d'autres atouts qu'eux n'ont pas.

    Je dirais cependant que, s'il faut être honnête sur ta situation, effectivement il n'est pas peut être pas conseillé de commencer la conversation par ta situation légale au Canada. Le meilleur moment pour en parler est probablement quand tu sens que l'employeur pourrait être vraiment intéressé et que tu as une bonne chance d'obtenir le poste. Il faut aussi présenter la chose de façon "intelligente", ne pas présenter cela comme un problème très grave mais expliquer que pour le moment on est en règle avec l'immigration, que toutes les démarches sont en cours pour que tu puisses rester sur le long terme. Si tu souhaites en plus qu'ils t'obtiennent un visa fermé, la discussion sera toujours plus délicate parce que cela entraîne quoi qu'il arrive des démarches pour l'employeur : il ne le fera que si tu peux occuper un poste qu'il n'arriverait pas à attribuer autrement, ou s'il y a une relation de confiance établie. Dans mon entreprise par exemple, il y avait quelqu'un qui a travaillé avec nous pendant 18 mois en permis ouvert, qui faisait du très bon travail, et mon patron a estimé que cela valait le coup de faire les démarches pour le garder.


  3. #3
    Anonyme
    Merci pour ton avis

    J'ai réussi à obtenir à l'instant un emploi permanent, je commence lundi, et il se trouve que c'est un emploi syndiqué et excentré, donc je pense qu'il y avait moins de candidats, et que le fait que la question du permis n'ai pas été posée a fait ma chance.

    Si la question ne vient pas, j'attendrai un peu avant d'en parler, au moins de ne plus être à l'essai...

    Mon message était un peu provoc, pour ma part c'est impensable de mentir, mais mon entourage m'a recommandé d'éviter le sujet un peu plus longtemps que ce que j'ai tendance à faire, je crois que l'excès d'honnêteté n'est pas souhaitable...

    HS : Sinon, Halifax c'est ma ville de rêve, je vais t'écrire en MP !


  4. #4
    Avatar de murielj
    Muriel 41 ans

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    Message de marineisabel
    Mon message était un peu provoc, pour ma part c'est impensable de mentir, mais mon entourage m'a recommandé d'éviter le sujet un peu plus longtemps que ce que j'ai tendance à faire, je crois que l'excès d'honnêteté n'est pas souhaitable...
    Mentir non, bien évidemment mais ne pas amener le sujet si on ne te demande pas, c'est tout à fait envisageable en général.
    L'employeur de toute façon voit à ton NAS que tu as un statut temporaire et est censé de demander copie de ton permis de travail donc doit voir très rapidement que c'est temporaire et la date d'expiration donc si ça lui pose un problème, il abordera la question.
    S'il ne le fait pas, à toi d'anticiper un peu pour tâter le terrain d'un éventuel permis fermé lorsque sera venu le temps (et lè, soit prête à argumenter/faire de la pédagogie si ton employeur n'est pas familier des démarches)