Quand on immigre dans un pays étranger, qui plus est en résidence permanente, on se dit qu'avec le temps et de la persévérance on finira bien par trouver un emploi qui corresponde à notre expérience et nos diplômes... Au pire, pour quelques semaines/mois on peut faire n'importe quel autre job, ce n'est pas bien grave.
Cela dit quand au bout de 6 mois, vous n'avez aucune piste pour un job qui vous correspond, qu'il n'y a quasiment jamais d'offres qui paraissent et que même les emplois temporaires via des agences de placement se font rares, vous commencez à désespérer! L'argent vient à manquer, vous remettez en question votre CV, vos compétences, le choix de votre domaine (l'édition dans mon cas) et chaque dimanche soir vous aimeriez être dégoûté d'avoir à retourner au travail le lendemain plutôt que de vous demander comment vous allez payer vos factures.
Les postes permanents sont pourtant nombreux dans la vente, le secrétariat, la restauration, etc. mais à la base vous ne vouliez pas vous engager sur du long terme, histoire d'être libre le jour où l'on vous appellerez pour LE job qui vous intéresse.
Seulement il faut bien se rendre à l'évidence, ce jour-là n'arrive pas. Ainsi il faut se résoudre à postuler aux postes permanents de standardiste par exemple, encore qu'être bilingue serait un plus, car l'air de rien une standardiste peut bien gagner sa vie ici. Oui mais est-ce que vous avez envie de faire ça pour les 365 prochains jours?? Et l'avenir alors, est-il complètement bouché?
Le plus drôle dans l'histoire c'est que tout le monde aura un conseil à vous donner: déplace-toi en personne, appelle après avoir envoyé un CV, fais-toi un réseau, etc. Vous croyez que je n'y ai pas pensé?
PS: je ne regrette en aucun cas de vivre à Montréal mais parfois une petite complainte du sans emploi ne fait pas de mal!