Salut !
Je viens aux nouvelles. En as-tu ? As-tu finalement trouvé un arrangement avec ton employeur ?
Salut Marie, désolé pour cette réponse tardive mais étant en train de voyager, je n'ai pas régulièrement accès à internet et pour être honnête, j'ai légèrement oublié de revenir donner un feedback concernant cette histoire.
Alors oui, j'ai eu des nouvelles et finalement le dossier est clos, pas forcément d'un point de vue moral mais en tout cas il l'est d'un point de vue personnel.
Le lendemain qui a suivi mon topic sur pvtistes.net, je suis allé à l'ambassade de France à Wellington pour avoir de l'aide et surtout connaître mes droits en tant que citoyen Français en Nouvelle-Zélande car même si nous ne sommes pas ressortissant NZ, il est important de savoir que nous ne sommes pas abandonnés à l'autre bout du monde et que nous avons des droits, contrairement à ce que certaines personnes (en
l'occurrence dans mon cas mes anciens employeurs) voudraient nous faire croire.
Je me suis entretenu avec un haut fonctionnaire de l'ambassade qui m'a dit -comme tu l'as indiqué dans tes précédents messages- que légalement, un employeur en NZ n'avait pas le droit de retenir le salaire d'un employé, que l'on soit Néo Zelandais ou Français.
Elle a également ajouté que ces problèmes étaient malheureusement de plus en plus courant, qu'elle avait déjà eu des échos concernant certains abus subis par les voyageurs avec WHV et qu'elle avait déjà reçu d'autres Français ayant eu un problème similaire.
Elle m'a communiqué à la fin de notre entretien les coordonnées d'une avocate travaillant avec l'ambassade de France et qui est de nationalité Française, basée à Auckland.
Elle m'a invité à la contacter afin d'obtenir des conseils de sa part concernant la loi en NZ et qu'elle puisse donner un coup de pouce à ma situation.
J'ai donc appelé cette avocate pour avoir quelques conseils de sa part.
Elle m'a dès le début confirmé ce que tu disais ainsi que la personne de l'ambassade, à savoir qu'il est interdit par la loi Néo Zélandaise de retenir un salaire à un employé, quelque soit sa nationalité et que j'étais en droit de demander non seulement le versement de mon salaire mais également mes fiches de paie ainsi qu'une copie de mon contrat (copie qui je rappelle je n'avais jamais eu).
Elle m'a ensuite invité à me rendre dans un CAB ( Citizens Advice Bureau
CAB New Zealand- Free Advice ) qui est un centre ayant des agences à travers le pays et permettant à toutes personnes, non citoyen NZ compris, d'avoir des informations sur la loi en NZ, que ce soit des informations concernant le droit du travail ou soit des questions d'ordre civile.
Puis, elle m'a invité (encore), après m'être rendu dans un CAB pour y expliquer mon cas, à contacter mon employeur pour lui dire que je m'étais rendu à l'ambassade de France pour y connaître mes droits, que j'avais contacté une avocate Française basée en NZ par la même occasion et que j'avais averti le CAB de mon histoire dans le but de faire bouger les choses.
Cependant, elle ne pouvait pas faire plus pour mon affaire, enfin si elle pouvait, mais cela moyennant quelques milliers de $ en attaquant finalement en justice mon ancien employeur.
La personne que j'avais rencontré à l'ambassade de France m'avait dit que les frais d'honoraire pour un avocat pouvaient avoisiner les 10 000$...Il n'était bien sur pas question de dépenser une telle somme pour cette histoire.
Durant cet entretien téléphonique, j'ai eu le temps de discuter un peu avec cette avocate.
Elle m'a indiqué -tout comme à l'ambassade- que cela était malheureusement de plus en plus récurrents d'avoir ce genre de problèmes en Nouvelle-Zélande, n'hésitant pas à dire que parfois certains employeurs jouaient les "cowboys" dans leurs entreprises en se moquant allègrement du droit du travail et des lois mis en place.
Elle m'a d'ailleurs raconté une histoire concernant un backpacker Français qui avait eu un souci avec son employeur où ce dernier était totalement dans l'illégalité et où les parents du backapcker avaient poursuivi cet employeur, qui avait perdu au procès.
Je me suis rendu donc après ce coup de téléphone au CAB d'Auckland, où j'ai expliqué ma situation.
La personne que j'ai rencontré m'a lui aussi dit que ce que faisait mon ancien employeur était illégal, reprenant mot pour mot ce que l'avocate m'avait dit un peu plutôt.
J'ai donc ensuite appelé mon ancien employeur pour lui expliquer l'ensemble de ma démarche depuis le jour où j'étais parti.
J'ai commencé par lui dire que je ne comprenais pas pourquoi je n'étais pas payé, je lui ai ensuite dit que j'je m'étais rendu à l'ambassade de France à Wellington, que j'avais contacté une avocate affiliée à l'ambassade de France pour lui faire part de ma situation et que je m'étais rendu ensuite dans un CAB qui me confirmait l'illégalité de son action.
Et (presque) par magie et même si mon ancien employeur a essayé de répliquer, il m'a indiqué qu'il ferait le virement de mon salaire dans les jours qui à venir, moins le coût de réparation de la machine.
Je lui ai dit que je n'étais pas d'accord pour payer les frais de réparation, que comme je n'avais pas de copie de mon contrat je n'avais rien en soit qui me prouvait que je devais payer.
Mon employeur m'a répondu que je mentais, que j'avais eu une copie quand je l'avais signé et que quoi qu'il arrive il déduirait de mon salaire les frais de réparations de la machine qui s'élevait à 126$ et que si je n'étais pas content je pouvais toujours l'attaquer en justice, que cela ne le dérangeait pas du tout.
Il n'était bien sur pas question de dépenser près de 10 000$ de frais d'avocat pour une somme de 126$.
Et puis comme je lui ai dit, je ne suis pas venu en NZ pour ça et que je n'aurais jamais imaginé avoir une histoire comme celle que j'étais en train de vivre.
Dans les jours qui ont suivi, j'ai effectivement reçu la totalité de mon salaire moins le coût de réparation de la machine.
Et 1 mois plus tard, j'ai reçu une copie de mon contrat ainsi que mes fiches de paies manquantes.
Et sur mon contrat, il n'y a aucune close qui indique que l'employé doit payer tous dommages ou frais relatifs à un accident...
Alors quand je dis que le dossier est clos d'un point de vue personnel, c'est que j'ai été payé malgré la retenue des frais de réparation sur mon salaire et que j'ai eu mes fiches de paies ainsi que mon contrat.
Mais maintenant je veux juste oublier cette expérience qui a été loin d'être ce que je pouvais espérer.
Et quand je dis que ce dossier n'est pas clos d'un point de vue moral, c'est que je sais personnellement que j'ai été "abusé" pour ne pas dire pris pour un con et que mon employeur a été de mauvaise foi tout le long de cette histoire.
Mis à part l'accident intervenu qui est totalement de ma faute et que j'assume à 100%, le fait de se faire blouser de cette façon est incroyable.
Pour une question de principe, j'aurais pu bien évidemment agir pour obtenir la totalité de mon salaire en allant en justice mais encore une fois je ne suis pas en NZ pour cela, je n'ai pas envie de perdre de temps pour une telle histoire et j'ai encore moins moins envie de dépenser autant d'argent pour récupérer 126$.
Après, ce qui a fait bouger les choses est que j'ai, après plusieurs années de voyage, un peu de bouteille et que sans fausse modestie je parle relativement bien l'anglais.
Maintenant un jeune backpacker, sans expérience, baragouinant 3 mots d'anglais et qui se retrouverait dans la même situation que dans laquelle j'ai été, aurait de sérieux problèmes je pense.
Je ne mets bien évidemment pas tous les employeurs dans le même panier, je sais pertinemment que certains sont honnêtes et que des backpackers ont eu des expériences de vie formidable avec eux.
Cependant, entre ce que j'ai pu vivre et après ce que j'ai pu lire dans le journal comme je l'indique dans mon 2nd message, entre ce qu'a pu me dire l'ambassade de France plus l'avocate, j'ai l'impression que certains employeurs ne jouent pas le jeu du WHV correctement, honnêtement et qu'il y a un gros manque de considération pour les voyageurs en WHV.
Enfin bref, je m'éloigne, ça n'est pas le sujet.
Mais si je peux donner un conseil aux ressortissants qui lisent ce message, contactez vos ambassades respectives en cas de questions ou autres problèmes.
Elle sont présentes pour nous rappeler nos droits mais également pour nous aider en cas de besoin.
Et c'est également une petite part de son pays que l'on retrouve lorsque l'on voyage :-).
Néanmoins merci Marie pour ton aide qui a été précieuse car je me suis appuyé sur tes liens que tu avais fournis pour parler avec l'avocate ainsi qu'avec le CAB.
J'espère (ou pas) que ce topic permettra à d'autres en cas de problèmes similaires de pouvoir agir en conséquence.