Chers pvtistes mais surtout futurs pvtistes,
après avoir écumé ce site (et cette discussion en particulier) ainsi que certains sites de pvtistes séjournant ou ayant séjourné au Japon je souhaite ici pouvoir apporter si ce n'est mon aide tout du moins ma contribution à ce passage délicat (en tout cas qui le fut pour moi) qu'est l'acceptation du programme.
Petite présentation sommaire pour vous situer: je vais avoir 31 ans cette année, une vie agréable mais une volonté de partir découvrir en profondeur le thé japonais et la culture japonaise chevillée au corps. Avant la date prochaine et fatidique de mes 31 ans j'ai donc effectué, après un travail de deux semaines, une demande auprès du consulat à Marseille.
Après avoir lu beaucoup de retours il me semble qu'il n'y ait malheureusement pas de règle d'or pour que son programme soit validé. En effet certains se le sont vus refusé car trop complets, d'autres trop succins, d'autres pas assez de travail pour subvenir à ses besoins sur place. Quant à l'immense majorité des candidats tout semble s'être bien passé. Une chose est sûre: vu le nombre relativement faible de demandes ils vous laisseront toujours une deuxième chance. Donc pas de panique. Mais juste certaines précautions à prendre (selon là aussi ma récente expérience, ce qui ne vaut pas pour généralité):
- téléphoner quelques jours avant (même si une prise de RDV n'est pas obligatoire)
- connaitre les raisons de sa volonté de PVT et pouvoir les expliquer succinctement
- prévoir un deuxième programme, si ce n'est déjà rédigé au moins l'avoir dans sa tête
- imprimer des feuilles de programme, lettre de motivation et autres en plusieurs exemplaires. Là aussi "au cas où"
- avoir un compte chiffrant au-delà des €4500 sans billet parait à tous indispensable
Ces quelques conseils tirés d'une expérience au consulat du Japon que j'aurai espérée plus courte mais qui au final, après quelques paquets de stress et de nuits raccourcies, s'est révélée positive.
Dans les faits ça a donné ceci: je me pointe au consulat à 9h30, sans rendez-vous (apparemment à l'ambassade pas besoin de rdv, au consulat à Marseille c'est fortement recommandé). Du coup ils me font attendre une demi-heure. Pendant lequel j'apprends mon japonais, histoire de montrer que je m’intéresse vraiment au Japon. Peine perdue, personne ne le remarque

Je donne mes papiers et comme à tout le monde le courtois mais pressé monsieur du consulat il regarde deux choses: mon compte en banque (là je suis confiant, j'ai €13 000) et sur mon programme (que je pensais bien fait). Il me demande alors pourquoi je souhaite partir en PVT. Sans rentrer dans ma passion pour le thé (chose longue à expliquer et il m'avait bien signifié qu'il n'avait pas de temps pour moi) je lui récite la conclusion de ma lettre: connaitre de manière plus approfondie un pays que je ne pourrais découvrir aussi bien que pendant un laps de temps si long. Puis
revenir en France plus riche (cette dernière phrase l'a rassuré). Convaincu il reregarde mon programme et me dit que s'il n'avait pas entendu cette version il m'aurait tout bonnement refusé le visa car selon lui mon programme laissait à croire que je souhaitais travailler au Japon et que le but d'un PVT est du tourisme avant tout, le travail n'étant qu'accessoirement... accessoire. Il me demande alors si je peux refaire ma lettre. Ayant en tête un plan B (et le Lonely) j'acquiesce, ce qui le rassure là aussi. Au final je n'y vais pas avec le dos de la cuillère: je réduis mes discussions à Tokyo à 7h, y rajoute un trimestre de langue, développe le programme de mes visites et en ajoute d'autres. Pour un résultat qui ne me satisfait au final pas car, d'après les comptes-rendus des pvtistes, je ne passe plus financièrement. Une heure après, au moment où ce monsieur revient, je lui rend la copie. Pas un mot, juste un fin sourire d'appréciation. Puis un laconique "je vous envoie tout ça en fin de semaine". Au final je recevrai mon passeport (et le visa) via Chronopost 4 jours plus tard.
L'exemple ne vaut pas la leçon. A mon avis il faut avoir un dossier bien préparé mais rester suffisamment souple et avoir suffisamment de connaissances pour, en cas de demande de modification d'un de nos papiers pouvoir le faire
in situ et rapidement.
Si des candidats à l'expatriation ont des questions je serai ravi d'apporter ma modeste pierre à l'édifice.