Discussion: PROBLEME de la première expérience québecoise
- 04/03/11, 01:29 #1Bonjour,
Je mets ce poste aujourd'hui car je suis en grande difficulté et cela commence à m'énerver.
Depuis la France, on nous véhicule l'info en nous disant qu'il y a beaucoup d'opportunités d'emploi au Québec.
Sauf qu'une fois sur place, personne en veut nous embaucher malgré les diplômes et l'expérience sous prétexte qu'on a pas l'expérience québécoise!
De même lorsqu'ils cherchent des personnes bilingues, malgré la richesse du vocabulaire et la capacité à comprendre et à se faire comprendre, ils considèrent que l'on est pas bilingue tant que l'on a un accent Français. Difficile d'avoir un accent Américain quand on vient de la France.
Je n'en peux plus! Je suis arrivée super motivée et la je suis saoulé face à tant d'hypocrisie!
on nous dit de commencer par des petits boulots pour se faire une expérience. eh ben quoi? Ils sont plus exigeants pour faire des petits boulot à 10$/h que pour faire des métiers payés 50k.
Ils nous demandent une équivalence des diplômes qui met 6 mois à obtenir et un bilinguisme parfait!
Eh oui, ils peuvent se le permettre car tous les nouveaux arrivants doivent passer par là pour décrocher un vrai job!
Je suis déçu mais alors à un point !!!!
Ne parlons même pas des entretiens où ils nous font toujours des grands sourires en disant parfait, excellent, pour au final ne pas nous embaucher !
Est ce que vous, autres pvtistes êtes parvenu à trouver un job sans grande difficulté?
Merci de partager vos expériences....
-
- 04/03/11, 01:35 #2salut
comment as-tu fait ton CV ?
https://pvtistes.net/forum/emploi/27...ncophones.html
https://pvtistes.net/forum/emploi/13...nvaincant.html
est-ce le même pour un emploi dans ton domaine (où tu as diplômes et expériences) et pour un emploi 'alimentaire' ?
car tu ne devrais pas mettre en avant ta 'surqualification' pour un emploi à 10$ c'est sûr : cela va faire un peur à tout employeur (type magasin ou resto)
as-tu contacté des agences de placement (intérim) ?
regarde les expériences de d'autres gens :
https://pvtistes.net/forum/emploi/64...e-1er-job.html
https://pvtistes.net/forum/emploi/22...fications.html
et aussi les dossiers (dans le bandeau orange en haut)
bon courage
-
- 04/03/11, 01:48 #3Bonjour,
Merci pour ta réponse.
Mon cv est au format canadien.
Tous me disent que mon CV est parfait. Mais qu'il me manque la première expérience canadienne et le réseau.
Ca fait presque deux mois que j'entends ca partout et j'en ai marre. J'en suis au point où j'ai envie de m'énerver devant tant d’ironie en entretien d'embauche.
En ce qui concerne les organismes d'aide à la recherche d'emploi, le discours est le m'm. Ils me disent que mon CV est super qu'il n'y a pas de modifications à apporter ce qui justifie que l'on m'appelle. Que j’ai beaucoup d’expérience….
Mais ils me rappellent à chaque fois l'importance du réseautage.
En cde qui concerne les petits boulots ben ayant fait 5ans d'études et ayant été cadre en France, je n'ai aucune expérience dans la vente ni les centres d'appels. Ce qui rend au moins 1000 candidats plus embauchables que moi.
Je suis donc dans une impasse !
Seule un peu d'ouverture d'esprit et de compassion de la part d'un recruteur pourrait débloquer ma situation.
Pour info je crois que je connais tous les cabinets de recrutements et tous les sites de recherche d’emploi du Québec.
- 04/03/11, 02:04 #4tu dois refaire ton CV en mettant en avant ce qui attirera un employeur pour un emploi en dessous de tes capacités.
j'avais 2 CV :
- un pour les emplois 'alimentaires' (où je mettais en avant la vente, le service à la clientèle, même si ce n'était pas en magasin mais en commerce international - comme toi - avec des acheteurs de centrales d'achats, d'industriels et de commerces de gros : c'est du service à la clientèle) : j'ai trouvé du travail au début comme vendeuse (payée au strict minimum), puis comme secrétaire. et à partir de là, cela m'a ouvert des portes vers d'autres emplois.
- et un pour les emplois dans mon domaine, avec TOUTES mes expériences détaillées. Avec mes expériences au Canada, j'ai pu avoir des postes plus intéressants et mieux payés.
tu peux aussi ne pas noter tes diplômes supérieurs sur ton CV.
bref, laisser croire que tu n'es pas 'trop qualifié' pour les postes comme vendeur ou serveur.
même sans expérience en centre d'appel, si tu te dis bilingue, tu peux postuler : à toi de te vendre, grâce à tes autres expériences, même si ce n'est pas en centre d'appels. c'est souvent au feeling que se font les embauches, même si tu n'as pas tout ce qu'ils cherchent à 100%.
le PVT n'est pas vendu comme un permis de travail avec un emploi à la clé.
que tu est été cadre en France, ici, ils s'en f... tu repars de zéro.
c'est comme en France, faut se bouger + comme on est immigrants : faut revoir ses prétentions à la baisse en arrivant et se bouger deux fois plus ...
- 04/03/11, 02:12 #5C'est certain qu'on serait tous énervé dans une telle situation.
Ceci dit, je n'ai guère de statistiques à donner, mais la demande est réellement forte dans plusieurs domaines (et il y en a, de la santé, à l'éducation en passant par l'ingénierie et les technologies...). Beaucoup auront même le sentiment inverse en te lisant. Parce qu'ils ont trouvé un job assez rapidement (moins de 2 mois), plutôt bien payé, dans leur métier, et en étant dans un profil comparable au tien : Bac +5, expériences professionnelles (non-canadiennes), pas vraiment bilingue, etc.
Ton CV et profil intéressent. La preuve tu as eu des entretiens. La concurrence, elle existera toujours mais on peut toujours se démarquer : par son attitude, son intérêt, son parcours social, son parcours professionnel, ses loisirs (si si), etc.
Du coup, il est probable que ce soit les entretiens qui bloquent. Ici, les recruteurs sont généralement très "cool", super souriants, limite ultra-décontractés. Mais ça n'empêche, ils t'analysent de fond en comble. Lors de mes premiers entretiens, ça m'avait d'ailleurs surpris d'avoir de si bons entretiens mais sans "rien derrière". Ce que cherche les recruteurs, c'est quelqu'un qui va rester (parce qu'ici c'est très fréquent de changer d'emplois).
Peut-être que si tu nous parlais de son secteur d'activité, et grosso-modo de tes acquis (type d'expérience), cela nous permettrait de mieux comprendre ta situation. De même, comment analyses-tu à froid tes entretiens ?
- 04/03/11, 02:27 #6Oui comme toi, j'ai deux CV. Un pour les jobs alimentaires et l'autre pour mon métier d'acheteur prestations de services.
Lors des entretiens, les recruteurs me disent toujours: vous présentez bien, vous communiquez bien et on voit que vous avez une aisance relationnelle.
Enfin voila des remarques qui font plaisir et qui donnent l'impression que tout va bien. Et au final rien.
Je viens d'être appelée il y a quelques heures par un cabinet de recrutement qui me dit être très intéressé par mon profil. Un client a un poste vacant pour faire tout ce que j'ai déjà fait dans le passé et mon Cv lui plait à lui recruteur.
Ensuite il me demande si j'ai une expérience canadienne. Je lui ai répondu non, et la de suite il m'a dit: " ben alors ca ne va pas marcher. Bonne continuation".
Si ca ce n'est pas frustrant!
Je sais que ce que j'ai fait, et qui j'étais en France ne comptent pas. C’est pour ca que je suis prête à commencer bas, pour 2francs 6 sous. Mais même commencer bas n'est pas évident aussi car la concurrence est rude. D’où la nécessité du réseau.
- 04/03/11, 06:17 #7Le CV n'est pas du tout le problème dans ton cas, je suis passé par la meme mésaventure que toi. Mon CV était très bon, je décrochais de temps des entretiens, puis pas de suite.
Après avoir discuté de manière officieuse avec un chargé de recrutement d'une agence, celui ci (français) m'a clairement dit qu'il y avait une politique protectionniste et que tous les postes vont en priorité aux québécois même si ta qualification est meilleure et ceci le rendait malade de voir chaque jour des gens laissés de côté sous prétexte qu'ils soient immigrés. Bizarrement la barrière se desserre lorsqu'on a eu une expérience locale.
Pour ma part, on m'a tenu des discours en entretien, comme quoi je serais considéré comme débutant du fait de mon manque d'expérience au Québec (5 ans d'expérience en France dont presque 3 ans en Recherche et Développement).
Puis un beau jour, je passe un entretien dans une grande boite et 24h plus tard j'ai une proposition écrite. Le lendemain je passe un autre entretien (prévu depuis une semaine donc je n'allais pas annuler) dans une boite internationale et à la fin de la semaine quand je leur ai dit que j'avais reçu une proposition ailleurs, leur attitude a clairement changé: plutôt que de m'embêter avec mes références comme ils l'avaient fait quelques jours avant, ils m'ont demandé tous les avantages ainsi que le salaire proposé pour me faire une contre-proposition.
J'ai mis 6 mois à trouver ce que je cherchais, j'envoyais mon CV une 10ene de fois par jour et dans l'ordre j'ai eu:
- une proposition de salaire dans une agence de placement en technologie de l'information mais on ne m'a jamais rappelé pour une mission
- "vous êtes le meilleur candidat que nous ayons rencontré, malheureusement nous avons un gel temporaire des embauches" (ça devait durer un mois, j'attends toujours que ça se dégèle )
- 2 entretiens passés dans une boite de télécom et avant le 3eme entretien qui était planifié quelques jours plus tard avec le Vice Président on me dit "gel des embauches au niveau mondial, meme si au Canada on a besoin de monde, nous n'avons pas le droit d'embaucher" (ça ne les empêchait pas de publier des offres chaque semaine sur leur site).
- "Je n'ai pas identifié pour le moment de projet qui paiera votre salaire (déjà négocié), aussitot que j'en ai un , je vous appelle" ( évidemment j'attends toujours)
- "votre CV colle bien avec les attentes du client mais vous êtes trop jeune pour ce poste, j'vais quand meme prendre votre photo pour nos dossiers" (elle aurait pu m'envoyer une copie de la photo histoire d'avoir un lot de consolation).
Je passe bien évidemment toutes les agences qui m'ont appelé pour me dire qu'ils avaient trouvé mon CV sympa et qu'ils voudraient me rencontrer. A chaque fois j'avais droit à "nous n'avons pas de mission dans votre spécialité pour le moment mais ça vaudrait le coup qu'on prospecte sur tel et tel client..."
Ma femme en tant que secrétaire médicale n'est jamais restée sans travail plus d'une semaine depuis notre début de PVT, par contre ya des postes qui ne lui sont accessible qu'avec l'équivalence de diplome. Du coup elle est passé par le service d'équivalence et son BAC Pro de Biochimie est reconnu comme équivalent à un DEP "Tourisme et Alimentation", ses 2 diplomes de secrétaires médicale ne sont pas reconnus...
Pour ma part quand on m'a dit que mon diplome était reconnu mais qu'ils ne savait pas vraiment à quel niveau, j'ai lâché l'affaire et me suis débrouillé sans. Cette histoire d'équivalence ressemble à une vaste blague, ils précisent clairement sur leur document qu'ils émettent un avis d'équivalence qui ne les engage en rien, que ce n'est vraiment qu'un avis...je ne comprends pas pourquoi il faut présenter à certains postes un papier officiel de gens qui donnent leur avis qui n'a pas vraiment de valeur (officieusement ça en a une je suis d'accord).
-
- 04/03/11, 06:26 #8Merci, ton post me rassure beaucoup car cette situation est vraiment dure mentalement.
Sur ce coup là, je préfère vraiment l'attitude des francais qui te laissent immédiatement comprendre qu'ils ne te prendrons pas. comme ca il n'y a pas de faux espoirs...
Ici on te balance tellement de compliments aux entretiens que tu ne comprends pas après pourquoi tu n'es pas embauché.
- 04/03/11, 16:47 #9Merci à Even pour ces précisions. Même si la discrimination est interdite ici (comme en France d'ailleurs), cela n'empêche qu'elle existe. Honnêtement, même si c'est malheureux, on vit simplement ce qu'un autre immigré qualifié pourrait subir en France.
Pour les équivalences, on ne se le cachera pas non plus, comme tu dis, c'est juste un "avis administratif" qui dit grosso-modo : "Bon, ton diplôme, il est proche de celui-ci mais c'est quand même pas le vrai". Par contre, pour certains métiers réglementés par un ordre professionnel, cela est réellement utile car l'ordre le reconnaîtra (et la personne pourra bénéficier du réseau). Bien sûr, la demande d'équivalence comme la demande d'adhésion à un ordre sont payantes.
Nous voyons ici plusieurs niveaux de "blocage" pour une embauche avec un immigrant (provisoire) - que l'on retrouverait en France d'ailleurs :
- la durée de son permis de travail
- son inexpérience professionnelle du Canada (et du Québec)
- le fait de ne pas être bilingue (véritablement)
Donc on parle ici réellement d'insertion sociale et professionnelle. Et ce serait pareil partout ailleurs.
-
- 04/03/11, 18:36 #10Intéressant ce post... pour ma part je ne suis pas encore arrivé à Montréal (arrivé prévue mi avril), mais j'ai déjà anticipé les recherches d'emploi dans mon domaine (communcation/marketing) et je savais que j'allais galérer. Je me doute bien que la Canada ne va pas me tendre les bras comme ca et surtout que la plupart des postes que je vise demande un anglais bilingue, et je suis bien loin d'être bilingue.... C'est bien d'avoir toutes vos expériences comme ca, ca permet aux futurs arrivant d'anticiper un peu le thème de l'emploi. Pour ma part, je vais me poser un moment à Montréal, je vais bien voir si je trouve quelque chose, mais si vraiment je galère, alors du coup je partirai vers Vancouver pour améliorer mon anglais, car quitte à faire des petits boulots, autant le faire dans un environnement qui m'apporte quelques, soit l'anglais pour Vancouver... Courage!!!
- 04/03/11, 19:18 #11merci pour cet élan de lucidité
pour témoignage : j'ai appris que mon camelot (Monsieur distributeur) du journal Métro, a l'équivalent d'un bacc Québecois en biologie, mais ... il se lève tous les matins à 5h pour distribuer le journal, dans le froid.
il vient du Maroc.
Il est immigré comme toi, et vous galérez pareil. Sauf que lui a trouvé et accepté un job pas facile du tout (combien de gens sont prêts à faire ça ?). Mais il a le sourire, c'est mon rayon de soleil le matin en allant travailler
Edit : cela fait 3 mois qu'il est là, il est en train de faire faire son équivalence de diplômes, va commencer une formation. et pendant ces 3 mois, il a acquiert sa 'première expérience québecoise'
-
- 04/03/11, 19:35 #12Je partage avec vous ma petite expérience québécoise (arrivée depuis le 16 Janvier!).
Si je suis venue au québec en PVT c'est, idéalement, pour acquérir de l'expérience dans mon domaine d'étude et pourvoir si possible prolonger par un visa JP.
Seulement avant même de partir je savais que même si le marché de l'emploi est plus ouvert ici il fallait faire face à une certaine réalité, à savoir que oui nous sommes des immigrants, qu'il allait falloir avoir une première expérience de travail au québec voir faire du bénévolat.
Depuis un mois je fais un boulot où je suis 7 à 8h dehors quelque soit le temps et les températures, ce n'est ni mon domaine d'étude, ni un bon salaire mais ça permet de mettre une expérience québecoise sur mon cv et connaitre de nouvelles personnes donc un certain "réseau".
J'ai eu 2 entrevues pour des boulots dans ma branche et une réponse négative pour l'un d'entre eux ayant pris un québécois, j'étais le 2nd choix!
Comme le dis bien Zifnab Hydre j'ai retranscrit ma situation en France et me suis dit "oui à qualités quasi égales ils préfèrent un autochtone normal!" il faut bien que le choix se fasse d'une manière ou d'une autre!
Alors oui cela peut être parfois décourageant mais jouons le jeu et nous finirons bien par trouver ce que nous sommes venus chercher !
Bon courage à tous
-
- 04/03/11, 19:35 #13Bonjour à tous,
merci de (re)lancer la question de l'emploi. Malheureusement Petit Piment je ne peux pas t'aider ni te parler de mon expérience car je n'arriverai pas au Canada avant longtemps mais j'avoue que ta situation m'inquiète beaucoup dans le sens où je crains de subir le même sort. Je serai diplomé bac+5 et ne rechercherai probablement pas de travail dans mon domaine (finance) par crainte de ne pas trouver ou de devoir faire une équivalence etc..
Ce que je me disais alors c'est que je pourrai trouver un petit boulot. Mais apparemment, même les petits boulots ne sont pas faciles à décrocher.
A force de lire des témoignages comme les tiens, je suis de plus en plus pessimiste au point de carrément remettre en question mon départ pour le Canada.
Je te souhaite bon courage en tout cas et donne nous de tes nouvelles en espérant qu'elle seront plus réjouissantes
- 04/03/11, 20:05 #14A force de lire des témoignages comme les tiens, je suis de plus en plus pessimiste au point de carrément remettre en question mon départ pour le Canada.
---------- Message ajouté à 19h05 ---------- message précédent à 19h02 ----------
Je pense également que rien ne t'oblige à rester 1 an... j'ai un visa d'un an, et même avant d'être parti je prépare déjà l'aprés suite de ce voyage.. qui finira peut etre pour moi en octobre vu que j'aimerai reprendre une dernière formation universitaire et où l'apprentissage de l'anglais ne sera que du bénéfice..
- 04/03/11, 20:35 #15Salut à tous !
Pour ma part, ça a été un peu la galère aussi...
J'ai envoyé pas mal de CV à droite à gauche, sans jamais avoir de réponses. Après, je me fais régulièrement solliciter par la Sun Life et Industrielle Alliance, mais bon, vendre des assurances vie, ça ne m'intéresse absolument pas.
J'ai passé un entretien et des test chez Durand & Pratt. Mes résultats ont été excellents, bien au-dessus de la moyenne selon Louise Pratt, mais ça fait 1 mois que je les relance toutes les semaines sans qu'ils n'aient rien à me proposer...
A la base, j'ai un master en finance, ce qui fait que j'ai cherché dans ce domaine, mais je n'ai jamais rien réussi à décrocher. J'ai revu mes ambitions à la baisse et ai postulé dans des postes plus petits dans l'administration et la saisie de données (en virant mon Master dans mon CV). J'ai eu un coup de fil d'une agence de placement qui s'occupait d'un poste pour lequel j'avais postulé. Quand j'ai dit que j'étais en PVT, le mec a été très réticent et m'a dit que ses clients cherchaient des personnes qui restent sur le territoire. J'ai donc joué carte sur table avant qu'il ne raccroche et lui ai expliqué ma situation cash : J'ai terminé un master (maîtrise) en décembre dernier. Je suis arrivé à Montréal mi janvier et je cherche un boulot pour payer mon loyer et mes courses. En gros, je cherche n'importe quoi qui pourrait me permettre d'avoir un revenu, je ne suis pas ici pour parfaire mon niveau, mais juste pour vivre une expérience à l'étranger, sachant que de toute façon, je repars en France ensuite. Et là, il est devenu un peu plus cool et m'a dit qu'ils avaient effectivement des postes temporaires sur 2-3 mois, voire 1 semaine. J'ai RDV avec lui lundi pour parler de tout ça et des éventuels postes qui pourraient me correspondre.
Je vous tiens au courant !
- 04/03/11, 21:55 #16Très intéressante cette discussion!
Pour ma part je suis arrivée il y a une semaine et je mesuis mise tout de suite à chercher un petit boulot. J'ai surtout déposé des CV pour des postes de vendeuses et j'ai rencontré des conseillers d'agences d'interim.
Parallèlement à ça, je fais des démarches pour trouver un emploi dans mon domaine (la chimie). Je sais que mes diplômes dépendent de deux ordres professionnels (OIQ et OCQ). Les documents sont prêts mais j'attend le bon moment pour les envoyer.
Comme vous le faisiez remarquer, on est tous des immigrés donc on doit prouver qu'on est meilleurs que les autochtones. C'est un combat quotidien mais quand le résultat de nos efforts arrivera tôt ou tard. Enfin c'est ce que je me dis!
- 04/03/11, 22:15 #17Salut !
moi aussi je suis passée par là et je comprends tout à fait la frustration que tu peux ressentir, Petit Piment... j'ai aussi un diplôme bac+5 et je ne sais plus combien d'entrevues j'ai eues qui se sont bien passées, voire TRES bien et qui n'ont pas débouché DU TOUT, sans parler des contacts (personnels, trouvés par réseau) qu'on m'a donnés dans des grandes entreprises et qui ne m'ont jamais répondu (j'attends encore des nouvelles...). Et pourtant pas de problème de CV (vu, revu et rerevu par des gens du secteur...), j'étais également membre de l'Ordre (mais j'ai compris bien vite que ça ne t'ouvre pas plus les portes, ça ne fait que reporter le problème sur tes diplômes qu'ils ne comprennent pas, même "traduits" en québécois) ; bref, je pouvais difficilement faire mieux... sauf obtenir une expérience québécoise !!
Et ce n'est pas faute non plus d'avoir cherché des jobs moins qualifiés en faisant valoir d'autres expériences que j'ai et ma maîtrise de plusieurs langues mais même là j'ai eu mon lot de déceptions... j'ai eu des promesses dont je n'ai jamais vu la réalisation et c'est VRAIMENT décourageant.
Cela dit, je te conseille de persévérer quand même (sans te faire d'illusions non plus) et surtout de ne dénigrer AUCUNE piste. Essaie de mettre en avant tes qualités personnelles (ex: adaptabilité, rigueur, sens des priorités) plus que tes diplômes ou aptitudes techniques, ils savent aussi bien que toi lire un CV mais pas forcément entre les lignes et cela c'est à toi de le faire ressortir
Bon courage ! et un dernier conseil : en attendant essaie le bénévolat ; à défaut d'argent, on rencontre du monde qui connaît du monde etc. Peut-être même qu'il y a des opportunités de bénévolat dans ton domaine (associations de professionnels, colloques sur des sujets connexes etc.) !
- 05/03/11, 00:30 #18
- 05/03/11, 05:10 #19Ah on parle des camelots! Ton post Piment je pense rappelle à bon nombre d'entre nous nos premières démarches... Personnellement, j'ai eu moi aussi beaucoup de mal à trouver un emploi, même "alimentaire". Malgré le nombre de " tu n'as toujours pas de job?! mais c'est bizarre... moi j'ai trouvé en trois jours...", bref, tu déchantes beaucoup, tu prends sur toi, un peu, tu patientes, longtemps, et tu persévères en fin de compte.
Arrivée fin octobre, j'ai réussi à avoir un entretien pour travailler dans mon domaine (les musées)... en janvier! En attendant, je suis passée par les agences de placement où, pour l'une d'entre elle j'ai même eu droit à un "nous recrutons seulement les personnes qui travaillent déjà pour nous" après une semaine de " oui vous avez exactement le profil de ce poste, c'est parfait". Cherchez les erreurs...
Bref, parallèlement à ces recherches, j'ai fais comme le mentionne Caramel8, du bénévolat dans un petit musée où j'ai beaucoup appris et surtout, où j'ai eu ma première experience. J'ai travaillé avec eux jusqu'au moment de mon embauche et lors de l'entretien pour mon poste actuel, j'étais fière de dire que je travaillais bénévolement. J'ai eu droit à un "Déjà?". Petit mot mais qui fait très plaisir. Ca veut tout dire. Et enfin, en même temps que mon poste de bénévole au musée, vu que cela faisait 3 mois que je ne travaillais pas, j'ai postulé pour être camelot tous les matins à partir de 6h. Et entre nous, j'en suis fière aussi. Un poste, même minime, prouve que tu es adaptable, polyvalente et que tu sais où tu veux aller. Après, il est vrai, le tout c'est de le trouver ce petit poste. Moi, ça m'aura pris 2 mois, et 3 mois pour le "vrai" poste...
-
- 05/03/11, 09:42 #20Il ressort tout de même une chose commune à travers les témoignages de tout le monde, c'est qu'on a tous trouvé quelque chose qui nous convenait. J'ai pu vérifié cette théorie également auprès de mes collègues de travail et tous ont fait des petits boulots comme serveur, hotliner...et se trouvent maintenant manager pour certains, analystes pour d'autres...
Le point positif par rapport à la France, c'est qu'ici tu peux faire le ménage ou distribuer les journaux le matin et 3 mois plus tard tu peux avoir un job avec plus de responsabilités.
Pas plus tard qu'il y a quelques heures, un ami est venu diner chez moi et me disait que lorsqu'il est arrivé, il a pris un taff payé 10$/h puis il a changé pour un autre taff, ainsi de suite...il a gagné 12, 14$ de l'heure et maintenant il doit certainement être aux environs de 35$ de l'heure. Son parcours est similaire à tous les gens qui ont témoigné ici.
Ne pas se décourager reste la principale nécessité dans ces cas là et pour beaucoup c'est un passage obligé mais payant.
Après tout dépend de ce que les gens attendent de leur PVT, dans mon cas j'ai fait une demande de résidence permanente, mes attentes sont donc différentes de certains. Faut comprendre les personnes qui ne viennent que pour un an, qui attendent 6 mois avant de décrocher un 1er boulot temporaire, faute d'avoir trouvé mieux, et 2 ou 3 mois plus tard, obtiennent quelque chose de plus intéressant. Conclusion sur 12 mois de PVT, il y a 8 à 9 mois de "perdus" ou plutôt pas très confortables.
Ne pas oublier qu'il n'y a pas que des québecois comme recruteur. Le hasard d'une de mes journées d'entretien a fait que je me suis retrouvé en face de 3 recruteurs français différents: le premier m'a embauché, le deuxieme était interressé par l'embauche d'un Français car il avait besoin d'un caractère fort dans son équipe et non pas quelqu'un qui s'écrase dès qu'il y a un conflit...et le 3eme était un homme brillant qui était chargé de recrutement dans une société de conseil (faute d'avoir trouvé mieux) et qui voulait faire en sorte (par patriotisme) que ça se passe mieux pour moi. Bref il ne faut pas non plus négliger cet aspect là, des français on en rencontre de temps en temps et il se peut qu'il soit la personne qui va vous embaucher.
Par contre, au sujet des équivalence, j'ai pu lire quelques postes plus haut, une personne disant attendre pour faire la demande d'équivalence alors que ses papiers sont prêts, je voudrais juste rappeler que pour ma femme, le dossier a été déposé mi Septembre et qu'elle a reçu sa pseudo équivalence courant Février. Les délais sont donc relativement longs; notez que les démarches peuvent être entreprises depuis la France et pour ceux qui pensent avoir besoin de cette équivalence pour bosser, ça serait judicieux de commencer les démarches avant de débarquer ici.
Identifiez-vous pour répondre
Pour accéder à cette fonctionnalité, vous devez vous inscrire au préalable ou vous identifier grâce au formulaire ci-dessous.