- 01/09/15, 22:41 #1Bonjour,
Cet article fait suite à mon post sur mon PVT Australie que vous trouverez sur le lien suivant : https://pvtistes.net/forum/vos-impre...ml#post1033408
Nous somme courant Février, je suis toujours en Australie, mais je pense déjà à la suite.
J’ai dû prendre sur moi, réfléchir à si je voulais ou non retenter l’aventure PVT ! Ce choix a vite été effectué puisqu’il me permettait de réaliser une partie de mon rêve : Vivre au Japon.
J’aurais eu la possibilité de passer quelques jours à Tokyo en prenant un vol retour à destinations multiple – Brisbane-Tokyo-Marseille était moins cher que Brisbane-Marseille – mais j’ai préféré garder le peu d’argent qu’il me restait pour ce PVT.
Je suis rentré en France courant mars 2014, soulagé d’avoir mis un terme à cet immense gâchis.
Dès mon retour, j’ai commencé à préparer ma demande de PVT, que j’ai peaufiné jusqu’en juillet.
La préparation de mon dossier m’a demandé une quinzaine d’heures – Je souhaitais mettre toute les chances de mon côté été l’avoir au plus vite.
J’ai eu la chance d’avoir mon PVT dès la première demande, mais que ce fut stressant ! La personne chargée des visas à Marseille est un petit sadique qui aime jouer avec les nerfs des demandeurs hahaha.
J’ai reçu mon passeport visé le 12 et dans la foulée acheté mon billet d’avion pour le 23.
J’arrive donc à Osaka le jeudi 24 juillet au soir. Je passe l’immigration sans aucun problème et rejoins mon hôtel très facilement.
Aucun choc culturel pour moi : Je m’intéresse au Japon depuis 20 ans et tout me paraissait familier.
J’ai vécu à Osaka pendant une année dans le même hôtel en grande partie car je n’ai pas souhaité partir vivre dans une autre ville, mais aussi car j’avais le luxe d’avoir une chambre individuelle pour seulement 30 000 Yens par mois (environ 230 €). Merci Hotel TOYO hahaha.
J’ai cohabité avec des pvtistes, le staff de l’hôtel ainsi que des touristes de pleins de pays différents. Ça a donc été une expérience plus qu’enrichissante.
J’y ai rencontré dès le 2° jour deux français en PVT qui m’ont donné de bon conseils et un bon plan pour un job. Ces 2 personnes sont très rapidement devenues de bons amis. Les premiers d’une longue liste.
J’ai aussi profité de cette 2° journée pour acheter un vélo (une chose presque indispensable à Osaka et peu couteuse) et mettre l’adresse au dos de ma carte de résident. Ça a été vraiment très très facile, avec à chaque fois un personnel qui se donne à fond pour nous aider.
Par la suite, j’en ai profité pour déposer un CV et commencé à travailler le jour même. Je suis arrivé le 24, et j’ai commencé à bosser le 29 !!
Malgré mes économies j’ai voulu prendre les devants et avoir un boulot au plus vite.
J’ai bossé dans le célèbre, le fameux restaurant français bien connu des pvtistes sur Osaka, à savoir Bistro B (B comme « bricolage ») tenu par l’exécrable Chef Sakamerde… mmmm Sakamoto !
Malgré mon statut de débutant, il m’a quand même pris mais ce fut très difficile de bosser là-bas. Une difficulté physique mais avant tout psychologique car ce chef ainsi que sa femme sont de vrais pourritures : heures supplémentaires non payé, aucune considération, aucun respect, fainéantise, insultes… J’aurais plus me clasher avec eux à plusieurs reprises mais j’ai préféré partir en bon terme, au cas où j’aurais une galère et devoir à nouveau bosser pour lui.
J’ai quitté ce job fin octobre, aussi car il me privait de mes soirées. A bosser 6 jours par semaine de 17h à 22h on en vient rapidement fou !
C’était également Halloween, et Halloween au Japon c’est un évènement magique. Il faut savoir que les japonais ne fêtent pas Halloween qu’une soirée, mais durant les 10 – 15 jours précèdent le 31 octobre, avec plusieurs soirées/events. Cette soirée du 31 à Amemura, en compagnie de toute la Team Hotel Toyo a été l’un de mes plus beaux moments au Japon.
N’ayant plus de job, j’avais du temps pour me reposer et sortir. J’ai fait la fête pendant 3 mois sans compter et j’ai surkiffé !! Les soirées internationales avec Nomihodai (boisson à volonté pendant 3 heures ou plus) et les clubs. Des soirées vraiment délirantes pour pas cher.
J’ai commencé à stresser un peu financièrement en Février 2015, je suis donc retourné bosser chez Sakamerde pendant 2 mois, le service du midi cette fois. C’était bien plus cool, et moins usant.
Ensuite j’ai bossé au Mc Do de mai à début Juillet. Étant passionné du Japon depuis mon enfance, j’ai appris le japonais à plusieurs reprises, et j’ai acquis un certain niveau qui me permettait de communiquer sans trop de difficulté. J’ai donc passé l’entretien avec succès et ai commencé à bosser de nuit. L’établissement étant situé dans une zone ultra touristique, ils ont besoin d’étrangers parlant anglais pour gérer certaines situations avec les étrangers sortant de club.
J’ai eu la chance de tomber sur un staff très sympa et ouvert. Et grâce à mon japonais et mon sérieux j’ai été apprécié de tout le monde.
Pour en finir avec la partie boulot, j’ai également fait 3 shooting : 2 pour un film et 1 pour Universal Studio Japan.
Il est très facile de bosser dans ce milieu au Japon. C’est un job irrégulier, très bien payé mais avec parfois 3 mois de délai pour recevoir sa paie.
Comme je le disais plus haut, j’ai vécu une année au même endroit, et je me suis fait de très bon amis. J’ai rencontré et bu avec des français, canadiens, allemands, coréens, japonais, kiwis, HK… Des personnes tout à fait respectueuses des uns et des autres. A l’opposé de ceux rencontré en Australie.
En dehors de l’hôtel, j’ai également rencontré plein de japonais intéressés par la France, plein de personnes ouvertes et qui voulaient discuter. Ça a été très enrichissant et surtout mon japonais me le permettait.
J’ai visité Kyoto, Nara, Kobe, Kushimoto (lieux d’un shooting), ainsi que Ikeda (là où se trouve le Musée du Ramen dans le Kansai).
Le stress de la vie japonaise a fait que j’ai plus fait la fête que des visites. Je ne le regrette pas !
Mon avis sur les gens qui viennent en PVT au Japon :
Il y a un certain écrémage qui se fait. le PVT Japon n’est en soit pas compliqué à obtenir, à condition d’être motivé. Ici, pas de tuto en ligne pour guider sa demande, puisqu’il faut faire un dossier avec lettre de motivation, justificatif financier, programme détaillé… Et surtout la barrière de la langue.
Forcement ça en rebute plus d’un, mais j’ai envie de dire tant mieux !! Seuls les plus motivés, seuls les passionnés le demandent. Grace à cet écrémage on se retrouve avec des gens qui ont envie.
Je n’ai pas croisé de pvtistes qui était là par hasard, à aucun moment. Chacun était bien conscient de la chance qu’il avait, et faisait tout pour s’en sortir.
Je n’ai croisé qu’un PVTiste qui n’a jamais bossé, mais c’était un sacré cas. Pour ne pas bosser au Japon, il faut le vouloir. Le Japon offre des emplois, ce n’est pas impossible d’y travailler.
Mon avis sur la vie au Japon :
J’ai passé une année fabuleuse, car oui j’ai fait mon année entière ! La plus belle année de ma vie.
J’ai pris énormément de plaisir dans cette aventure, dans ce pays complétement délirant et à l’opposé du notre. Si bien qu’aujourd’hui j’ai pour objectif de m’y expatrier.
J’ai rencontré énormément de japonaises, j’y suis aussi allé pour ça.
Alors non les japonaises ne sont pas les filles faciles qu’on veut nous faire croire. Délirantes, mais fatigantes. J’ai été très déçu par les japonaises à vrai dire, autant en discussion quand relation amoureuse. C’est creux !! Peut-être à cause de la place de la femme dans la société. Mais je me suis bien éclaté hahaha.
Je me suis gavé de plats japonais bon marché, qui coutent une fortune ici.
Aujourd’hui, toutes ces choses me manquent.
Malgré tout, le PVT Japon n’est pas aussi magique que ça.
On sera toujours vu comme un étranger et traité en tant que tel. Pour certains traité comme des moins que rien, mais c’est une chose qu’il faut accepter.
Il faut accepter - en relation - de passer après le boulot de madame (ou monsieur). Ça peut très vite devenir de la misère affective, très difficilement gérable pour nous étrangers.
Mon plus gros regret : Avoir juste un BTS
J’ai raté une opportunité de job sponsorisé parce que je n’avais pas de Bachelor Degree…
Pour conclure, le PVT Japon est quand même un PVT délirant, et probablement le plus WTF de ceux disponible.
Pour les futurs pvtistes, vous ne serez pas déçu ! C’était mon premier voyage au Japon et j’ai adoré y passé 365 jours, mais ce fut trop court.
Aujourd’hui, je me tâte à partir en Corée pour ce qui sera mon dernier PVT. Je fais une sorte de spleen baudelairien depuis mon retour, et je sais qu’aucune expérience ne sera au niveau de ce que j’ai vécu au Japon.
Mon envie de voyager est là, alors oui, je partirais surement d’ici quelques mois au pays du matin calme.
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- 02/09/15, 04:30 #2C'est vrai que maintenant que t'en parles j'ai jamais croisé de PVTiste qui a pas bossé. Même moi qui suis partie sans avoir particulièrement l'envie ou le besoin de bosser bah je bosse. Et en restauration. Domaine où je n'avais absolument aucune expérience. Le réseau des francophones au Japon est tellement efficace que j'ai trouvé du boulot en moins d'un mois après être arrivée sans en chercher, sans parler couramment japonais (bon je comprend et j'arrive à me faire comprendre) et sans expérience.
Tu vas rire mais mon copain japonais m'a dit qu'il trouvait les européens (et européennes) froids et distants. Faut croire que c'est une question de point de vue.
Le fait de passer après le boulot de monsieur ou madame n'est pas toujours vrai non plus. Ca dépend des gens et du boulot qu'ils font.
Enfin bref, je suis là que depuis 5 mois mais pour le moment c'est fabuleux et même si mon expérience diffère de la tienne sur plusieurs points je suis contente de voir que tu t'es éclaté
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- 02/09/15, 08:38 #3Contente de lire ça après avoir lu la première partie en Australie...
Dommage pour le sponsoring raté, mais effectivement c'est la dure loi des diplômes là-bas.
J'espère que tu continueras à nous faire profiter de tes connaissances sur Osaka et sur la Corée prochainement.
On se retrouve donc bientôt dans le forum Corée du Sud
- 02/09/15, 14:23 #4Oui, c'est toujours sympa d'avoir des retours de ceux qui sont partis, même si probablement chacun envisage le PVT à sa façon.
Et puis c'est aussi rassurant de voir que, mine de rien, malgré la diversité des profils, on voit peu de témoignages de personnes déprimées par leur horrible expérience (même si je me doute qu'il doit bien y en avoir, moi qui ne suis justement pas un bosseur -ou alors à ma façon-, ça ne serait pas forcément étonnant que je parte après 6 mois car je n'ai plus un rond, mais même si c'était le cas j'aurais du mal à voir ça comme un échec...)!
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