1. #1
    Avatar de Anko
    Damien 39 ans

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    Bonjour à tous !

    A la base j’avais l’intention de poster ce message dès mon retour d’Australie, mais finalement j’ai décidé de prendre du recul par rapport à ce qu’il s’était passé sur place pour avoir un avis objectif.



    Ce projet de voyage en Australie ne m’est pas venu tout seul, mais plutôt de mes parents qui m’ont « convaincu » de partir dans un pays anglophone pour améliorer mon anglais. Ils m’ont conseillé de partir à Londres, mais voulant une aventure dans un pays lointain j’ai finis par choisir l’Australie (Sachant que ce pays ne m’a jamais fait rêver !! Ce qui a choqué les gens à qui je l’ai dit -__-)

    J’ai également été faussement informé par de nombreux reportage TV (Enquête exclusive, ceux sur Arte, France 5…) mais aussi par la communauté Backpacker à qui j’en tiens une part de responsabilité (j’y reviendrais plus tard).


    J’ai donc préparé ce voyage pendant 16 mois : Du restart de mon anglais en septembre 2012 à la préparation de mon sac en décembre 2013, en passant par de nombreuses recherches tout au long de ces long mois.
    J’avais mis de mon côté toutes les chances pour faire face aux situations imprévues, notamment financières.

    Melbourne le 7 décembre 2013.
    Après un très long voyage j’arrive dans un pays totalement inconnu et ce fut une sorte de choc culturel mêlé à des soucis dès les premières minutes. Ne voulant pas bénéficier un taux de change horriblement bas, je n’ai changé que très peu d’argent à l’aéroport afin de payer mon ticket de bus jusqu’au centre de Melbourne. Sur place, pas moyen de trouvé un bureau de change !!! Je me suis rendu compte plus tard que la seule solution était de se rendre dans une banque. Malheureusement, les banques étant fermés le samedi (même le matin), j’ai dû retourner à l’aéroport, changé l’intégralité de mon cash puis ensuite allé à mon auberge.
    Je n’ai trouvé dans mes recherches préalables au voyage AUCUNE information sur les bureaux de change.

    Histoire d’avoir le TFN avant de partir ailleurs, je fais une réservation de 3 semaines à Habitat HQ. Très bonne auberge mais TRES cher. Pour finalement recevoir le TFN sous 1 semaine…
    J’avais donc du temps pour préparer la suite et me trouver une voiture, ou plutôt une poubelle. Malgré les nombreuses recherches effectuées avant, malgré les précautions que j’ai prises, je me suis fait avoir. Sans entrer dans les détails, j’ai acheté ce qui s’avérait être une poubelle qui a fini à la démolition 2 semaines après son achat. Perte 2 000 AUD (1 200 pour la voiture et le reste en contrôle technique).

    Suite à cette déconvenue, j’étais assez déprimé et j’ai voulu changé d’air.
    J’ai donc commencé par changer d’auberge. Je me suis retrouvé dans une auberge vraiment salle, avec une cuisine insalubre, avec une salle de bain pour 12 personnes nettoyé 1 fois par semaine, et un staff à la limite de la fainéantise.
    Ce fut pour moi la limite de l’acceptable ! A ce moment-là, il me fallait un nouveau départ dans une nouvelle ville, ce fut Sydney.


    J’ai immédiatement senti une différence avec Melbourne : le sérieux et le stress des habitants.
    Mon séjour a commencé à Eva’s Backpackers. Une petite auberge de type familiale très propre et très sympa. Après 1 semaine je suis allé vivre en Shared House, où je pensais vraiment améliorer mon anglais !

    Un bel appartement à Chinatown avec 2 chambres : pour une capacité de 3 garçons et 4 filles.
    J’y suis resté environ 3 mois et j’ai vu circuler du monde. Mais l’ambiance n’y était pas, personne ne se parlait, c’était un peu chacun pour sa gueule, notamment entre français. A tel point qu’un moment donné on ne se disait plus un mot, même pas un bonjour.

    J’ai aussi pris le temps de chercher du boulot, en vain, pour les raisons suivantes :
    - A Chinatown on n’embauche que « la famille ». Si t’es pas bridé, tu dégage.
    - Sans la moindre expérience en Australie, on ne vaut rien. Une consultante d’une boite d’intérim m’a expliqué que mon expérience de 3 années dans un groupe international en France ne valait rien en Australie !!
    Je comprends mieux pourquoi sur la centaine de CV envoyé je n’ai eu que 3 appels téléphonique. Et devinez quoi ?! Un an après mon retour en France, je recevais des réponses négatives WTF.
    - La demande est telle qu’il faut être très chanceux pour se faire repérer en postulant via Gumtree
    - Faire les restos, se présenter, donner des CV, j’ai fait. Ca va un moment, quand on n’a aucune réponse, quand on voit la tête des gens à qui on donne les CV… Stop faut être réaliste et stopper cette mascarade.
    Je ne me suis surement pas éloigné de la ville pour cherche une boulot, c’était une erreur de ma part, je le reconnais.
    - Les auberges liées aux fermes, hahaha la bonne blague. EN les contactant par mail on se rend compte qu’ils n’offrent pas de taf avant 2 mois, mais proposent tout de même de nous hébergé. Non, logé 2 mois pour ensuite espérer trouver un taf, très peu pour moi.


    Arrivé en Mars, j’en avais déjà marre et je souhaitais mettre un terme à ce voyage.
    Finalement, j’ai pris la décision de quitter Sydney et me laisser une dernière chance à Brisbane. Sur place, j’ai eu la malchance de logé dans une auberge de fêtard qui m’a profondément écœuré de l’Australie et des backpackers. Quelques jours plus tard, et sans même avoir cherché du taf, j’ai acheté mon billet de retour pour en terminer avec cette mauvaise blague que fut mon PVT Australie.




    Mon avis sur la communauté backpackers est peu reluisant.
    J’ai la certitude que ce PVT Australie est l’équivalent européen du Spring Break. C’est-à-dire que tout ce jeunes viennent d’Europe (pour la majorité) avec leurs économies pour faire la fête, boire et coucher, puis, quand ils n’ont plus d’argent soit rentrent chez eux soit se mettent à chercher un taf en 4° vitesse. Je ne parlerais même pas de ceux qui n’ont plus un sous après seulement 1 semaines.

    Mon avis les auberges est aussi peu reluisant.
    C’est une escroquerie ! On paie cher pour pas grand-chose, dans des lieux sales et surtout être sans considération.
    Parlons d’Internet ! J’ai du pays 4 dollars pour seulement 15 mn de connexions. On parle quand même de l’Australie est un pays développé que je sache, hein, avec des bonnes infrastructures. Pourquoi Internet est si cher ?! Tout simplement parce que nous sommes des pigeons. Ils profitent des PVT pour gagner de l’argent facilement.

    Je ne m’y retrouve pas dans cette communauté de Backpackers, absolument pas. Je ne suis pas allé en Oz pour faire la fête tous les soirs et être alcoolisé à même pas 20h. Ca n’était pas mon objectif.
    De fait, mon anglais qui aurait dû s’amélioré au contact des gens dans les auberges entre autre n’a fait que stagner. Moi qui étais venu ici pour améliorer véritablement mon anglais, je dois dire que là je suis extrêmement déçu.


    Concernant les personnes que j’ai rencontrées ou que j’ai côtoyé en auberge :

    - Les Français : Profiteurs, escrocs, sans le sous.
    - Les Australiens : Sympa en fonction de ville mais prétentieux du fait qu’ils ont de l’argent, de grosses maisons et de grosses voitures.
    - Les Allemands : Les plus ignobles, pire que des animaux !! Aucun respect pour l’autre, bruyant, et sale.
    - La majorité : Bourrée tous les soirs, violent, irrespectueux.
    - Une minorité : Des gens sympa, ouvert d’esprits, qui ont pour but de travailler de d’améliorer leur anglais tout en passant du bon temps.


    Le dénominateur commun : L’arrogance.
    Moi, qui suis en Australie « JE vais conquérir le pays, JE parle mieux anglais que toi, JE vaux mieux que toi, J’AI trouvé un boulot facilement ».
    La palme des français revient à un gars, qui m’a dit texto « EN fait, t’as une vie cheap » alors que 1) Il ne me connaissait que depuis 30 minutes 2) Parce que je ne fumais pas, et ne buvait pas.
    Cher monsieur, malgré vos 6 mois en Oz votre anglais est toujours aussi mauvais. Il serait peut-être temps de penser à l’améliorer plus que de critiquer celui des autres qui est largement meilleur que le vôtre.
    La palme de l’irrespect revient un anglophone qui, alors que je dormais dans le lit de dessus, a « tringlé » une nana qu’il venait de rencontré. J’ai senti chaque mouvement de ce couple, qui soit dit en passant n’ont pas fait ça bien longtemps, dans leur étreinte.




    Alors dans cette histoire, qui est responsable de cette débâcle ??

    - Moi bien sûr. J’ai été naïf, mal conseillé et pas du tout chanceux. J’ai vite perdu en motivation et cela a eu des conséquences sur mon voyage : déprime, seul la plupart du temps…
    La date de départ a été un facteur important : le mois de décembre, les fêtes de fins d’année, les jours fériés. Pas vraiment le bon moment lorsqu’on a des démarches à effectuer.

    - Les documentaires sur l’Australie, qui ne parlent que de la belle vie, que de l’aventure… Merci Bernard de La Villardière pour te reportages et interview à la con.

    - La communauté Backpackers sur pvtistes en général qui ne parle pas assez des mauvais côté et des échecs. J’entends par là les Backpackers qui ont honte de parler.
    Ce n’est pas facile d’avouer qu’on a échoué dans son PVT et qu’on est rentré après 3 mois, je le reconnais. Et c’est aussi pour ça que je poste ce message, pour faire réaliser que tout le monde ne réussit pas mais que peu en parle. Aucune honte à avoir ! Ça permet de passer à autre chose et aussi d’avertir les autres.

    - Le gouvernement australien qui n’instaure pas de quotas, et qui préfère encaisser des millions de dollars chaque année.
    Sur la saison 2013 – 2014 (12 mois) il y a eu 240 000 demandes de 1° PVT. A 440 AUD la demande, je vous laisse imaginer la somme engrangée.


    Coté budget, j’y ai perdu presque 10 000 € : Achats avant le voyage (sac, équipement, laptop…) billets d’avion, achat d’une voiture, dépenses dans les transports, nourriture… Un vrai gâchis.


    J’aurais pu rester plus longtemps sans même travailler. Vous savez, quand un patient est malade, parfois il vaut mieux lui couper le bras, plutôt que de le laisser mourir.
    Eh bien, j’avais encore des ressources. Seulement j’avais un autre objectif en vue, mon rêve absolu : Le Japon. A mon retour en France, j’ai fait le point sur mon aventure et si je voulais vraiment refaire un PVT après cette débâclé. Finalement oui, et j’ai mis tout mon cœur dans la réalisation de ce projet.


    Vous trouverez la suite de ce recit dans le lien suivant : https://pvtistes.net/forum/partagez-...ml#post1033420


    Je tenais à remercie Lucie, son blog et sa lettre au consulat général de France à Sydney, ainsi que Mertel de Nipponoob qui m’ont ouvert les yeux et conforté dans mon choix de mettre un terme au PVT Australie

    - La réalité du travail en Australie | Chroniques d'Australie
    - Choisir entre le WHV en Australie ou le WHV au Japon ? | Objectif Japon
    Dernière modification par Anko ; 01/09/15 à 22:43.


  2. #2
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    Message de Anko
    - La communauté Backpackers sur pvtistes en général qui ne parle pas assez des mauvais côté et des échecs. J’entends par là les Backpackers qui ont honte de parler.
    Ce n’est pas facile d’avouer qu’on a échoué dans son PVT et qu’on est rentré après 3 mois, je le reconnais. Et c’est aussi pour ça que je poste ce message, pour faire réaliser que tout le monde ne réussit pas mais que peu en parle. Aucune honte à avoir ! Ça permet de passer à autre chose et aussi d’avertir les autres.
    Merci pour ton long message, et pour ton témoignage.
    On s'en rend compte tous les jours, ce n'est pas si simple de parler d'un "échec", même anonymement. Déjà, parce qu'on a pas forcément envie de l'admettre, mais aussi par peur du jugement de l'autre...
    A mon avis, d'ailleurs, ce n'est jamais un échec, mais ce n'est pas perçu comme tel par la société. En ça, je suis d'accord avec toi, aucune honte à avoir !
    Question curieuse : pourquoi avoir attendu si longtemps avant de témoigner ? Le temps de digérer ?

    Cela fait effectivement quelques années que la situation dans beaucoup d'endroits d'Australie n'est pas reluisante (abus d'un côté comme de l'autre, exploitation, difficultés à trouver un emploi, la concurrence des milliers de backpackers...)
    On essaye de faire un maximum de prévention sur pvtistes.net (c'est à dire qu'il faut partir avec beaucoup plus d'argent de côté qu'avant, avoir un bon niveau d'anglais pour espérer décrocher un job en ville, et être très concurrentiel pour trouver du fruit-picking). L'expérience est encore belle pour certains mais l'Australie n'est définitivement pas un Eldorado. Partir aujourd'hui en Australie demande, à mon avis, plus de préparation qu'avant, et une plus grande mobilité pour trouver un emploi, c'est sûr qu'à Sydney c'est plutôt saturé.. J'ai entendu pareil de Brisbane

    C'est chouette que tu tentes à nouveau l'expérience PVT, cette fois au Japon. J'espère que tu auras toutes les cartes en main et un peu plus de chance pour celui-ci !


  3. #3
    Avatar de Lilou
    Julie

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    Merci pour ton témoignage en effet.

    De tout temps des gens sont rentrés prématurément de leur PVT mais seuls quelques-uns sont venus le dire ici : https://pvtistes.net/forum/vos-impre...que-prevu.html. Pourtant, on le sait, des gens rentrent plus tôt que prévu (tout pays confondus) toutes les semaines. Certains ne sont pas fiers, mais d'autres s'en fichent, ils sont rentrés plus tôt, hop, ils passent à autre chose. Donc je te remercie d'avoir pris le temps de nous faire part de ton expérience.

    De notre côté, on essaie au maximum d'expliquer que ce n'est pas simple, via des articles comme celui-ci : Tribune : un WHV en Australie fantasmé ou d'autres dans lesquels on explique que la concurrence est rude en Australie et que l'expression Eldorado est à bannir, seulement certains journalistes préfèrent dire qu'ailleurs qu'en France, c'est mieux. Pas sûr.

    Un conseil que j'aurais pu te donner si j'avais eu vent de tes galères en temps réel, c'est de quitter cette côte est où il y a le plus de fêtards, où l'ambiance est plus "sea sex ans sun" que voyage/découverte/épanouissement. L'ambiance sur la côte est est vraiment particulière. Rien à voir avec la côte ouest, le centre du pays où les régions plus calmes. Je me rappelle de Geelong, une ville du Victoria, à quelques heures de Melbourne, j'y suis passée avec ma mère avant d'aller en Tasmanie. Sans ma mère, je m'arrêtais et je vivais là quelques mois (si je trouvais un boulot).

    Pour moi, la cote est c'est plus pour profiter des attraits touristiques du pays, la Grande Barrière de Corail, les Whitsundays etc., et pour la fête. Mes meilleurs moment en OZ, je les ai passés dans des mini villages (bon à Sydney aussi c'était super) mais globalement dans des trous paumés où le rythme était cool (malgré le réveil à 5h30 pour aller bosser dans les fermes) et où j'ai rencontré des gens super.

    Bon, en tout cas j'attends de lire la suite de ton récit


  4. #4
    Avatar de Anko
    Damien 39 ans

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    Message de isa
    A mon avis, d'ailleurs, ce n'est jamais un échec, mais ce n'est pas perçu comme tel par la société. En ça, je suis d'accord avec toi, aucune honte à avoir !
    Question curieuse : pourquoi avoir attendu si longtemps avant de témoigner ? Le temps de digérer

    Effectivement, même dans cet échec j'y ai trouvé du positif. J'ai analysé mon voyage et mes erreurs pour ne plus jamais me retrouver dans ces situations, que ce soit à l'étranger ou même en France.


    J'ai commencé à rédiger une partie de ce texte dès le fin de mon voyage, avec un coté assez haineux. Une certaine haine à l'égard de ceux que j'avais rencontré sur place (backpackers comme locaux), et à l'égard d'un pays.
    J'ai préféré prendre mon temps pour avoir un point de vue objectif, pour informer sans pour autant cracher sur l'Australie. Je vois les choses différemment aujourd'hui, et je continue de déconseiller aux gens d'y aller et de privilégier la Nouvelle Zélande. Avec le recul, j'ai surement préféré aller là-bas.

    Ce temps d'attente, je l'ai aussi voulu pour comparer avec le PVT Japon. Comme je suis rentré en France il y a un mois, j'ai pris soin de faire le point. Honnêtement, ça sera difficile d'être objectif de ce coté là !!


  5. #5
    Avatar de Helene
    Hélène 7 ans

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    Merci pour ton témoignage!
    C'est vrai qu'on sent parfois le côté "haineux" dans ton message et je pense qu'avec le recul tu arrives à mieux exprimer ton ressenti sans uniquement donner l'impression à celui qui te lit, que c'est toi qui a déconné dans toute cette affaire.
    On perd souvent beaucoup du fond de son message en ayant une "mauvaise forme" et c'est important que les gens arrivent à envisager que oui, ça peut ne pas se passer comme on l'aurait souhaité, même en se pensant préparé et pas plus con qu'un autre.
    Je suis contente que tu aies su trouver suffisamment d'envie de continuer l'aventure l'ailleurs et que ça se soit bien passé.
    Mais pour le savoir, va falloir attendre la suite de ton récit!!

  6. #6
    Avatar de FabienVDP
    Fabien 36 ans

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    "Sur place, pas moyen de trouvé un bureau de change !"
    Je pense que tu as fait un faux départ et que le stress (cumulé à la fatigue et l'inexpérience) t'a poussé à commettre l'erreur de retourner à l'aéroport. Il y a à Melbourne une bonne douzaine de bureaux de changes dans les rues principales et les centres commerciaux. Certains changent ton argent au taux en vigueur du jour et sans frais. Bref, se rendre dans une banque n'est pas la seule solution, c'est une mauvaise solution (taux de change pourri + frais).

    "j’ai eu la malchance de logé dans une auberge de fêtard qui m’a profondément écœuré de l’Australie et des backpackers."
    Oui, c'est hélas de plus en plus le cas. Il faut éviter ces endroits comme la peste (à moins de faire parti de cette communauté des déglingueurs).

    Je trouve ton témoignage très intéressant car j'ai rencontré quelques français dans ton cas, très facilement repérables. Souvent très jeunes, un peu timides, déboussolés et seuls, découragés, frustrés.
    C'est malheureux et je pense qu'il y a en effet quelques détails qui ne sont pas assez mis en avant dans notre chère communauté: il ne suffit pas d'être bien préparé, il faut avoir les épaules et une capacité à rebondir, à s'adapter et surtout à agir vite et obstinément.

    Après trois PVT successifs et successful, je pense connaitre la marche à suivre pour éviter les faux-départs de ce genre. Je ne vais pas tout détailler ici et vous pouvez me contacter en MP pour de plus amples conseils.

    Tout d'abord: l'auberge de jeunesse doit être temporaire (1 à 2 semaines maxi), lorsque l'on arrive dans une ville, on cherche tout d'abord une bonne colocation et on s'installe.

    Recherche de travail: le travail ne viendra pas à nous et il faut privilégier les rencontres avec des gens qui ont un travail, pas ceux qui en cherchent. Y consacrer des journées entières, être ouvert à toutes les pistes et avoir beaucoup de courage et de force pour encaisser les réponses négatives. Quand un manager vous dit qu'ils ne recherchent personne, en profiter pour lui demander où vous pourriez postuler, des tuyaux, des idées...
    A Vancouver le patron d'un resto français m'avait à moitié envoyer chier, je lui avait quand même demandé conseil, il m'avait dit qu'avec mon manque d'expérience c'était mort pour les restaus français mais que je pouvais tout juste faire plongeur night-shift dans des restaus canadiens type Joey's. (ce qui avait marché, le temps de trouver mieux)

    Relations: Là ça dépend de quel type de PVT vous recherchez mais pour ma part j'ai évité les groupes de français et les backpackers trop fêtards en général. Mes amis sur place étaient mes colocs dans un premier temps, puis mes collègues (il y en avait quelque uns de français avec qui j'ai de supers souvenirs hein mais surtout japonais, brésiliens, coréens, mexicains, polonais, anglais, russes etc.) et puis surtout, mes plus belles rencontres: des locaux ! J'ai maintenant des amis canadiens et australiens, des familles, avec qui j'ai partagé des moments de vie inoubliables. Ce sont ces derniers qui m'ont le plus aidés et appris sur ces grands pays que sont le Canada et l'Australie.
    Par exemple à Melbourne j'ai acheté une voiture qui n'était pas en bel état, mais j'étais déjà bien installé et mes amis australiens m'ont bien aidés à la retaper et j'en ai appris un peu sur la mécanique automobile.

    Je pars dans un mois pour mon PVT n°4 au Japon, et je ne me fais pas de soucis. Jardinier, prof, cuisto, plongeur, balayeur, déménageur, quelqu'un quelque part aura besoin de bras.

    Surtout ne pas se décourager et ne pas blâmer tout le pays et ses habitants de notre propre échec, le monde est assez vaste pour y trouver sa/des places.
    Dernière modification par FabienVDP ; 27/12/15 à 18:01.