Tu écris très bien, j'ai aimé te lire (tu recommences bientôt ??

) ! La phase des 3 mois n'est en effet pas toujours simple. Pour mon PVT Canada, c'était la phase où je commençais sérieusement à manquer d'argent donc pas facile. Je crois qu'en Australie, je n'ai pas eu cette sensation à 3 mois, mais plutôt à 8, avec l'hiver qui arrivait et cette ambiance de Noël en plein mois de juillet qui m'a mis une petite claque et m'a fait ressentir un manque. On a discuté de ce sujet (en prévision de la publication de ton récit) avec une PVTiste vendredi et on s'est rendu compte que dans un PVT il y a plusieurs phases, pas toutes évidentes. Elle comme moi, au bout de 6 mois, on était hyper heureuses en PVT. On s'est dit qu'on avait fait la moitié de l'expérience et qu'on n'était pas prêtes à rentrer dans 6 autres mois.
Effectivement, le PVT est une succession de phases émotionnellement intenses!! L'arrivée est euphorique, le premier mois et demi un temps d'adaptation nécessaire, fait de doutes, d'angoisses mais aussi des grandes joies de la découverte, ensuite un petit rythme de croisière s'installe jusqu'à ces fameux trois mois... là, ça arrive d'un coup, comme ça, un bon coup de déprime. Le manque des proches, l'éloignement, un mode de vie différent... toutes ces raisons qui font qu'on ne sait pas si on doit continuer ou rentrer! Pourtant -et je peux le dire parce que j'ai eu le temps de faire le bilan de mon expérience, le meilleur reste à venir! Il ne faut pas abandonner, pas "gâcher" cette chance merveilleuse que l'on a d'être dans ce "là-bas" qu'on a tant rêvé. Evidemment, ce n'est pas facile tous les jours, il y a des embuches sur le chemin, mais elles sont aussi tellement importantes pour avancer, pour créer ce qui sera NOTRE expérience, rien qu'à nous... Alors on se retrouve au 6e mois du PVT et là on est comme au bord d'un précipice: quoi? 6 mois? Il ne reste que 6 mois?? C'est la course folle, la dernière ligne droite où on a encore plus envie d'en profiter, on savoure chaque instant, jusqu'à la dernière minute!!
La déprime est quelque chose de naturel, surtout lorsqu'on fait le choix difficile de partir... La pression de l'entourage n'y est pas pour rien et c'est justement à cause de cela qu'on a du mal à en parler je pense. Pourtant, il n'y a pas de honte à cela.
Bons voyages à tous