Amis pvtistes,
laissez moi vous prendre par la main et vous emmener faire un tour de
Bretagne. Avant de partir en voyage je voudrais mettre au clair certaines choses. Je prends en compte dans mon tour touristique la Bretagne historique, prenant en compte la
Loire-Atlantique. Ne criez pas au scandale en me bassinant que
Nantes n’est pas en Bretagne. Mais sachez que le 44 a été séparé de l’ancien duché par décision du Maréchal Pétain afin d’écarter un certain dangers d’affirmation culturel de la péninsule en pleine période de collaboration. Chose faite, car aujourd’hui encore nantais et rennais se battent pour obtenir le rôle de capitale, et ces premiers oublient avec désolation leurs origines ducales. Sachez aussi que la Loire-Atlantique siège au conseil régional à la fois des
Pays de la Loire et de
Bretagne. Ce poste ne se veut pas politiquement engagé mais culturellement affirmé. C’est pourquoi je noterais entre parenthèse les noms en breton des villes (bretonnantes ou pas) afin que les pvtistes canadiens et autres sachent que la France possède cette richesse d’être une mosaïque culturelle.
Je vais partir du pont d’
Ancenis (Ankiniz). Je vous laisse contempler les
armoiries du duché de Bretagne ( Breizh) trônant sur le pilier nord du pont et, de l’autre côté, ceux du
royaume de France (Bro C’hall) sur le pilier sud. Traversons les vignes et les domaines d’appellation
Muscadet et entrons dans Nantes (Naoned), cité d’
Anne de Bretagne. Je vous laisserais apprécier le
Lieu Unique (anciennement usine L.U. «
Lefebvre Utile ») avec ses expos et concerts décalés. La
cathédrale St. Pierre avec le
tombeau du duc de Bretagne François II, le
château des ducs de Bretagne fraîchement rénové (une merveille architecturale), le quartier
Bouffay et ses nombreux pubs, les bords de l’Erdre, Ikea.
Plus sur la cote,
La Baule-Escoublac (Ar Baol-Skoubleg), sorte de St. Trop’ de l’ouest, la plus grande plage aménagée d’Europe. Dans les environs, de très jolis petit coins ben cute comme
Pornichet (Pornhizan),
Le Croisic (Ar Croazig),
Le Pouliguen (Ar Poulgwenn),
Guérande (Gwenrann). La ville de
St. Nazaire ( Sant Nazer), ses chantiers de l’Atlantique, et sa base sous-marine. Je vous invite à vous arrêter casser la croûte à la
Roche Bernard (Ar Roc’h Bernez) et son petit port de plaisance au bord de la Vilaine. Le petit bourg médiéval de
Rochefort-en-Terre (Roc’h an Argoed) mérite de s’y arrêter.
Plus à l’ouest,
Vannes (Gwened) et la
Golfe du Morbihan avec sa faune et sa flore d’une richesse immense. Vous y croiserez aussi grand nombre de cirés jaunes roulant en immatriculé 91, 92, 93, 94, 95 ou 75, avec tout plein d’autocollant « BZH » ou « Breton et fière de l’être ». Ces personnes sont appelées des « breizhopathes » (de « Breizh », Bretagne, en breton ; et « psychopathe », grand dérangé, en politiquement correct). Juste après le Golfe du Morbihan, l’incontournable
Carnac (Karnag) et ses alignements de peulvan et non de menhir (en fait « menhir » est un mot inventé par les francophones qui ont pris deux mot breton « men » pierre, et « hir » long, dressé, levé). La
Trinité-sur-mer (An Drinded), patrie de
Tabarly. La presqu’île de
Quiberon (Kiberen), ses plages de surf, ses départs pour les magnifiques îles de
Houat (Enez Houad),
Hoëdic (Enez Hoedig) et
Belle-Ile-en-mer (Enez er Gerveur).
Remontons dans les terres pour s’arrêter à
Auray (An Alre) magnifique petite ville. Si vous y êtes début août, faites un arrêt à
Lorient (An Oriant) pour le
Festival Inter Celtique, avec ses concours de musique traditionnelle, ses concerts animant les pubs de la ville. Vous en ressortirés avec un bourdonnement de cornemuse dans les oreilles.
Faisons un petit tour dans les terres, trop souvent délaissées par les touristes.
Guémené-sur-scorff (Ar Gemene) et ses
andouillettes mondialement réputées.
Pontivy (Pondi) et son
château, Rohan (Roc’han) et son
château des ducs du Rohan. Balades dans les sous-bois à
Gouarec (Gwareg) non loin de
Rostrenen (Rostrenenn).
Carhaix (Karaez) et son fameux festival des
Vieilles Charrues (Gouël an erer kozh) rameutant des millions de personne tout les mois de juillet. Siège aussi de l’association
Diwan (Germe) qui lutte pour l’enseignement et la sauvegarde du breton.
Gourin (Gourin) avec son championnat de musique traditionnelle.
Châteauneuf du Faou (Kastell nevez ar Faou) et son
Printemps (Amzer nevez), sorte de Woodstock du
Fest-noz.
Spezet (Spezed) et son festival du beurre. Le
Huelgoat (An Uhelgoad), merveille de la nature avec son
chaos de roches quasi-irréel, la
pierre tremblante, le
camps d’Artus.
Brasparts (Brasparzh), paroisse des
Monts d’Arrée (Menez Are), surplombant avec le
Mont St. Michel de Brasparts (Menez Sant Mikel) les hauteurs de Bretagne.
Pleyben (Pleiben) avec son
calvaire titanesque, son enclos et son ossuaire.
Redescendons sur
Concarneau (Konk Kerne), petit port de caractère. Non loin de là,
Pont Aven (Pont Aven), cité des artistes cher à
Gauguin. Montons sur
Quimper (Kemper), petite cité de caractère, cathédrale
St. Corentin, musée de la
faieance de Quimper (moi j’aime pas, mais bon…), Ceili Pub, ballades sur le
Mont Frugy (Menez Frugi) ou sur les quais de l’Odet,
Festival de Cornouaille.
Descendons en plein
pays bigouden (nom donné par les écrivains romantiques du 19ème au pays du Cap Caval) à
Pont-l’Abbé (Pont ‘n Abad) avec son magnifique
musée des arts bigouden. Continuons vers
Penmarch (Penmarc’h) pour contempler le phare d’
Eckmühl. Pour les amateurs de
pâté Hénaff,
Pouldreuzic (Pouldreuzig) et son usine de fabrication du fameux pâté. Pour les surfeurs, la pointe de
la Torche (Beg an Dorchen), la
baie de Gwendrez (Bae Gwendrez) et la
baie des trépassés (Bae an Anaon) abrite de très bons spots.
Pour les nostalgique des mini révolutions post-soixante-huitardes, visitez donc
Plogoff (Plougoñ), où se sont affrontés au début des années 80,
CRS et des centaines de milliers d’anciens Larzaceux, dans le but de s’opposer à la décision d’EDF d’implanter une centrale sur
l’Île de Sein (Enez Sun), en face de la
pointe du Raz (Beg ar Raz). Se trouver au bout de la pointe du Raz un jour de gros vent fais prendre conscience de la petitesse de l’homme face aux éléments et pourquoi le cimetière de l’Île de Sein est majoritairement féminin (les hommes mourants pour la plupart en mer). Longeant la route du Cap, nous passerons par
Beuzec-Cap-Sizun (Beuzeg ar C’hab),
Pouldergat (Pouldregad), pour arriver à
Douarnenez (Douarnevez), haut lieux des
fêtes maritimes de Bretagne. Je vous laisse contempler bouche bée le paysage de la
baie de Douarnenez, mais n’oubliez pas de jeter un coup d’œil sur votre droite, au
Menez Hom, passage du légendaire roi Morvan. Les habitants de la ville de Québec retrouveront un air de famille à
Locronan (Lokorn) et son centre exclusivement piéton.
Prêtez une attention toute particulière à la beauté de la
presqu’île de Crozon (Kraozon), son aspect sauvage, ses plages (pour certaines naturistes). Clin d’œil aux surfeurs, allez à
Lostmarc’h – La Palue (attention, surfeurs confirmés uniquement, spot très très dangereux par gros temps). Admirez le cimetière de bateaux de
Landévennec (Landevenneg), et direction
Plougastel-Daoulas (Plougastell-Daoulaz), capitale des fameuses fraises du même nom.
Brest, ville portuaire entourée de paysage féerique. Notamment la
pointe St. Mathieu (Beg Loc Mazé), son phare, son abbaye et ses vague qui se déchaînent sur ses falaises. Du
Conquet (Konk Leon) vous pourrez embarquer pour
Ouessant (Enez Eusa), bout du bout du bout du monde.
Montons dans le
pays des Abers (anciens fjords) :
l’Aber Wrac’h (Aber Ac’h),
l’Aber Benoît (Aber Bennideg) et
l’Aber Ildut (Aber Ildut). Charmant petit port de
Brignogan-Plage (Brignogan). La légende dit que c’est sur cette côte que sont arrivés les saints patrons de Bretagne, venant d’Irlande (Bro Iwerzhon) et du pays de Galles (Bro Gembre) à bord de coques en granit.
Si
l’Amoco Cadiz (no coment) vous rappel quelques chose, faites un arrêt à
Portsall (Porzall, ce qui signifie ironiquement « anse à l’abri du danger ») où trône honteusement
l’ancre du navire ayant barbouillé toute la côte du sang noir de ce bas monde.
Le phare de la vierge (le plus haut d’Europe) à
Plouguerneau (Plougerne). Filons vers
Roscoff (Rosko) et sont légendaire figuier centenaire que je n’est jamais réussis à trouver. Pour ceux qui veulent embarquer pour une bouchée de pain pour l’Irlande, that’s right here. Contemplez le fameux pont de
Morlaix (Montroulez) et arrêtez vous acheter un petit cigare pour papa. Longeons l’impressionnante
côte de granit rose, le
musée des télécoms de
Pleumeur-Bodou (Pleveur-Bodoù), la reposante plage de
Perros-Guirec (Perroz-Gireg) et la
maison encastrée de
Plougrescant (Plougouskant).
Le port de
Saint Brieuc (Sant Brieg) mérite un arrêt casse croûte. Continuant sur la côte, jetez un œil à
Cancale (Kankaven),
Dinan (Dinan),
Dinard (Dinarzh) et
St. Malo (Sant Maloù), incontournable pour le pvtistes québécois (quoique… tout le monde dis que Québec ressemble à St. Malo… alors allez voir Québec). En passant par
Dol-de-Bretagne (Dol) où nous contemplerons une magnifique
église ben cute, nous nous dirigerons vers
Rennes (Roazhon). Rennes à su comme Nantes et Quimper sauvegarder un
côté médiéval du centre-ville. Les
Transmusicales marques la ville au fer rouge, à coup de programmation des plus audacieuses d’années en années.
Merci d’avoir prêté attention à cet article, n’hésitez pas à rajouter vos petites touches persos.
Kenaciao !!!