1. #1
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    Sébastien 43 ans

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    Suite aux légers dérapages qui ont eu lieu sur cette discussion, je propose d'aborder le sujet ici, c'est plus approprié.

    Donc ma question est la suivante : est-ce que les gens qui décident de se lancer dans une demande de RP sans avoir jamais foulé le sol canadien pourraient expliquer leur choix ?

    Pour ma part, je suis arrivé ici en PVT, j'ai continué avec un EP, et j'ai décidé de m'en retourner prématurément en France (mais bon c'est pas le sujet). Et je connaissais le Québec pour y avoir fait un stage pendant mes études, et j'avais déjà des amis québécois depuis 5 ans. Il me semble qu'une année c'est déjà bien court pour se décider à s'installer dans un pays. Et donc j'ai du mal à comprendre les motivations de ceux qui se lancent des démarches coûteuses en temps et en argent (pour ne pas dire en moral et en énergie) dans le but de s'installer dans un pays qu'ils ne connaissent pas du tout.

    Quels sont vos rêves ? Vos attentes ? Votre motivation ?

    Attention la question n'est pas "pourquoi partez-vous ?" Pour cette question plus large, voir la discussion suivante.
    Dernière modification par Blast ; 10/07/08 à 15:06.

  2. #2

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    Je suis d'accord avec l'idée qu'une résidence permanente se fait dans une logique de continuité d'une expérience canadienne. D'ailleurs, si l'administration canadienne est logique avec elle-même, il me semble naturel de faciliter les demandes de RP aux titulaires d'une expérience canadienne (projet d'immigration potentiellement plus mûr), et d'éviter une file d'attente injuste de type premier arrivé, premier servi.

    De mon côté, j'ai depuis toujours un faible pour trois pays: le Canada, l'Australie et le Chili. Mais pour rien au monde je n'entreprendrais des démarches d'immigration permanente dans ces pays sans une expérience préalable. Alors pour les autres pays vous imaginez... Après avoir passé 3 ans au Canada, j'ai éprouvé le besoin de revenir en France pour prendre du recul, pour être certain de mon choix. Donc au moins 4 ans.

    Si je me focalise uniquement si le flux d'immigration France - Canada, comme je l'ai dit sur un autre fil du forum, j'ai l'impression que beaucoup de français prennent l'immigration au Canada beaucoup plus à la légère par rapport à n'importe quel autre pays du monde, à cause du biais historique et culturel entre nos deux pays. Ca devient un peu différent quand on va dans le Canada anglophone, où les français semblent faire plus d'efforts d'intégration.
    Dernière modification par Danoc ; 10/07/08 à 15:21.

  3. #3

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    Ben nous on a d'abord obtenu notre PVT en décembre 2006 et on a immédiatement lancé une demande de RP. Au début, on voulait attendre nos impressions suite au (court) voyage exploratoire qu'on avait prévu à la fin janvier 2007 mais finalement, en voyant les statistiques de traitement des demandes, on s'est dit qu'il valait mieux faire notre demande de RP avant ce même ce petit voyage de repérage de 10 jours.

    Notre motivation : cela faisait 4 ans que l'on bossait au même endroit, 2 ans qu'on se disait qu'on partirait bien. Nos critères : pays anglophone, et pas européen (lire : on veut PAS de l'Angleterre, j'ai été élevée par un papa joueur de rugby anti équipe d'Angleterre ), partir pour s'amuser.
    Moi j'avais déjà vécu à l'étranger, donc j'étais pour partir un peu où mon homme voudrait m'emmener, et tenter le coup. C'est lui qui voulait le pays anglophone.
    Et voilà, assez naturellement, on a pensé au Canada : bonne presse en France, immigration "facile" surtout quand on a eu l'info concernant le PVT ! Mais on ne voulait pas partir pour un an seulement, surtout moi je l'avais déjà fait dans le cadre de mes études, et je sais que c'est trop court, tu repars au moment où tu as bien fait tes marques, commencé à entrevoir des amitiés qui pourraient se nouer...

    Donc c'est pour ça qu'on a lancé le processus de RP avant d'avoir foulé le sol canadien : on s'est dit qu'on le tentait, pour une expérience de vie, pour s'amuser, et que si ça ne marchait pas, et ben qu'on y aurait mis des sous, mais qu'au moins on aurait tenté, on aurait essayé d'aller ailleurs comme en rêvait. Les sous, c'est fait pour être dépensé, on les a mis dans un projet de vie, qu'on reste 3 mois en RP, ou 5 ans, ou toute notre vie, et ben de toute façon, ils auront été bien dépensés. On se sera amusés !

    La conclusion de tout ça ? Pendant notre voyage exploratoire de janvier 2007, on a ramené de nouvelles petites cellules qui se sont transformées en bébé en chair et en os, il est né ici deux mois après notre arrivée en PVT, il est Canadien, nous on espère bien rester ici 4 / 5 ans, peut-être prendre la nationalité canadienne, qui sait... Toute notre vie, on sait pas, ma famille me manque, et on est des enfants de la campagne... mais la campagne ici, ça n'a pas l'air réjouissant, ça n'a pas l'air possible d'avoir le mix campagne / ville de taille raisonnable pour avoir une vie culturelle à 20 mn de route.

    Mais qui sait ? Tant qu'on s'amuse, qu'on se plaît, on reste... et ensuite on verra. Retour en France, ailleurs ? On verra bien, et on traînera nos petits avec nous. Ils seront des globe-trotters comme leurs parents, de gré ou de force

    Mmh, comme toujours j'ai été trop longue et un peu délayée dans ma réponse... ça va quand même ?

  4. #4

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    Vos parcours sont dans la logique de ce qui se passe en général. Mais pour arriver à cette idée il faut tout d'abord savoir comment travailler à l'étranger, en se disant que c'est peut-etre possible, non pas inaccessible mais c'est quelque chose à la laquelle on ne pense pas tout de suite (je parle du permis de travail temporaire ou permanant, chose inconnue en France).

    Ca a été le début de mes recherches personnelles pour "sortir" un peu du quotidien, voir autre chose, tenter de trouver une voie différente. Personnellement j'en suis arrivé à penser à l'immigration vers le Canada en attérissant sur un site qui présentait des liens vers des radios en ligne partout dans le monde et où figurait une radio japonaise (qui était au départ l'objet de mes recherches) et aussi une radio canadienne, RockDétente. Dès lors j'ai peu à peu découvert l'image que je pouvais me donner de ce pays que je voyait un peu à l'ombre des Etats-Unis, soit un pays dont on parle jamais ou presque dans les médias français sauf pour évoquer son froid météorologique.

    Soit après cela j'en arrive sur le site immigration-québec, portail d'entrée de n'importe futur travailleur, citoyen ou voyageur pour le Québec. Ma motivation est totale pour immigrer sans même connaitre un fragment de terre, une seule personne, mais juste avec la certitude que c'est un endroit différent et que c'est un pays qui donne toutes ces chances à n'importe quelle personne tant qu'elle est en capacité de payer (on est dans un univers libéral et ca ne me dérange aucunement). Alors, n'ayant d'autre interlocuteur que des sites un peu vieillots sur l'immigration vers le Canada, je lance une batterie de questions vers les liens courriels. Et après neufs mois de réflexion et de recherche (ca n'a rien à voir) j'arrive sur un lien qui me dit qu'un programme existe pour les étudiants (LE PVT)!!! Mais avant cela j'était bien plus que décidé, j'étais déterminer à y aller coute que coute, même en tentant un visa de travail temporaire ou meme un RP directe, ce qu'a tenté isa, et il faut une beaucoup de conviction pour arriver à cela.

    Sans compter que mes recherches sur immigration-quebec datent de sept-oct 2006!!Wahou et au début de deux ans d'études qui auraient pu être infructueuses (le BTS).

    Ce que j'en conclu c'est qu'au moins maitenant je suis fixé sur la manière d'y aller (enfin quand même, mais pas avant mars 2010 et c'est loin). Et que si isa a la même volonté et la même lucidité que beaucoup d'entre nous qui veulent y aller parce que ce sont nos convictions, je crois qu'il faut les considérer comme des gens courageux avant tout et bon après c'est une histoire d'argent et ca sort du cadre.
    Dernière modification par Steph80 ; 13/07/08 à 07:44.

  5. #5
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    Sébastien 43 ans

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    Merci pour vos éclairages divers.

    Néanmoins, je ne comprends toujours pas ce qui pousse à tenter une RP avant de connaître le pays. Ce que vous décrivez est toujours la même chose : "je me sens décallé dans mon pays, j'ai envie de voyager, j'ai envie de découvrir un autre pays, oh tiens, le Canada ça a l'air cool, c'est merveilleux, c'est l'Amérique sans les États-uniens, y'a même des francophones, allez hop, je file".

    Ok je force un peu le trait, mais il n'en demeure pas moins que c'est AVE une vision fort candide que beaucoup de français se lancent dans l'aventure de la RP, sans connaître le Canada. Moi je n'appelle pas ça du courage, mais j'hésite entre un gros coup de poker et de l'insconscience. D'ailleurs, qu'y a-t-il de plus courageux à demander la RP que le PVT ? Partir un an permet de se mettre tout autant en danger, mais aussi de prévoir une suite et une issue de secours.

    En fait, plus je relis les réponses, et plus je m'aperçois que c'est sans doute une différence au niveau individuel. Pour certains dépenser plusieurs centaines voir milier d'euros et préparer un lourd dossier n'est qu'une formalité, et pour d'autres, c'est un véritable engagement qui ne peut venir qu'après un premier test.

  6. #6

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    Je te rejoins sur le sujet, Blast.
    J'avoue que je ne me serais pas lancer à faire une demande de RP avant d'être venue ici pour rejoindre ma belle, et pas uniquement pour la question pécunière.
    C'est beau d'avoir des projets à l'étranger, mais c'est difficile de savoir ce qui s'y trouve réellement, même après une vacance de quelques semaines.
    Pour ma part, j'ai passé 20 jours de vacances l'été 2006.
    Je suis venu en PVT mi 2007.
    Et RP ensuite.
    Même en étant totalement amoureux, il restait l'inconnu de l'adaptation au pays.
    Et si je n'avais pas trouvé de boulot à ma taille ? Enfin en peu plus haut, tout de même, hi hi hi!!!
    Et mes potes, ma famille de l'autre côté de l'Atlantique ?
    Et l'hiver ?
    Bref, même avec toute la meilleure volonté du monde, il me semble nécessaire de connaitre réellement ce qui nous attend et ne pas garder les œillères du touristes émerveillés par les écureils... Quoique, moi, ça continue à m'émerveiller encore les écureils, ce qui n'est pas sans agacer ma blonde et faire rigoler les kids...