Bonjour à tous !
A la base j’avais l’intention de poster ce message dès mon retour d’Australie, mais finalement j’ai décidé de prendre du recul par rapport à ce qu’il s’était passé sur place pour avoir un avis objectif.
Ce projet de voyage en Australie ne m’est pas venu tout seul, mais plutôt de mes parents qui m’ont « convaincu » de partir dans un pays anglophone pour améliorer mon anglais. Ils m’ont conseillé de partir à Londres, mais voulant une aventure dans un pays lointain j’ai finis par choisir l’Australie (Sachant que ce pays ne m’a jamais fait rêver !! Ce qui a choqué les gens à qui je l’ai dit -__-)
J’ai également été faussement informé par de nombreux reportage TV (Enquête exclusive, ceux sur Arte, France 5…) mais aussi par la communauté Backpacker à qui j’en tiens une part de responsabilité (j’y reviendrais plus tard).
J’ai donc préparé ce voyage pendant 16 mois : Du restart de mon anglais en septembre 2012 à la préparation de mon sac en décembre 2013, en passant par de nombreuses recherches tout au long de ces long mois.
J’avais mis de mon côté toutes les chances pour faire face aux situations imprévues, notamment financières.
Melbourne le 7 décembre 2013.
Après un très long voyage j’arrive dans un pays totalement inconnu et ce fut une sorte de choc culturel mêlé à des soucis dès les premières minutes. Ne voulant pas bénéficier un taux de change horriblement bas, je n’ai changé que très peu d’argent à l’aéroport afin de payer mon ticket de bus jusqu’au centre de Melbourne. Sur place, pas moyen de trouvé un bureau de change !!! Je me suis rendu compte plus tard que la seule solution était de se rendre dans une banque. Malheureusement, les banques étant fermés le samedi (même le matin), j’ai dû retourner à l’aéroport, changé l’intégralité de mon cash puis ensuite allé à mon auberge.
Je n’ai trouvé dans mes recherches préalables au voyage AUCUNE information sur les bureaux de change.
Histoire d’avoir le TFN avant de partir ailleurs, je fais une réservation de 3 semaines à Habitat HQ. Très bonne auberge mais TRES cher. Pour finalement recevoir le TFN sous 1 semaine…
J’avais donc du temps pour préparer la suite et me trouver une voiture, ou plutôt une poubelle. Malgré les nombreuses recherches effectuées avant, malgré les précautions que j’ai prises, je me suis fait avoir. Sans entrer dans les détails, j’ai acheté ce qui s’avérait être une poubelle qui a fini à la démolition 2 semaines après son achat. Perte 2 000 AUD (1 200 pour la voiture et le reste en contrôle technique).
Suite à cette déconvenue, j’étais assez déprimé et j’ai voulu changé d’air.
J’ai donc commencé par changer d’auberge. Je me suis retrouvé dans une auberge vraiment salle, avec une cuisine insalubre, avec une salle de bain pour 12 personnes nettoyé 1 fois par semaine, et un staff à la limite de la fainéantise.
Ce fut pour moi la limite de l’acceptable ! A ce moment-là, il me fallait un nouveau départ dans une nouvelle ville, ce fut Sydney.
J’ai immédiatement senti une différence avec Melbourne : le sérieux et le stress des habitants.
Mon séjour a commencé à Eva’s Backpackers. Une petite auberge de type familiale très propre et très sympa. Après 1 semaine je suis allé vivre en Shared House, où je pensais vraiment améliorer mon anglais !
Un bel appartement à Chinatown avec 2 chambres : pour une capacité de 3 garçons et 4 filles.
J’y suis resté environ 3 mois et j’ai vu circuler du monde. Mais l’ambiance n’y était pas, personne ne se parlait, c’était un peu chacun pour sa gueule, notamment entre français. A tel point qu’un moment donné on ne se disait plus un mot, même pas un bonjour.
J’ai aussi pris le temps de chercher du boulot, en vain, pour les raisons suivantes :
- A Chinatown on n’embauche que « la famille ». Si t’es pas bridé, tu dégage.
- Sans la moindre expérience en Australie, on ne vaut rien. Une consultante d’une boite d’intérim m’a expliqué que mon expérience de 3 années dans un groupe international en France ne valait rien en Australie !!
Je comprends mieux pourquoi sur la centaine de CV envoyé je n’ai eu que 3 appels téléphonique. Et devinez quoi ?! Un an après mon retour en France, je recevais des réponses négatives WTF.
- La demande est telle qu’il faut être très chanceux pour se faire repérer en postulant via Gumtree
- Faire les restos, se présenter, donner des CV, j’ai fait. Ca va un moment, quand on n’a aucune réponse, quand on voit la tête des gens à qui on donne les CV… Stop faut être réaliste et stopper cette mascarade.
Je ne me suis surement pas éloigné de la ville pour cherche une boulot, c’était une erreur de ma part, je le reconnais.
- Les auberges liées aux fermes, hahaha la bonne blague. EN les contactant par mail on se rend compte qu’ils n’offrent pas de taf avant 2 mois, mais proposent tout de même de nous hébergé. Non, logé 2 mois pour ensuite espérer trouver un taf, très peu pour moi.
Arrivé en Mars, j’en avais déjà marre et je souhaitais mettre un terme à ce voyage.
Finalement, j’ai pris la décision de quitter Sydney et me laisser une dernière chance à Brisbane. Sur place, j’ai eu la malchance de logé dans une auberge de fêtard qui m’a profondément écœuré de l’Australie et des backpackers. Quelques jours plus tard, et sans même avoir cherché du taf, j’ai acheté mon billet de retour pour en terminer avec cette mauvaise blague que fut mon PVT Australie.
Mon avis sur la communauté backpackers est peu reluisant.
J’ai la certitude que ce PVT Australie est l’équivalent européen du Spring Break. C’est-à-dire que tout ce jeunes viennent d’Europe (pour la majorité) avec leurs économies pour faire la fête, boire et coucher, puis, quand ils n’ont plus d’argent soit rentrent chez eux soit se mettent à chercher un taf en 4° vitesse. Je ne parlerais même pas de ceux qui n’ont plus un sous après seulement 1 semaines.
Mon avis les auberges est aussi peu reluisant.
C’est une escroquerie ! On paie cher pour pas grand-chose, dans des lieux sales et surtout être sans considération.
Parlons d’Internet ! J’ai du pays 4 dollars pour seulement 15 mn de connexions. On parle quand même de l’Australie est un pays développé que je sache, hein, avec des bonnes infrastructures. Pourquoi Internet est si cher ?! Tout simplement parce que nous sommes des pigeons. Ils profitent des PVT pour gagner de l’argent facilement.
Je ne m’y retrouve pas dans cette communauté de Backpackers, absolument pas. Je ne suis pas allé en Oz pour faire la fête tous les soirs et être alcoolisé à même pas 20h. Ca n’était pas mon objectif.
De fait, mon anglais qui aurait dû s’amélioré au contact des gens dans les auberges entre autre n’a fait que stagner. Moi qui étais venu ici pour améliorer véritablement mon anglais, je dois dire que là je suis extrêmement déçu.
Concernant les personnes que j’ai rencontrées ou que j’ai côtoyé en auberge :
- Les Français : Profiteurs, escrocs, sans le sous.
- Les Australiens : Sympa en fonction de ville mais prétentieux du fait qu’ils ont de l’argent, de grosses maisons et de grosses voitures.
- Les Allemands : Les plus ignobles, pire que des animaux !! Aucun respect pour l’autre, bruyant, et sale.
- La majorité : Bourrée tous les soirs, violent, irrespectueux.
- Une minorité : Des gens sympa, ouvert d’esprits, qui ont pour but de travailler de d’améliorer leur anglais tout en passant du bon temps.
Le dénominateur commun : L’arrogance.
Moi, qui suis en Australie « JE vais conquérir le pays, JE parle mieux anglais que toi, JE vaux mieux que toi, J’AI trouvé un boulot facilement ».
La palme des français revient à un gars, qui m’a dit texto « EN fait, t’as une vie cheap » alors que 1) Il ne me connaissait que depuis 30 minutes 2) Parce que je ne fumais pas, et ne buvait pas.
Cher monsieur, malgré vos 6 mois en Oz votre anglais est toujours aussi mauvais. Il serait peut-être temps de penser à l’améliorer plus que de critiquer celui des autres qui est largement meilleur que le vôtre.
La palme de l’irrespect revient un anglophone qui, alors que je dormais dans le lit de dessus, a « tringlé » une nana qu’il venait de rencontré. J’ai senti chaque mouvement de ce couple, qui soit dit en passant n’ont pas fait ça bien longtemps, dans leur étreinte.
Alors dans cette histoire, qui est responsable de cette débâcle ??
- Moi bien sûr. J’ai été naïf, mal conseillé et pas du tout chanceux. J’ai vite perdu en motivation et cela a eu des conséquences sur mon voyage : déprime, seul la plupart du temps…
La date de départ a été un facteur important : le mois de décembre, les fêtes de fins d’année, les jours fériés. Pas vraiment le bon moment lorsqu’on a des démarches à effectuer.
- Les documentaires sur l’Australie, qui ne parlent que de la belle vie, que de l’aventure… Merci
Bernard de La Villardière pour te reportages et interview à la con.
- La communauté Backpackers sur pvtistes en général qui ne parle pas assez des mauvais côté et des échecs. J’entends par là les Backpackers qui ont honte de parler.
Ce n’est pas facile d’avouer qu’on a échoué dans son PVT et qu’on est rentré après 3 mois, je le reconnais. Et c’est aussi pour ça que je poste ce message, pour faire réaliser que tout le monde ne réussit pas mais que peu en parle. Aucune honte à avoir ! Ça permet de passer à autre chose et aussi d’avertir les autres.
- Le gouvernement australien qui n’instaure pas de quotas, et qui préfère encaisser des millions de dollars chaque année.
Sur la saison 2013 – 2014 (12 mois) il y a eu 240 000 demandes de 1° PVT. A 440 AUD la demande, je vous laisse imaginer la somme engrangée.
Coté budget, j’y ai perdu presque 10 000 € : Achats avant le voyage (sac, équipement, laptop…) billets d’avion, achat d’une voiture, dépenses dans les transports, nourriture… Un vrai gâchis.
J’aurais pu rester plus longtemps sans même travailler. Vous savez, quand un patient est malade, parfois il vaut mieux lui couper le bras, plutôt que de le laisser mourir.
Eh bien, j’avais encore des ressources. Seulement j’avais un autre objectif en vue, mon rêve absolu : Le Japon. A mon retour en France, j’ai fait le point sur mon aventure et si je voulais vraiment refaire un PVT après cette débâclé. Finalement oui, et j’ai mis tout mon cœur dans la réalisation de ce projet.
Vous trouverez la suite de ce recit dans le lien suivant :
https://pvtistes.net/forum/partagez-...ml#post1033420
Je tenais à remercie Lucie, son blog et sa lettre au consulat général de France à Sydney, ainsi que Mertel de Nipponoob qui m’ont ouvert les yeux et conforté dans mon choix de mettre un terme au PVT Australie
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La réalité du travail en Australie | Chroniques d'Australie
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Choisir entre le WHV en Australie ou le WHV au Japon ? | Objectif Japon