1. #21
    Avatar de lauwrene
    Laurène 33 ans

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    Salut à toutes et à tous,


    je viens de lire vos échanges et j'ai envie d'y laisser, moi aussi, mon point de vue. Même si depuis les personnes qui ont lancées la discussion ne sont sûrement plus sur le territoire canadien. Et bien que ça ne soit pas tellement dans mes habitudes, préferant partager avec mes amis proches. Mais là j'ai la sensation que j'arrive à un stade (ça fait presque 1an et demi que je suis en PVT, à MTL) où ça devient difficile de discuter de certains points avec celles et ceux qui n'ont tout simplement pas vécu ici....
    Je n'aime pas trop lire les forums ou toutes sortes de réseaux, je pars du principe où c'est d'abord une expérience personnelle, qui mérite d'être vécue sans aprioris. Mais là étonnemment, c'est bien la 1ère fois de ma vie que je sens autant d'incompréhensions face à un nouveau choc culturel. Faire pas mal de kilomètres pour arriver ici et se retrouver dans un territoire francophone avec tant de différences culturelles, éthiques est quelque peu chamboulant: car paraît faussement familier au début puis..grosse claque par la suite.


    Impressionnée de partager les ressentis de pas mal de personnes. Touchée et outrée de voir l'impact chez certaines personnes, jusqu'à envisager certains remèdes médicaux destructeurs plutôt que guérisseurs... 😔 (tout sauf ça, soyez fort, faite de votre mental votre meilleur allié !)


    Ce n'est pas tellement un racisme que j'ai pû ressentir mais plutôt des différents quand il s'agit de tisser des liens avec les Québecois. Pourquoi tant d'hypocrisie, de malhonnêteté venant d'eux? Ils arrivent à me faire dégoûter d'une nature humaine dont j'étais loin d'imaginer. Je fouille sans cesse dans les fabuleux reportages de l'ONF, les films de réalisateurs Québécois comme Denys Arcand, ça m'aide à comprendre d'où ils viennent, de voyager à travers le Canada aussi par la même occasion.
    J'ai eu la chance de connaître des Québecois via des réseaux alternatifs comme le Dumptser Diving (Dechéttarisme francisé par le Québec), le volontariat,.. Mais même si nous partageons beaucoup de points communs rien n'empêche je sens qu'au fond rien n'est vraiment engageant. Pas moyen d'établir des communications censées. Comme-ci tout devait se faire sur le jour J en présentiel lors d'un apéro/d'une bouffe/d'un événement mais pour tout le reste y a plus personne. Et quand il s'agit de profiter de l'occasion beh ça prend pas nécessairement le temps. Cette société semble être sous perfusion, à la course contre une belle image sociale (leur système de côté de crédit n'aidant sûrement rien). J'en arrive à ne plus vouloir m'efforcer de tisser quoi que ce soit avec eux, j'en fini par les ignorer pour rester concentrée sur mes projets. Leurs sauts d'humeur bouffent tellement mon énergie...


    Mes objectifs étaient très clairs avec mon PVT: travailler et continuer de me faire une expérience (internationale cette fois-ci) après avoir cumulé 4années de travail dans mon domaine (webdesigner et développement Front-end), principalement à Bruxelles (étant Lilloise de souche)
    Ce PVT est arrivé après 1année de voyage intense entre pays de l'est, France, Inde, Népal et Sri Lanka, puis Berlin pour atterrir doucement....mon retour vers l'Occident.. Depuis mes 18ans j'ai toujours été très sac à dos, auto-stop, vadrouille, couchsurfing,... M'voyez mon état d'esprit 🙃


    Tout ça pour dire que je ne serai pas triste d'avoir mis trop d'espoir et d'attentes sur quoi que ce soit ici. Je ne sais pas si je serai de retour en Amérique du Nord après tout ça. Histoire de finir sur une note positive et de goûter un peu à l'aventure, je finirai mon PVT en démissionnant pour faire du Woofing quelques part pommé dans le Canada. Mon rêve se serait de me rapprocher de communautés Autochtones qui se font malheureusement détruire et acheter par cette société... (je les vois comme ma dernière lueur d'espoir pour me réconcilier avec le Canada)


    Je vous souhaite à toutes et tous de concrétiser le meilleur, que ça soit ici au Canada ou ailleurs dans d'autres contrées lointaines. Ne vous laissez pas abattre, soyez serein et rien de mal pourra vous arriver. Pas mal se font retourner le cerveau ici, c'est ce qui arrive quand on vient avec beaucoup trop de paillettes dans les yeux rempli de bonne volonté... (un vieux anglophone rencontré pour un échange Freecycle m'a dit un jour: "tu sais, je n'ai jamais rencontré des personnes aussi motivées que les Immigrés"! N'oubliez pas ça 😉


    Au plaisir de partager sur vos expériences.


    Laurène


  2. #22
    Avatar de Gaspesienne
    Madame 44 ans

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    Ce post me fait bien rire.
    J'ai passé plusieurs années en France. J'étais "La Québécouéééése", on m'a sorti tous les clichés de caribous et on m'a posé toutes les questions à propos de mon nom, de mes origines, de mes ancêtres, des autochtones, etc.

    Les gens font ça quand on sort de chez soi.

    Par contre en France, je me suis fait attaquer deux fois. Une fois dans le sud et une fois à Paris. Et les Français n'ont rien fait, d'ailleurs, à Paris c'est un Québécois qui est venu à mon secours.

    C'est sûr qu'en arrivant ici pleine de préjugés et sans vouloir faire les premiers pas parce qu'on a "trop la flemme", ça donne ce que ça donne.

    Mon père est immigrant. Il est arrivé ici en voulant construire, plutôt qu'être servi, et il a rencontré énormément de gens formidables. Vous devriez peut-être tous essayer.


  3. #23
    Avatar de Malintegre
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    Je suis arrivé au Québéc d'un pays de l'Europe de l'Est lorsque j'étais enfant. On pourrait penser que j'ai eu assez de temps pour m'intégrer et être bien au Québéc mais ce n'est pas le cas. J'étais de nature positive et sociable, mais le contact prolongé avec les Québécois m'a rendu méfiant et renfermé. Moi non plus je ne me reconnais plus, et je n'ai nulle part où retourner car je suis déraciné de mon pays d'origine. Je souffre d'anxiété sociale et, bien que j'ai fait des années de thérapie, je ne m'en porte pas mieux pour autant. J'aurais voulu ne jamais venir ici, mais ce n'était pas ma décision. Je me sens pris au piège et je ne sais pas comment je peux m'en sortir.

    Qu'est-ce qui me fait tant souffrir du contact avec les Québécois? De un, c'est leur tendance à rabaisser les autres. Celle-ci se présente sous la forme de "taquineries" et de "ne pas se prendre au sérieux". On est supposé en rire afin de montrer qu'on est au même niveau que son interlocuteur, mais je trouve cette façon de socialiser extrêmement puérile et manquant de dignité. Cela rend impossible une discussion entre adultes. Je pense que la plupart des commentaires directs, sans tact, et même offensants envers les Français que les gens ont partagé ici, étaient faits dans cet esprit de soi-disant humilité. Le rabaissement mutuel est ancrée dans la mentalité québécoise et elle me rend fou.

    Le Québéc lui-même est un endroit à mon image: déraciné, avec une identité et une estime de soi fragiles. Les gens ici n'ont aucune notion de rattachement à un lieu, et ils ne se connaissent que très mal en tant que peuple. La tendance vers le rabaissement des autres et de tourner les conversations en humour supérficiel en est une pathologie: s'ils est impossible d'avoir une conception de soi solide, on va détruire celle des autres. Je crois que s'ils avaient des racines et une indentité plus solides, ils se sentiraeint moins menacés par les étrangers et qu'on s'en porterait tous mieux. Ironiquement, les courants politiques actuels vont dans le sens contraire: tous les blancs en Amérique sont vus comme des opresseurs et des colonisateurs, ce qui rend les Québécois encore plus méfiants, et on voit cela dans les idologies réactionnaires qui ont fait surfance au cours des dernières années, et pas seulement au Québec.

    Il est très mal vu au Québéc d'exprimer une opinion avec un tant soi peu de force ou avec émotion. Cela est perçu comme un manque de contrôle de soi et est tourné en dérision ou vu comme un défaut de caractère. Je suis certain que cela se vit mal pour bien des Français qui s'installent ici. Personnellement je le vis mal. Le Québéc est une société de consensus et toute opinion qui en déroge est suspecte, et celui qui la prononcée sera jugé ou même mis à l'écart.

    Parallèlement au manque de racines et d'identié solide, bien des Québécois se rabattent sur le travail, l'argent, et l'accumulation d'expériences fortes. Ils vont se vanter d'avoir fait des activités, ou d'avoir des possessions qui provoqueront l'envie des autres. Bien sûr ils vont s'en vanter de façon indirecte... On dira que ces tendances vers le superficiel ne sont pas que Québécoises, et je suis d'accord. En fait, celles-ci sont moins prononcées ici qu'aux États-Unis ou que dans le reste du Canada. Cependant, les Américains ne souffrent pas des autres pathologies que j'ai mentionnées. Ils sont généralement fiers de leur identité et ils n'ont pas peur d'exprimer leurs opinions.

    Ce qui précédait n'étaient que certaines des observations que j'ai faites sur les Québécois. Je ne sais pas à quel point celles-ci sont justes, ou ne sont que le relfet de mon mal-être. De plus, je me désole d'être aussi négatif envers des gens qui ne sont fondamentalement pas mal intentionnés. Cependant, malgré tant d'années d'efforts, je sens que je ne peux plus vivre parmi eux. L'étroitesse et la pauvreté de la vie ici aura eu raison de ma volonté d'adaptation. Il me reste à trouver où je pourrai me reconstruire, bien que je ne sois plus jeune...

  4. #24
    Avatar de Gaspesienne
    Madame 44 ans

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    Message de Malintegre
    Je suis arrivé au Québéc d'un pays de l'Europe de l'Est lorsque j'étais enfant. On pourrait penser que j'ai eu assez de temps pour m'intégrer et être bien au Québéc mais ce n'est pas le cas. J'étais de nature positive et sociable, mais le contact prolongé avec les Québécois m'a rendu méfiant et renfermé. Moi non plus je ne me reconnais plus, et je n'ai nulle part où retourner car je suis déraciné de mon pays d'origine. Je souffre d'anxiété sociale et, bien que j'ai fait des années de thérapie, je ne m'en porte pas mieux pour autant. J'aurais voulu ne jamais venir ici, mais ce n'était pas ma décision. Je me sens pris au piège et je ne sais pas comment je peux m'en sortir.

    Qu'est-ce qui me fait tant souffrir du contact avec les Québécois? De un, c'est leur tendance à rabaisser les autres. Celle-ci se présente sous la forme de "taquineries" et de "ne pas se prendre au sérieux". On est supposé en rire afin de montrer qu'on est au même niveau que son interlocuteur, mais je trouve cette façon de socialiser extrêmement puérile et manquant de dignité. Cela rend impossible une discussion entre adultes. Je pense que la plupart des commentaires directs, sans tact, et même offensants envers les Français que les gens ont partagé ici, étaient faits dans cet esprit de soi-disant humilité. Le rabaissement mutuel est ancrée dans la mentalité québécoise et elle me rend fou.

    Le Québéc lui-même est un endroit à mon image: déraciné, avec une identité et une estime de soi fragiles. Les gens ici n'ont aucune notion de rattachement à un lieu, et ils ne se connaissent que très mal en tant que peuple. La tendance vers le rabaissement des autres et de tourner les conversations en humour supérficiel en est une pathologie: s'ils est impossible d'avoir une conception de soi solide, on va détruire celle des autres. Je crois que s'ils avaient des racines et une indentité plus solides, ils se sentiraeint moins menacés par les étrangers et qu'on s'en porterait tous mieux. Ironiquement, les courants politiques actuels vont dans le sens contraire: tous les blancs en Amérique sont vus comme des opresseurs et des colonisateurs, ce qui rend les Québécois encore plus méfiants, et on voit cela dans les idologies réactionnaires qui ont fait surfance au cours des dernières années, et pas seulement au Québec.

    Il est très mal vu au Québéc d'exprimer une opinion avec un tant soi peu de force ou avec émotion. Cela est perçu comme un manque de contrôle de soi et est tourné en dérision ou vu comme un défaut de caractère. Je suis certain que cela se vit mal pour bien des Français qui s'installent ici. Personnellement je le vis mal. Le Québéc est une société de consensus et toute opinion qui en déroge est suspecte, et celui qui la prononcée sera jugé ou même mis à l'écart.

    Parallèlement au manque de racines et d'identié solide, bien des Québécois se rabattent sur le travail, l'argent, et l'accumulation d'expériences fortes. Ils vont se vanter d'avoir fait des activités, ou d'avoir des possessions qui provoqueront l'envie des autres. Bien sûr ils vont s'en vanter de façon indirecte... On dira que ces tendances vers le superficiel ne sont pas que Québécoises, et je suis d'accord. En fait, celles-ci sont moins prononcées ici qu'aux États-Unis ou que dans le reste du Canada. Cependant, les Américains ne souffrent pas des autres pathologies que j'ai mentionnées. Ils sont généralement fiers de leur identité et ils n'ont pas peur d'exprimer leurs opinions.

    Ce qui précédait n'étaient que certaines des observations que j'ai faites sur les Québécois. Je ne sais pas à quel point celles-ci sont justes, ou ne sont que le relfet de mon mal-être. De plus, je me désole d'être aussi négatif envers des gens qui ne sont fondamentalement pas mal intentionnés. Cependant, malgré tant d'années d'efforts, je sens que je ne peux plus vivre parmi eux. L'étroitesse et la pauvreté de la vie ici aura eu raison de ma volonté d'adaptation. Il me reste à trouver où je pourrai me reconstruire, bien que je ne sois plus jeune...
    Le Québec a hérité de beaucoup de choses de la France, mais il a aussi hérité de l'humour noir des Britanniques et de la franchise des autochtones. C'est ça, l'identité québécoise. En plus de tout ce que les autres y apportent au fil du temps.

    Quand vous dites
    "Il est très mal vu au Québec d'exprimer une opinion", c'est faux. Les gens ne font que ça. Mais quand on émet une opinion, il faut s'attendre à une réponse. Le Québec n'aime pas les gens qui se lamentent. Ou qui "lyrent". C'est un peuple qui brave le froid, la solitude, le mépris du ROC et la pauvreté depuis toujours. Et qui parle fort.

    Vous dites : "
    Le Québéc lui-même est un endroit à mon image: déraciné, avec une identité et une estime de soi fragiles." Remarquez que vous dites aussi que les Québécois se vantent, les Québécois aiment faire des activités, les Québécois ci, les Québécois ça. Il y a deux choses là-dedans. Vous êtes certainement victime de votre lourd pessimisme, mais jalouser le bonheur des autres n'est pas attrayant non plus. Que faites-vous concrètement pour améliorer votre sort? Avez-vous des passions?

    Bref, vous avez effectivement l'air de détester le Québec et je vous souhaite de le quitter. Mais avant d'aller ailleurs reprocher aux autres de ne pas être à la hauteur de vos attentes, je ferais un petit effort d'introspection.


  5. #25
    Avatar de Akumetsu971
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    Message de Malintegre
    La tendance vers le rabaissement des autres et de tourner les conversations en humour supérficiel en est une pathologie: s'ils est impossible d'avoir une conception de soi solide, on va détruire celle des autres. Je crois que s'ils avaient des racines et une indentité plus solides, ils se sentiraeint moins menacés par les étrangers et qu'on s'en porterait tous mieux.
    Ca a un nom ce dont tu parles, ca s'appelle le Tall Poppy syndrom ou le syndrome du coquelicot en francais. C'est un phenomene reel au Canada:

    Qu'est-ce que le syndrome du grand coquelicot ?

    Le syndrome du grand coquelicot survient lorsque le succès d'une personne l'amène à être attaquée, ressentie ou critiquée. Réduire les gens dévalorise la réussite de quelqu'un d'autre en suggérant qu'il ne méritait pas l'attention. Et cela peut les décourager de rechercher des réalisations futures qui attireraient davantage l'attention sur eux-mêmes.

    Un rapport de 2018 enquêtant sur l'étendue du syndrome du grand coquelicot dans les milieux de travail canadiens a révélé que près de 9 personnes interrogées sur 10 (principalement des femmes) estimaient que leurs réalisations étaient sapées en milieu de travail. Presque autant ont déclaré avoir été laissés pour compte, ignorés ou réduits au silence après un succès. Les femmes et les hommes étaient également susceptibles d'adopter ce comportement, à la fois en tant que collègues et superviseurs. Environ la moitié des personnes interrogées ont déclaré que même leurs amis avaient participé à leur abattage. Un sur 10 a reconnu l'avoir fait à d'autres.

    Où le syndrome du grand coquelicot est-il le plus répandu ?

    Fait intéressant, le syndrome du grand coquelicot a été particulièrement répandu en Australie. Les stars de cinéma, les politiciens, les intellectuels et les hommes d'affaires à succès Down Under peuvent compter sur le fait que leur succès sera scruté à la loupe, surtout si le public pense qu'il était immérité. Les Australiens sont fiers de leur égalitarisme, et le syndrome du grand coquelicot était considéré comme un moyen de s'assurer que tout le monde avait « une chance équitable ».

    En effet, près de 70 % des personnes interrogées récemment ont déclaré qu'elles pensaient que leurs compatriotes australiens considéraient l'ambition comme un trait négatif. Mais beaucoup disent que de telles attitudes sont responsables de l'étouffement de l'innovation et de la croissance. Pas plus tard qu'en février 2022, une compagnie d'assurance australienne a sorti "Tall Poppy", un court métrage créé par les créateurs des Muppets pour lutter contre le syndrome de Tall Poppy.

    Tall Poppy Syndrome | Newport Institute.
    Apres, moi je pense que t'as raison mais que ce phenomene n'est pas propre au Quebec mais a tout le Canada. Concretement, vu que la societe canadienne ne se base que sur le consensus et l'avis du groupe. Ben on va rabaisser les personnalites trop fortes ou ceux qui ont des realisations individuelles trop impressionnantes.

    C'est une mentalite qu'on retrouve un peu partout mais c'est vrai qu'au Canada, faire en sorte de se mouler a ce que le groupe veut est beaucoup beaucoup plus forte que ce qu'on experimente en Europe.

    Ils ont pas la meme histoire aussi. En Europe, on a vu avec le nazisme ce que ca provoque de vouloir absolument faire tout ce que le plus grand nombre veut. Ici, il y a pas encore eu de drames pareils.

    Puis oui en France, avoir des opinions extremes c'est plutot la norme Au contraire d'ici mais je pense que c'est vraiment relie a ce syndrome de vouloir que tout le monde se fonde dans le groupe sans trop se faire remarquer.

    Mais je trouve ca interessant parce que la personne qui t'a repondu est visiblement quebecoise et applique exactement ce que dit le syndrome du grand coquelicot. Ton opinion etant trop "extreme", elle cherche a demonter un a un tes arguments pour juste te ramener a quelque chose de plus acceptable. Exemple, ce que tu dis est faux, tu es pessimiste, tu comprends mal, bref tais toi car on veut pas entendre ca ici.

    Au final, tu as le droit de penser ce que tu veux mais surtout pas de le dire trop fort pour ne pas choquer personne. Et clairement, il vaut mieux pour toi d'accepter ses regles ou tu degages. Tres canadien quoi. Accepte les regles du groupe ou le groupe te marginalise.

    J'imagine que je vais y avoir droit aussi avec mes mots savants

  6. #26
    Avatar de MicheleT2
    Michele

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    Je compatis sincèrement.
    Mais des gens racistes, il y en a partout.
    J'ai moi-même travaillé et vécu en France, et j'ai entendu des trucs semblables aux vôtres.
    Ex.: Un Français, à la Foire du Livre, qui menait une entrevue avec un auteur et qui raconte que "Les Québéboises sont trop féministes. La preuve, c'est qu'il a une fois ouvert la porte à l'une d'elle qui a été insultée." (Déjà, une seule Québecoise, ce n'est pas représentatif).
    Sinon, les remarques sur "mon accent de merde" ou sur "le manque de connaissances gastronomiques des Québécois en général", c'était courant.
    J'en ai senti beaucoup, de mépris, en France.
    Donc oui, des racistes, il y en a au Québec. Et il y en a en France. Et il y a des non-racistes au Québec. COmme en France, d'ailleurs.

  7. #27
    Avatar de Akumetsu971
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    Ouais enfin ils sont quand même spéciaux au Québec.

    Les USA ont la Floride. Le Canada a le Québec.

    Ils ont la même réputation que le "Florida man".

    Et en lisant les témoignages de cette section, leur réputation semble se vérifier.

    Après pour beaucoup d'émigrés d'Europe, ça doit surprendre parce qu'ils s'attendent pas â ça.

    C'est un peu comme un syndrôme de Paris:

    désemparés par l'écart entre la réalité et leur vision idéalisée de la ville, comme le Montparnasse des Années folles ou le Paris d’Amélie Poulain, se retrouvent désillusionnés et déstabilisés par le fossé culturel entre la France réelle et l'image qu'on s'en fait à l'étranger
    Plupart des gens qui viennent au Québec s'attendent à voir de gentils hippies acceuillants avec du sirop d'érable plein les bras. Et au final, la réalité est très loin de ça.

    Je pense que le décalage entre l'idée qu'on se fait du Québec vs ce qu'il est vraiment peut créer un choc mental chez beaucoup de monde.

    Puis, surtout c'est quelque chose dont on ne peut pas vraiment parler.

    Quand tu vois que même sur un forum de pvtiste français, t'as des québécois qui te surveillent et qui veulent pas que tu partages ton impression négative. Tu comprends que quand t'es sur place, ça va pas être mieux.

    Après, je me demande si il y a des parisiens qui vont sur des forums de touristes japonais pour leur expliquer qu'ils ont tord ?

    Comment ça il y a des grèves ? Comment ça on est malpolis ? Mais chez vous aussi !!!


  8. #28
    Avatar de BritanieB
    Britanie

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    Message de Gaspesienne
    Ce post me fait bien rire.
    J'ai passé plusieurs années en France. J'étais "La Québécouéééése", on m'a sorti tous les clichés de caribous et on m'a posé toutes les questions à propos de mon nom, de mes origines, de mes ancêtres, des autochtones, etc.

    Les gens font ça quand on sort de chez soi.

    Par contre en France, je me suis fait attaquer deux fois. Une fois dans le sud et une fois à Paris. Et les Français n'ont rien fait, d'ailleurs, à Paris c'est un Québécois qui est venu à mon secours.

    C'est sûr qu'en arrivant ici pleine de préjugés et sans vouloir faire les premiers pas parce qu'on a "trop la flemme", ça donne ce que ça donne.

    Mon père est immigrant. Il est arrivé ici en voulant construire, plutôt qu'être servi, et il a rencontré énormément de gens formidables. Vous devriez peut-être tous essayer.
    Ahahah, ça me fait bien rire également. C’est ironique que de voir à quel point certains français se concentre et s’indigne sur la manière d’être reçu sans s’imaginer comment c’est pour les québécois à l’inverse. On s’indigne les uns et les autres de la manière dont on est accueilli sans pensé à comment on se reçoit les uns et les autres en retour. Sur ce point, ça parait que l’on provient de la même souche


  9. #29
    Avatar de BritanieB
    Britanie

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    Message de Malintegre
    Je suis arrivé au Québéc d'un pays de l'Europe de l'Est lorsque j'étais enfant. On pourrait penser que j'ai eu assez de temps pour m'intégrer et être bien au Québéc mais ce n'est pas le cas. J'étais de nature positive et sociable, mais le contact prolongé avec les Québécois m'a rendu méfiant et renfermé. Moi non plus je ne me reconnais plus, et je n'ai nulle part où retourner car je suis déraciné de mon pays d'origine. Je souffre d'anxiété sociale et, bien que j'ai fait des années de thérapie, je ne m'en porte pas mieux pour autant. J'aurais voulu ne jamais venir ici, mais ce n'était pas ma décision. Je me sens pris au piège et je ne sais pas comment je peux m'en sortir.

    Qu'est-ce qui me fait tant souffrir du contact avec les Québécois? De un, c'est leur tendance à rabaisser les autres. Celle-ci se présente sous la forme de "taquineries" et de "ne pas se prendre au sérieux". On est supposé en rire afin de montrer qu'on est au même niveau que son interlocuteur, mais je trouve cette façon de socialiser extrêmement puérile et manquant de dignité. Cela rend impossible une discussion entre adultes. Je pense que la plupart des commentaires directs, sans tact, et même offensants envers les Français que les gens ont partagé ici, étaient faits dans cet esprit de soi-disant humilité. Le rabaissement mutuel est ancrée dans la mentalité québécoise et elle me rend fou.

    Le Québéc lui-même est un endroit à mon image: déraciné, avec une identité et une estime de soi fragiles. Les gens ici n'ont aucune notion de rattachement à un lieu, et ils ne se connaissent que très mal en tant que peuple. La tendance vers le rabaissement des autres et de tourner les conversations en humour supérficiel en est une pathologie: s'ils est impossible d'avoir une conception de soi solide, on va détruire celle des autres. Je crois que s'ils avaient des racines et une indentité plus solides, ils se sentiraeint moins menacés par les étrangers et qu'on s'en porterait tous mieux. Ironiquement, les courants politiques actuels vont dans le sens contraire: tous les blancs en Amérique sont vus comme des opresseurs et des colonisateurs, ce qui rend les Québécois encore plus méfiants, et on voit cela dans les idologies réactionnaires qui ont fait surfance au cours des dernières années, et pas seulement au Québec.

    Il est très mal vu au Québéc d'exprimer une opinion avec un tant soi peu de force ou avec émotion. Cela est perçu comme un manque de contrôle de soi et est tourné en dérision ou vu comme un défaut de caractère. Je suis certain que cela se vit mal pour bien des Français qui s'installent ici. Personnellement je le vis mal. Le Québéc est une société de consensus et toute opinion qui en déroge est suspecte, et celui qui la prononcée sera jugé ou même mis à l'écart.

    Parallèlement au manque de racines et d'identié solide, bien des Québécois se rabattent sur le travail, l'argent, et l'accumulation d'expériences fortes. Ils vont se vanter d'avoir fait des activités, ou d'avoir des possessions qui provoqueront l'envie des autres. Bien sûr ils vont s'en vanter de façon indirecte... On dira que ces tendances vers le superficiel ne sont pas que Québécoises, et je suis d'accord. En fait, celles-ci sont moins prononcées ici qu'aux États-Unis ou que dans le reste du Canada. Cependant, les Américains ne souffrent pas des autres pathologies que j'ai mentionnées. Ils sont généralement fiers de leur identité et ils n'ont pas peur d'exprimer leurs opinions.

    Ce qui précédait n'étaient que certaines des observations que j'ai faites sur les Québécois. Je ne sais pas à quel point celles-ci sont justes, ou ne sont que le relfet de mon mal-être. De plus, je me désole d'être aussi négatif envers des gens qui ne sont fondamentalement pas mal intentionnés. Cependant, malgré tant d'années d'efforts, je sens que je ne peux plus vivre parmi eux. L'étroitesse et la pauvreté de la vie ici aura eu raison de ma volonté d'adaptation. Il me reste à trouver où je pourrai me reconstruire, bien que je ne sois plus jeune...
    J’ai beaucoup aimé ton lien entre l’identité québécoise qui est peu solide et les besoins de ceux-ci à rabaisser les autres qui en ont une bien établie. Je trouve que ça fait du sens. Si je vais dans le sens de ton observation et que j’y ajoute les miennes, cela explique pourquoi les français ont eux, une plus grande tendance à se prononcer et rechercher des différences entre eux et les québécois (ou autres?). Je penses aussi au antécédent historique des Québécois et des conséquences que ça a créer jusqu’à aujourd’hui dans la société. En effet, la langue française des québécois a connu de grande menace sous le régime Britannique qui tentait d’assimiler la langue maternelle du peuple. D’où la peur de certains québécois face à l’immigration encore à ce jour et qui explique une certaine hostilité de leur part vis à vis les migrants. Mais, il faut reconnaître qu’on ne peux guérir un trauma culturel si on ne cesse de l’attiser. Par exemple, lorsqu’on affirme que les québécois ne parlent pas le « vrai » français. Ça revient presque à dire que ce pourquoi ils se sont battu pendant si longtemps n’est même pas légitime. Ou bien quand on entretiens des visions stéréotypées qui creusent les différences ou qui les pointent du doigt, ça ne contribue sans doute pas non plus à se forger une identité solide. C’est un cercle vicieux qui sans doute marche dans les deux sens. Et puis je tiens à préciser également que ce ne sont que des opinions personnelles en fonction de mes expériences personnelles. Mes arguments sont totalement subjectifs.

    Pour terminer je suis désolé que tu te sente comme ça, j’espère que tu trouvera ce que tu cherches dans la vie et je te souhaite bonne chance.


  10. #30
    Avatar de antoine0104
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    Message de Gaspesienne
    Ce post me fait bien rire.
    J'ai passé plusieurs années en France. J'étais "La Québécouéééése", on m'a sorti tous les clichés de caribous et on m'a posé toutes les questions à propos de mon nom, de mes origines, de mes ancêtres, des autochtones, etc.

    Les gens font ça quand on sort de chez soi.

    Par contre en France, je me suis fait attaquer deux fois. Une fois dans le sud et une fois à Paris. Et les Français n'ont rien fait, d'ailleurs, à Paris c'est un Québécois qui est venu à mon secours.

    C'est sûr qu'en arrivant ici pleine de préjugés et sans vouloir faire les premiers pas parce qu'on a "trop la flemme", ça donne ce que ça donne.

    Mon père est immigrant. Il est arrivé ici en voulant construire, plutôt qu'être servi, et il a rencontré énormément de gens formidables. Vous devriez peut-être tous essayer.
    Bonjour,

    Je me permets de vous citer pour rebondir sur votre message et donner mon expérience d'ancien (et bientôt futur) immigré au Québec.

    Chaque expérience est unique, je compatis avec les personnes qui n'ont pas réussi à trouver leur place, j'ai vu beaucoup de témoignages dans ce sens.
    De mon côté, j'ai passé un an à Montréal et je n'ai pas eu une seule remarque déplacée sur mon pays d'origine.
    J'ai bien sûr eu des questions du style "d'où tu viens en France?" "T'aimes-tu le Québec?" mais c'était bienveillant. Après pour autant je n'ai pas créé beaucoup de liens forts (à ce jour j'ai 2 amis locaux avec qui j'ai encore contact après 7 ans). Mais d'un côté chez nous est-ce qu'on développe du lien avec des personnes dont on est pas sûrs qu'elles resteront ? Les québécois restent des personnes comme nous, et veulent s'attacher à des personnes qui resteront.

    Concernant les remarques que vous avez pu recevoir, je ne saurais expliquer pourquoi, est-ce qu'on était moins de français quand j'étais ? (2015-2016)
    Je sais qu'à votre place je l'aurais également mal vécu sachant que j'étais arrivé à Montréal avec la volonté de m'intégrer, et avec le sourire.
    En un an de vie, j'ai justement retrouvé le sourire, je souriais beaucoup dans la rue car la ville, la population m'apaisait (tout en ayant des phases plus difficiles). Et c'est ce qui a joué je pense... Je pense qu'une personne qui se sent mal ça se ressent et ça peut devenir un cercle vicieux.. Vraiment c'est chacun son expérience et ça peut être quite ou double..

    Concernant le message de Gaspésienne, je la rejoins sur le fait que nous autres les français on est pareils.. un québécois qui est en France reçoit toujours les mêmes remarques et clichés. Il n'y a qu'à regarder les interviews d'artistes québécois à la TV française (je vous invite à regarder les interview de Stéphane Rousseau chez Thierry Ardisson sur Youtube).

    De mon avis les québécois sont plus ouverts sur la France que l'inverse.. beaucoup de personnes connaissent nos émissions, nos artistes, alors qu'en France les québécois les plus connus mais n'ayant pas traversé l'Atlantique ne sont pas connus... Je suis un peu parti loin dans mes exemples mais ça montre un peu comment on se situe dans la francophonie.

    Ne rien prendre pour soi, il y a de la place pour tout le monde, que ce soit au Québec ou en France, vivez vos expériences
    Dernière modification par antoine0104 ; 03/08/23 à 22:29.

  11. #31
    Avatar de Akumetsu971
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    Bon ben on a notre réponse, Joséphine a fait un voyage à Paris qui s'est mal passé et maintenant elle a le droit narurel et inaliéable de haïr tous les français de l'Ardêche à la Picardie.

    Ce que Joséphine sait pas, c'est que vivre à Paris ça donne la haine surtout à ceux qui y vivent 7/7 🤣

    Après quand je vivais en Suisse, il y a eu un suisse qui avait poignardé un français. Le français était son manager et il supportait pas qu'il lui donne des ordres

    Ça a fait toute une histoire. Mais t'avais toujours un Jean Jacques pour te dire que lui il a jamais eu de problème, que tout allait bien et que les suisses étaient super gentils avec lui.

    Je dis pas c'est pas vrai, je dis juste que si t'immigres dans un pays et que tu dois adopter une toute autre personnalité, devenir une personne différente, faire attention à tout ce que tu dis juste parce que tu veux t'intégrer. C'est quand même que de base tu penses que ton identité est pas top.

    Je prends un autre exemple, un gars comme Musk qui est Sud Africain. Je veux dire aujourd'hui, il fait la pluie et le beau temps aux USA. Tous les américains l'admirent et veulent avoir son parcours.

    Si on lui avait répétait à chaque fois qu'il essaiyait quelque chose qu'il est sud africain et qu'il faut qu'il fasse attention à ce qu'il dit.

    Je pense qu'il aurait juste plié bagage et ouvert ses business ailleurs.

    Le cas est un peu extrême mais quand même pertinent.

    Parce qu'à lire les gens desfois, on dirait que le simple fait qu'ils viennent d'un autre pays devrait définir toutes leurs actions et leurs paroles.

    C'est d'une lourdeur...

    On immigre pas en Corée du Nord les gars. Si Joséphine est pas contente, laissez la raler.

    Je veux dire pas besoin d'aller en thérapie et se demander qu'est-ce qui va pas chez vous.

    Surtout que bon le Québec quoi... Si Elon Musk a pas fait Space X à Montréal, il y a peut-être une raison 🤣

  12. #32
    Avatar de Franck33
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    Salut à tous,

    Je ne vais pas m'attarder sur la vie en France en tant qu'étranger. C'est très probablement un sujet qui vaut son lot de discussions et de querelles interminables, mais il me semble que le sujet ici est bel et bien la vie au Québec en tant que Français.

    Ayant vécu maintenant 8 ans au Québec en tant que Français expat, je me permets donc d'ajouter ma pierre à l'édifice =)

    Je crois que le sentiment de déphasage est surtout dû aux cultures: les langues sont identiques, mais les codes sont différents. La France est issue d'une culture profondément latine, tandis qu'ici au Québec on est sur une culture anglo-saxonne.

    En général, le Français aime beaucoup exprimer et partager son avis, ses émotions (y compris les négatives), sur à peu près tout.. On est même plutôt cash, et quand quelque-chose ne va pas, on le fait très vite savoir xD On est aussi très enclins à ouvrir nos cercles de connaissances et dévoiler notre intimité plus facilement. Quand j'étais en étude à Bordeaux, il m'a fallu environ 1 semaine pour me faire des amis, les inviter prendre un verre à la maison, et leur faire rencontrer mon propre cercle; tandis qu'en 4 ans d'études à l'université Laval, rien de tout ça, ou c'était tout du moins bien plus occasionnel. Disons que les relations là bas étaient bien plus formelles et pudiques.

    Bref, les codes sont différents. En tant que Français tu va lâcher une vanne pas drôle, ou tu va dire un truc stupide qui te passe par la tête, et ben ça va souvent être reçu sous une forme de malaise où les gens ne sauront pas quoi te répondre. C'est pas dramatique, mais il faut juste en prendre conscience étant donné que tu n'es pas chez toi, c'est toi qui t'adapte et pas l'inverse..

    Si toutefois les codes québécois ne sont pas ton fort, il y a des solutions, notamment quand tu vis à Montréal. Si tu veux que ca bouge et rencontrer du monde, trouve toi une grosse colloque, et tu va te retrouver avec beaucoup d'autres étrangers qui eux non plus ne connaissent pas grand monde et veulent se faire des amis. J'ai vécu dans une colloque à 12 au vieux port ou je n'ai pas croisé un seul québécois en 4 mois. J'étais avec un argentin, un jordanien, un biélorusse, une australienne et 2-3 autres Français, et franchement on s'est bien marré =D

    Finalement, pour ce qui est des réflexions désagréables qui te réduisent à ta nationalité de bouffeur ou bouffeuse de baguette.. Notons déjà que, aussi désagréable cela puisse être, et je suis bien placer pour le savoir, cette expérience n'est qu'une parcelle infime du quotidien que peux vivre une personne noire ou arabe, que ce soit en France ou au Québec. Alors laissons donc peut-être le mot "racisme" de côté. On est probablement plus ici sur de la xénophobie. Et je sens déjà les foudres tomber sur moi à l'instant ou j'écris cette phrase; mais qu'importe..

    Les jeunes québécois qui éprouvent le besoin de te ramener à ton statut de Français sont juste des imbéciles qui ne font qu'exposer leurs propres insécurités. Les vieux sont quant à eux empreints d'un passé, pas si lointain que ça, où les canadiens anglais les regardaient de hauts en les considérant comme des citoyens de seconde zone, et où on pouvait voir écrit "speak white" sur l'autoroute en direction de l'Ontario. Les rares fois où je me fait demander qu'est ce que je viens faire ici (sous entendu: je suis pas là où je devrais être..), je leur réponds courtoisement que je suis là pour les faire ch***. Oublie ces gens-là, et tu verra que la grosse majorité des québécois sont cool et même prennent très souvent ta défense.

    Allez salut =)


  13. #33
    Avatar de Akumetsu971
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    Message de Franck33
    Notons déjà que, aussi désagréable cela puisse être, et je suis bien placer pour le savoir, cette expérience n'est qu'une parcelle infime du quotidien que peux vivre une personne noire ou arabe, que ce soit en France ou au Québec
    Ca s'est clair...

    Après, on est sur un forum francophone. Donc on se focus que sur le Quebec. Mais pour avoir experimenté les deux, Canada comme Quebec. L'un comme l'autre sont pas fameux.

    On a vraiment cette impression du Canada comme une terre d'accueil, de tolerance et de rainbows hippies. Mais, le Canada dans son ensemble, ce n'est pas un pays très developpé et très ouvert une fois que tu sors des grands centres urbains que sont Toronto, Montreal et Vancouver.

    Tu sors de 15mn de ces metropoles et tu te retrouves a faire un bon dans le temps de 70 ans. A l'epoque du KKK et des lois ségregationnistes.

    Et c'est quelque chose que tout le monde sait vu qu'il faudrait payer cher un immigrant pour aller s'installer en région si il n'est pas blanc. Et encore plus cher si c'est un canadien de couleur.

    Bon il y a eu Bissonette qui a tué des musulmans dans une mosquée dans la ville de Quebec.

    Plus anecdotique, un haitien qui a été arrêté 15 fois en moins de 1 ans dans la ville de TerreBonne (20mn de Montreal) pour avoir conduit la voiture de sa femme. Il était devenu l'ennemi public dans le village. On se demande bien pourquoi ?

    Mais en Ontario, il y a eu un gars qui a crashé sa voiture dans une famille musulmane en tuant 4 personne dans la ville de London. Petite ville a 1h de Toronto...

    Il y a deux semaines des tracts anti-sémites ont été donné a Langley, petite ville a 2h de route de Vancouver.

    Les crimes haineux sont en augmentation partout au Canada.

    Et, la liste est très très longue. Je pourrais remplir ce forum de toutes les vidéos, témoignages, faits divers de crimes haineux qui se passent au Canada.



    Personnellement, la seule difference que je verrais entre le Canada et le Quebec sur ces histoires, c'est que les politiques canadiens vont toujours faire comme si ils prennaient ces histoires a coeur et vont dire qu'ils feront tout pour les régler. Alors qu'au Quebec les politiques s'en foutent complètement. Mais bon, personne est dupe on sait tous que si Trudeau et ses copains font ca, c'est pour avoir les votes des minorités qui peuvent faire basculer une élection. Mais que dans les faits, il y a rien.

    Exemple de ce qui s'est passé avec la disparition des 6000 femmes aborigènes. De jolis discours mais aucune personne arretée.

    Après, il faut voir que toutes les reserves indiennes sont ou ? Dans des régions reculées du Canada.

    Donc les pauvres sont entourés de rednecks fous et quant a la police qui pourrait les arrêter, ce sont leurs cousins tout aussi redneck et fou.

    Enfin, la tendance du moment au Canada. C'est de blamer les immigrés à cause de la crise du logement. Ca serait leur faute vu qu'ils rentrent par centaine de milliers et qu'ils prennent toutes les maisons.

    Alors que 90% d'entre eux vont dans les grandes villes Toronto, Montreal, Vancouver et que le problème est plus relié au systeme d'hypothèque complètement foireux des banques canadiennes.

    Personnellement, je vois vraiment le Canada pour ce qu'il est. Et j'essaie pas de me forcer à trouver que du positif et des excuses. Après c'est sur que ca peut ne pas faire plaisir à Josephine de lire ca. Mais là où en Europe, tu as une culture millénaire. Canada est une terre d'immigration. Je vois pas pourquoi j'écouterais quelqu'un qui est juste venu plus tot que moi dans ce pays.

  14. #34
    Avatar de GuyFrancoisP
    Guy Francois 73 ans

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    PLUS DE 25 ANS QUE JE SUIS AU QUEBEC quand tu fais tes papiers en France JAMAIS À LA DELEGATION DU QUEBEC ON TE DIT QUILS SONT EN CONFLIT DEPUIS DES ANNÉES AVEC LE CANADA ON TE PARLE QUE DU------CANADA FRANCAIS UN ATOUT Moi j ai tout eu quand je suis arrivé avec une productrice de télé j ai coupé de suite quand elle m a dit il n y a pas que les français qui on des idées ---ou encore un francais qui vient manger le pain des quebecois --ou un premier MINISTRE QUI N A PAS HONTE DE DIRE C EST À CAUSE DES IMMIGRANTS QU ON A PERDU AU VOTE NOTRE INDEPENDANCE ÇA c est la cerise sur le gateau j ai quitté montreal apres virus quans un francais me pose la question je lui dit NOUVEAU BRUNSWICK---- Et mon gars qui est né ici veut quitter il a beaucoup voyagé en asie et pour que lui te dit ils sont racistes j ai fait 23 pays et il a raison c est le seul endroit ou je me suis fait ramasser moi cela me passe au- dessus mais surement qu on partira a 73 ans cela me derange un peu mais pas en FRANCE a plus

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