- 08/01/20, 20:21 #1Si toi aussi tu souhaites partager ton expérience de PVT comme Christophe, alors rends-toi vite sur cette page et raconte-nous ton aventure : Partage ton expérience PVT sur pvtistes.net ! - pvtistes.net
[Récit d'un pvtiste par @Christophe_blouin]
Peux-tu te présenter en quelques mots ?Je m'appelle Christophe, je suis parti en PVT en Nouvelle-Zélande en 2014 et j'y suis arrivé durant l'année de mes 27 ans.
Pourquoi cette envie de partir en PVT ?
C'était lié à la difficulté de trouver un travail dans ma branche en France (l'environnement). Après de longues études, j'ai enchaîné les petits boulots d'intérim et plus le temps passait, plus les chances de trouver un job dans mon secteur s’amenuisait, ce qui dégradait fortement mon moral. Il me fallait un nouveau défi et partir à l'étranger me semblait être une solution. Quitte à faire des petits boulots, autant le faire en améliorant mon anglais et en découvrant de nouveaux paysages et une nouvelle culture. Je suis donc partie un an, seul, en Nouvelle-Zélande.
Pourquoi avoir choisi ce pays ?
Si au départ je souhaitais aller au Canada, la difficulté d'avoir un visa m'avait refroidi. J'avais choisi la Nouvelle-Zélande car l'obtention du visa était rapide et quasi-sûre, me permettant de partir dans les mois qui venaient. Pourquoi pas l'Australie du coup ? Car j'avais moins d’a priori sur le pays des kiwis qui avait une belle réputation à l'époque : paysages variés, beaucoup d'espaces naturels (le seigneur des anneaux avait été une bonne pub), une population accueillante, la culture maori et la possibilité de voyager plus facilement qu'en Australie (du fait de la plus petite taille du territoire). Je pensais aussi y rencontrer des gens plus chaleureux et bienveillants qu'en Australie, notamment au niveau des voyageurs. Pour moi, les fêtards partaient en Australie et les gens plus posés en Nouvelle-Zélande, catégorie qui me correspondait plus.
Peux-tu nous raconter ton aventure en tant que pvtiste ? (Arrivée, logement, travail, voyage, amis, etc.)
Je me souviendrai toujours de mon arrivée. J'avais un mélange de peur et d'excitation, je me posais une multitude de questions. Les premières discussions en anglais étaient compliquées, alors que je pensais avoir un niveau correct, mais les kiwis ont vraiment cette capacité à vous mettre à l'aise et ne pas vous presser. Ils acceptent l'idée que vous ne maîtrisiez pas leur langue et la majorité font l'effort de parler plus lentement. Et puis côté administratif, c'est le paradis : 30 min pour ouvrir un compte en banque avec une carte bleue valide en prime, sans rendez vous, la majorité de l'administratif se fait aux post-offices, comme acheter ou vendre une voiture où on a juste qu'à remplir un petit papier contenant quelques informations et envoyer ça au service de régulation.
Côté logement et travail, j'ai majoritairement fait du wwoofing, ce qui m'a permis de loger dans une multitude d'endroits (ferme, auberge de jeunesse, particulier...) et développer mes compétences en travail manuel. C'était une expérience géniale, et si parfois on tombe sur des hôtes un peu farfelus, ça fait au moins des anecdotes à raconter. Cela m'a permis de rencontrer énormément de gens : des locaux déjà avec qui j'ai développé de vraies affinités, ainsi que d'autres voyageurs, dont certains qui sont devenus de très bons amis ; Tout en gardant du temps pour se balader et visiter les environs. Si on fait l'effort d'être un minimum sociable, on est jamais seul. Sinon j'ai beaucoup dormi en auberge de jeunesse, qui sont en très grand nombre (et de qualité variable). Je recommande d'ailleurs l'obtention de la carte BBH qui permet d'avoir des réductions et qui est rentabilisée au bout de quelques nuits. J'ai fait un peu d'intérim également dans le bâtiment et la manutention, mais je n'ai pas essayé le fruit picking, qui fonctionne très bien à ce que j'avais constaté, mais pas dans la période, ni la zone géographique où j'ai cherché un travail rémunéré (mais les salaires sont plus bas qu'en Australie).
J'ai acheté une voiture au bout de 2 mois environ (ce qui n'était pas prévu à la base) car cela me permettait d'être autonome, transporter facilement mes bagages et surtout de trouver facilement de nouveaux hôtes pour le wwoofing. J'ai au final fait presque 2 fois le tour de chaque île. Le pays n'étant pas très grand (la moitié de la France environ), on peut facilement aller d'un point à un autre et changer assez vite d'écosystème (idéal quand on a besoin de changer d'air). Il y a aussi le car qui marche bien et l'auto-stop également, les gens faisant parfois de gros détours pour vous faire découvrir un coin qu'ils apprécient (les kiwis sont très fiers de leur territoire). Ce qui est appréciable lorsque l'on voyage, c'est la multitude de points de vue que l'on peut découvrir sur la route, offrant régulièrement de supers panoramas, ainsi que la multitude de chemins de randonnée. C'est un pays idéal pour le trekking, bien que certaines randos en parc national peuvent coûter cher lorsque l'on souhaite dormir dans les gîtes, un peu moins si on trouve des zones de camping (le camping sauvage est prohibé, à juste titre, et sévèrement puni).
Au final, ce que je retiens le plus de cette aventure, et je pense que c'est commun à tous les pvtistes du monde, c'est l'expérience unique qu'elle a été. Tous autant que nous sommes, nous aurons tous vécu notre aventure différemment et quelque soit notre ressenti sur cette dernière, bonne ou mauvaise, elle nous marquera, nous aura fait sortir de notre zone de confort et nous aura fait grandir. J'ai plus appris sur moi-même et mes capacités pendant cette année que pendant le reste de ma vie. On se découvre des talents cachés et à son retour (si on revient, certains préfèrent rester), quel que soit le jugement des autres, on pourra dire : je l'ai fait. Et ça, ça vaut tout l'or du monde.
Quel est ton meilleur souvenir ?
Mon trek dans les fjords. Trois jours de marche dans les montagnes, 60km à crapahuter dans la forêt ou sur des sommets enneigés. C'était la première fois que je tentais ce genre de rando et j'étais tellement fier de moi à l'arrivée. Je me souviens avoir beugler tel tarzan une fois dans ma voiture. J'étais un autre homme ce jour là.
As-tu connu des difficultés pendant ton PVT ?
Plusieurs même. Tout n'a pas été idyllique : la difficulté de communiquer avec certaines personnes en anglais, le coût de la vie assez important qui oblige à faire des choix, des réparations sur ma voiture, des galères pour trouver du boulot, des moments gênants pendant certains wwoofing, la météo qui peut être capricieuse (à quelques périodes de l'année, comme en France) et qui met à mal une sortie... On a tous connu des difficultés et c'est ce qui permet de mieux apprécier les bons moments.
Quels conseils donnerais-tu aux futurs pvtistes ?
Essayer, tenter et ne pas regretter ! On regrette ce que l'on a pas fait, pas ce que l'on a fait. Vous allez parfois galérer, mais vous allez souvent vivre des moments forts. On doit apprendre à rester humble dans ce genre d'aventure : vous serez l'étranger, celui qui découvre, celui qui ne sait pas. Il faut donc avoir envie de savoir et pour ça, il faut se jeter à l'eau, quitte à échouer, pour mieux se relever. C'est un peu cliché mais c'est incroyablement vrai, d'autant plus quand on est seul sur un nouveau continent. Dans tous les cas, il faut savoir apprécier l'instant présent et même si c'est un échec et que vous êtes obligé de rentrer plus tôt que prévu, il ne faut avoir aucun regret car vous aurez essayé et tout le monde n'aurait pas osé.
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