Retour d'expérience : le Canada est-il vraiment un eldorado ?

Une illusion, il faudrait arrêter de dire que le Canada est un eldorado, ce n’est pas le cas et je peux en témoigner. Bien qu’il est toujours difficile de parler d’échecs, ne vous précipitez pas et ayez toutes les informations en mains avant de vous lancer.


Concernant mon expérience personnelle et je tiens à le mentionner encore une fois, je suis restée au Canada pendant seulement 9 mois.
Après avoir pensé à cette idée pendant plusieurs années, j’ai décidé de me lancer en juin 2023 dans mes démarches de visa afin d’être avantagée sur le marché du travail.
Aussi, j’ai dû effectuer un test de français et d’anglais, obtenir des équivalences pour mes diplômes et enfin, en février 2024, alors que toutes les conditions étaient réunies, il a fallu que j’aille en Chine (où j’ai vécu pendant 4 ans) pour récupérer mon casier judiciaire.
Par chance et grâce à l’administration chinoise, tout est allé très vite et j’obtiens finalement mon visa en mars 2024.
Afin de garantir une certaine sécurité, je postule dans de nombreuses entreprises. Je me réfère aussi à des agences de recrutement lors de mes démarches mais, sans l’ombre d’un retour.
Finalement je me lance l’été 2024 et je pars seule pour Montréal en me disant que sur place les choses seront plus faciles.
Je vais déposer des CV en entreprise, certaines ne veulent même pas me recevoir, comme tout se faisant par « Visio » et que la plupart des recruteurs sont en télétravail.
En échangeant avec de nombreux expatriés à Montréal, je m’aperçois que les personnes changent d’entreprise régulièrement et cumulent plusieurs boulots à la fois.
J’avais la conviction que la meilleure chose à faire afin de réaliser mon rêve de vie était de trouver l’entreprise qui pouvait me correspondre afin de pouvoir m’y projeter pour le reste de ma carrière.
Par chance, on me présenta un chef d’entreprise de transport routier basé à Lévis et Québec, mais rien n’était clair.
Mes qualifications et mon bagage n'avaient aucun intérêt pour eux étant donné que j’étais externe à leur pays.
Je voulus persévérer, alors je suis restée jusqu’à mai 2025 où le vice-président ainsi que les membres des ressources humaines se sont mis à partir à cause de mauvaise gestion.
En même temps, j’ai apprécié mon quotidien et l’hiver les gens sont bien organisés, je n’ai rien à dire là-dessus.
Mais en parlant avec un peu plus de personnes et même des locaux, c'étaient toujours les mêmes retours : que fais-tu ici? Pourquoi n'es-tu pas aux États-Unis avec ton parcours ? Ici, ils ne te prendront jamais au sérieux.
De plus, les Canadiens sont des personnes assez résignées et peu éduquées qui sont alors très hostiles au reste du monde et à ce qui peut exister malheureusement.
Pour être franche j’ai toujours eu plus de plaisir et de facilité à m’adapter lors de mes années en Angleterre ainsi qu’en Chine qu’au Canada où j’ai trouvé une population plus difficile à appréhender et qui pourtant se rapproche le plus de nous.
Lorsque vous entendez également des personnes qui sont des médecins partis avec toute leur famille pour aller vers la sécurité et une meilleure qualité de vie, et que ces personnes se retrouvent chauffeurs de taxi, c’est que le Canada n’est pas encore prêt au changement et à l’évolution économique de son pays.
Je suis consciente, pour avoir vécu dans plusieurs endroits dans le monde avec des gouvernements et des cultures différentes, qu’il n’en existe pas de pays parfait et que nous avons tous des aspirations différentes dans la vie.
Mais je peux vous dire que depuis que je suis revenue, je n’ai jamais autant rencontré de personnes qui en étaient revenues déçues de leur expérience du Canada.
Il y aura aussi toujours des exceptions, mais j’aurais aimé lire et entendre ce genre de témoignages avant de me lancer.
C’est une expérience qui est toujours bonne à prendre et je serais ravie de pouvoir partager avec certaines personnes qui se posent des questions.


PS: Je ne l’ai pas mentionné, mais j’ai effectivement essayé de trouver des opportunités professionnelles en Ontario, Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, mais malheureusement sans succès et dans des provinces éloignées de tout, ce qui rend les choses d’autant plus difficiles.
Aussi, avant d’arriver au Canada, j’avais effectué des recherches pour des postes à Vancouver mais encore une fois je n’ai jamais eu de retours.