Bonjour,
pour ma part, depuis que je suis arrivé, je me comporte comme en France, comme je faisais et comme mes parents me l'ont appris. Je dis bonjour/merci/au revoir/bonne journée, je suis poli, je l'ai toujours été. Même ivre mort, je le reste.
Penser comme un français, ça ne s'oublie pas en un jour. Mon environnement de travail est purement québécois a l'exception de quelques résidents permanents, et il n'y a pas de malaise. Ce sont des gens courtois, cultivés, et pas sectaires pour un sou.
Oublier d’être français c'est quoi ? Ben c'est oublier qu'on est 80 millions pour un gâteau de trente centimètres. Chacun se précipite pour prendre sa part, de peur de ne pas l'avoir. On se bat comme des charognards sur une carcasse.
Ici, c'est un gros gâteau. Apprenez a ne pas vous ruer dessus, chacun sa part, son ressenti, son comportement. Il n'y a pas besoin de se ruer, ni d’être malpoli, il faut prendre le temps.
Oubliez un peu vos instinct de compétition et les manques/affects qui y sont liés. Prêtez attention a ce que dit votre entourage, intéressez-vous a ce qu'il dit, aime, vit. J'ai un collègue melomane qui joue du piano, j'ai écouté son album et maintenant le matin on parle musique autour d'un café !
Enfin bref, je suis peut-être un contre-exemple, mais moi aussi faisant partie de cette fameuse cuvée 2012, je n'ai pas l'intention de rester sans rien faire a me laisser montrer du doigt. Je ne suis pas un exemple parfait d’intégration, loin s'en faut, mais il y a de tout dans notre monde, des abrutis finis et des gens sympathiques. Lesquels ne seraient pas sympathiques si les abrutis en question n'existaient pas (prise de conscience, échelle de valeurs, etc.)
Commençons par abandonner nos généralités en quittant la France (oui, racisme, préjugés et misère font des dégâts, a tel point qu'on ne s'en rend plus compte), et tachons d’être mieux ailleurs. J'ai conscience que ce n'est pas facile vu que j'en émets encore trop. Mais je me soigne. Et il serait bon de reconnaître que d'autres le font aussi
Merci d'avance de séparer le bon grain de l'ivraie.
Myrti.