Localisation
Chili
Profession
Communication / Restauration
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Bonjour Fanny, bonjour Matthieu ! Pouvez-vous vous présenter ?
Fanny : J’ai 28 ans, je viens de Lille. J’ai fait des études de communication à l’ISCOM Lille. Puis je suis partie un an en Australie en WHV pour améliorer mon anglais et en apprendre davantage sur le vin du nouveau monde. A mon retour, j’ai finalisé mon Master en communication digitale à Paris, en alternance, où j’ai ensuite prolongé mon contrat jusqu’à l’an dernier. Je travaillais pour une association qui récolte des fonds pour lutter contre le cancer des enfants.
Matthieu : J’ai 30 ans et je viens aussi de Lille. Après des études d’économie et finances, j’ai choisi de travailler en restauration, étant tombé amoureux de cette profession durant mes jobs étudiants. Des burgers aux pubs, en passant par des restaurants de tapas ou de spécialités françaises, j’ai eu l’opportunité d’apprendre et d’évoluer professionnellement. A côté de cela, depuis l’aventure 4L Trophy pendant mes études, mes principales préoccupations sont les amis et les voyages.
Fanny Matthieu PVT Chili
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Vous êtes partis en PVT au Chili. Quand avez-vous décidé de plaquer votre vie en France pour partir dans un pays si différent ?
Fanny : il y a 2 ans maintenant, quand j’étais à un point de non-retour dans ma vie professionnelle. Par ailleurs, ayant parlé à Matthieu de nombreuses fois du WHV et étant donné qu’il a eu 30 ans en 2017… Il fallait agir ! 😉 Une visite à un salon du PVT a confirmé notre envie de tenter l’aventure.
Matthieu : Je pense que j’étais à une étape charnière au niveau professionnel, j’aime mon travail mais il ne me suffisait plus. Et avec les 30 ans qui approchaient à grands pas, c’était maintenant ou jamais. Regarder le train ou sauter dedans, on a tous déjà ressenti ça !
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Pourquoi avoir choisi le Chili ?
Fanny : Pour plusieurs raisons ! Et je pense que je rejoindrai aussi celles de Matthieu : la Patagonie (et ses nombreux treks), la Cordillère des Andes, le vin chilien ainsi qu’en apprendre davantage sur l’écologie (c’est un pays qui a des compétences dans le domaine). C’est aussi un pays qui a une économie stable (plus pratique pour y travailler).
Matthieu : Je pense qu’on pourrait y répondre de 50 façons différentes ! Pour le désert le plus aride de la planète (Atacama), pour la Patagonie, la Terre de Feu… Rien que ces noms donnent un sentiment de liberté et d’aventure ! Pour voir le Pacifique, pour l’Amérique Latine, pour apprendre l’espagnol, pour le vin, pour aller au bout du monde, pour marcher dans Valparaiso, puis escalader la Cordillère des Andes…
Fanny Matthieu PVT Chili
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Comment s’est déroulée votre demande de PVT ?
Fanny : Assez simple quand on connaît les étapes à faire. Habitant à Paris au moment de la demande de visa, c’était plus facile pour aller à l’ambassade (plutôt que d’habiter dans une autre région et venir exprès pour cela, sachant que les horaires d’ouverture sont très limitées). Le plus embêtant est qu’il faut refaire une autre démarche sur place, au Chili.
Matthieu : Assez facilement ! Les infos se trouvent vite et le dossier n’est pas très dur à constituer, et nous avons reçu une réponse positive rapidement (environs 3 semaines). Mais comme dit Fanny, après la demande de PVT et la validation, il faut refaire une tournée de papiers et files d’attente sur place pour récupérer le fameux visa. C’est peut être le plus déstabilisant ou stressant dans un nouveau pays avec une nouvelle langue.
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En parlant de nouvelle langue, parliez-vous espagnol avant de partir ? Et maintenant ?
Fanny : Oui. Du moins j’avais de très bonnes bases car j’ai passé mon Bac avec l’option « euro espagnol ». J’en savais déjà beaucoup sur la construction des phrases et le vocabulaire.
Une fois sur place, je comprenais globalement mais je n’étais pas du tout à l’aise pour répondre, faute de pratique. Et je me suis aussi rendue compte que de nombreux mots espagnols changeaient. Maintenant, je peux parler facilement aux gens et je connais même du patois chilien !
Matthieu : Pas du tout ! Malgré des cours au lycée, l’espagnol était ma bête noire et je savais seulement dire « Bonjour, je m’appelle Matthieu ». En dehors de cela, rien. Les premières semaines ont donc été intenses pour moi et chaque soir je me couchais avec une tête prête à exploser. Mais le français et l’espagnol sont deux langues très proches l’une de l’autre et, aujourd’hui, je parle espagnol, ou plutôt chilien ! Car comme dit Fanny, il y a un « patois » fort et les Chiliens eux-mêmes reconnaissent qu’ils parlent « mal » espagnol…
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Vous vous souvenez de vos premiers jours dans le pays ?
Fanny : Les démarches administratives ne sont pas marrantes, mais comme partout ! On s’était bien renseigné avec Matthieu et on a su d’emblée qu’il fallait éviter Santiago. Chose qu’on a faite, et ça s’est bien passé. On a reçu le mail de validation de notre « cedula » comme convenu et on a aussi pu venir la récupérer facilement.
Je ne sais pas si on peut parler de choc culturel mais de nombreuses petites choses du quotidien changent pas mal en comparaison de l’Europe et de la France, il faut s’adapter.
Matthieu : Ne parlant pas la langue et n’étant jamais allé en Amérique latine, les premiers jours ont bien-sûr été dépaysant ! Mais c’est ce que l’on cherche quand on part en PVT, non ? Je me souviens de notre arrivée à l’aéroport, 30 minutes après avoir posé le pied sur le continent, je commande mon premier café et bim ! Un café au lait plutôt qu’un expresso. Première erreur. 😉 A ce moment-là je me suis dit : « OK, je sens que je vais galérer ». Mais Santiago, c’est une ville qui n’a rien à envier aux capitales européenne et le pays, de manière générale, est plus développé que ses voisins, ce qui donne un temps d’adaptation avant d’aller dans les coins plus reculés.
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Comment organisez-vous votre PVT ? Etes-vous installés dans une ville ou plutôt nomades ?
Fanny : Au début du PVT, on était plutôt sédentaires (Valparaiso et Santiago), mais une fois que j’ai été plus en confiance avec les gens, que j’ai eu plus de connexion avec le pays… Il était temps de bouger. Avec Matthieu je pense qu’on restera nomades jusqu’à la fin du visa car on voit un Chili qui nous ressemble plus, qui correspond à ce qu’on recherche.
Matthieu : Avec Fanny, avant de partir, on s’était inscrits sur WorkAway, un site de volontariat, car on est plutôt roadtrip et nomades dans notre façon de voyager. Après on n’est pas fermés à l’idée de tomber amoureux d’une ville et de s’y installer plus longtemps, on est d’ailleurs restés quelques mois à Valparaiso et Santiago au début du PVT pour s’adapter et prendre confiance.
Fanny Matthieu PVT Chili
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Avez-vous cherché, et trouvé, du travail au Chili ?
Fanny : Oui j’ai trouvé un travail en tant que serveuse à Santiago. Ce fut assez facile car le restaurant recherchait quelqu’un rapidement avec des connaissances en œnologie et bilingue en anglais (ce que j’ai), donc ça s’est avéré assez simple. Au bon moment, au bon endroit !
Matthieu : Ça a été un peu plus difficile pour moi car parlant peu et mal au début, j’avais un frein évident ! Et puis, difficile de se vendre dans un restaurant lorsqu’on annonce qu’on recherche un job pour 2 mois seulement (je ne voulais pas mentir et dire que je cherchais sur du long terme). Mais après avoir acquis plus d’aisance en espagnol, j’ai commencé à donner des cours de français débutant depuis le site www.tusclasesparticulares.com, ce qui m’a aussi permis de consolider mes bases en espagnol en préparant mes cours !
Fanny Matthieu PVT Chili
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Qu’est-ce qui vous plaît dans ce pays ?
Fanny : La diversité des paysages. C’est indéniable, le Chili a de bons atouts à ce niveau là. Depuis le centre du Chili, en moins de 2h, on se retrouve soit à la plage, soit à la montagne (et pas n’importe laquelle) ! 😉
Ensuite, la facilité d’aborder les gens, ce qui n’est pas forcément le cas en France… Et aussi les avocats !! 😉
Matthieu : Je rejoins complètement Fanny ! La nature est très forte et présente au Chili, et le pays vit au rythme de celle-ci. Et puis, bien sûr, les Chiliens ! Ils sont très généreux et curieux d’échanger avec nous, ce qui rend ce voyage incroyable.
Fanny Matthieu PVT Chili
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Et ce qui ne vous plaît pas, ou moins ?
Fanny : la diversité de la nourriture et le manque de bon fromage.
Par ailleurs, le PVT permet de pouvoir travailler quelques mois de part et d’autres au Chili mais, au final, les entreprises ne proposent pas vraiment de contrats courts… C’est minimum 6 mois, voire 1 an, ce qui complique les choses pour trouver du travail rapidement.
Matthieu : Je pense que c’est le coût des activités. Le Chili est un pays qui coûte cher, on le savait, mais les activités sont vraiment hors de prix par endroit. Et si c’est cher pour nous, c’est inaccessible pour les locaux de la classe moyenne. Plus de 50 euros le forfait pour un jour de ski ou de rafting, 150 euros l’ascension d’un volcan… Pour un backpacker, c’est frustrant !
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Quels sont vos meilleurs souvenirs en Chili, pour le moment ?
Fanny : Je dirais :
  • Accéder au sommet d’un volcan et découvrir un panorama enneigé de la vallée « Las Trancas », à Chillan. Le paysage était époustouflant !
  • Apprendre du slang avec mes collègues de Santiago
  • Apprendre à faire du vin avec une canadienne rock n’ roll
  • Apercevoir, pour la première fois de ma vie, des flamands roses sauvages dans le nord du Chili. J’ai été impressionnée par leur calme et leur beauté naturelle
  • Dormir dans une yourte avec Matthieu et entendre le bruit de la mer depuis le lit !
Fanny Matthieu PVT Chili
Matthieu : Pour moi :
  • Skier sur la Cordillère des Andes
  • Me balader dans les rues de Valparaiso
  • Prendre un cours de surf dans le Pacifique
  • Le café du matin à San Pedro de Atacama, face au désert et aux montagnes, grâce à une auberge hors de la ville
  • Dormir dans une yourte à Pichilemu
Fanny Matthieu PVT Chili
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Et les pires ?
Fanny : Pour le moment il n’ y en a pas qui rentrent dans cette catégorie (et heureusement 🙂 ), mais je peux évoquer les premiers mois où j’ai eu le mal du pays, ce qui n’était pas génial…
Matthieu : Pas de galère de voyage jusqu’à maintenant, on touche du bois !
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Comment envisagez-vous la suite de votre PVT ?
Fanny & Matthieu : On a l’impression que le meilleur est encore devant nous ! On est en train de descendre dans le pays en direction de la Patagonie et de la Terre de Feu, régions les plus Australes du globe et avec une nature à couper le souffle. Ce sera la plus grande aventure de notre vie !
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Pour finir, quels conseils donneriez-vous à un futur PVTiste au Chili ?
Fanny : S’armer de patience, surtout niveau administratif. Mais aussi échanger le plus possible avec les locaux car ils sont assez généreux dans les conseils (et ce sont de bons conseils !).
Matthieu : De ne pas trop s’attarder dans les grandes villes du Chili. Il est tellement facile de sortir des sentiers battus, de se retrouver dans des zones hors de celles fréquentées par les touristes (notamment les Français, oui oui, il y en a beaucoup ici 😉 ) pour découvrir le pays et les locaux d’une autre manière. Et de bien être organisé pour les parcs nationaux, car il y en a partout, mais niveau accessibilité, informations sur les sentiers ouverts, et réservations des campings (pour Torres Del Paine par exemple), il faut parfois s’être bien renseigné en amont !

Merci à vous deux d’avoir pris le temps de répondre à nos questions ! On vous retrouve très vite pour suivre votre PVT au Chili.

Annelise

Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.

I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.

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