L’expérience d’Eléa en PVT au Pérou

J’ai 29 ans (j’en avais 28 quand je suis partie au Pérou), je suis originaire de Vendée.
Ce voyage au Pérou était mon premier voyage solo, et partir aussi loin de ma maison, de mon pays, a été une vraie expérience. Je suis partie 9 mois en Amérique du Sud (septembre 2024 à juin 2025) et j’ai vécu une aventure extraordinaire qui m’a permis de rencontrer plein de gens, de voir des paysages fabuleux et qui m’a fait prendre conscience que j’étais capable de bien plus que ce que je ne croyais 🙂

J’ai choisi le Pérou car je voulais partir dans un pays hispanophone, j’ai toujours aimé l’espagnol et j’avais très envie de pratiquer cette langue au quotidien ! Et puis au moment de choisir ma destination, je savais que je voulais aller loin. Partir en Amérique du Sud me semblait être une bonne distance et le Pérou est géographiquement bien situé : au milieu de tout, près de l’océan Pacifique, donc c’était un choix idéal si je voulais ensuite aller dans un ou deux autres pays. Trouver un pays où commencer son aventure n’est pas évident, je suis partie du principe qu’il fallait que je trouve un pays qui m’attire et avec le Pérou ça a très vite été une évidence. Après avoir regardé quelques vidéos et documentaires sur le Pérou, j’avais en tête l’idée d’un pays joyeux, animé, très vivant, notamment par la diversité des couleurs que je voyais sur des photos.
Que ce soit dans les paysages ou dans les tenues traditionnelles, mon regard a été attiré par la vivacité de ces couleurs. Ça m’a donc donné très envie de partir à la découverte du Pérou, de sa culture et de sa population. Et effectivement, même après mon voyage, si je devais décrire le Pérou en un mot je dirais : coloré.

Je suis arrivée en septembre au Pérou, je suis restée deux mois et demi principalement à Lima, Arequipa et Puno. Je suis ensuite allée cinq semaines en Bolivie, un mois en Argentine, puis je suis revenue au Pérou en février pour y passer quasiment un mois. Je suis retournée à Arequipa puis j’ai découvert Cusco. Je suis ensuite allée un mois en Équateur et un mois au Chili.
Je suis de nouveau revenue au Pérou, cette fois pour rester un peu plus longtemps à Cusco, ainsi qu’à Huaraz et j’ai terminé mon périple par 15 jours en Colombie.

À la frontière bolivienne, et à chaque passage de frontière de manière générale, que ce soit en bus ou en avion, tout s’est toujours très bien passé. En Bolivie, c’était un petit peu plus long pour moi que pour d’autres voyageurs (non pvtistes) car je pense que les douaniers devaient vérifier plus de choses administrativement concernant mon statut, mais je n’ai jamais été recalée ni même questionnée.

Claro ! Que je recommande. Une fois la carte SIM obtenue, on peut recharger directement via l’application myclaro (si la CB est compatible), ou demander à une personne locale de recharger pour nous sur son appli, en lui donnant notre numéro de téléphone et la somme correspondante ensuite en liquide. Ma carte bancaire ne fonctionnait pas sur l’application, j’ai donc fait appel à des péruviens à de nombreuses reprises et ils m’ont toujours aidée (guide, personnel d’auberge). Pour le réseau, Claro a toujours bien fonctionné dans les villes, villages et endroits que je traversais, sauf dans la jungle, où de manière générale il n’y a pas de réseau, peu importe la compagnie téléphonique.

Oui très faciles, j’ai utilisé principalement Booking.com, et entre voyageurs, on se conseille très facilement les bonnes adresses d’auberge.

J’ai été très étonnée du confort des bus au Pérou ! J’ai majoritairement voyagé avec Cruz del Sur et je n’ai jamais eu de soucis (perte de bagage, accident). En fonction des trajets effectués il y avait parfois du retard (je me souviens d’un bus interminable Ayacucho – Cusco de 17 h alors que ca ne devait être que 14 h).

Tout dépend du projet de voyage. Si tu fais beaucoup de volontariat, tu peux tenir plusieurs mois avec 2 500 €. Si tu arrives au Pérou, avec en tête l’idée de trouver un travail rémunéré, que tu n’es pas trop exigeant sur les conditions de logement, je pense que tu peux facilement vivre deux mois sur ces économies.

Oui, toujours ! Seule ou entre filles, ça n’a jamais été un souci, je n’ai jamais eu peur de quoi que ce soit. Après, je faisais tout de même attention aux quartiers que je fréquentais, à mes horaires de sortie, mais je n’ai jamais eu de problème !

Avant de partir, j’avais un niveau A2 il me semble, ça ne m’a pas pénalisé, j’ai toujours réussi à me faire comprendre.As-tu pris des cours ou utilisé une autre méthode pour apprendre l’espagnol ?J’ai pris des cours pendant deux semaines pour améliorer mon niveau, ça m’a permis d’avoir des échanges beaucoup plus approfondis avec les locaux pendant tout mon voyage en Amérique du Sud.

Je ne suis pas une grande fan de viande, donc les plats à base de lama, de cuve ou autre lomo saltado ce n’était pas trop pour moi ! J’ai par contre découvert énormément de fruits, j’ai adoré la granadilla (une sorte de fruit de la passion) qui est devenu mon fruit préféré et détesté la chirimoya (qui a, selon moi, un affreux goût de banane).

Oui au Pérou et au Chili j’ai vécu chez l’habitant, entre 3 semaines et un mois à chaque fois.

Très bon ressenti. Au Pérou, l’accueil est vraiment très agréable, les gens aiment bien recevoir et partager la culture locale donc j’ai toujours apprécié ces bons moments d’échange.

Oui ça m’est arrivé deux fois d’avoir un petit coup de déprime. Au mois de décembre, Noël approchait, je me suis sentie loin de ma famille et trop en décalage par rapport à eux. J’ai vite repris le dessus car j’étais très très bien entourée, notamment d’une amie que j’ai rencontrée au Pérou avec qui je voyageais à ce moment-là. Et mon deuxième coup de déprime, c’était en Colombie début juin, je sentais que j’étais très fatiguée, je n’avais plus la motivation pour découvrir des choses ni même de rencontrer des gens. Ma batterie sociale était complètement à plat et je n’arrivais pas à la recharger. Ma famille et mes ami.es me manquaient, je voulais retrouver mon environnement, une routine, dormir au même endroit sans plus me poser la question d’où j’allais dormir les nuits suivantes.
Ce coup de déprime/fatigue m’a fait comprendre que c’était la fin de mon voyage, qu’il était temps pour moi de rentrer 🙂

Oui j’ai fait 4 volontariats pendant ce voyage : 2 au Pérou dans des auberges de jeunesse, un en Bolivie dans un centre avec des animaux et un au Chili dans une ferme de bambous.

C’est plus facile de trouver des volontariats quand tu parles anglais car tu es souvent avec d’autres volontaires donc la langue parlée est principalement l’anglais. Au Chili, j’étais dans une famille, et la seule volontaire, donc on parlait principalement en espagnol et un peu en anglais.

Prendre le temps de découvrir toutes les régions ! Je ne me suis pas attardée sur la côte du littoral au nord de Lima donc je ne sais pas, mais sinon tout est beau, il y a tellement de randonnées à faire, c’est époustouflant !

Très difficile de choisir car toutes les villes où je suis passée étaient différentes et m’ont fait vivre des choses dingues ! J’ai adoré Cusco, pour la ville mais aussi pour le Salkantay Trek. Et j’ai beaucoup aimé faire le trek de Huayhuash (près de Huaraz, dans la cordillère blanche).

J’ai toujours adoré découvrir de nouveaux pays, les expériences et découvertes que je faisais dans chacun d’eux m’ont à chaque fois énormément plu. J’ai repoussé mes limites dans la jungle bolivienne, j’en ai pris plein les yeux en Patagonie argentine, je me suis reconnectée à la nature dans ma forêt de bambous au Chili, et l’Équateur alors là, quelle claque ! J’ai réalisé un rêve, celui d’aller découvrir les îles Galapagos. L’un de mes plus beaux souvenirs je pense.

Ce voyage était pour moi une évidence. Tout ce que j’y ai vécu, tout ce que j’ai fait, et tout ce que j’ai vu m’a énormément enrichie : il était évident qu’il fallait que je le fasse !

Mon retour s’est très bien passé car je suis rentrée au bon moment, avec plein d’envies et un projet professionnel en tête que j’avais hâte de commencer. Une fois arrivée en Colombie, j’ai vite sentie que la fin de mon voyage arrivait, je ne me suis pas forcée et je suis rentrée. J’ai écouté mon cœur et je me suis sentie en totale adéquation avec moi-même quand j’ai acheté mon billet retour.

Vivre dans la jungle bolivienne pendant 2 semaines !

Ce voyage m’a appris beaucoup de choses que je ne suis pas encore capable de nommer, le processus est encore en cours. Je sais que je suis courageuse, débrouillarde et toujours très curieuse. Je l’étais déjà avant de partir, mais là ce sont des choses qui se sont véritablement confirmées. J’ai aussi développé mon côté très sociable, parce que quand tu fais un voyage solo, tu te rends vite compte que la notion de partage peut vite manquer, donc tu t’ouvres et tu rencontres plein de gens avec qui partager. Là commence le début de mille aventures toutes plus surprenantes les unes que les autres.

Pour l’instant, je n’ai pas pour idée de repartir en voyage. Je priorise mon projet professionnel. Je sais que je retournerai au Pérou un jour, et je veux continuer d’explorer le monde, mais pas sur une durée aussi longue.

Il faut écouter son cœur et suivre son instinct. Tout est surmontable à partir du moment où tu agis et vis en fonction de tes ressentis et de tes besoins, donc si tu veux partir au Pérou, si tu sens que c’est le bon moment, alors fonce, et tout se passera très bien 🙂