Gaëtan, un an de PVT à Hong-Kong
Gaëtan a récemment terminé son PVT à Hong-Kong. Nous l’avons interviewé pour avoir ses impressions, à chaud, sur ces 12 derniers mois ! Vous pouvez lire ses réponses ou opter pour la version vidéo de son interview (en version longue ci-dessous, ou en version plus courte sur Youtube)!
Que faisais-tu en France ?
Comment se sont passées les démarches d’obtention du visa ?
Pourquoi cette envie de partir à Hong-Kong ?
Quel était ton état d’esprit pendant les deux premières semaines, à ton arrivée ?
Comment se sont passées tes démarches à l’arrivée ?
Pour la Hong Kong ID, finalement, je n’ai dû y aller que deux fois, ça a été très rapide, très facile.
Pour la banque, j’ai créé un compte à la banque HSBC. Je suis allé à celle de Lyndhurst terrace. En ayant rencontré une consultante de la banque locale, en une demi-heure, mes démarches étaient faites et une semaine après, je recevais ma carte Advance Union Pay HSBC . Donc ça s’est fait très rapidement, très simplement.
Pour le téléphone, J’ai fait le choix de ne pas prendre un forfait, dans la mesure où j’envisageais de ne rester qu’un an ou moins d’un an. La carte prépayée semblait être la solution la plus simple. J’ai pris une carte prépayée chez China Mobile. Je pense qu’elles se valent à peu près toutes. C’est juste l’opérateur qui était le plus proche de chez moi et qui m’avait été recommandé par un ami, ça s’est fait très simplement également.
Comment se sont passées tes recherches d’emploi ?
Je ne voulais pas exercer dans la même industrie que celle de mes études, le droit. Je voulais me diversifier un peu plus et améliorer mon anglais. Et c’est tout naturellement que je me suis tourné vers la restauration, car c’est un milieu qui permet de faire de nombreuses rencontres avec des personnes de cultures différentes. Pour mon premier emploi, j’ai mis à jour mon CV et je me suis rendu un à un dans les restaurants de la rue Hollywood, que je pensais être les plus fréquentés, et ce qui s’est avéré vrai.
Finalement, dès ma première tentative, j’ai été rappelé, 10 minutes après être sorti du restaurant. J’ai eu un entretien dans la foulée avec le general manager de ce restaurant. J’ai commencé le lundi qui suivait, et ce pour 6 mois. En travaillant dans la restauration, on rencontre beaucoup de monde qui travaillent dans le même domaine. Donc j’ai eu la chance de rencontrer des personnes travaillant tout autour, dans divers bars et restaurants. Du coup, au moment de la fin de mon contrat dans mon premier établissement, j’ai eu finalement assez peu à me poser la question de retrouver un job. Mes amis qui travaillaient dans la restauration m’ont proposé d’en parler autour d’eux et très rapidement, j’ai trouvé un restaurant intéressé et qui correspondait à mes attentes.
Quel était ton niveau de salaire ?
J’ai eu la chance après d’aller travailler dans un autre établissement, où les conditions se rapprochaient plus de celles de la France avec une moyenne de 8 heures par jour et un salaire avoisinant les 16 000 $HK par mois.
Après, il faut prendre en compte le fait qu’à Hong Kong, le logement coûte très cher au quotidien, même chose pour le forfait téléphone et la carte de transport. C’est vrai que si j’avais ce salaire là en France, je vivrais très très bien. Ici, je vis sans me priver, confortablement.
Quel était ton niveau d’anglais ?
Très rapidement, au bout de quelques mois, je me suis senti très à l’aise dans ma vie de tous les jours.
Et ton niveau de cantonais ?
C’est vrai que j’aurais pu faire l’effort d’apprendre le cantonais, mais j’ai estimé qu’un an ne valait pas la peine de mettre autant d’effort dans l’apprentissage d’une langue. J’espère pouvoir revenir ici un jour mais l’anglais permet quand même de vivre au quotidien, sans trop se poser de questions.
Quels sont tes trois endroits préférés à Hong-Kong ?
Tous les aspects de la vie sont agréables ici à Hong-Kong.
Est-ce que des choses t’ont manquées à Hong-Kong ?
Ce qui aurait donc pu me manquer est d’un autre ordre : culinaire. Hong-Kong offre une certaine diversité, on y trouve de la très bonne nourriture occidentale. J’ai trouvé du très bon vin, du très bon pain, de très bons fromages et de la charcuterie.
Donc, non, je dirais que j’ai assez bien vécu la distance, la séparation avec la France.
Oui, mais tout ceci a un coût ?
Ici, c’est différent : il faut se mettre dans la tête que c’est importé, que ce ne sont pas des produits locaux, et donc qu’évidemment, c’est beaucoup plus cher. Ensuite, les salaires font que ça reste encore raisonnable, c’est un peu cette petite récompense que l’on s’offre à soi-même.
Qu’est-ce qui va te manquer en rentrant en France ?
Ce qui va beaucoup me manquer également, c’est la nourriture locale. En venant ici, je me suis rendu compte que le traiteur asiatique en France ne nous offrait finalement pas du tout les mêmes plats que l’on peut trouver ici, ça n’a rien à voir. Ici, on trouve quand même une diversité culinaire qui est tout simplement extraordinaire.
Le climat va aussi me manquer un peu : beaucoup de chaleur, beaucoup de soleil. Mêlés à la plage, c’est vrai que c’est un agréable cocktail.
Qu’est-ce que tu adores à Hong-Kong ?
Et quelque chose qui t’irrite un peu ?
Quels conseils donnerais-tu aux pvtistes intéressés par le PVT à Hong-Kong ?
Après cette expérience à Hong-Kong, est-ce que tu as envie de repartir à l’étranger ?
Ce que j’aimerais, c’est trouver une opportunité qui me permette de rester plus longtemps, plus qu’un an sur place. Je pense avoir trouvé à Hong-Kong un point d’attache finalement. Si possible, j’aimerais revenir ici après mes deux années de master, et avoir une situation qui me permette de rester.
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(4) Commentaires
J’ai une autre perception de la vie à Hong Kong.
J’étais une « Discovery Bay girl » c’est-à-dire que j’habitais à l’île de Lantau, assez appréciée des expatriés. j’ai mis un point d’honneur à ne pas déranger les moines qui sont là pour prier…
L’énorme différence entre Hong Kong et la France, c’est l’absence de musées, de lieux culturels. Oui, je crois que mes collègues m’ont conseillé d’ouvrir un compte chez HSBC.
L’ atmosphère à Hong Kong : FRANTIC !!! On bosse 25 heures sur 24, 8 jours sur 7, toute l’année.
L’arrivée au consulat de France, où un jeune gendarme dans sa guérite m’a accueillie. J’étais venue pour m’enregistrer, j’ai vite su qui arrivait, qui allait déménager.
Je crois qu’il n’y a guère plus de 3 000 français enregistrés à Hong Kong, auprès du consulat.
La librairie française « Parenthèse » , où le ministère des Affaires étrangères ne nous oublie pas apparemment, puisque nous pouvons acheter nos quotidiens au même prix qu’en métropole.
Je travaillais dans l’industrie du luxe à Central, devant la « General Post Office » où il y a un guichet spécial pour les étrangers, et où l’on reçoit du courrier jusqu’à 5 fois par jour ! Combien de temps pour recevoir du foie gras de France : 2 jours, c’est tout.
Si l’on se fait enregistrer au consulat, on dépendra du représentant semi-officiel de son quartier, donc moi, je pouvais toujours compter sur la famille française de « Discovery Bay ». Donc c’est utile pour ne pas passer les fêtes de Noël seul(e), ou poser toutes les questions de débutant.
Dans l’industrie du luxe, il y a beaucoup de contrefaçon, donc je travaillais comme « appat ».
Je n’ai pas fini coulée dans du béton, c’est déjà pas mal !
Je pense que la grande entreprise pour laquelle je travaillais avait choisi d’envoyer une femme sur le terrain, tout le temps, parce que certains détaillants se méfient moins de celles qui se présentent comme clientes.
Se méfier de tout le monde, tout le temps, car les surprises ne seront jamais là où on les attend, jamais le jour où on les attend. C’était comme un travail de douanier en planque, à part que je ne pouvais compter que sur moi-même. Je connais donc tous les bas-fonds de Hong Kong comme ma poche !
Je recevais la télé en français à Discovery Bay, grâce à TV5 Monde, c’était trop bien !
On m’a fait travailler dans cette grande entreprise dès mon arrivée… à 10 heures du matin !
On se prend le décalage horaire en pleine gueule, soyez-en bien conscients !
A Central, dans le quartier de la bourse, donc, ne ratez pas « l’autoroute pour piétons » qui sert aux hommes d’affaires avec leur attaché-case ! C’est… au dixième étage, comme dans le quartier de la Défense, c’est dingue ! A voir au moins une fois, mais j’ai toujours préféré marcher avec la foule dans la rue.
Et le dimanche, les femmes de ménage thaïlandaises qui partagent la popote et toutes les nouvelles du pays, par terre, au pied de Central, le quartier de la bourse donc ! Elles n’ont qu’un jour de congé, envoient le maximum de leur salaire à leur famille qui est restée au pays. Elles sont très catholiques, et les semaines avant Noël, c’est la course pour terminer la plus belle broderie, qui sera affichée dans l’église locale !
Leurs employeurs les font travailler 6 jours sur 7…
A Hong Kong, on affiche son salaire, c’est-à-dire que dès que l’on gagne pas mal d’argent, on affiche ses signes extérieurs de richesse, alors que les habitants étrangers de « Discovery Bay » ont une attitude « low profile » tout le temps.
Les enfants vont à l’école le matin, rentrent chez eux vers 15 heures, marchent calmement et … enchaînent sur la classe prépa, puis rentrent chez eux pour… des cours privés.
Certains adolescents bossent chez eux jusqu’à minuit.
D’autres ne supportent pas la pression familiale et sociale, se referment plus en plus chez eux et… finissent par se suicider…
Apprendre que la famille trouve normal de faire bosser des gamins de 15 ans jusqu’à minuit, c’est quelque chose que je ne m’explique pas. Pour les français, il faudra l’appui de votre entreprise, un an à l’avance, pour qu’ils puissent aller au collège et au lycée français, car les places sont chères !
Il m’a fallu à peu près un mois pour pouvoir reconnaître les secrétaires de mon service !
7 millions d’habitants sur la superficie de… 2 arrondissement parisiens !
Emportez 3 mois de traitement médical de base, faites le maximum de vaccinations avant de partir, et enregistrez vous auprès du consulat.
3 000 français enregistrés auprès du consulat, ça veut dire que rapidement, tout le monde connaît tout le monde. Pour qui je vote : lepetitjournal.com/ option Hong Kong.
Ah oui, le quartier des ambassades : ADMIRALTY.
Les avions qui donnent l’impression de raser la cime des gratte-ciels quand ils atterrissent ! tout le temps, tout le temps ! et les laveurs de vitres qui travaillent sur des échafaudages en bambous, ce que j’avais peur que l’un d’entre eux tombe sous mes yeux !
Et les vieux hong kongais qui crachent dans la rue, ce que j’avais peur que ça atterrisse sur une de mes chaussures !
Je vote… Lord Christopher PATTEN…
De retour en France depuis deux mois et Hong Kong me manque terriblement !!! Franchement, j’ai eu la chance de pas mal voyager et c’est l’une voire ma destination préférée !
Super interview qui donne une autre image de Hong-Kong, plus abordable que ce qu’on a l’habitude d’entendre (niveau emploi notamment).
Merci !
Merci pour cette interview ! Ca donne envie de partir en PVT à Hong-Kong, c’est top ! 🙂
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