Mathieu, cofondateur de pvtistes.net, d’un PVT Canada à la citoyenneté

Bonjour, je m’appelle Mathieu, j’ai 41 ans et je suis originaire de Nanterre, en région parisienne, où j’ai fait des études dans l’informatique.

Il y a environ 18 ans, j’ai choisi de faire un PVT (Programme Vacances-Travail) au Canada. Cette décision a été grandement influencée par Julie, l’autre cofondatrice de pvtistes.net. À l’origine, je n’avais pas spécifiquement l’intention de partir au Canada, mais l’opportunité s’est présentée quand Julie a découvert le PVT comme un moyen de vivre et de travailler au Canada.
Honnêtement, je n’étais pas plus tenté que ça au début mais je me suis lancé, c’était une chance pour moi de quitter le cocon familial en France et de tenter quelque chose de différent, dans un milieu anglophone, à Toronto.

À mon arrivée à Toronto, l’un des plus grands défis a été la barrière de la langue. Ne parlant pas très bien anglais, ça a été un peu compliqué 😀 Mes premiers mois ont été consacrés à la recherche d’emploi. J’ai d’abord trouvé un travail de quelques jours au Salon du livre de Toronto, puis j’ai travaillé comme programmeur freelance. Par la suite, grâce à l’emploi de Julie chez Berlitz, j’ai pu obtenir un poste de professeur de français, ce qui m’a également permis de bénéficier de cours d’anglais gratuits. Après ces différents jobs, j’ai finalement trouvé un poste stable dans mon domaine, l’informatique. J’ai travaillé au Collège Boréal en tant qu’assistant informaticien, puis j’ai obtenu un emploi à temps plein dans une entreprise où je suis resté plusieurs années. Quelques semaines avant notre départ en PVT, j’ai créé et développé le site pvtistes.net, mais ça je crois qu’on en parlera un peu plus tard 😉

Mon PVT a été une étape cruciale pour moi. Il m’a permis de voler de mes propres ailes, de gagner en autonomie, d’apprendre l’anglais, de découvrir d’autres choses. Il m’a aussi offert l’opportunité de développer ma carrière dans l’informatique. Ce PVT a été le catalyseur pour la création de pvtistes.net, qui est devenu le point central de ma carrière. Évidemment, vivre au Canada m’a permis de découvrir une nouvelle culture et un mode de vie différent, ce qui est toujours enrichissant.
En somme, mon PVT a été une expérience transformatrice. Je me dis souvent que j’ai vraiment bien fait de tenter l’expérience, sinon ma vie aurait sans doute été très différente 😀

Mon meilleur souvenir de mon PVT au Canada, c’est sans aucun doute la création et le développement de pvtistes.net. Ce projet a commencé modestement comme un blog et s’est transformé en une ressource importante et fiable pour la communauté des pvtistes. Voir ce site grandir et devenir un lieu d’échange et de soutien pour tant de personnes dans la même situation que moi a été (et est toujours) incroyablement gratifiant.

L’idée de créer pvtistes.net est venue de mon expérience personnelle en tant que pvtiste au Canada. Avant d’arriver à Toronto, j’ai réalisé qu’il y avait un manque d’informations pratiques et de conseils pour les personnes dans ma situation. Les défis auxquels j’étais confronté, comme trouver un logement, chercher du travail ou m’adapter à une nouvelle culture, m’ont fait comprendre qu’il y avait un besoin pour une plateforme dédiée aux pvtistes. Avec Julie, on a commencé à envisager la création d’un espace où les gens pourraient partager leurs expériences, obtenir des conseils et des informations, et se soutenir mutuellement. L’idée était de créer une communauté pour les pvtistes, par les pvtistes.

Si j’avais le choix parmi les destinations de PVT disponibles aujourd’hui, ma décision dépendrait de mes objectifs personnels et professionnels, mes intérêts culturels, et mes préférences linguistiques. Par exemple, le Japon (pour la richesse de sa culture, la beauté de ses paysages…) ou l’Australie (pour une expérience axée sur la nature, l’aventure et un mode de vie décontracté). En y réfléchissant bien, même si l’idée de partir en PVT est toujours tentante, il faut admettre que les choses ont un peu changé pour moi. À 41 ans, avec une petite fille de 5 ans, l’expérience PVT serait… disons… légèrement plus compliquée 😄 Imaginez : essayer de jongler entre l’apprentissage du japonais et les leçons d’école de ma fille ; remplacer les soirées à explorer la vie nocturne de Sydney par des soirées à chanter des berceuses et à lire des histoires de princesses et de dragons. Et puis, je ne suis pas sûr que les auberges de jeunesse soient prêtes pour les réveils nocturnes et les crises de « pourquoi le ciel est bleu ? » à 3 heures du matin. Donc, aussi séduisante que puisse être l’idée d’un nouveau PVT, je pense que je vais laisser cette opportunité aux jeunes aventuriers sans attaches. Pour l’instant, mes aventures se limiteront aux parcs d’attractions pour enfants et aux explorations du bac à sable ! 😄

Ah, les conseils pour un futur pvtiste ! Avec un brin d’expérience et une pincée d’humour de « vieux » pvtiste, voici ce que je dirais :

Faites vos devoirs : avant de partir, renseignez-vous bien sur votre destination. Et je ne parle pas seulement de regarder des photos Instagram de beaux paysages. Plongez dans les détails pratiques : coût de la vie, système de santé, options de logement, etc. Vous ne voulez pas vous retrouver à manger des nouilles instantanées pendant six mois parce que vous n’avez pas calculé votre budget correctement.

Apprenez la langue : même si vous partez dans un pays anglophone et que vous pensez que votre anglais de lycée suffira, croyez-moi, « Where is Brian? » ne vous aidera pas beaucoup. Investissez du temps dans l’apprentissage de la langue locale, cela ouvrira des portes et des bières.

Soyez ouvert et adaptable : le PVT, c’est l’aventure avec un grand « A ». Les plans changent, de nouvelles opportunités se présentent… soyez prêt à vous adapter et à sortir de votre zone de confort.

Documentez votre voyage : que ce soit à travers un compte Insta, un journal ou des photos, gardez une trace de vos aventures. Plus tard, vous serez heureux de pouvoir revivre ces souvenirs.

Santé et sécurité : souscrivez une bonne assurance. L’aventure, c’est amusant, mais se retrouver avec une jambe cassée sans assurance dans un pays étranger, un peu moins.

Profitez de chaque moment : le temps passe incroyablement vite en PVT. Profitez de chaque expérience, chaque rencontre, chaque paysage. C’est une période unique dans votre vie, alors vivez-la pleinement !

Évitez d’idéaliser votre expérience : il est important de ne pas trop fantasmer sur votre PVT. Si vous partez avec une image trop idéalisée de ce que sera votre aventure, vous risquez d’être déçu. La réalité d’un PVT, c’est qu’il y aura des hauts et des bas, des moments incroyables mais aussi des défis et des obstacles imprévus.

Et enfin, n’oubliez pas de téléphoner à vos proches de temps en temps. Les proches s’inquiètent toujours, peu importe votre âge ou votre destination ! 😉

Ceci est top secret, no comment 😀

Une anecdote amusante et inspirante de mon PVT à Toronto ! Quand je suis parti, mon niveau d’anglais était plutôt bas et c’est un doux euphémisme, ce qui s’est reflété dans mes résultats au BTS. J’avais validé toutes les matières liées à l’informatique, mais l’anglais, avec un petit 6/20, et le droit, que je n’aimais pas du tout, m’avaient fait échouer. Après environ 8 mois passés à Toronto, mon anglais s’est considérablement amélioré grâce à l’immersion quotidienne. J’ai décidé de repasser l’examen d’anglais en tant que candidat libre. À ma grande surprise et satisfaction, j’ai obtenu un 16/20 ! Mais le meilleur moment fut après l’examen, quand j’ai continué à discuter en anglais avec l’examinatrice. Elle s’est même montrée très intéressée par le concept du PVT, qu’elle ne connaissait pas. C’était un moment assez gratifiant pour moi, ça m’a vraiment montré à quel point vivre et travailler dans un environnement anglophone avait amélioré mes compétences linguistiques 🙂