Localisation
Rue Saint-Louis, Québec, QC G1R, Canada
Profession
Infirmière
Dernier diplôme obtenu
Licence
pvtistes
:
Bonjour, peux-tu te présenter ?
Capucine
:
Hello ! Je m’appelle Capucine, j’ai 27 ans et je suis infirmière depuis un peu plus de 5 ans. Je suis originaire de la ville d’Angers, j’ai fait mon école d’infirmières à Rennes, puis j’ai ensuite travaillé 3 ans en clinique dans un service de médecine et chirurgie près d’Angers.
Mon conjoint et moi adorons voyager, nous sommes partis vivre 1 an sur l’île de la Réunion, le temps que les restrictions liées au covid se calment au Québec (j’ai travaillé en maternité et centre de vaccination là-bas), puis nous sommes arrivés ici depuis 10 mois à Québec.
Mon conjoint et moi adorons voyager, nous sommes partis vivre 1 an sur l’île de la Réunion, le temps que les restrictions liées au covid se calment au Québec (j’ai travaillé en maternité et centre de vaccination là-bas), puis nous sommes arrivés ici depuis 10 mois à Québec.
pvtistes
:
Tu es en PVT au Canada. Pourquoi cette destination ?
Capucine
:
On me pose souvent la question mais je n’ai pas vraiment la réponse. Depuis l’adolescence ce pays m’attire par son immensité, la bienveillance des gens et en grandissant je me suis également rendu compte qu’il y avait beaucoup d’opportunités professionnelles et qu’avec mon métier je n’aurais pas de difficultés à trouver du travail. Mais le but premier de notre venue ici est le voyage et la découverte de nouveaux horizons.
pvtistes
:
Tu es infirmière au Canada, comment as-tu trouvé ton emploi ?
Capucine
:
J’ai d’abord passé un entretien à Paris via Recrutement Santé Québec (RSQ) mais je n’ai malheureusement pas été retenue, ce qui m’a fait beaucoup de peine mais j’ai exploré d’autres options et je me suis inscrite au PVT. J’ai été tirée au sort environ 1 mois après mon inscription, quel bonheur !
Avec du recul, je me dis que c’était un petit signe de la vie que je ne réussisse pas ce premier entretien car notre but à mon conjoint et moi était avant tout la découverte du Canada, le voyage, le professionnel passait bien après. Je me sens donc plus libre avec un PVT qu’avec un permis de travail fermé.
Ayant ensuite obtenu cette précieuse lettre d’introduction, j’ai postulé sur internet directement dans les hôpitaux de la ville de Québec (ville que nous avions choisie pour plusieurs raisons) et j’ai eu un retour assez rapide. J’ai passé un entretien en visio qui s’est très bien passé avec des personnes très bienveillantes et j’ai eu un retour positif, youpi ! Ils ont été très flexibles sur ma date d’arrivée car j’ai eu ma confirmation d’embauche fin août 2021 et j’ai commencé à travailler ici en mai 2022.
Ils ont aussi été très flexibles sur l’endroit où je voulais travailler, ils m’ont demandé quel hôpital je souhaitais (il y en a 5 à Québec qui font partie du même CHU) et quelle spécialité je souhaitais. L’hémodialyse attirait ma curiosité mais ce n’était pas possible de faire le stage d’adaptation dans ce service donc j’ai été affecté en néphrologie à l’Hôtel Dieu de Québec ce qui me faciliterait la transition avec l’hémodialyse éventuellement plus tard, une super option !
Avec du recul, je me dis que c’était un petit signe de la vie que je ne réussisse pas ce premier entretien car notre but à mon conjoint et moi était avant tout la découverte du Canada, le voyage, le professionnel passait bien après. Je me sens donc plus libre avec un PVT qu’avec un permis de travail fermé.
Ayant ensuite obtenu cette précieuse lettre d’introduction, j’ai postulé sur internet directement dans les hôpitaux de la ville de Québec (ville que nous avions choisie pour plusieurs raisons) et j’ai eu un retour assez rapide. J’ai passé un entretien en visio qui s’est très bien passé avec des personnes très bienveillantes et j’ai eu un retour positif, youpi ! Ils ont été très flexibles sur ma date d’arrivée car j’ai eu ma confirmation d’embauche fin août 2021 et j’ai commencé à travailler ici en mai 2022.
Ils ont aussi été très flexibles sur l’endroit où je voulais travailler, ils m’ont demandé quel hôpital je souhaitais (il y en a 5 à Québec qui font partie du même CHU) et quelle spécialité je souhaitais. L’hémodialyse attirait ma curiosité mais ce n’était pas possible de faire le stage d’adaptation dans ce service donc j’ai été affecté en néphrologie à l’Hôtel Dieu de Québec ce qui me faciliterait la transition avec l’hémodialyse éventuellement plus tard, une super option !
pvtistes
:
Peux-tu nous dire les démarches que tu as dû réaliser ?
Capucine
:
Je me suis inscrite bien avant d’arriver au Québec au tableau de l’ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), c’est vraiment important de ne pas s’y prendre à la dernière minute car les démarches sont assez longues.
À mon arrivée, j’ai eu 7 jours de formation théorique sur le logiciel du CHU, la façon de travailler au Québec, la découverte de certains métiers, de certains mots, le partage d’expériences, etc. Pendant ces journées, j’étais avec plusieurs autres infirmières étrangères dont une Française, ce qui était super car on arrive tous dans l’inconnu et c’est un peu stressant.
Puis, j’ai commencé mon stage en jumelage. Le jumelage dure une trentaine de jours travaillés que j’ai effectuée en 2 mois environ car j’avais choisi de travailler à temps partiel, c’est-à-dire 8 jours sur 14 (temps plein = 10 jours sur 14) et je conseille vraiment de choisir cette option car c’est très fatigant cette période où notre cerveau tourne à 100 à l’heure car tout est nouveau autour de nous. Il y a beaucoup de choses à assimiler. J’avais aussi la chance d’être sur un horaire de jour, j’ai donc pu profiter de l’été.
J’ai ensuite eu une période de probation d’environ cinquante jours pour valider auprès de l’hôpital que j’étais bien apte à travailler « comme ici », je travaillais en autonomie mais j’avais des évaluations régulières des mes collègues à rendre à la personne qui assurait mon suivi, rien de bien compliqué.
À la fin de cette probation, j’ai fait un bilan de stage qui s’est bien déroulé, l’hôpital a donc envoyé mes papiers à l’OIIQ et j’ai reçu mon permis de travail de l’ordre quelques jours après.
J’ai ensuite choisi un poste. Je souhaitais rester dans ce service à temps partiel mais il n’y avait qu’un poste de nuit de disponible donc j’ai choisi cette option qui me convient pour l’instant.
À mon arrivée, j’ai eu 7 jours de formation théorique sur le logiciel du CHU, la façon de travailler au Québec, la découverte de certains métiers, de certains mots, le partage d’expériences, etc. Pendant ces journées, j’étais avec plusieurs autres infirmières étrangères dont une Française, ce qui était super car on arrive tous dans l’inconnu et c’est un peu stressant.
Puis, j’ai commencé mon stage en jumelage. Le jumelage dure une trentaine de jours travaillés que j’ai effectuée en 2 mois environ car j’avais choisi de travailler à temps partiel, c’est-à-dire 8 jours sur 14 (temps plein = 10 jours sur 14) et je conseille vraiment de choisir cette option car c’est très fatigant cette période où notre cerveau tourne à 100 à l’heure car tout est nouveau autour de nous. Il y a beaucoup de choses à assimiler. J’avais aussi la chance d’être sur un horaire de jour, j’ai donc pu profiter de l’été.
J’ai ensuite eu une période de probation d’environ cinquante jours pour valider auprès de l’hôpital que j’étais bien apte à travailler « comme ici », je travaillais en autonomie mais j’avais des évaluations régulières des mes collègues à rendre à la personne qui assurait mon suivi, rien de bien compliqué.
À la fin de cette probation, j’ai fait un bilan de stage qui s’est bien déroulé, l’hôpital a donc envoyé mes papiers à l’OIIQ et j’ai reçu mon permis de travail de l’ordre quelques jours après.
J’ai ensuite choisi un poste. Je souhaitais rester dans ce service à temps partiel mais il n’y avait qu’un poste de nuit de disponible donc j’ai choisi cette option qui me convient pour l’instant.
pvtistes
:
Les conditions de travail sont-elles identiques à celles en France ?
Capucine
:
Ma réponse est à prendre avec des nuances car je n’avais qu’une seule longue expérience en France dans une clinique où je travaillais en 12 h avec ses bons côtés et ses mauvais. J’ai donc souvent tendance à tout comparer à cet ancien poste mais il faut garder en tête que les conditions diffèrent d’un endroit à un autre, que ce soit en France ou ici.
Côté positif, où je travaille les quotas patient / infirmière sont très respectés, ce qui n’était pas le cas là où je travaillais en France bien souvent.
Le côté négatif, c’est qu’au vue du manque de personnel, il manque souvent du monde, se mettent alors en place les fameux temps supplémentaires (obligatoires ou non) pour pouvoir continuer de respecter le quota. On peut donc te demander de rester 4 à 8 h de plus après ta journée de 8 h s’il manque quelqu’un au quart de travail suivant ou précédent. Et ça arrive très souvent.
J’ai aussi moins de visibilité à long terme sur mon planning qu’en France, ce qui me manque beaucoup pour prévoir des choses (les 12 h étaient top pour ça). Il y a aussi le fait que les vacances et postes soient attribués par ancienneté, ce qui est parfois difficile quand on en a aucune.
On a moins de patients à charge qu’en France mais c’est aussi parce que les tâches sont différentes, on court beaucoup ici mais pas pour les mêmes raisons et pas tout le temps. Le quotas de patient par infirmière (pour une spécialité équivalente) est bien plus bas. En France je pouvais avoir jusqu’à 15 patients toute seule mais ici c’est 5 max toute seule mais l’organisation de travail est vraiment différente. Il y a plus d’évaluations complètes du patient à faire, beaucoup plus de traçabilité et de suivi de dossier, plein de petites choses à faire dans le détail qui prennent beaucoup plus de temps donc c’est réaliste de ne pas avoir plus de patients parce que je suis très occupée comme en France mais parce que mes tâches sont beaucoup plus tracées sur plein de documents, beaucoup plus précises que ce je faisais en France. Ce qui est bien, c’est l’analyse plus poussée. Ce qui fait perdre du temps, c’est l’administratif et l’organisation compliquée qui fait que pour aller du point A au point B, il y a beaucoup d’étapes entre, ce qui n’était pas le cas en France.
Il y a encore beaucoup d’autres points mais c’est les grandes lignes. J’ai vécu ce fameux choc culturel au début car beaucoup de changements, l’impression de repartir à zéro au niveau professionnel, l’impression d’être incomprise parfois donc pas toujours évident mais les Québécois restent très bienveillants, gentils et aidants ce qui facilite vraiment cette transition et on finit par s’adapter petit à petit.
Côté positif, où je travaille les quotas patient / infirmière sont très respectés, ce qui n’était pas le cas là où je travaillais en France bien souvent.
Le côté négatif, c’est qu’au vue du manque de personnel, il manque souvent du monde, se mettent alors en place les fameux temps supplémentaires (obligatoires ou non) pour pouvoir continuer de respecter le quota. On peut donc te demander de rester 4 à 8 h de plus après ta journée de 8 h s’il manque quelqu’un au quart de travail suivant ou précédent. Et ça arrive très souvent.
J’ai aussi moins de visibilité à long terme sur mon planning qu’en France, ce qui me manque beaucoup pour prévoir des choses (les 12 h étaient top pour ça). Il y a aussi le fait que les vacances et postes soient attribués par ancienneté, ce qui est parfois difficile quand on en a aucune.
On a moins de patients à charge qu’en France mais c’est aussi parce que les tâches sont différentes, on court beaucoup ici mais pas pour les mêmes raisons et pas tout le temps. Le quotas de patient par infirmière (pour une spécialité équivalente) est bien plus bas. En France je pouvais avoir jusqu’à 15 patients toute seule mais ici c’est 5 max toute seule mais l’organisation de travail est vraiment différente. Il y a plus d’évaluations complètes du patient à faire, beaucoup plus de traçabilité et de suivi de dossier, plein de petites choses à faire dans le détail qui prennent beaucoup plus de temps donc c’est réaliste de ne pas avoir plus de patients parce que je suis très occupée comme en France mais parce que mes tâches sont beaucoup plus tracées sur plein de documents, beaucoup plus précises que ce je faisais en France. Ce qui est bien, c’est l’analyse plus poussée. Ce qui fait perdre du temps, c’est l’administratif et l’organisation compliquée qui fait que pour aller du point A au point B, il y a beaucoup d’étapes entre, ce qui n’était pas le cas en France.
Il y a encore beaucoup d’autres points mais c’est les grandes lignes. J’ai vécu ce fameux choc culturel au début car beaucoup de changements, l’impression de repartir à zéro au niveau professionnel, l’impression d’être incomprise parfois donc pas toujours évident mais les Québécois restent très bienveillants, gentils et aidants ce qui facilite vraiment cette transition et on finit par s’adapter petit à petit.
pvtistes
:
Qu’est-ce qui t’a surpris en arrivant au Canada ?
pvtistes
:
Qu’est-ce que tu apprécies le plus au Canada ? Le moins ?
Capucine
:
Le plus : le nombre d’activités et événements organisés en toute saison, la gentillesse et la politesse des gens, le fait que ce soit très safe, les opportunités professionnelles.
Le moins : le manque de prise de conscience sur l’écologie (tri des déchets, surconsommation, gaspillage, etc.), le manque de nourriture plus « raffinée » abordable, le fait que ce soit souvent compliqué de devenir ami avec des Québécois (ils sont très gentils mais il est souvent difficile de créer des liens plus proches).
Le moins : le manque de prise de conscience sur l’écologie (tri des déchets, surconsommation, gaspillage, etc.), le manque de nourriture plus « raffinée » abordable, le fait que ce soit souvent compliqué de devenir ami avec des Québécois (ils sont très gentils mais il est souvent difficile de créer des liens plus proches).
pvtistes
:
Quel est ton meilleur souvenir au Canada jusqu’à présent ?
pvtistes
:
Le moins bon ?
Capucine
:
Les moustiques l’été (vraiment beaucoup à certains endroits) et les coups durs au travail.
pvtistes
:
Comment tes proches ont réagi à ton départ ?
pvtistes
:
As-tu des conseils pour les futurs expatriés ou ceux qui hésitent à se lancer ?
Capucine
:
ON A QU’UNE VIE !
Le voyage fait grandir peu importe la destination. Il y a tellement d’endroits à explorer sur notre jolie planète ! Le Canada t’accueillera à bras ouverts, tu auras du travail à coup sûr et tu pourras découvrir tellement de belles choses ici. Puis rien n’est définitif, il faut juste se lancer et s’adapter pas à pas !
Le voyage fait grandir peu importe la destination. Il y a tellement d’endroits à explorer sur notre jolie planète ! Le Canada t’accueillera à bras ouverts, tu auras du travail à coup sûr et tu pourras découvrir tellement de belles choses ici. Puis rien n’est définitif, il faut juste se lancer et s’adapter pas à pas !
pvtistes
:
Et pour finir, quels sont aujourd’hui tes projets ?
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