Localisation
Aix-en-Provence, France
Profession
Sans
pvtistes

Qui est donc Bergereinrock ?

Je m’appelle Olivia, j’ai 27 ans et je suis originaire d’Aix-en-Provence. J’ai toujours été attirée par l’étranger. C’est pourquoi, une fois mon DUT Tech de Co en poche, j’ai choisi de poursuivre mes études supérieures en école de commerce à Copenhague et à Rome, en partie par le biais du programme d’échange universitaire Erasmus.
Persuadée que ma passion pour la mode deviendrait plus tard mon métier, c’est naturellement que j’ai choisi Paris pour faire mon stage de fin d’études.
Mais voilà, après deux ans de vie à la capitale et plusieurs déceptions professionnelles, j’ai pris la décision de repartir. C’est avec l’envie de perfectionner mon espagnol que j’ai regardé la liste des pays participants à l’accord PVT et en 2014 il n’y avait que l’Argentine. Je me suis dit, pourquoi pas ?
J’ai fait ma demande de PVT, relativement simple et rapide, j’ai pris mon billet d’avion et je suis partie.
J’y ai vécu de belles aventures, une transformation personnelle et sans aucun doute une des meilleures expériences de ma vie. À la fin de mon visa, la Colombie, le Chili, le Mexique et l’Uruguay s’étaient rajoutés à la liste du PVT.
C’est déterminée à repartir que je suis rentrée en France. J’ai fini par rester un an basée chez mes parents dans le Sud, le temps de travailler et de mettre des fonds de côté.
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Peux-tu nous parler de ta demande de PVT Colombie ?

En décembre 2016, j’ai débuté les démarches pour ma demande de visa pour la Colombie mais pas sans quelques difficultés.
En effet, un certain document de la banque manquait à mon dossier et ma lettre de motivation n’était pas suffisamment détaillée. J’ai persévéré et finalement obtenu une date de rendez-vous au consulat de la Colombie à Paris.
Cela m’a paru une éternité car j’étais un peu nerveuse mais en retrouvant dans mes mails les dates exactes je me rends compte que tout a été très rapide.
J’ai effectué ma première demande le 20 janvier 2017 (bien être en possession de tous les documents demandés avant de faire sa demande) et le 27 janvier on me donnait un rendez-vous pour le 1 février.
Sur le forum des pvtistes, j’ai pris connaissance du type de questions posées à l’entretien et c’est un peu craintive que je me suis rendue à mon rendez-vous.
Et en effet, j’ai mal vécu ce moment. Je me suis retrouvée face une personne moralisatrice qui s’est étonnée de mon choix de retourner en PVT dans un pays hispanophone, avec mon âge avancé et mon absence de plan concret pour la suite.
Pour finir de me démotiver, il ne m’a accordé que 9 mois au lieu d’une année complète comme prévoit normalement l’accord. Je suis repartie de là déçue alors que tout était en règle avant mon départ.
Mais passons.
Mon conseil pour cet entretien est tout simplement d’arriver sûr de soi et d’être capable de répondre à la question: à quoi va te servir le PVT dans ta future recherche d’emploi et que comptes-tu faire une fois rentré(e) en France? En terme de documents, ce qui les intéressent surtout, c’est ton billet d’avion aller-retour et l’attestation de ta banque (il m’a même demandé d’où venaient les fonds!).
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Et c’est parti pour l’aventure :

Pour mon trajet, j’ai choisi un Paris-Carthagène opéré par Air France. C’est dans la chaleur caribéenne que j’ai fait mes premiers pas dans un pays dont j’ignorais tout, le 28 février 2017. pvt-colombie-olivia-ciudadperdida Et quelle joie de découvrir au premier matin les rues colorées de Carthagène, le folklore de ses habitants, le bord de mer et son coucher de soleil majestueux… Depuis l’aéroport où je suis arrivée vers 20h (donc de nuit) j’ai partagé un taxi avec un couple de Français que je connaissais, ce qui fut une drôle de coïncidence!
Sur recommandation d’un voyageur, j’ai réservé ma première nuit à El Viajero (une chaîne d’auberge de jeunesse) qui se trouve dans le centre de la ville.
L’auberge n’a rien d’extraordinaire mais je m’y suis sentie à l’aise (un facteur important quand on vient d’arriver en territoire inconnu) et j’y ai fait de belles rencontres dont certaines avec qui j’ai continué mon voyage par la suite. J’y ai passé 5 jours, sous un soleil brûlant mais qui vaut la peine d’être supporté.
Se promener dans les rues de la vieille ville ou dans le quartier un peu plus animé de Getzemani est tout à fait faisable, sans aucun problème de sécurité, même le soir (mais j’étais toujours accompagnée).
La plage de la ville, Bocagrandee, est également accessible à 20 min de marche. Elle offre un peu d’air et de rafraîchissement mais n’a rien du paradis caribéen que l’on peut imaginer.
Pour la trouver, il faudra prendre un bus et vous rendre à Playa Blanca. Je recommande d’y passer la nuit, il y a de nombreuses cabanes le long de la plage qui offrent des hamacs. Une fois le flux de touristes reparti en fin de journée, il y règne un calme absolu et l’on est réveillé par le murmure des vagues.
Alors qu’en Argentine, j’ai vécu 1 an à Buenos Aires où j’ai travaillé, pour la Colombie, je me suis dit « prends le temps de visiter avant de te poser quelque part ». Et c’est ce que je fais depuis mon arrivée. Après Carthagène, je me suis rendue à Santa Marta (je recommande The Dreamer Hostel) puis j’ai continué le long de la « Troncal », la route qui borde la côte jusqu’à Riohacha. Je recommande également The Journey hostel (tout près de l’entrée du Parque Tayrona) et El Rio (qui se trouve à Buritaca). J’ai passé une semaine à Palomino, un village de bord de mer à l’ambiance extrêmement relax. Il est toutefois recommandé de ne pas tenter de baignade non surveillée car les courants y sont très forts.
Portée par le récit des voyageurs croisés sur mon chemin, je me suis donnée une direction en acceptant un travail volontaire (via le site workaway) à Riohacha dans une auberge de jeunesse. J’y suis restée 1 mois, et donc 2 mois en tout sur la côte caribéenne. pvt-colombie-olivia-bonavidahostel-riohacha La région de La Guajira est sans doute ce qui m’a le plus marquée jusqu’à présent. Cela n’a rien à voir avec le reste du pays, le tourisme encore peu présent se mêle à l’extrême pauvreté de ses habitants.
C’est particulièrement flagrant à Cabo de la Vela, un spot de kitesurf.
Il y a de nombreuses auberges mais pas d’eau courante! En allant vers Punta Gallinas on doit traverser des étendues désertiques et on y croise souvent des enfants de la tribu Wayuu (une des plus importantes du pays). Leur artisanat (que vous trouverez un peu partout en Colombie, sous forme de sac de toutes les couleurs appelé « mochila ») est exporté aux quatre coins du monde mais cela ne les enrichit pas pour autant.
En arrivant à ce qu’on appelle le point le plus nordique de l’Amérique du Sud, on découvre un panorama splendide, des dunes de sable fin qui se jettent dans la mer des Caraïbes. Un spectacle magnifié à la tombée du jour, à ne surtout pas rater!
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Puis je suis descendue en bus par Santander, Boyacá, Bogota pour finalement arriver à Filandia dans la région du Quindío au cœur des plantations de café où j’ai fait mon deuxième workaway. En termes de volontariat, mes expériences ont été similaires et très positives. J’ai travaillé à la réception de deux auberges de jeunesse pendant 1 mois chacune car je m’y suis beaucoup plu. Il n’y a pas d’engagement, ni de réelle contrainte de temps, si cela ne te convient pas libre à toi de t’en aller. L’emploi du temps varie d’un endroit à un autre mais en moyenne on te demande de travailler entre 4 et 8 heures par jour, le matin, l’après-midi ou le soir, avec 2 ou 3 jours de repos.
Ton job consiste à refléter une atmosphère sympathique à l’arrivée des hôtes, donc les accueillir, être cordial et souriant, rien de bien compliqué!
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Comment te déplaces-tu à travers le pays?

Ici, tous les trajets se font en bus (rarement plus de 20 € le trajet) mais on peut trouver des vols internes à moindre coût (en réservant à l’avance) avec Avianca et VivaColombia.
Pour mon premier trajet en bus de nuit, j’ai choisi une compagnie qui est reconnue nationalement et je me suis assurée qu’il y avait bien deux conducteurs, ce qui est d’une importance primordiale.
J’ai acheté ma place le matin pour le soir mais on peut se présenter une demi-heure avant le départ et avoir une place sans problème. Je me suis sentie tellement à l’aise que je n’ai pas vu les 10 h de trajet passer. Coût de Santa Marta à Bucaramanga avec Expresso Bolivariano 60.000COL (18 €).
À l’arrivée à Bucaramanga, j’ai pris un bus dans la foulée pour San Gil où j’ai passé 5 jours et je recommande vivement l’auberge Lost Inn qui fut l’un de mes coups de cœur. pvt-colombie-olivia-piedradelpenol-guatape Une autre belle découverte fut celle de l’Eje Cafetero (où l’on cultive le café, ma passion). Cette région regroupe un ensemble de villages typiques, colorés et parfois difficiles d’accès car entourés de montagnes. Je citerais Filandia, Valle de Cocora et Jardín.
En terme de villes, Manizales pour son ambiance estudiantine, Medellín où, malgré la réputation douteuse, il fait bon vivre et bien sûr Cali pour l’héritage afro-colombien et la salsa.
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Par rapport à l’Argentine, quelles différences ou similitudes as-tu trouvées ?

La Colombie n’a absolument rien à voir avec l’Argentine ! Cela est dû à leurs passés très différents et à la distance qui les sépare.
Différences :
  • En termes de coût de la vie et de budget, il faut compter 3 fois moins cher en Colombie. Les gens sont plus diplomates et toujours très aimables (car ils ne veulent surtout pas t’offenser et que tu aies une mauvaise opinion de la Colombie).
  • Les distances! J’ai déjà parcouru la moitié du pays alors qu’en Argentine, il n’y avait rien à moins de 800 km de Buenos Aires.
  • La gastronomie: les spécialités colombiennes ne m’ont pas convaincue et il manque cruellement de vignes !
Similarités:
  • Les habitants chaleureux,
  • l’amour pour la musique,
  • et le respect des traditions.
Question sécurité, cela fait 4 mois que je voyage parfois seule, parfois accompagnée, et je n’ai aucune mauvaise expérience à partager. Ni en Argentine d’ailleurs.
Malheureusement, je ne peux pas garantir qu’il ne vous arrivera rien car personne n’est à l’abri de la criminalité qui existe et cela dans toutes les villes du monde.
Oui, la différence est qu’ici, vous avez plus de chances de vous retrouver face à une personne armée qu’en France.
Pour ce qui est de la guérilla, j’ai eu de longues conservations avec des Colombiens qui m’ont confirmé que la situation était apaisée et que les Colombiens pouvaient enfin se déplacer tranquillement sur les routes du pays.
En tant que femme voyageant seule, c’est plutôt vu comme une curiosité: ici à 27 ans si tu es seule et que tu n’as pas d’enfant, c’est que tu as un problème.
Le machisme est extrême, plus oppressant qu’en Argentine et les regards, les remarques balancées à la va-vite, mais que toi tu enregistres, pèsent sur la balance du quotidien. À l’heure où j’écris, je suis en train de passer la frontière pour l’Équateur, j’ai pris le bus de nuit de Cali à Ipiales et il me reste encore quelques kilomètres jusqu’à Quito. Ce n’est qu’une parenthèse car mi-juillet, une amie me rejoint en Colombie et nous allons nous la couler douce sur les îles de San Andrés et Providencia.
Pour le mois d’août, j’ai prévu un volontariat de 2 semaines à Puerto Nariño, qui se trouve dans la région Amazonas, à l’extrême sud du pays. Cela va être une expérience unique!
Bref, si ce que vous cherchez est de la diversité, c’est en Colombie que vous la trouverez sans aucun doute!
Laissez-vous étonner et séduire par ce magnifique pays où les habitants vous feront sentir extrêmement bienvenu.
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(2) Commentaires

Fabien I |

Tres beau temoignage! Ca donne clairement envie d’aller en Colombie!

Hélène I |

Carrément, einh ?!! 🙂