Lisa, un premier PVT seule en Colombie

Bonjour, je suis Lisa, une jeune française de 23 ans, née en région parisienne, d’un papa guadeloupéen et d’une maman d’origine kabyle et espagnole. J’ai alors toujours été bercée dans un mélange de cultures. J’ai effectué mon premier grand voyage en solitaire à l’âge de 22 ans grâce au PVT Colombie et cette expérience a changé beaucoup d’aspects dans ma vie.

Effectivement, j’ai obtenu mon PVT le 26 avril 2021 et je suis partie le 30 juin 2021, premier arrêt à Bogotá.

J’ai choisi cette destination un peu par hasard. Je venais de terminer mes études, j’avais envie d’un grand changement et de me challenger personnellement : partir seule et vivre une expérience à l’étranger. Le Covid m’en a évidemment empêchée durant de longs mois.

En avril 2021, je me suis alors penchée sur les différents PVT. À cette période, seulement quelques-uns étaient disponibles : le Canada (sous condition d’avoir une promesse d’embauche avant le départ), le Mexique, le Brésil et la Colombie.

Par pure curiosité, j’ai effectué des recherches sur la Colombie car c’était le pays que je connaissais le moins culturellement parlant. Et devinez quoi ? Coup de cœur immédiat ! J’ai senti que je devais m’y rendre, pour y découvrir sa culture : la musique, la gastronomie, la danse, les somptueux paysages et l’incroyable population colombienne.

J’ai principalement voyagé, j’ai visité une vingtaine de villes tout en ayant eu l’opportunité de m’installer 5 mois à Bogotá et quasiment 2 mois à Carthagène des Indes. Sur mon chemin, j’ai fait des activités en tant que volontaire : un volontariat d’échange avec des enfants et adolescents dans les quartiers en difficulté de la capitale, une activité en tant que community manager bénévole pour un projet culturel (musique et danse), puis j’ai travaillé en tant que volontaire dans une formidable auberge de jeunesse sur la côte Caraïbes, plus précisément à Manzanillo del Mar.

Je ne parlais pas espagnol en partant, j’ai seulement appris quelques bases un mois avant de partir, histoire de me repérer un minimum. J’ai appris seule au fur et à mesure des semaines, en communiquant de manière intensive avec les locaux, c’est comme ça que ça marche ! Me voici désormais quasiment bilingue en espagnol et avec un accent colombien bien notable ! 😀

Les difficultés que j’ai pu rencontrer étaient en majeure partie liées à la langue, au tout début de mon PVT. Je dirais que les 2 premiers mois étaient les plus complexes, mais les Colombiens savent tout de même mettre à l’aise et apportent ce dont vous avez besoin.

Une fois que j’étais un minimum confortable avec la langue, je n’ai vraiment rencontré aucune difficulté quant à l’intégration. Intéressez-vous à la culture et respectez-la, les Colombiens en sont tellement fiers, mais ils sont aussi curieux d’en apprendre davantage sur vous ! D’ailleurs, je me suis fait de très bons amis Colombiens avec qui je parle encore régulièrement, même à l’autre bout du monde.

Commençons par le négatif : cet écart entre les très (très très) pauvres et les très (très très) riches. Il y a un écart notable entre la société, qui se voit beaucoup dans la capitale et qui est parfois dur à vivre au quotidien. Ça m’a vraiment surprise de voir qu’il n’y avait pas tellement de juste milieu…

Un point neutre : tout est « plus long » en Colombie. Faire ses courses, retirer de l’argent ou prendre les transports ; attendez-vous parfois à voir des files de plusieurs minutes avant de pouvoir sortir quelques pesos. Mais je dirais que j’en tire quand même du positif, car cela fait partie du charme de la Colombie. On ne se presse pas, todo tranquilo, la vie est belle, et j’adore ça.

Le positif : cette ambiance de joie perpétuelle et contagieuse. Il y a de la musique partout, tout le temps, les gens dansent dans la rue, tout le monde se parle, échange. Il y a des vendeurs d’aguacate et de buñuelos à chaque coin de rue. C’est vraiment quelque chose qu’il n’y a pas en France et qui m’a surprise au début ; ce bruit constant mais qui donne une ambiance chaleureuse et merveilleuse. Également, j’ai été ébahie par la diversité des paysages, il y a vraiment de tout en Colombie : montagnes, déserts, plages tropicales… c’est splendide.

Je pense que je peux en donner deux.

Le premier était un soir de mi-janvier, je venais de finir mes 6 semaines de volontariat à Cartagena, j’avais fait des rencontres exceptionnelles – locaux comme voyageurs du monde entier – et je quittais bientôt cette belle ville pour aller quelques jours sur l’île de San Andrés. Alors, avec plusieurs copains, nous avons décidé de faire une dernière soirée, qui commençait par une Chiva Rumbera (je vous laisserai aller voir ce que c’est :D). Nous avons dansé comme des fous, en passant par une boîte de nuit significative pour mes copains et moi : le Taboo, on en a passé des soirées ici ! Puis nous sommes allés sur une place que j’aime tant, la Plaza Trinidad, pour boire un de ces supers cocktails que mon désormais ami, Juan, sait si bien faire. Enfin, nous avons terminé la soirée sur un Rooftop, à danser, danser, danser, au rythme du vent qui nous rafraîchissait avec les 35 degrés habituels de Cartagena. J’ai adoré cette soirée car elle marquait la fin de ses 6 semaines de volontariat et elle en était représentative : danser, partager, rigoler, échanger, avec des gens venus du monde entier.

Le second se situe à la Valle del Cocora. La fin de mon voyage approchait, mais j’étais si heureuse d’enfin découvrir cet endroit qui avait piqué ma curiosité avant même mon départ, j’avais d’ailleurs peur d’en être déçue ! J’avais tort, j’ai été éblouie, émerveillée, de cette beauté : des palmiers de plus de 70 mètres de haut, du vert partout, des animaux en liberté, un air si pur. Au milieu de ces palmiers, entourée de deux super copains que je venais tout juste de rencontrer, j’ai réalisé tout le chemin parcouru, au cours et grâce à ce voyage.

Le moins bon souvenir correspond à une date : le 17 février 2022 à 23 h quand je suis montée dans l’avion à l’aéroport de Bogotá, direction Paris-Charles-de-Gaulle… Oui, oui, j’ai pleuré !

Je n’ai absolument pas eu ce ressenti, mais je ne serais pas objective si je m’arrêtais là. Comme je dis souvent, je me suis sentie plus en sécurité à certains endroits en Colombie, que je n’ai pu me sentir à Lyon ou à Paris, par exemple ! J’ai déjà eu de grosses frayeurs dans ces villes en France, frayeur que je n’ai ressenti à AUCUN MOMENT en Colombie, vraiment.

Cependant, quelque chose a sûrement joué en ma faveur : j’ai le physique de certains locaux, surtout de la côte Caraïbes. Alors, c’est vrai, à plusieurs reprises cela m’a aidé dans certaines situations.

Cependant, j’ai ressenti ce sentiment d’insécurité peut-être uniquement à Cali, mais c’était vraiment minime. En revanche, il est vrai qu’il faut toujours faire attention à ses affaires, il y a certaines choses qu’on fait en France qui ne sont pas à faire en plein milieu de la rue en Colombie.

Des réactions en demi-teinte. Tous étaient globalement très contents de mon initiative, mais la plupart avaient des préjugés sur la Colombie – que je n’avais pas – donc c’était difficile à gérer avant le départ. Ils avaient un peu tous peur pour moi, ayant en tête que la Colombie est d’une extrême violence mais je suis heureuse d’avoir pu les aider à changer ces idées
là grâce à mon voyage.

Voyons, qu’attendez-vous pour faire votre demande de PVT Colombie ? 😉

Non, en toute honnêteté, je dois d’abord dire que la Colombie, ce n’est pas un pays « fait pour tout le monde ». Je m’explique, avant de partir, prenez bien en considération que la Colombie reste un pays d’Amérique Latine, qui a certes son passé mais qui veut également aller de l’avant. Cependant, ce n’est pas facile tous les jours pour les Colombiens, ou même les sudaméricains qui vivent en Colombie, il ne faut pas l’oublier. De même, vous observerez quotidiennement certaines inégalités qui ne sont pas évidentes à voir, il y a certaines zones très difficiles dans les grandes villes, avec beaucoup de pauvreté à laquelle on n’est pas forcément habitué si c’est notre première fois en Amérique Latine.

Donc, premièrement, ne venez pas en ayant pour idée qu’il serait malin de montrer tous les avantages que nous avons à être Français, que pour nous le coût de la vie est très peu excessif en Colombie et qu’alors vous pouvez sortir tous les jours au restaurant : soyez-en heureux et reconnaissant, mais ne le montrez pas à tout va.

Deuxièmement, je vous en supplie, ne partez pas avec une préconception de ce pays. La Colombie n’a vraiment rien à voir avec l’image que lui donnent les pays occidentaux, à travers les films ou séries. Pour ma part, j’ai appris tellement de choses sur son histoire – mais aussi celle des pays alentours – en étant au contact des locaux, que dans mes cours d’histoire-géographie sur les bancs de l’école en France. Ouvrez au maximum votre esprit avant de partir, soyez sans attente et apprenez tout ce que vous pouvez. Les Colombiens sont fiers de leur pays et l’aiment beaucoup, alors ils prennent à cœur de raconter son histoire et ses traditions.

Troisièmement, anticipez vos démarches et demandez conseil. Avant de partir, n’hésitez pas à vous renseigner au maximum grâce aux groupes Facebook, comme les pvtistes / Français en Colombie, ou pvtistes.net Colombie, par exemple. Ils m’ont personnellement été d’une grande aide pour faire ma demande de visa, mais également pour trouver un appartement à Bogotá. J’ai même fait des superbes rencontres grâce à ces groupes !

Évidemment, vous pouvez aussi me contacter pour me poser des questions plus spécifiques, j’adore y répondre et aider comme je le peux. Sur mon compte Instagram, j’ai d’ailleurs partagé nombreuses de mes aventures et petites adresses dans des petits villages par exemple, alors n’hésitez pas à venir me poser des questions, ce sera toujours « con muchísimo gusto » !

Enfin, kiffez ! Vivez l’aventure du PVT à fond, tout passe très vite alors vivez chaque instant, n’hésitez pas à aller à la rencontre des locaux, immergez-vous, dansez, mangez et appréciez à 100% ce merveilleux pays et cette chance de pouvoir y séjourner ou y travailler grâce au PVT.

Je suis actuellement au Portugal, plus précisément à Lisbonne depuis presque 3 mois déjà. J’y travaille, mais surtout je prends le temps de découvrir ce beau pays, sa culture, sa gastronomie, je fais des rencontres et je passe beaucoup de temps sur les plages portugaises durant mon temps libre. J’apprends le portugais en allant à la rencontre des locaux, en dégustant des Pasteis de Nata, mais également auprès des Brésiliens qui sont très présents dans la capitale, autour d’un délicieux açaí bowl.

Mes projets sont les suivants : vivre, découvrir, apprendre, tout en prenant mon temps dans différentes parties du monde. Et oui, bien sûr que j’envisage un autre PVT, même plusieurs !

¡Viva Colombia! (je vous écris ces mots en portant un maillot de foot de la sélection colombienne)