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Bonjour Christèle, peux-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Christèle et j’approche aujourd’hui de mes 38 ans.

J’ai passé une bonne partie de mon temps en France. J’ai rencontré celui qui est aujourd’hui mon conjoint lorsque j’avais 19 ans et on avait les guiboles qui nous démangeaient !

Je suis partie en Angleterre pour un an en tant que fille au pair où j’ai appris l’anglais. Une année magnifique pour moi où j’ai pu vivre indépendamment de la famille, les amis et me retrouver personnellement. Grandir, mûrir.

Après ça, mon conjoint et moi avons décidé de reprendre le voyage, ensemble cette fois. 3 PVT, dont 1 en famille
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Tu as fait un premier PVT avec ton conjoint en Australie. Qu’avez-vous fait ?
Nous avons choisi la destination de Perth pour arriver en Australie, ayant pour but d’en faire le tour.

Après avoir acheté un 4×4 (youhou !), on a roulé vers le sud et trouvé un travail dans un hôtel/restaurant 4 étoiles. Nous y sommes restés 5 mois, profitant à la fois d’un travail agréable et pas trop mal payé, de l’océan, des plages de sable, des vagues à surfer, de la faune et la flore si différentes de chez nous et du soleil bien sûr. Aaaah, ce soleil australien !

Après ces 5 mois, le but étant quand même de visiter et le temps restant se réduisant, nous sommes repartis vers le nord. Nous nous sommes arrêtés à Karratha, où nous travaillions dans un village de mineurs en tant que serveuse et cuisinier de nouveau. Nous y sommes restés que 3 semaines, espérant trouver un travail qui nous permettrait d’étendre notre PVT à 2 ans. À lire : 2e et 3e PVT en Australie : les emplois et régions éligibles (“specified work”).

On a donc continué, toujours en suivant la côte. Arrivés dans la région du Kimberley, nous avons trouvé un travail dans une communauté aborigène. Improbable et magnifique en souvenirs, nous y sommes restés 3 mois.

De là, inspirés par le gérant des lieux, nous entreprenions une aventure hors du commun pour nous : la traversée du désert de sable. 2000 km de chemins de sable abandonnés, pas une personne croisée de toute la traversée mais des sensations folles. Nous étions seuls avec les étoiles, avec les dunes de sable rouge, les chameaux, les oiseaux… C’est tout à fait indescriptible. Nous avons fini cette traversée épique en arrivant sur Uluru, un visage emblématique de ce pays océanien.

On est ensuite remonté vers Darwin, pour la fin de notre année PVT, ayant échoué à faire le tour de l’île mais sans regret. Nos yeux émerveillés, nos têtes pleines de souvenirs, nos corps emplis de sensations, et nos lèvres en sourire…

Nous pensions revenir une seconde année, malheureusement le travail que nous avons fait ne nous le permettait pas… Nous avons donc choisi une île plus petite comme prochaine destination, une île qu’on nous décrit comme un petit Canada, la Nouvelle-Zélande.
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Qu’avez-vous fait pendant votre PVT Nouvelle-Zélande ?
Nous sommes arrivés en Nouvelle-Zélande en avril 2014 sur l’île du Nord. Nous avons tout de suite acheté un petit van pour pouvoir vivre dedans en voyageant, un moyen pas cher de se déplacer. Nous nous sommes installés sur le parking d’un magasin de bricolage à Whangarei. C’est là qu’un des employés nous a pris en pitié et invité chez lui où nous avons pu finir de préparer notre palace, tout en dormant au chaud dans un vrai lit. Nous avons ensuite pris la route.

En mai, l’hiver arrivant, nous avons postulé en ligne un peu partout, notre but étant d’expérimenter le voyage bien sûr, mais aussi la vie active. Nous avons fini par trouver un job de ménage dans un petit hôtel de jeunesse, YHA, au beau milieu de l’île du Nord, à Ohakune, aux pieds de Mont Ruapehu, volcan doté de la plus grande station de ski de l’île du Nord (bien qu’en réalité, toute petite).

Nous avons fait du ménage pendant deux semaines, puis les propriétaires nous ont proposé des postes plus importants. Ils souhaitaient ralentir et nous offrir des responsabilités, je me suis donc retrouvée responsable des clients et de la gestion de l’hôtel alors que Jérôme s’occupait de toute la maintenance. C’est une expérience inoubliable qui nous a beaucoup fait grandir. Gérer les clients, les réservations, les woofers, le ménage, les jacuzzis, le linge… C’est une grosse responsabilité, et nous avons adoré l’aventure.

Chaque dimanche, nous allions hiker le flanc du volcan, crampons aux pieds et snowboard sur le dos, pour redescendre au cœur du cratère en surfant sur la neige fraîche. Nous avons aussi profité de la randonnée très renommée de plusieurs jours, le Tongariro, que nous avons explorée l’hiver et l’été, nous avons sauté en parachute et fait du kayak sur la Whanganui river.

À la fin de l’hiver, en septembre, nous avons décidé, après la rencontre d’un couple de cyclistes français venus se reposer au lodge, de partir pour quelque chose de nouveau jamais tenté par nous : nous rendre jusqu’au sud du pays à vélo. Après de multiples conseils de nos patrons (des mordus de vélo), quelques centaines de dollars dépensés en équipement (vélos tout terrain, vêtements, trousse de secours pour bobos vélos et bobos humains, filtre à eau, sacoches à vélo, cartes, sacs à dos avec poche à eau, chaussures à clips, etc.), un petit entraînement rapide (on pédale jusqu’à la station de ski, ça grimpe dur !) et plein de volonté, nous voilà partis.

Nous avons essayé au maximum d’emprunter les chemins de VTT, de sortir de la route, afin de découvrir l’arrière-pays. Ce furent 2 mois d’aventures, des jours difficiles où ça ne cesse de grimper, des jours amusants où le vent décide de nous aider, nous poussant du matin jusqu’au soir, ou bien à l’inverse, des jours où l’on se sent maudit, avec un vent de face, des jours de plus de 100 km où on arrive à destination éreintés mais fiers comme tout, des jours de 50 km où nous ne sommes pas moins fiers à la fin de la journée, ayant parcourus un des chemins de VTT les plus rudes que nous ayons eu à parcourir. Ce furent des heures de vent sur le visage, de soleil, de pluie (un peu mais pas trop), de fatigue, de « qu’est-ce que je fous là !!! » ou de « je ne changerais de place pour rien au monde ! », des nuits en tente à la belle étoile, en camping sauvage ou pas, des baignades en rivière, des repas de sandwich et de riz au thon, un accident pas trop grave.

Enfin, 2 500 km plus au sud, au sud de l’île du sud, nous voilà à la fin de notre trip… Nous avons revendu notre équipement et acheté un autre van à réaménager pour finir notre dernier mois de PVT. 3 PVT, dont 1 en famille
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Vous êtes partis ensuite en PVT au Canada il y a 6 ans. Pourquoi cette destination ?
Le Canada a toujours été là destination que je préférais mais nous n’avions pas encore 30 ans. Et à l’époque, le seul pays où nous pouvions obtenir un PVT après 30 ans, c’était le Canada. Nous le gardions donc en réserve et y sommes arrivés en 2016.

Pourquoi ce grand pays m’attirait-il ? Les grands espaces, l’anglais et le français, et tous ces stéréotypes qu’on a sur ce magnifique pays : la gentillesse des gens, les cowboys à cheval parcourant des kilomètres à grands galops, la nature, la liberté, la faune et la flore…
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Comment ça s’est passé ensuite sur place ?
Nous n’avons malheureusement pas encore eu le temps de visiter le Canada.

Nous étions en voyage en Amérique du Sud avant d’atterrir à Vancouver. Je suis tombée enceinte de façon tout à fait inattendue. On a donc volé plus tôt que prévu, acheté une voiture et hop, en route à la recherche d’un bon endroit pour élever un bébé. On a posé la question à plusieurs personnes et c’était assez marrant, elles ont toutes répondu la même destination : les Kootenays. On a donc pris cette direction et mon conjoint a trouvé un travail assez rapidement. 15 jours après, son patron nous trouvait une location.

Pour ma part, j’ai trouvé un travail de caissière dans une grande surface et j’y ai travaillé jusqu’à 4 jours avant mon accouchement. Je n’ai pas retravaillé de façon régulière depuis, ayant maintenant le métier de maman à plein temps.

Aujourd’hui, nous sommes propriétaires et nos deux enfants sont Canadiens et Français. Nous avons reçu notre résidence permanente en avril 2022, 6 ans jour pour jour après avoir atterri ! 3 PVT, dont 1 en famille
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Pourquoi avoir fait le choix d’y résider de manière plus permanente ?
On a tout de suite adoré l’endroit. Nous ne sommes pas des gens de la ville. Il nous faut la nature, les grands espaces. Nous vivons ici dans un minuscule village avec rien dans les 10 km aux alentours. C’est paumé ! Mais on a vraiment trouvé une communauté unique qui nous correspond. Les hivers sont longs et rudes mais la neige est magnifique !

Les hivers sont occupés de ski/snowboard, motoneige, luge et amis autour du feu. Nos étés sont envahis de camping, vélo, plages autour des lacs magnifiques, balades en montagnes avec les quads, ramassage de champignons, cueillette de fruits sauvages, barbecues bien sûr et j’en passe ! On ne se lasse pas des paysages dans les Kootenays, c’est un vrai bijou.

Et puis on a trouvé des amis, les enfants sont à l’école du coin, ils parlent parfaitement les deux langues officielles du pays, c’est magnifique ça !

Comme dit précédemment, on a eu la chance de trouver un petit trésor à acheter juste avant la flambée des prix de l’immobilier, un investissement qu’on ne regrette pas.
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Tu as vécu 2 grossesses et 2 accouchements au Canada. Comment ça s’est passé ?
Quand nous avons atterri, j’étais enceinte d’environ 3 mois. Nous avons vagabondé à la recherche d’un coin où se poser pendant 1 mois avant de trouver. On vivait dans notre gros 4×4. Une aventure en soi !

Nous avions une assurance PVT bien sûr, qui nous couvrait à 75% pour tous les frais liés à la grossesse, ce qui est déjà énorme ! Mais on s’attendait tout de même à devoir payer quelque chose comme 3 000 $ ou 4 000 $, je ne savais pas très bien combien coûtait un accouchement mais internet m’avait donné une petite idée. NOTE DE PVTISTES.NET : les assurances PVT ne couvrent pas les frais liés à une grossesse au Canada.

Le patron de Jérôme (mon conjoint) et sa femme ont été nos premiers contacts. Elle venait d’accoucher et m’a donc donnée le contact de sa sage-femme.

Je l’ai rencontrée et elle m’a tout de suite plu. Elle m’a alors expliqué qu’en Colombie-Britannique, même en tant que détenteur d’un permis de travail (PVT entre autres), si tu travailles au moins 600 heures, tu es éligible à l’assurance maladie. J’ai donc fait un peu plus de 600 heures, j’ai rempli tous mes papiers pour m’inscrire et nous n’avons pas eu à verser un centime pour tous les frais. Incroyable.

Mes deux grossesses et accouchements ont été sans encombres et merveilleux. 3 PVT, dont 1 en famille
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Aurais-tu des conseils à donner sur la grossesse au Canada en tant que pvtiste ?
Il est très difficile, de l’étranger, de trouver des infos sur une grossesse au Canada en tant qu’étranger. Nous sommes arrivés à l’aveugle, vraiment.

Le conseil je pense : saches que tu dois travailler 600 heures (dans cette province) pour accéder aux droits. Il ne faut donc pas arriver trop tard dans le pays si comme moi tu es enceinte avant d’arriver. J’ai eu de la chance, je prenais toutes les heures qu’on me proposait, j’ai dépassé les 600 heures mais pas de beaucoup je crois.
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Quelles sont pour toi les plus grandes différences entre la France et le Canada ?
L’intégration ici au Canada (ou du moins là où nous avons élu domicile) est à la fois facile et difficile.

On dépeint les Canadiens comme très accueillants et faciles d’approche. C’est vrai pour l’accueil. Ils sont bras ouverts, curieux et chaleureux. Par contre, ils ne vous invitent pas chez eux facilement. Pour entrer dans leur vie, il faut prouver qu’ils peuvent vous faire confiance. C’est très long.

De plus, on a un peu le sentiment que les Canadiens (de l’ouest en tout cas) manquent un peu d’authenticité. À les entendre, tout est beau, merveilleux, sensationnel… Mais peut être pas tant que ça quand tu les connais un peu mieux, c’est un peu une façade.

Au contraire de la France, où on va être beaucoup plus méfiant au premier abord. Par contre, une fois que vous êtes dans notre vie, on vous accueille à bras ouverts et c’est authentique.

Ici, nous sommes connus pour avoir toujours du monde chez nous. Dès qu’il y a des Français dans les parages, ils sont envoyés chez nous ! 3 PVT, dont 1 en famille
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Qu’est-ce que tu apprécies le plus au Canada ?
Ce que j’apprécie le plus, c’est la vie animale sauvage qui est magnifique : les ours, les putois, les cerfs, les oiseaux colorés….

La neige ! Le ski est magnifique ici. Et l’été est sensationnel. Tant à faire !

Il est un peu difficile pour moi de décrire ce que j’apprécie le plus. C’est un état dans lequel je suis quand je suis ici. Je me sens bien, j’ai l’impression que ce pays me correspond.
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Le moins ?
La langue. J’adore parler anglais, c’est une langue que j’aime beaucoup mais on a beau être ici depuis longtemps et être complètement bilingue, la langue reste une barrière invisible, de même que la culture, qui n’est pas la même pour les Canadiens et les Français.
Quand on est dans un groupe, il est parfois difficile de comprendre certains points de la conversation. Il peut s’agir d’une blague, d’une anecdote d’enfance relatée, d’une parole sur tel ou tel livre (ou chanson) avec lequel ils ont grandi et qu’on ne connaît pas. Ça rend parfois les soirées plus fatigantes qu’elles ne devraient l’être. C’est aussi un peu décevant de voir à quel point une langue est difficile à intégrer.

L’histoire. Nous avons des paysages extraordinaires et des activités hallucinantes ici mais c’est un pays relativement nouveau auquel il manque ce caractère. Les vieux sont peut être aigris parfois mais ils ont plein de choses à raconter, des aventures, des connaissances, de la sagesse, tout ce qu’un jeune n’a pas encore. Nous adorons la France, l’Europe, pour toutes ses rues pavées, ses bâtiments moyenâgeux, ses châteaux, son Histoire ! « La France. La nature l’a faite belle et l’histoire l’a faite grande ». La France est magnifique, et on ne l’oublie pas..

La famille. Enfin, nous sommes loin de la famille et des amis. Des amis et certains membres de la famille sont passés nous voir. Nous n’avons malheureusement pas pu retourner en France depuis la crise du COVID et le temps est long. Les frontières étant enfin rouvertes, nous planifions un retour pour l’été prochain. 3 PVT, dont 1 en famille
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Quel est ton meilleur souvenir de voyage au Canada ?
C’est difficile de choisir un meilleur souvenir de voyage au Canada puisqu’on a fait si peu. Je dirais quand même Vancouver Island, où nous avons passé trois semaines à camper l’été 2021. Des paysages époustouflants et beaucoup de pêche au saumon, en rivière et en mer. Nous changions d’endroit souvent, ne restant jamais au même camping plus de trois nuits. On a découvert le monde de la pêche, c’est une aventure.

Et puis la mer nous manquait terriblement. Arrivés sur la côte, l’odeur saline, le vent, l’air marin, c’était une vraie bouffée d’air frais.

Là où nous vivons, nous sommes entourés de lacs immenses et magnifiques. L’eau ne manque pas et nous avons des plages de sable à portée de main. Nous campons tous les weekend d’été et faisons pas mal de bateau mais le bord de l’océan, c’est l’océan, et ça n’a pas son pareil. En France, on a grandi avec l’océan, Saint-Malo et toute la magnifique côte bretonne, ça fait partie de nous.

Ce voyage en famille nous a aussi fait redécouvrir nos enfants, c’est fou comme ils peuvent se comporter différemment à la maison (leur environnement, leur routine où tout leur est familier) ou en voyage (l’inconnu et le changement de paysages chaque jour, la rencontre de nouvelles personnes, l’aventure).

Et puis ça faisait du bien de reprendre la route. 10 ans de voyage et on s’arrête d’un coup pour fonder une famille… Mais les guiboles, elles, continuent de frétiller et de nous démanger…
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Quelles sont pour toi les plus grandes différences entre ces 3 PVT ?
L’Australie et la Nouvelle-Zélande étaient des PVT d’aventuriers, d’explorateurs. Nous y avons travaillé et avons tenté de nouvelles choses, poussé nos limites physiques et mentales. Ce sont deux pays bien différents, autant par les paysages que par leur taille, leur histoire, leurs habitants, et qui nous ont offert différentes expériences, différentes rencontres, toutes aussi belles que différentes.

Le Canada, nous l’avons obligatoirement abordé différemment. Étant enceinte, il est devenu un pays d’accueil, pour nous et notre bébé, puis pour le second bébé. L’expérience que nous vivons au Canada a fait de nous des parents, une aventure en soi, bien différente de toute nos autres aventures c’est certain.

Mais nous ne pensons pas être au bout. La vie est une aventure, mais maintenant à 4, nous espérons pouvoir aller en chercher d’autres, avec des paysages nouveaux, des gens nouveaux, des sensations nouvelles. Voir les enfants se transformer en aventuriers est l’un de nos rêves… 3 PVT, dont 1 en famille
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Vous rentrez en famille en mai 2023 en France. Peux-tu nous en dire plus sur le projet du retour ?
La dernière fois que nous sommes rentrés, c’était pour Noël 2017. Nous sommes restés 2 mois. 5 ans, c’est très long. Les enfants ont des cousins et cousines avec lesquels ils ne grandissent pas et qu’ils ne connaissent que de nom. De notre côté, c’est autant de neveux et nièces que nous ne voyons pas grandir (ou que nous n’avons jamais vu) et avec qui nous ne partageons rien.

Partir c’est choisir, et choisir c’est renoncer… C’est difficile de choisir. Partir et tout laisser derrière, et revenir de temps en temps pour prendre une bouffée de famille et de culture française, c’est contre nature.

Et puis c’est aussi très égoïste. On pense à nous en laissant tous ceux qui nous aiment en arrière… C’est dur pour nous, mais au moins nous l’avons choisi. Alors que la famille et les amis que nous abandonnons… non.

Nous étions toujours partis pour revenir, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et autres étaient des voyages, plus ou moins longs, mais toujours avec une fin, avec un retour. Quand on s’est dirigé vers le Canada, j’avais ce sentiment étrange que je ne reviendrais pas, que nos enfants viendraient au monde là bas.

Pour en revenir au retour planifié en mai prochain, nous n’avons pas pris de billets retour. La dernière fois nous sommes restés 2 mois. C’était tellement intense ! Chaque jour nous étions invités dans 2 maisons différentes : une pour déjeuner et l’autre à dîner ! Nous n’avions qu’une envie : quitter les lieux et revenir chez nous, au Canada. Du coup cette fois, on voit large ! On prévoit de rentrer au Canada aux environs de septembre, pour la rentrée des classes. Mon conjoint a un travail qu’il pourra retrouver si on rentre, ce qui est une chance.

Nous nous posons toujours la question du retour, en se disant qu’on verra sur place nos sentiments. C’est difficile de prévoir à l’avance. Que va t-on ressentir ? L’amour et l’attachement à nos famille l’emportera t-il sur notre vie d’ici ? Affaire à suivre…
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Et pour finir, as-tu des conseils pour les futurs expatriés ou ceux qui hésitent à se lancer ?
Il vaut mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets. Lancez vous.

C’est difficile de sauter dans une piscine, mais une fois qu’on est dedans, on ne veut plus en sortir.

Le voyage vous change, vous fait grandir, vous fait découvrir des choses que vous ne pourriez jamais découvrir autrement. Les livres ne vous donnent pas d’odeur, de vision, de sensation, de bruit. Les livres n’activent pas tous vos 5 sens en même temps, ils ne vous donnent pas les frissons, qu’ils soient de peur ou de joie, ne vous font pas pleurer devant un paysage, ne vous donnent pas le sentiment d’être au bon endroit au bon moment, d’être unique…

Tout ça, il faut aller le chercher, ça n’atterrit pas dans votre lit comme une étoile venue vous chercher. La chance et le bonheur, ça se provoque… Alors n’hésitez plus trop longtemps. Ne réfléchissez pas, inspirez un bon coup et sautez… dans l’avion.

Par contre en rentrant (si vous rentrez) vous aurez probablement cette sensation que rien n’a changé ici chez vous. Les amis bringueux font toujours la bringue, les travailleurs sont toujours dans la même boîte, les familles partent toujours au même endroit pour les vacances d’été, votre maman commence à organiser Noël en Novembre et votre papa continue son humour bien à lui, comme d’habitude… Et vous vous sentirez peut-être un peu plus malin, un peu plus grand que le reste du monde, peut-être même un tantinet dédaigneux. S’il vous plait n’en faites rien. Essayez de vous concentrer sur ce qui a changé pour eux, une nouvelle maison, un nouveau voisin, la nouvelle petite-amie de la nièce, des nouveaux bébés ici et là, un nouveau job pour le cousin, un nouveau livre merveilleux récemment découvert pour la maman… C’est la vie de beaucoup de Français et elle est belle… Même si elle ne vous correspond pas… 3 PVT, dont 1 en famille
Marie

En PVT au Canada de novembre 2021 à 2023, je répondrai à vos questions avec plaisir. Après un road trip en Amérique latine (Colombie, Bolivie, Pérou, Guatemala), je suis rentrée en France en juin 2024.

On a Working Holiday Visa in Canada from November 2021 to 2023, I will gladly answer your questions. After a road trip in Latin America (Colombia, Bolivia, Peru, Guatemala), I returned to France in June 2024.

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(1) Commentaire

Christele I |

N’hésitez pas, le Canada est un pays fort accueillant, ce qui le rend d’autant plus magnifique.