Localisation
Nouvelle-Zélande
Profession
pvtistes
Bonjour, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Aurélien, j’ai 23 ans. Je suis originaire de Bretagne en France et je suis passionné de sports nautiques et d’aventures. J’adore me lancer des projets d’aventure, apprendre et comprendre. Je passe beaucoup de temps dans la nature, que ce soit dans les bois ou sur l’eau à pratiquer la voile, le surf, le kitesurf, la plongée, l’escalade, le trail, le VTT ou tout simplement aller bivouaquer. Bref, j’aime être dehors.

Je suis technicien aéronautique, je répare des avions. Depuis tout petit je répare et fabrique pleins de choses qui souvent me servent à réaliser mes projets !

Je suis de nature optimiste. On dit de moi que je suis audacieux, courageux et que j’apprends vite mais aussi que je suis impatient et parfois têtu. pvt voilier nouvelle zelande
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Tu as fait un PVT en Nouvelle-Zélande, pourquoi cette destination ?
J’ai choisi la Nouvelle Zélande car aimant être dans la nature, ce pays me paraissait plutôt intéressant. On peut y trouver la mer et la montagne et puis le fait de se dire qu’on va à l’autre bout du monde est un cap assez symbolique et intéressant. On se dit que l’on est le “seul maître” de nos choix, ce qui est assez excitant.

La Nouvelle-Zélande est aussi réputée pour avoir une météo maritime souvent costaude, avec des grosses houles venant de l’Océan Pacifique et de la mer de Tasman. Nombreux sont les marins qui racontent des histoires à propos des tempêtes et autres péripéties à propos de la Nouvelle-Zélande. Toutes ces histoires ont attisé ma curiosité. Les kiwis adorent naviguer, c’est aussi pour ça que j’ai choisi la Nouvelle-Zélande. Pour moi c’était un pays qui avait beaucoup de potentiel pour explorer la mer et les terres !

Je pouvais aussi y travailler pour financer mon voyage grâce au PVT !
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Qu’as-tu fait pendant ton PVT Nouvelle-Zélande ?
Mon PVT aura duré 1 an et 3 mois grâce à l’extension possible (en savoir plus sur la prolongation du PVT Nouvelle-Zélande).

J’ai travaillé dans plein de domaines différents et j’ai beaucoup aimé ça car ça me permettait de découvrir et tester plein de choses.

J’ai travaillé durant quelques mois en tant que chef de cuisine alors que je n’avais jamais fait ça auparavant, j’ai eu cette opportunité car un des chefs partait et j’étais à ce moment plongeur. On m’a alors proposé ce poste et j’ai accepté sans vraiment me poser de questions et en étant amusé par la situation.

J’ai aussi travaillé dans les fermes de kiwis ou j’ai récolté et conduit les tracteurs un peu au culot.

J’ai travaillé en construction, dans des usines, dans des bureaux à installer des ordinateurs, sur des bateaux à faire de la manutention, serveur dans un grand hôtel.

Je demandais du boulot dans des agences d’intérim, c’est pour ça que j’ai eu énormément d’expériences différentes. pvt voilier nouvelle zelande
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Tu as fait le choix de voyager en parallèle en voilier, comment t’y es tu pris ?
J’ai acheté un voilier en Nouvelle-Zélande pour voyager pendant mon PVT. L’objectif était de découvrir ce pays par la mer pour avoir une vision différente de celle qu’on peut avoir lors d’un voyage plus traditionnel par la route.

J’ai acheté mon voilier à Thames, près d’Auckland, après deux mois de recherche dans toute l’île du nord. Le début de mon voyage était un des points clés qui allait faire que mon projet allait réussir ou non alors j’ai vraiment mis beaucoup d’énergie pour faire des visites de bateaux, en me déplaçant en stop notamment.

J’avais préparé des rendez-vous depuis la France pour essayer de gagner du temps mais aucune des visites prévues n’a porté ses fruits.

Après avoir acheté mon bateau, j’ai tout de suite été mis dans le vif du sujet, l’aventure dont je rêvais tant était là devant moi ! J’ai dû préparer ce bateau pour la navigation en solitaire et ajuster quelques détails techniques. J’ai navigué durant quelques jours en apprenant à connaître mon nouveau compagnon, en explorant les Coromandel. J’ai décidé ensuite de m’arrêter à Mount Maunganui pour travailler et préparer le bateau sérieusement pour la suite de mon voyage car je savais que la Nouvelle-Zélande allait m’offrir des conditions météorologiques challengeuses.

J’ai continué mon chemin vers le sud avec mon bateau en explorant tous les recoins qui m’intéressaient, les îles, les baies, les côtes, les Sounds. Avec la rencontre de la faune marine qui est incroyable en Nouvelle Zélande : les oiseaux marins, les mammifères marins (orques, otaries, dauphins…), tous les poissons et biotopes incroyables rencontrés lors de plongées en apnée et sessions de kitesurf.

Petit à petit mon bateau contenait de plus de matériel pour aller m’amuser : une planche de surf, un peu de matériel de plongée et mon kite que j’avais ramené de France avec lequel j’ai énormément navigué. Wellington est une ville que j’ai beaucoup aimé car j’ y ai trouvé du travail facilement et il y avait tout le temps du vent pour aller naviguer en kitesurf !

Durant les périodes où je travaillais à terre, j’essayais de faire des randonnées le week-end ou lors de days off, c’était une belle manière de profiter du pays et profiter pour rencontrer des gens.

Toujours en continuant vers le sud avec mon voilier, avec le fameux Cook Strait, le détroit entre l’île du nord et du sud réputé dangereux et difficile à naviguer d’après les locaux. Ce moment que j’attendais tant a vraiment été une porte ouverte à la découverte !

Quand je rencontrais des gens, je les invitais de temps en temps à naviguer sur mon bateau, souvent durant une aprem ou une journée !

Plus le temps passait, plus cette expérience ressemblait à ce que je voulais, j’explorais les zones qui m’intéressaient et puis quand j’avais besoin d’un peu d’argent je trouvais un travail facilement !

Parfois, je m’amusais à vivre un peu plus en mode survie comme dans les Marlborough Sounds où avec un ami que j’avais invité à bord on pêchait pour manger car les provisions diminuaient progressivement, à l’inverse de notre soif de découvrir les Sounds.

Évidemment, ça serait mentir que de dire que c’était tout le temps comme ça. Parfois mon quotidien était très commun, mais toujours aussi intéressant grâce à l’apprentissage de l’anglais et de petites découvertes quotidiennes. pvt voilier nouvelle zelande
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Tu es parti en voilier, peux-tu nous raconter les particularités de ce mode de voyage ?
Les particularités du voyage en voilier, je pense que c’est le fait d’être en contact continu avec la mer, votre “maison” est sur l’eau.

Il faut savoir vivre en écoutant la météo et votre bateau car si votre bateau n’est pas en bonne santé, c’est souvent mauvais signe pour vous-même. Prenez soin de lui, il prendra soin de vous !

Mon organisation pour voyager se fait principalement en suivant mon budget. J’ai essayé durant tout mon voyage de garder un budget tampon si jamais j’avais de la casse sur le bateau. C‘était super important d’avoir un voilier en bon état car je pouvais me retrouver à deux jours de navigation d’un port d’arrêt. Si jamais quelque chose casse ou se passe mal, il fallait pouvoir réparer et payer le port.

Pour moi le plus gros bénéfice c’est vraiment le fait d’être libre et choisir sa place en navigant et en stoppant devant de beaux paysages néo-zélandais. Je pense que j’ai vu des situations ou paysages qu’une minorité a vu car arriver par la mer change l’ambiance et donne accès à des zones reculées.

Même quand je ne navigue pas, rien que d’aller à terre est parfois une micro-aventure. Souvent mes collègues de boulot rigolaient quand je leur expliquais que le matin je devais ramer avec mon annexe de nuit dans le vent ou sous la pluie pour tout simplement me rendre au travail. Je pense qu’ il faut vraiment aimer être dehors car sinon ça peut être épuisant. Je suis arrivé plus d’une fois totalement trempé au travail ! Au contraire, quand les éléments sont plus cléments, on sait apprécier le fait de rester sec !

Le fait de vivre sur un voilier est comparable financièrement à la vie en van je pense car à part la nourriture, un petit peu de gasoil et une assurance ça ne coûte pas très cher, surtout si c’est un petit voilier comme le mien, assez vieux (40 ans).

Pour moi, étant relativerment jeune, le point noir est surement le budget qui doit etre prévu pour les réparations car c’est bien connu, quand vous achetez un voilier, vous achetez aussi des problèmes.

Beaucoup de gens me demandaient si ce n’était pas trop dur de vivre l’hiver sur mon bateau pas isolé. C’est différent, on est parfois réveillé la nuit par les coups de vent, le matin votre nutella est dur comme un caillou et l’humidité mouille vos draps. Mais à aucun moment je n’ai souhaité troquer ma place car comme je le disais avant, on a aussi de beaux cadeaux !

Pour l’organisation de ce voyage j’avais une ligne directrice mais je laissais la porte ouverte à toutes les aventures et rencontres intéressantes. Parfois, il y a des rencontres inattendues et ce sont souvent les meilleures donc je ne voulais pas m’en priver avec un planning strict. Voyager en voilier, ça apporte souvent des rencontres atypiques et des histoires passionnantes à écouter ou à raconter !
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Quelles sont pour toi les plus grandes différences entre la Nouvelle-Zélande et la France ?
Je trouve les gens plus friendly, je trouve personnellement que les kiwis s’intéressent plus à leur entourage et ont vraiment un esprit d’entraide, surtout au travail où je trouve qu’ils n’ont vraiment pas le même rapport à leur vie professionnelle que chez nous. On rencontre également énormément plus de voyageurs, la Nouvelle-Zélande accueille énormément de nationalités différentes. pvt voilier nouvelle zelande
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Quel est ton meilleur souvenir de PVT ?
Il y en a eu énormément car en un an on en crée beaucoup ! Mais un qui restera gravé pour longtemps est quand je naviguais entre Napier et Wellington. Il y avait très peu de vent. Ce fut assez épuisant car quand vous avez peu de vent, il faut être à la barre pour faire avancer le bâteau donc c’est très dur de dormir durant 3 jours de mer car il faut vraiment être sur les réglages du bateau et être attentif au vent qui change souvent de direction. Je faisais donc des siestes de 20 minutes pour me reposer, durant trois jours, en alternant avec des veilles de navigation.

Mais en approchant Wellington, quelques heures avant mon arrivée, j’ai aperçu un groupe de dauphins qui fonçait à toute allure en sautant vers la direction de mon bateau. J’ai su que j’allais avoir un sacré spectacle. C’était donc une trentaine de dauphins qui ont suivi mon bateau durant presque 1 h sans s’arrêter de jouer et de sauter. C’ était vraiment symbolique car après cette navigation vraiment épuisante j’ai été récompensé de la plus belle des manières !

C’est dur de dire si c’est mon plus beau souvenir mais en tout cas c’était incroyable car à ce moment je réalisais la chance que j’avais de vivre ça et surtout qu’elle était en partie dû grâce à toute la préparation de ce voyage et les choix de voyager en voilier !
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Le moins bon ?
C’est sûrement quand j’avais des problèmes de voies d’eau (fuites d’eau) sur CowBoy (nom de mon bateau) et j’ai dû sortir le bateau de l’eau pour effectuer des travaux et je me suis brûlé la face et la main gauche très sérieusement.

Suite à ces brûlures 1, 2 et 3e degrés, j’ai pris l’hélicoptère pour aller dans un centre spécialisé. Après 3 jours je suis revenu avec une main bandée sur le chantier et là il fallait absolument que je continue les travaux avec cette main qui me faisait souffrir et qui me demandait des soins.

À ce moment-là, il a vraiment fallu se remotiver et se poser les bonnes questions pour réparer le bateau sans perdre toutes mes économies car chaque jour au chantier était coûteux et ça va très vite, surtout avec un petit budget comme le mien !

Mais je n’ai gardé aucune séquelle. J’ai été vraiment chanceux, j’ai tiré leçon de cette expérience qui aurait pu mettre fin à mon voyage ! pvt voilier nouvelle zelande
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As-tu des conseils pour les futurs expatriés qui hésitent à se lancer ?
Je pense qu’on peut avoir un millier de raisons pour ne jamais partir, quelles soient financières, sociales ou personnelles. Je pense que c’est là que tout commence, quand on a peur, car cela veut dire qu’il y a des éléments inconnus et donc sûrement des choses incroyables à découvrir sur vous-même ou sur ce qui vous entoure.

Si votre projet de voyage, quel qu’il soit, vous motive, il faut y aller car vous vous en voudrez peut être de pas avoir essayé. Évidemment, chacun est différent. Il faut faire avec ce qu’on a et en fonction de ce qui nous motive au plus profond de nous-même. La motivation est le plus important.

Écoutez les gens tout en gardant un esprit critique car vous n’êtes pas eux, ils ne sont pas vous. Chacun voit le voyage d’une manière différente. Ne vous comparez pas aux gens car on connaît rarement leur parcours, gardez seulement en tête ce qui vous passionne.

Dans le cadre d’un voyage en voilier, je pense qu’il faut avoir déjà de l’expérience et quelques connaissances pour garder un ratio plaisir / galères convenable. Mais tout est possible !

Avant de partir à l’aventure, on a jamais toutes les réponses à nos questions car sinon ça ne s’appelle pas l’aventure.
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Et pour finir quels sont tes projets futurs ?
J’ai un millier de projets en tête, certains sont sur le point de se réaliser, d’autres sont plus lointains. Je n’arrête jamais de penser à mes futurs projets d’aventure.

J’avais pour projet initial de partir de la Nouvelle-Zélande en voilier mais je me suis rendu compte que ça allait être une grosse galère administrative (normes européennes et immatriculation) et avec un coup financier beaucoup plus élevé que si je partais de France avec un bateau français ! Donc J’ai laissé l’idée de côté.

Au moment où j’écris, je suis toujours en Nouvelle-Zélande et mon bateau va être vendu très prochainement. J’ai décidé de me lancer sur le Te Araroa (trek qui traverse la Nouvelle-Zélande) de l’île du sud en courant / marchant avec un backpack extrêmement minimaliste, un tarp, un duvet et un réchaud. Je pense que c’ est la manière la plus intéressante d’être en montagne, avec les avantages et inconvénients que ça comporte.

Sinon, dans un futur assez proche, je vais normalement participer à des courses au large (courses de voiliers), la Rolex Fasnet par exemple.

Des navigations dans les mers du nord (Islande, Groenland) sont également envisageables avec un membre de ma famille !

Et j’ai un rêve en tête que j’essaye de transformer en projet petit à petit, un tour du monde en trimaran (voilier à trois coques) par la mer et par chaque continent, l’aventure d’une vie peut être.

Je ne sais pas si une seule vie suffira pour faire tout ce que je veux mais c’est ça qui me fait vivre. pvt voilier nouvelle zelande
Marie

En PVT au Canada de novembre 2021 à 2023, je répondrai à vos questions avec plaisir. Après un road trip en Amérique latine (Colombie, Bolivie, Pérou, Guatemala), je suis rentrée en France en juin 2024.

On a Working Holiday Visa in Canada from November 2021 to 2023, I will gladly answer your questions. After a road trip in Latin America (Colombia, Bolivia, Peru, Guatemala), I returned to France in June 2024.

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