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Bonjour Émilie, est-ce que tu peux te présenter ?
Émilie
Bonjour, alors comment résumer ? 33 ans, marseillaise, mixte vietnamienne/italienne, et depuis l’adolescence, j’ai toujours su que ma vie me mènerait quelque part à l’étranger (sûrement ma famille qui m’a un peu poussée à ça).
À l’époque, j’étais très fan de culture japonaise (mangas, rock japonais, culture traditionnelle), puis un jour, à défaut de me faire des ami.e.s japonais.e.s, j’ai rencontré une correspondante coréenne. À 16 ans, je ne savais même pas situer la Corée du Sud sur une carte (la K-pop n’avait pas encore envahi la planète, haha). Spoiler : 17 ans plus tard, on est toujours amies. C’est vraiment ce lien qui m’a fait commencer à m’intéresser à ce pays.
Côté parcours, je n’avais pas de vocation précise, mais je savais que je voulais garder la porte ouverte à une vie à l’étranger. Alors, j’ai choisi la voie du commerce :
Je n’étais pas la plus jeune pvtiste, ni en terrain totalement inconnu, puisque ce n’était pas ma première fois en Corée. Mon objectif était clair : tester la vraie vie sur place, voir si je pouvais m’y projeter pour de bon, trouver un travail, gérer le quotidien, bref, vivre autre chose que des vacances ou des études. Le PVT était la meilleure façon d’obtenir des réponses un peu plus concrètes à mes questions.
À l’époque, j’étais très fan de culture japonaise (mangas, rock japonais, culture traditionnelle), puis un jour, à défaut de me faire des ami.e.s japonais.e.s, j’ai rencontré une correspondante coréenne. À 16 ans, je ne savais même pas situer la Corée du Sud sur une carte (la K-pop n’avait pas encore envahi la planète, haha). Spoiler : 17 ans plus tard, on est toujours amies. C’est vraiment ce lien qui m’a fait commencer à m’intéresser à ce pays.
Côté parcours, je n’avais pas de vocation précise, mais je savais que je voulais garder la porte ouverte à une vie à l’étranger. Alors, j’ai choisi la voie du commerce :
- une licence en école de commerce ;
- un master en management général ;
- puis un master en marketing.
Je n’étais pas la plus jeune pvtiste, ni en terrain totalement inconnu, puisque ce n’était pas ma première fois en Corée. Mon objectif était clair : tester la vraie vie sur place, voir si je pouvais m’y projeter pour de bon, trouver un travail, gérer le quotidien, bref, vivre autre chose que des vacances ou des études. Le PVT était la meilleure façon d’obtenir des réponses un peu plus concrètes à mes questions.
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Cela fait plusieurs années que tu vis en Corée du Sud, est-ce que tu peux nous détailler tes différentes expériences ?
Émilie
Si je fais une chronologie simple :
- 2012, premier voyage d’un mois. J’ai 19 ans, je ne parle pas un mot de coréen (à l’époque, l’anglais n’était pas autant répandu ici), j’étais paumée, et pourtant, je me suis sentie super bien. J’ai vu ma pote coréenne en vrai pour la première fois, sa famille m’a accueillie quelques jours chez eux, ils étaient adorables. J’ai tout de suite eu une image de « Wow, les Coréens sont plus chaleureux que ce à quoi je m’attendais ». Après ça, qu’une envie : y retourner !
- 2014 : encore un mois de voyage, mais avec des ami.e.s, où on a bien profité.
- 2015 : échange étudiant de 5 mois pendant mon premier master. Les cours étaient en anglais. J’ai adoré, je pense que ce sont les meilleurs moments que j’ai passés en Corée.
- 2016 : un an et demi de programme intensif d’apprentissage du coréen à Seoul National University. Je m’étais d’abord inscrite pour 6 mois, parce que je n’avais aucune idée de si j’étais capable d’apprendre cette langue. Quand j’ai vu que je m’en sortais, j’ai rallongé mon inscription à l’université et mon visa.
- 2022 et 2023 : je suis revenue juste en voyage après plusieurs années focus sur : « On finit ses études en France, on trouve un CDI, on économise, puis surtout, on reste proche de la famille et des amis ».
- 2024 : craquage, je suis partie en PVT sans savoir ce que ça allait donner.
- 2025 : j’ai trouvé mon entreprise et je suis passée sur un visa de travail E-7 pour vraiment m’installer en Corée toute seule !
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Est-ce que vivre en Corée du Sud était un projet que tu avais depuis longtemps ?
Émilie
Je pense qu’on le voit dans mon parcours : j’ai tout de suite eu un coup de cœur pour ce pays. Cependant, il y a toujours des choses qui font douter : des priorités, des raisons personnelles, un manque de confiance aussi, parfois ; donc non, je ne peux pas dire que depuis le début, je me voyais réussir à m’installer ici.
Pour être honnête, même si j’accumulais de l’expérience et que je savais globalement comment les choses fonctionnent en Corée, se fondre dans la société coréenne, trouver sa place et surtout un boulot + visa me semblait une montagne… Donc je pense que j’ai longtemps refoulé l’idée jusqu’à arriver à un point où je me suis dit : « si je ne tente jamais, je ne saurai jamais ».
J’étais aussi arrivée à un moment de ma vie où je ne perdais rien à tout envoyer balader pour tenter ma chance. Surtout post-Covid, où on a tous, ou presque, ressenti un changement. En tout cas, moi, j’ai ressenti un fort besoin de liberté.
Pour être honnête, même si j’accumulais de l’expérience et que je savais globalement comment les choses fonctionnent en Corée, se fondre dans la société coréenne, trouver sa place et surtout un boulot + visa me semblait une montagne… Donc je pense que j’ai longtemps refoulé l’idée jusqu’à arriver à un point où je me suis dit : « si je ne tente jamais, je ne saurai jamais ».
J’étais aussi arrivée à un moment de ma vie où je ne perdais rien à tout envoyer balader pour tenter ma chance. Surtout post-Covid, où on a tous, ou presque, ressenti un changement. En tout cas, moi, j’ai ressenti un fort besoin de liberté.
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Quel était ton niveau de coréen après tes deux visas d’études ?
Émilie
Avant mon échange, j’avais appris les bases avec une association sur Aix-en-Provence. Pour me balader, demander combien coûtent les choses, commander au restaurant ou parler avec un chauffeur de taxi, par exemple. Je m’en sortais, mais c’était ma limite. Ensuite, pendant l’échange, les cours étaient en anglais et on avait juste un cours de coréen obligatoire par semaine, où je n’ai pas appris grand-chose.
En centre de langue à Seoul National University, par contre, c’était autre chose. Cours du lundi au vendredi : 4 h par jour, avec des devoirs et des fiches de vocabulaire chaque jour.
L’évaluation des compétences en langue coréenne est officiellement découpée en 6 niveaux d’après le test TOPIK (comme le TOEIC en anglais). En centre de langue, chaque saison (printemps, été, automne, hiver) correspond à un niveau. Donc en 1 an et demi, j’ai étudié jusqu’au niveau 6, mais les trois derniers niveaux sont vraiment intenses… Quand j’ai passé le TOPIK à ce moment-là, j’ai obtenu le niveau 5.
Pour faire simple :
À LIRE : Étudier le coréen en Corée du Sud : toutes les options expliquées
En centre de langue à Seoul National University, par contre, c’était autre chose. Cours du lundi au vendredi : 4 h par jour, avec des devoirs et des fiches de vocabulaire chaque jour.
L’évaluation des compétences en langue coréenne est officiellement découpée en 6 niveaux d’après le test TOPIK (comme le TOEIC en anglais). En centre de langue, chaque saison (printemps, été, automne, hiver) correspond à un niveau. Donc en 1 an et demi, j’ai étudié jusqu’au niveau 6, mais les trois derniers niveaux sont vraiment intenses… Quand j’ai passé le TOPIK à ce moment-là, j’ai obtenu le niveau 5.
Pour faire simple :
- Niveau 1 et 2 : ce sont les bases, on commence à comprendre et à se débrouiller au quotidien.
- Niveau 3 : on commence à avoir des conversations.
- Niveau 4 : on ajoute des nuances dans nos formulations. La langue coréenne est bourrée de nuances suivant le contexte ou l’intention de la personne. Donc le vocabulaire s’intensifie…
- Niveau 5 et 6 : ce sont des niveaux plus littéraires, on peut faire des débats, suivre les infos, lire les journaux, etc. Bref, pour moi, c’était l’enfer du vocabulaire, encore une fois, mais c’est ultra intéressant !
À LIRE : Étudier le coréen en Corée du Sud : toutes les options expliquées
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Est-ce que tu as travaillé pendant ton visa d’étude de langue et pendant ton PVT, peux-tu nous parler de ces expériences de travail ?
Émilie
Pendant mon visa d’étude de langue, je voulais surtout me concentrer sur mon apprentissage (sinon, ça ne servait à rien). Je suis donc partie avec pas mal d’économies. Je ne vivais pas seule, donc je payais seulement 300 000 wons de loyer, charges comprises, puis je survivais sans trop dépenser. J’ai quand même fini par faire des petites missions que je trouvais à l’époque sur Craigslist (un enfer, ce site !).
En PVT, par contre, je n’avais clairement pas les mêmes économies de côté et je venais seule, donc il a fallu que je trouve rapidement du travail. J’avais peur de la restauration, mais finalement, j’ai répondu à une offre sur un groupe Facebook pour un restaurant français, Maison de Paris, 빠리가옥 en coréen, et j’ai eu une super expérience pendant 1 an, qui m’a clairement permis de survivre. Une super équipe ! Par contre, je n’avais pas d’expérience donc j’ai clairement été prise parce que je parlais coréen.
En PVT, par contre, je n’avais clairement pas les mêmes économies de côté et je venais seule, donc il a fallu que je trouve rapidement du travail. J’avais peur de la restauration, mais finalement, j’ai répondu à une offre sur un groupe Facebook pour un restaurant français, Maison de Paris, 빠리가옥 en coréen, et j’ai eu une super expérience pendant 1 an, qui m’a clairement permis de survivre. Une super équipe ! Par contre, je n’avais pas d’expérience donc j’ai clairement été prise parce que je parlais coréen.
pvtistes
Comment est-ce que tu as trouvé l’emploi que tu as actuellement ?
Émilie
Pour faire court, j’ai participé à un événement au Coex, dédié à la base aux étudiants étrangers qui cherchent du travail après leurs études. L’entrée n’était pas bloquée aux non-étudiants, donc j’ai tenté et je me suis inscrite (c’était gratuit). J’ai passé des entretiens avec plusieurs entreprises sur place et j’ai donné mon CV en anglais et en coréen. Et je suis tombée sur mon entreprise actuelle, Momstay, qui cherchait quelqu’un pour développer la partie occidentale de son business. J’ai fait un deuxième entretien, surtout pour tester mon coréen, et puis j’ai été engagée assez rapidement après.
À LIRE : Trouver un travail en Corée du Sud : le guide pratique
À LIRE : Trouver un travail en Corée du Sud : le guide pratique
pvtistes
Est-ce que le passage du PVT au visa travail E-7 a été simple ?
Émilie
Alors oui et non.
Non, parce que je ne m’étais pas bien préparée. J’avais ramené avec moi tous mes papiers, diplômes et certificats de travail, me disant que je pourrais faire les démarches depuis la Corée directement, mais non, il a fallu retourner en France et faire certifier puis apostiller mes documents. En plus, il m’en manquait certains pour justifier de mes expériences pro, etc., mais bon, de toute façon, on est obligé de sortir de la Corée entre le PVT et tout autre visa, donc je suis rentrée en France…
Par contre, facile dans le sens où mon entreprise a engagé un avocat pour gérer mon dossier. Il m’a dit quoi lui fournir (et ce n’était pas sorcier), puis il a tout géré. Je n’ai même pas eu besoin de repasser par le bureau de l’immigration.
En résumé :
Non, parce que je ne m’étais pas bien préparée. J’avais ramené avec moi tous mes papiers, diplômes et certificats de travail, me disant que je pourrais faire les démarches depuis la Corée directement, mais non, il a fallu retourner en France et faire certifier puis apostiller mes documents. En plus, il m’en manquait certains pour justifier de mes expériences pro, etc., mais bon, de toute façon, on est obligé de sortir de la Corée entre le PVT et tout autre visa, donc je suis rentrée en France…
Par contre, facile dans le sens où mon entreprise a engagé un avocat pour gérer mon dossier. Il m’a dit quoi lui fournir (et ce n’était pas sorcier), puis il a tout géré. Je n’ai même pas eu besoin de repasser par le bureau de l’immigration.
En résumé :
- Juillet 2025 : je rendais ma carte de résident et rentrais en France faire mes papiers.
- Une fois les papiers prêts, je suis retournée en Corée, en tant que touriste, avec les originaux et les copies apostillées de mes documents.
- J’ai donné tout le dossier à l’avocat et j’ai attendu 4 longues semaines pour avoir la réponse que mon visa était validé et que je pouvais commencer à travailler !
- Quelques jours plus tard, je recevais ma nouvelle carte de résident au travail directement.
pvtistes
Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton travail actuel ?
Émilie
Du coup, je travaille maintenant pour la startup Momstay, une plateforme qui aide les jeunes étrangers, étudiants, expatriés et voyageurs à trouver facilement un logement en Corée.
Quand j’ai rencontré l’équipe, ça a tout de suite bien matché. Je trouvais que ça faisait vraiment sens que je candidate dans cette entreprise, après mes diverses expériences et galères.
J’avais déjà aidé des amies à aller en agence immobilière. Ce n’est pas toujours simple, même en parlant coréen. Notamment en PVT, quand on reste qu’un an, ou parfois juste quelques mois dans un coin pour bouger encore après, les agences immobilières, ce n’est pas l’idéal, vu que les contrats sont forcément longs et avec des cautions assez importantes.
Pour faire simple, Momstay, c’est un peu comme un Airbnb local, mais avec des logements plus abordables, plus variés, disponibles aussi en location de plusieurs mois, avec contrat officiel (donc parfait pour obtenir votre carte de résident dès le début du PVT).
Notre site est aussi, enfin disponible en français, même s’il nous reste encore à corriger des petites choses. On vient également de lancer une page Facebook en français avec des annonces de logements et des conseils pratiques sur la vie en Corée.
Mon boulot dans tout ça ? On est une petite équipe, donc on est tous des couteaux suisses, haha. Je travaille sur l’amélioration de nos services, de nos outils pour qu’ils soient plus intuitifs, je cherche des partenariats à l’étranger, je développe la stratégie marketing, je crée du contenu pour nos réseaux sociaux et surtout, je m’occupe de nos clients anglophones et, bien sûr, francophones. Donc oui, j’accompagne aussi les gens qui nous contactent dans leur recherche de logement et je glisse des tips sur la Corée suivant les profils, etc.
Bref, j’espère que cela pourra aider certains de la communauté. Je suis trop contente d’avoir trouvé un job qui me permet de rester en Corée et d’aider les autres aussi !
Pour utiliser Momstay et trouver un logement en Corée du Sud :
Quand j’ai rencontré l’équipe, ça a tout de suite bien matché. Je trouvais que ça faisait vraiment sens que je candidate dans cette entreprise, après mes diverses expériences et galères.
J’avais déjà aidé des amies à aller en agence immobilière. Ce n’est pas toujours simple, même en parlant coréen. Notamment en PVT, quand on reste qu’un an, ou parfois juste quelques mois dans un coin pour bouger encore après, les agences immobilières, ce n’est pas l’idéal, vu que les contrats sont forcément longs et avec des cautions assez importantes.
Pour faire simple, Momstay, c’est un peu comme un Airbnb local, mais avec des logements plus abordables, plus variés, disponibles aussi en location de plusieurs mois, avec contrat officiel (donc parfait pour obtenir votre carte de résident dès le début du PVT).
Notre site est aussi, enfin disponible en français, même s’il nous reste encore à corriger des petites choses. On vient également de lancer une page Facebook en français avec des annonces de logements et des conseils pratiques sur la vie en Corée.
Mon boulot dans tout ça ? On est une petite équipe, donc on est tous des couteaux suisses, haha. Je travaille sur l’amélioration de nos services, de nos outils pour qu’ils soient plus intuitifs, je cherche des partenariats à l’étranger, je développe la stratégie marketing, je crée du contenu pour nos réseaux sociaux et surtout, je m’occupe de nos clients anglophones et, bien sûr, francophones. Donc oui, j’accompagne aussi les gens qui nous contactent dans leur recherche de logement et je glisse des tips sur la Corée suivant les profils, etc.
Bref, j’espère que cela pourra aider certains de la communauté. Je suis trop contente d’avoir trouvé un job qui me permet de rester en Corée et d’aider les autres aussi !
Pour utiliser Momstay et trouver un logement en Corée du Sud :
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Tu dois avoir une bonne expérience du marché du travail en Corée du Sud. Est-ce que tu as des conseils à donner aux personnes qui chercheraient un emploi sur place ?
Émilie
Si c’est pour un petit boulot pendant le PVT :
- Préparer son CV en anglais, français (et coréen, pourquoi pas, si possible, si on parle coréen, sinon pas la peine). Photo bien pro, de face et lumineuse.
- Bien mettre à jour LinkedIn, c’est pas mal utilisé ici.
- Suivre à fond les communautés Facebook de petits boulots ou même juste d’étudiants, d’expats, etc.
- Aller au culot dans des lieux type restaurants français ou autres, avec un CV et un discours clair (disponibilités, si on a déjà la carte de résident indispensable pour bosser et vrai niveau d’expérience). Ne faites pas perdre leur temps aux gens, ils ne vous recontacteront pas. Il vaut mieux être sincère et faire un test, par exemple en restauration, en montrant qu’on donne tout pour s’adapter.
- Utiliser des applis de recherche de petits boulots qui existent. Même sur Karrot Market, le Leboncoin de Corée, il y a des annonces, donc si vous parlez un peu coréen, c’est à checker.
- Si la restauration, ce n’est pas votre truc, pensez aux hôtels, ils cherchent souvent du staff dans les zones très touristiques (comme Jongno ou Myeongdong).
- Et enfin, participez à des évènements de networking, notamment celui de la FKCCI, qui se tient chaque année en mai environ. Là-bas, les entreprises cherchent plus des part-time que des gens à sponsoriser.
- Renseignez-vous bien sur les types de visa. Il n’y a pas que le E-7 (visa de travail) qui peut valoir le coup. Commencer avec un D-10 (visa recherche d’emploi) et faire des stages ou autre après le PVT, ça peut être pas mal.
- Plus on a fait d’études, mieux c’est. Franchement, un master, ça aide beaucoup pour obtenir des points (pour le D-10 notamment).
- Le travail qui peut nous permettre d’être sponsorisé sera forcément en lien avec les études qu’on a faites.
- L’entreprise a aussi des critères à respecter. Par exemple, suivant sa taille, il faut un minimum de salariés coréens pour qu’un étranger soit recruté, etc.
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Est-ce que tu dirais qu’il est essentiel d’avoir un bon niveau de coréen pour obtenir un visa de travail (E-7) ?
Émilie
Je pense que ça dépend beaucoup de l’entreprise. Dans une grande entreprise internationale, on en aura moins besoin, mais dans mon cas, même si je travaille pour des clients étrangers, je parle, lis et écoute le coréen en permanence. Je ne suis pas parfaite, j’ai un niveau 4 sur 6 maintenant (le niveau 6 étant le niveau bilingue), donc j’ai encore beaucoup à apprendre pour m’améliorer, mais je m’en sors. Les premiers jours étaient épuisants, mais j’ai trouvé, avec mes collègues, le rythme pour qu’on se comprenne plus vite. Mais mon objectif, c’est de me sentir totalement à l’aise en coréen.
Un autre point important : avoir un niveau 4 ou 5 minimum en coréen, avec un score TOPIK officiel, peut aider pour le visa.
En conclusion, je n’abandonnerais pas parce que je ne parle pas coréen, mais ce sera dur de trouver. Par contre, je pense qu’il faut partir avec un objectif d’apprendre la langue coréenne, de toute façon, si on compte rester longtemps et vraiment s’installer. Sans la langue, on s’en sort dans la vie de tous les jours, mais on rate tellement de compréhension de la culture, de connexion avec les gens. Une langue, pour n’importe quel pays, c’est riche et ça aide à comprendre aussi les mentalités, les références culturelles. Mais ce n’est que mon avis.
Un autre point important : avoir un niveau 4 ou 5 minimum en coréen, avec un score TOPIK officiel, peut aider pour le visa.
En conclusion, je n’abandonnerais pas parce que je ne parle pas coréen, mais ce sera dur de trouver. Par contre, je pense qu’il faut partir avec un objectif d’apprendre la langue coréenne, de toute façon, si on compte rester longtemps et vraiment s’installer. Sans la langue, on s’en sort dans la vie de tous les jours, mais on rate tellement de compréhension de la culture, de connexion avec les gens. Une langue, pour n’importe quel pays, c’est riche et ça aide à comprendre aussi les mentalités, les références culturelles. Mais ce n’est que mon avis.
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Quelles sont les différences que tu constates entre le milieu professionnel français et le milieu professionnel coréen ?
Émilie
Le plus flagrant, ce sont les relations avec les collègues. En France, on arrive dans une entreprise, on rencontre son équipe, et rapidement, on voit si on peut tutoyer ses supérieurs ou non. Mais en général, on appelle son manager par son prénom. J’ai personnellement toujours eu des expériences pro en France où j’étais très proche de mes collègues, et même très proche de mes managers, que je pouvais adorer et avec qui je partageais même des moments perso.
Mais en Corée, je ne sais pas si je retrouverais ça. Même si les mentalités évoluent, que les jeunes s’affranchissent un peu des règles et que certaines entreprises s’adaptent aussi aux étrangers, ici, c’est normal de parler dans un langage encore plus soutenu que dans la rue avec des inconnus. Et ce, avec son boss, son manager, mais aussi ses collègues… donc un peu épuisant. Il y a vraiment, en permanence, comme une barrière sociale invisible.
Ensuite, les horaires sont extrêmement importants (chaque entreprise est différente, donc les premières semaines, il faut prendre le temps de voir comment les autres font pour faire pareil). Mais globalement, il est assez courant que le boss s’attende à ce qu’on arrive 10 mn avant l’heure. Également, finir plus tard que l’heure prévue, c’est normal… Après, si on part toujours pile à l’heure, je pense que personne ne dira rien, mais en Corée, on parle de 눈치. Un concept coréen qui désigne la capacité à comprendre une situation, les émotions et les intentions des autres sans qu’elles soient exprimées clairement. Donc, si mes collègues ne finissent jamais pile à l’heure, ça serait mal perçu que moi, je parte tout le temps « tôt ».
La pause du midi, généralement, on mange quasi toujours ensemble. Si on a vraiment un truc de prévu, on peut manger à part, mais 90 % du temps, on reste ensemble. On parle un peu pendant les repas, mais on mange surtout assez vite et, dès que c’est fini, on repart. Souvent, une petite pause pour prendre un café à emporter, brossage de dents, et on se remet devant son ordinateur. C’est vraiment un rituel et j’ai demandé à des ami.e.s : ça semble assez commun.
À LIRE : Comprendre la culture et les mœurs coréennes
Mais en Corée, je ne sais pas si je retrouverais ça. Même si les mentalités évoluent, que les jeunes s’affranchissent un peu des règles et que certaines entreprises s’adaptent aussi aux étrangers, ici, c’est normal de parler dans un langage encore plus soutenu que dans la rue avec des inconnus. Et ce, avec son boss, son manager, mais aussi ses collègues… donc un peu épuisant. Il y a vraiment, en permanence, comme une barrière sociale invisible.
Ensuite, les horaires sont extrêmement importants (chaque entreprise est différente, donc les premières semaines, il faut prendre le temps de voir comment les autres font pour faire pareil). Mais globalement, il est assez courant que le boss s’attende à ce qu’on arrive 10 mn avant l’heure. Également, finir plus tard que l’heure prévue, c’est normal… Après, si on part toujours pile à l’heure, je pense que personne ne dira rien, mais en Corée, on parle de 눈치. Un concept coréen qui désigne la capacité à comprendre une situation, les émotions et les intentions des autres sans qu’elles soient exprimées clairement. Donc, si mes collègues ne finissent jamais pile à l’heure, ça serait mal perçu que moi, je parte tout le temps « tôt ».
La pause du midi, généralement, on mange quasi toujours ensemble. Si on a vraiment un truc de prévu, on peut manger à part, mais 90 % du temps, on reste ensemble. On parle un peu pendant les repas, mais on mange surtout assez vite et, dès que c’est fini, on repart. Souvent, une petite pause pour prendre un café à emporter, brossage de dents, et on se remet devant son ordinateur. C’est vraiment un rituel et j’ai demandé à des ami.e.s : ça semble assez commun.
À LIRE : Comprendre la culture et les mœurs coréennes
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Qu’est ce que tu aimes dans la vie en Corée du Sud ?
Émilie
Alors là, grande question très vaste !
J’aime la langue, la gastronomie, les cafés à concepts, les randonnées dans les montagnes coréennes. La culture traditionnelle, notamment la peinture comme le minhwa :

ou les dancheong :

Et pleins d’autres petits aspects culturels.
J’ai été fan de K-pop en étant ado, mais de base, j’aime plutôt le rock. Du coup, maintenant, j’écoute plus des groupes indies ou autres et j’adore aller à des festivals comme le Pentaport Rock Festival en été, haha.
Dans le côté vie de tous les jours, j’aime me sentir en sécurité, me dire que je réserve ma place dans un café avec mon sac et que je peux aller commander tranquillement au comptoir, et que mon sac sera toujours là. Je peux aussi rentrer assez tard le soir dehors sans m’inquiéter de s’il y aura des bus pour rentrer. La propreté des installations publiques, notamment à Séoul : on voit bien que la ville est entretenue et, en plus, il y a aussi toujours des événements, même gratuits, pour profiter de balades dans la ville. Je suis plutôt introvertie, savoir que les gens respectent les règles, ne vont pas venir m’importuner dans la rue ou dans le métro, c’est du luxe. D’ailleurs, le métro est tellement calme. Après une journée de travail, ça fait du bien, surtout quand on a connu les RER, Gare du Nord et autres bonheurs de notre belle capitale française…
Au niveau des relations humaines, je sais que certaines personnes viennent ici et se sentent seules… Alors, j’ai peut-être de la chance, mais avec mes allers-retours, j’ai des ami.e.s ici avec qui je suis en contact depuis plus de 10 ans, français, coréens et autres nationalités. Donc je ne me sens pas seule. J’ai une chance énorme d’avoir des personnes au top autour de moi, et je pense que, justement, quand on vit à l’étranger, on se retrouve à plus s’entraider et à essayer de se comprendre entre Français/étrangers. Pour mes ami.e.s coréens, je les ai rencontrés par d’autres ami.e.s ou durant mon échange universitaire principalement, et depuis, on garde toujours autant contact.
J’aime la langue, la gastronomie, les cafés à concepts, les randonnées dans les montagnes coréennes. La culture traditionnelle, notamment la peinture comme le minhwa :

ou les dancheong :

Et pleins d’autres petits aspects culturels.
J’ai été fan de K-pop en étant ado, mais de base, j’aime plutôt le rock. Du coup, maintenant, j’écoute plus des groupes indies ou autres et j’adore aller à des festivals comme le Pentaport Rock Festival en été, haha.
Dans le côté vie de tous les jours, j’aime me sentir en sécurité, me dire que je réserve ma place dans un café avec mon sac et que je peux aller commander tranquillement au comptoir, et que mon sac sera toujours là. Je peux aussi rentrer assez tard le soir dehors sans m’inquiéter de s’il y aura des bus pour rentrer. La propreté des installations publiques, notamment à Séoul : on voit bien que la ville est entretenue et, en plus, il y a aussi toujours des événements, même gratuits, pour profiter de balades dans la ville. Je suis plutôt introvertie, savoir que les gens respectent les règles, ne vont pas venir m’importuner dans la rue ou dans le métro, c’est du luxe. D’ailleurs, le métro est tellement calme. Après une journée de travail, ça fait du bien, surtout quand on a connu les RER, Gare du Nord et autres bonheurs de notre belle capitale française…
Au niveau des relations humaines, je sais que certaines personnes viennent ici et se sentent seules… Alors, j’ai peut-être de la chance, mais avec mes allers-retours, j’ai des ami.e.s ici avec qui je suis en contact depuis plus de 10 ans, français, coréens et autres nationalités. Donc je ne me sens pas seule. J’ai une chance énorme d’avoir des personnes au top autour de moi, et je pense que, justement, quand on vit à l’étranger, on se retrouve à plus s’entraider et à essayer de se comprendre entre Français/étrangers. Pour mes ami.e.s coréens, je les ai rencontrés par d’autres ami.e.s ou durant mon échange universitaire principalement, et depuis, on garde toujours autant contact.
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Enfin, est-ce que pendant ton PVT, tu as quand même pu profiter du V de vacances pour découvrir le pays ?
Émilie
Honnêtement, dans le sens vrai voyage, à aller découvrir d’autres villes, non, pas tant que ça, mais ce n’était pas mon objectif. Le max côté voyage, c’est un trip, avec des amies, vers Sokcho, une ville à l’est, pour gravir le pic de la chaîne de montagnes Seoraksan en automne, pour voir les feuillages, c’était mon objectif !
Mais bon, le PVT m’a quand même apporté beaucoup ! Ça a vraiment été le tremplin que j’espérais. Je ne regrette absolument pas mon choix. J’ai rencontré des supers amies aussi à travers la communauté de pvtistes avec qui j’ai passé une année exceptionnelle à beaucoup rire et partager. J’étais un peu la grande sœur qui guide au départ, mais elles se sont vite adaptées et on a profité de chaque instant libre pour découvrir les petits recoins moins touristiques de Séoul.
Mon expérience aussi au restaurant Maison de Paris (빠리가옥) a été top. Les boss ont été vraiment géniaux avec moi. Même si c’était dur au début parce que je n’avais jamais bossé en restauration, j’ai pu apprendre avec eux et rapidement prendre du plaisir à travailler, voir les clients passer de bons moments au restaurant et partager tout simplement une partie d’aventure avec une super équipe avec qui je garde de belles amitiés.
Le mot de la fin, un PVT ça vaut toujours le coup quelque soit l’objectif de départ ! On vivra toujours une expérience différente et enrichissante. Mais partir bien préparé(e) c’est mieux quand même !
Mais bon, le PVT m’a quand même apporté beaucoup ! Ça a vraiment été le tremplin que j’espérais. Je ne regrette absolument pas mon choix. J’ai rencontré des supers amies aussi à travers la communauté de pvtistes avec qui j’ai passé une année exceptionnelle à beaucoup rire et partager. J’étais un peu la grande sœur qui guide au départ, mais elles se sont vite adaptées et on a profité de chaque instant libre pour découvrir les petits recoins moins touristiques de Séoul.
Mon expérience aussi au restaurant Maison de Paris (빠리가옥) a été top. Les boss ont été vraiment géniaux avec moi. Même si c’était dur au début parce que je n’avais jamais bossé en restauration, j’ai pu apprendre avec eux et rapidement prendre du plaisir à travailler, voir les clients passer de bons moments au restaurant et partager tout simplement une partie d’aventure avec une super équipe avec qui je garde de belles amitiés.
Le mot de la fin, un PVT ça vaut toujours le coup quelque soit l’objectif de départ ! On vivra toujours une expérience différente et enrichissante. Mais partir bien préparé(e) c’est mieux quand même !
Merci beaucoup Émilie pour ton témoignage !
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