- Les faits essentiels : Hiroshima (6 août) et Nagasaki (9 août) entraînent plus de 200 000 morts et des décès ultérieurs liés aux radiations.
- Le 14 août 1945, le Japon capitule, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale.
- Les ombres d’Hiroshima se forment lorsque le flash décolore le béton et laisse des silhouettes comme une photographie négative.
- Des ombres visibles sur des murs et des structures témoignent des effets, et des photos sont exposées au Musée de la Paix d’Hiroshima.
Le 6 août 1945, l’armée américaine largue sur la ville d’Hiroshima une bombe atomique. La ville est quasiment détruite. Trois jours plus tard, une deuxième bombe est larguée sur la ville de Nagasaki.
Au-delà des destructions matérielles, on estime que ces deux bombes ont tué plus de 200 000 personnes, sur le coup ou dans les jours qui ont suivi. À cela s’ajoutent les personnes décédées plusieurs années plus tard des suites de maladies liées aux radiations, ainsi que les nombreux blessés et disparus.
Le 14 août 1945, le Japon capitule, mettant fin à la Seconde Guerre mondiale ainsi qu’à l’Empire japonais.
Les “ombres d’Hiroshima”
La bombe a bien évidemment marqué la ville d’Hiroshima ainsi que toute la société japonaise. Outre les destructions, elle a aussi laissé des traces sur le sol, avec un phénomène curieux observé dans les deux villes touchées.
Quelques semaines après l’explosion, les scientifiques se sont aperçus que le flash des bombes avait décoloré le béton. La chaleur intense avait laissé des marques correspondant aux projections d’objets, de corps ou de mobilier urbain (un peu comme une photographie négative).
Les rayonnements thermiques ont rendu visibles les ombres portées sur le sol. Celles-ci pouvaient représenter un homme se tenant là au moment du drame, “protégeant” ainsi le mur des dégâts de la bombe. Le même effet a été observé avec des échelles, des vannes ou des pylônes de ponts.
Des photos pour se souvenir

Photo de Matsumoto Elichi à Nagasaki, dans les décombres d’une base militaire. Le corps a disparu dans l’explosion, mais l’ombre est restée.

Le pont a protégé la route des radiations émises par la bombe (archives de l’US Army).

L’ombre de cette vanne a été projetée sur le mur (archives de l’US Army).
Des ombres pour témoigner de l’explosion
Ces ombres ont permis d’évaluer la position de l’épicentre de la bombe. Elle avait explosé à environ 500 mètres au-dessus d’Hiroshima, une altitude jugée optimale pour causer le maximum de dégâts.
Avec le temps, le vent, la pluie et la pollution, ces traces ont disparu. Il est toutefois possible d’en voir des photographies au Musée de la Paix d’Hiroshima. On y trouve également l’ombre d’un homme qui attendait probablement l’ouverture d’une banque au moment de l’explosion.

Pan de mur a été récupéré puis placé dans le Musée de la Paix à Hiroshima.
Le journaliste John Hersey a consacré un article intitulé Hiroshima à ce drame, publié dans un numéro spécial du New York Times Magazine en août 1946. Il y évoquait notamment ces ombres projetées sur les murs épargnés par la déflagration. Vous pouvez en lire un extrait sur le site du Monde Diplomatique.
D’autres contenus sur l’histoire du Japon :
(5) Commentaires
Super article. Merci beaucoup pour ces informations. Je trouve bien de ne pas oublier ce qui c’est deroulé il n’y a pas si longtemps.
Le plus flippant dans tout ca, c’est que la bombe d’Hiroshima n’est qu’une minuscule bombinette de rien du tout par rapport a ce qui se trouve dans les arsenaux nucleaires aux USA< chine, Russie, etc…. C'est comme comparer un lance pierre avec un obus. Et ca, je ne vous cache pas que ca fait peur pour l'avenir de notre plamete car le jour ou un fou mettra la main dessus…. (non je ne vise pas la Coree du Nord…)
Très intéressant, merci pour cette découverte.
La photographie est parfois plus efficace que de longs discours pour ne pas oublier l’histoire du XXème siècle.
Merci beaucoup la rédaction de l’article. J’ai visité la ville d’Hiroshima l’an passé, difficile de croire qu’il avait eu cette tragédie, la ville a renaît de ses cendres. C’est devenu un véritable de lieu de promotion de la paix vivant avec les visites scolaires des enfants et des touristes et un lieu de souvenirs avec les musées et monuments commémoratifs.
Je vous conseille de lire la bande dessinée interactive qui relate les conséquences de l’après guerre dans la mémoire collective de la société japonaise et les différences culturelles perçues avec l’Occident.
https://annefrank.arte.tv/fr/
Merci pour cet article très intéressant 🙂
{{like.username}}
Chargement...
Voir plus