Le setsubun annonce l’arrivée du printemps selon l’ancien calendrier agricole chinois. Cet sorte d’exorcisme est célébré la veille du printemps et a pour but de chasser les démons de l’hiver.
Autrefois, il y avait 4 setsubun car cette fête célèbre le passage d’une saison à l’autre, mais seul le setsubun du printemps nous est resté. Il est fêté au début du mois de février chaque année et n’est pas un jour férié.
Que fait-on lors de cette fête ?
Tout d’abord, il va falloir vous munir de graines de haricots de soja. On en trouve dans tous les magasins, mais certains s’en sont fait une spécialité et sont très courus pour l’occasion, comme la boutique Mamegen dans le quartier d’Azabujuban (Tokyo). Ces haricots sont appelés fukumame, haricots du bonheur. Souvent, ces haricots sont vendus avec un masque symbolisant un démon.
Ensuite, il faut lancer ces haricots grillés pour chasser les démons en répétant la formule : « Oni wa soto. Fuku wa uchi. » (Dehors les démons, dedans le bonheur !). Cette tradition s’appelle le mame-maki.
Si vous allez au temple, vous verrez des gens en lancer un peu partout mais si vous passez devant des maisons vous verrez les gens en lancer par la fenêtre tandis que d’autres en lancent à l’intérieur dans les coins de la maison. Également, un membre de la famille va porter le masque du démon (vendu avec les haricots ou acheté séparément) et les autres membres de la famille lui lanceront des haricots pour le faire fuir. Les enfants adorent ce jeu surtout quand leur papa porte le masque !
Mais on ne s’arrête pas au lancer ! Il est d’usage de ramasser les haricots et d’en manger autant que son âge -plus un- pour s’assurer longévité et bonne santé. Là encore, les enfants adorent cette partie du rituel, tandis que les plus âgés redoutent de manger tant de graines ! Certains remplacent les haricots par des cacahuètes (dans leur coque) car il semble moins sale de les manger après qu’elles soient tombées par terre.
Une nouvelle tradition s’est répandue depuis les années 2000 grâce au konbini 7-eleven, c’est la dégustation du ehomaki. Cette tradition, à l’origine d’Osaka, consiste à manger en un seul morceau un long maki (sushi entouré d’algue) dans une direction particulière, celle du eho (en référence au zodiaque chinois). Si vous voulez connaitre cette direction, ce site pourrait vous aider.
Pour info, en 2017 la direction était Nord-Nord-Ouest, en 2018 Sud-Sud-Est, tandis que 2019 était l’année du Est-Nord-Est. Vous n’avez pas tout compris ? Rassurez-vous, nous non plus !
Où aller ?
La plupart des temples (o-tera) et sanctuaires (jinja) organisent un mame-maki, mais certains sont plus populaires que d’autres. Il vaut mieux y aller l’après-midi pour être sûr de voir le lancer de haricots.
Ainsi, le sanctuaire Yakasa de Kyoto offre un spectacle particulier car ce sont des geishas qui lancent les haricots. Le sanctuaire Yoshida organise lui la plus grande cérémonie de la ville avec de grands feux. Au sanctuaire Rozen, vous pourrez assister à une danse des démons accompagnant le lancer de haricots.
À Tokyo, de nombreuses célébrités se prêtent au jeu du lancer dans les grands temples, telles que les sumo, les stars ou les politiciens qui sont du même signe du zodiaque chinois que l’année que nous célébrons. Par exemple, 2017 sera l’année du coq, donc ce sont des célébrités du signe du coq qui lanceront les haricots.
Bien sûr, le Senso-ji, le temple d’Asakusa, attire une foule immense. Zozoji, près de la Tokyo Tower est aussi un incontournable (le lancer commence là-bas vers midi). Enfin, citons également les temples Toyokawa inari et Tomioka hachiman-gu.
Le setsubun est finalement une fête plutôt familiale et ce n’est pas un jour férié, mais si vous avez l’occasion de passer près des temples ce jour-là, n’hésitez pas à aller voir ou prendre part à cette coutume ancestrale et à venir poster vos photos sur nos réseaux sociaux !
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