Les fêtes de fin d’année sont souvent l’occasion de se retrouver en famille. En étant expatrié au Québec, il faut donc revoir ses plans. Pour cette année, ce sera l’opportunité de passer quelques jours à découvrir davantage le Québec.
Bon… une fois de plus la Covid-19 pointe le bout de son nez. Chaque jour avant le départ en week-end est rythmé par une nouvelle annonce du gouvernement canadien. Pas de nouvelles consignes concernant les déplacements, me voilà rassurée !
Pas de rassemblement de plus de 10 personnes, en partant à 2 ça devrait aller. Pas de bars, en 3 jours, on pourra s’en passer. Ouverture des restos de 17 h à 22 h, on fera en sorte de se débrouiller.
Je partage avec vous ici mon programme, certainement perfectible mais qui pourra peut-être donner quelques idées à certains.
En route !
Après 4 heures de route depuis Montréal, nous déposons nos affaires dans une auberge aux Éboulements. Premier trajet en voiture depuis que la neige est tombée. Ce qui était une petite inquiétude avant de partir n’est finalement pas du tout un problème puisque tous les axes routiers sont salés et déneigés.
Nous avions prévu de quoi cuisiner sur place, foie gras, saumon fumé et chocolats. Sans oublier les cadeaux pour avoir l’esprit de Noël tout en étant loin de nos proches.
J1 – Parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie et route du Fleuve
Le 25 décembre, au réveil on découvre la vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent et les montagnes enneigées, qu’on ne pouvait pas observer la veille en arrivant de nuit.
Pour débuter notre “périple”, nous nous rendons au parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, classé au patrimoine de l’UNESCO. Ce parc fait partie du réseau SEPAQ, il faut donc réserver et payer les billets en ligne au moins 24 heures avant sa venue. Le coût est de 9 dollars. À savoir qu’il est possible d’acheter une carte annuelle pour un parc (entre 40 et 45 dollars selon le parc) ou pour accéder à l’ensemble du réseau SEPAQ (81,25 dollars).
Nous avions vérifié avant de partir les conditions de neige et les sentiers de randonnée accessibles. Le 25 décembre étant férié, nous ne pouvions réserver aucun matériel de location. Nous avions donc acheté en amont des crampons pour pouvoir randonner sur la neige.
Ce parc est le premier que je fais depuis mon arrivée au Québec, je n’en reviens pas de la beauté du paysage. Il faut dire que le soleil était avec nous, on ne peut pas en dire autant de la chaleur. On profite du paysage, on se balade un peu mais on finit par rentrer avant de perdre nos pieds et nos mains de froid. Il faisait entre -15 à -20 avec des ressentis à -25 degrés, je n’avais pas encore eu aussi froid depuis mon arrivée au Québec !
En sortant du parc, on décide de longer la route du fleuve et de s’arrêter à différents endroits repérés avant le départ. On s’arrête manger à la Malbaie, face au fleuve Saint-Laurent. Les lumières et les couleurs du paysages sont incroyables
Avant de reprendre la route, on vérifie si jamais par hasard une patinoire extérieure est accessible dans le coin (nous avions prévu les patins dans la voiture, j’ai payé les miens 35 dollars hors taxes à Décathlon. Pour en faire régulièrement, ça vaut le coup de les acheter plutôt que de les louer !). Parfait, il y en a une à quelques minutes, ce sera l’occasion de tester nos patins achetés quelques semaines plus tôt. Pas une chute à l’horizon mais il y a encore un peu de boulot avant de prétendre aux Jeux olympiques d’hiver !
On remonte dans notre voiture de location et on s’arrête sur le bord d’une plage à Cap-aux-Oies. La lumière de l’hiver, les montagnes, le fleuve, la neige… on en prend plein les yeux à chaque arrêt et sur tout le long du trajet !
Pour finir la journée, on se rend à Baie-Saint-Paul, petite ville reconnue pour son activité artistique et culturelle. Le jour de Noël, tout était fermé mais nous sommes passés dans des rues remplies de galeries d’art. J’imagine que la ville est habituellement festive et vivante, en dehors des restrictions sanitaires et du fait que nous y sommes un jour férié.
C’était notre premier Noël loin de nos proches mais nous étions si déconnectés qu’on s’en est à peine rendu compte ! Une chose est sûre, on s’en souviendra !
J2 – Parc de la Jacques Cartier et Québec
Le 26 décembre, il est temps pour nous de quitter la région de Charlevoix, on profite une dernière fois de la route qui longe le fleuve, notamment en passant par le village de la Rivière Saint-François.
Direction le parc de la Jacques Cartier. Ce parc fait également partie du réseau SEPAQ, nous avions donc réservé en amont nos entrées sur le site pour 9 dollars également par personne.
Nous voulions cette fois-ci réserver des raquettes. La personne que nous avons eue au téléphone nous a conseillé de voir sur place car les conditions de neige annoncées ne nécessitent pas forcément de s’équiper davantage qu’avec de bonnes chaussures et/ou des crampons.
Nous avons fait le choix de faire la randonnée du sentier des loups. Elle est réputée pour être la plus difficile de celles proposées mais on nous dit sur place qu’elle est à couper le souffle. Comme nous sommes arrivés un peu tard et que la nuit tombe à 16 h, nous ne la ferons qu’en partie.
Effectivement, je n’ai pas gardé le sourire tout le long du trajet jusqu’au sommet. En vérité le sentier est accessible à tous mais grimpe pas mal pour une sportive de mon niveau. Il faut parfois faire attention entre la hauteur de la neige et le verglas mais c’est juste incroyable de se balader au milieu de ces paysages. Arrivée tout en haut, j’oublie tout de suite le chemin parcouru pour arriver jusqu’ici. Cette vue nous rappelle pourquoi nous sommes venus au Canada.
Nous avions prévu d’aller voir les chutes de Montmorency dans la foulée mais la nuit tombe. On décide alors de se rendre à Québec qui est une ville pleine de charme, pour la visiter de nuit. Plus petite que Montréal, avec ses pavés et ses fortifications, on se croirait dans nos petites villes de Bretagne pendant les fêtes de fin d’année.
Le soir, nous mangeons dans un restaurant où, une fois de plus, les Québécois nous accueillent très chaleureusement. L’occasion de goûter un pudding chômeur, un dessert typique du Québec. C’est un dessert qui s’est popularisé pendant la crise économique de 1929 grâce à ses ingrédients relativement peu chers : farine, beurre, lait et cassonade. Pas très appétissant au premier abord, il n’y a finalement rien de mieux pour se réchauffer et se réconforter après la journée dans le froid !
J3 – Québec et retour à Montréal
Le lendemain, on débute la journée par le parc de la Chute-Montmorency. Cette fois-ci, pas besoin de réserver à l’avance. Comme nous sommes résidents du Québec, l’entrée nous revient à seulement 3 dollars par personne. Les chutes s’élèvent à plus de 83 mètres, soit presque 30 mètres de plus que les chutes du Niagara. Je n’ai pas le vertige mais je ne resterais pas des heures sur le pont suspendu malgré la vue qu’il offre !
On poursuit ensuite notre visite de Québec, cette fois-ci de jour : Vieux-Québec, quartier Champlain, le château Frontenac, marché de Noël… On prend le temps de s’y balader même si tout n’est pas accessible à cause des restrictions liées à la Covid-19.
Ce Noël pas comme les autres nous aura permis de découvrir davantage le Québec. J’adore vivre à Montréal mais en sortir donne encore plus envie de découvrir ce que peut offrir le Canada ! Ces paysages étaient incroyables, mais comme à chaque fois, j’ai envie de les découvrir lors d’une autre saison.
Chaque endroit visité a certainement une âme différente dans le froid et la neige de l’hiver, à la douceur du printemps, aux festivités d’été et aux couleurs de l’automne !
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