La recherche de logement est l’un des plus grands défis lorsqu’on part s’installer à l’étranger, et Paris n’en est certainement pas une exception. Donc en tant que Canadien sans emploi et sans garant, comment ai-je réussi et quelles leçons pouvez-vous en tirer pour votre PVT en France ? Je vous explique tout dans ce récit.
Chapitre 1: Visites d’appartement
Ayant tout juste atterri à l’aéroport Charles de Gaulle, j’étais épuisé à cause du décalage horaire mais j’avais tout de même très hâte d’enfin commencer mon aventure PVT en France. Avant d’arriver, j’avais déjà réservé une chambre sur Airbnb dans le 11e arrondissement pour les deux premières semaines de mon séjour. Au prix de 100 € la nuit, c’était assez cher, sachant qu’à Paris il y a des chambres et des studios qui se louent à 800-1 100 € par mois. Donc même si je voulais passer directement à la découverte de ma nouvelle ville, j’ai compris que ma priorité numéro 1 était de trouver un vrai logement stable au plus vite. C’est pour ça que même avant mon arrivée, j’avais déjà commencé à contacter des propriétaires sur www.lacartedescolocs.fr. Et donc le lendemain de mon installation à Paris, j’avais déjà une visite prévue.
La première visite s’est très bien passée ; les deux colocs avaient l’air très sympas et elles m’ont apprécié aussi. Ma seule hésitation était que l’appartement se trouvait à quelques stations de métro en dehors de Paris. Mais après avoir visité quelques autres appartements problématiques le lendemain, j’ai décidé de leur dire que j’aimerais déposer ma candidature.
Elles m’ont précisé que les documents suivants seraient nécessaires : une pièce d’identité, des relevés bancaires, des fiches de paie et un garant. En voyant cette liste j’ai paniqué. Même si j’avais déjà quelques milliers d’euros dans mon compte Wise, je n’avais pas du tout de garant en France ni même un emploi (en général les propriétaires privilégient les demandeurs détenant un CDI, contrat à durée indéterminée). J’ai donc compris qu’il y avait de fortes chances que mon dossier soit jeté à la poubelle par le propriétaire… J’ai expliqué ma situation et fourni ce que j’avais. Elles m’ont promis qu’elles parleraient de moi de façon favorable au propriétaire, qui vivait à l’étranger.
Chapitre 2: La panique monte
Une semaine s’est écoulée sans nouvelle de la part du propriétaire et j’étais de plus en plus inquiet. Les autres visites que j’ai faites étaient soit décevantes soit rapidement décrochées par d’autres candidats plus qualifiés. Il ne me restait plus beaucoup de jours dans ma réservation Airbnb et je ne voulais vraiment pas la prolonger. Du coup les colocs ont recontacté leur propriétaire peu réactif pour moi.
Comme plan B, j’ai également commencé à chercher des sous-locations sur Facebook. La moitié des annonces me semblaient être des arnaques. Mais un jour, une vieille dame a répondu à ma demande en disant que son studio serait disponible pour quelques semaines. Plutôt désespéré, je lui dit que je peux la rencontrer pour une petite visite du studio le lendemain.
Le studio se situait dans le 15e arrondissement et était bien meilleur et moins cher que ma chambre Airbnb, donc je lui ai confirmé que je le prendrais pour quelques semaines (au loyer mensuel raisonnable de 800 €). Je lui ai montré ma pièce d’identité mais elle ne m’a pas demandé de garant ni de fiche de paie. Puisque mon séjour Airbnb se terminait bientôt, mon plan était d’emménager dans ce studio, d’où je pourrais continuer ma recherche de logement permanent.
Chapitre 3: La nouvelle tant attendue
Finalement, la veille de mon départ du Airbnb, les colocataires de l’appartement ont reçu une réponse favorable de la part du propriétaire : « Bonjour, c’est ok pour moi ». Le propriétaire habitant à Dubaï et étant bien occupé avec plusieurs de ses sociétés, il laisse généralement la prise de décision aux locataires de ses appartements.
Heureux et soulagé, je ne le remercierais jamais assez d’avoir accepté si facilement de me faire confiance. Un propriétaire plus procédurier aurait certainement rejeté ma demande très rapidement. Le bail ne commençant que le mois suivant, j’ai finalement passé quelques semaines dans le studio de la personne rencontrée sur Facebook, comme prévu. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé ce second logement !
Conclusion
Au final, j’ai passé 2 semaines dans une location AirBnb et trois semaines dans un petit studio en sous-location, avant d’emménager dans le superbe appartement en colocation que j’occupe toujours aujourd’hui. Si je devais tirer des leçons de cette expérience, je dirais :
- Donnez la priorité à la recherche de logement directement en arrivant, car on ne sait jamais combien de temps ça peut prendre. Vous pouvez même contacter des propriétaires pour organiser des visites avant d’arriver en France.
- En France, les propriétaires sont généralement très pointilleux sur les dossiers de candidature. Essayez de vous tourner vers des profils qui auraient des critères plus souples, voire même solliciter l’aide d’une agence.
- Les groupes Facebook ou Marketplace peuvent être un bon moyen de rencontrer des propriétaires plus souples, mais faites bien attention aux arnaques ! N’envoyez jamais d’argent avant d’avoir visité un appartement.
- Tentez de vous éloigner du centre-ville de Paris et de vous tourner vers les banlieues proches. Cela vous permettra d’avoir moins de concurrents pour votre recherche de logement.
Même si vous avez de la chance dans vos recherches, vous pourriez parfois vous sentir un peu dépassé. Ne baissez pas les bras et restez à l’affût des opportunités, vous finirez tôt ou tard par trouver votre nid douillet en France.
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