Bonjour, peux-tu te présenter en quelques lignes ?
Je m’appelle Elisabeth, j’ai 24 ans. Je suis originaire d’Angers, dans le Maine-et-Loire. J’ai fait mes études à Orléans, dans la région Centre et j’ai été diplômée d’une école de commerce. Entre ma deuxième et ma troisième année d’études je suis partie à Vancouver en année de césure. J’allais en cours d’anglais le matin et je travaillais l’après-midi et le week-end dans une pâtisserie, à Granville Island. Je suis tombée amoureuse de la ville, des montagnes, de l’océan, de la marina, du Downtown et du train de vie. Les Vancouverites sont très respectueux des autres cultures/religions/modes de vie et sont très agréables et aidants au quotidien.
Du coup, tu as décidé de revenir à Vancouver ?
Après mon année de césure, je suis rentrée en France pour finir mes études. Je m’étais promis de retourner à Vancouver dès que possible. Lors de mon stage de fin d’études, la pâtisserie pour laquelle je travaillais à Granville Island m’a contactée pour me proposer un visa jeune professionnel (Young Professional Visa) que j’ai accepté. 3 mois plus tard, j’avais le visa en poche et 5 mois plus tard j’étais de retour à Vancouver (octobre 2015).
J’ai travaillé deux ans pour cette même pâtisserie. Avec 1 an de travail qualifié, ça me rendait éligible pour la résidence permanente via l’expérience canadienne.
J’ai obtenu ma résidence permanente et je travaille maintenant en tant que Merchandising Supervisor pour un revendeur de vin qui a plus de 5 magasins dans la région.
Comment s’est passée ta demande de résidence permanente ?
Après un an de travail qualifié, je suis donc devenue éligible à la catégorie de l’expérience canadienne. J’ai passé les tests d’anglais et de français en octobre et novembre 2016.
Il y a deux options pour le test d’anglais, qui est obligatoire : le CELPIP (Canadian English Language Proficiency Index Program) ou l’IELTS (International English Language Testing System).
J’avais déjà passé l’IELTS il y a 3 ans, il n’était plus valable (validité de 2 ans). J’ai décidé de passer le CELPIP qui était moins cher (278 $ contre plus de 300 $ pour le IELTS).
Le CELPIP est plus court et complétement informatisé, contrairement à l’IELTS qui proposait l’oral en face à face avec un professeur.
Pour ceux qui ont un très bon niveau d’anglais, le CELPIP est moins cher mais les attentes sont très spécifiques et ne laissent pas de place à l’erreur.
Pour ceux qui ne sont pas confiants en anglais, je conseillerais le test IELTS. Avoir quelqu’un en face de soi peut aider et faire toute la différence pour un oral.
Dans les deux cas, les tests se font dans des écoles ou instituts privés, les délais sont très rapides et l’inscription se fait en ligne ici et là.
Pour ce qui est du test de français : il n’est pas obligatoire mais rapporte beaucoup de points (jusqu’à 136 points pour ceux qui obtiennent les meilleurs résultats et qui choisissent le français en première langue + 30 points additionnels juste pour avoir la compétence linguistique). Il n’est disponible qu’à l’Alliance Française de Vancouver et les places sont limitées.
* Toutes les infos sur le site de l’Alliance française
Et en ce qui concerne la certification des diplômes ?
Ce n’est pas une étape obligatoire pour :
- Ceux qui ont 1 an d’expérience récente de travail qualifié au Canada.
- Ceux qui ont de l’expérience dans un domaine spécifique (liste ici).
C’est néanmoins une étape qui peut rapporter des points et valoir le coup pour être sélectionné.
Dans mon cas, ce n’était pas obligatoire puisque j’avais un an de travail qualifié au Canada mais cela m’a rapporté plus de 120 points.
Plusieurs organismes proposent de faire la certification des diplômes, j’ai choisi WES (World Education Services) parce que c’était le moins cher et aussi le plus rapide.
J’ai reçu l’accusé de réception de mon application le 6 décembre et j’ai eu les résultats complets le 17 février 2017.
Après toutes ces étapes, j’ai créé mon compte Express Entry avec 462 points le 18 février 2017. Le système change en permanence et a encore changé depuis ma sélection. Plus de points sont accordés aux personnes démontrant la capacité de parler français.
Les calculs de points prennent en compte l’âge, l’éducation, les langues parlées, l’expérience de travail, les statuts maritaux, le sponsor d’une entreprise ou de la province, etc.
Le lien suivant permet de faire une simulation de points : ici.
Puis vient l’attente, avec le tirage au sort :
J’ai été sélectionnée au tirage du 22 février. Je suis allée à l’examen médical obligatoire le 9 mars, et j’ai transféré tous mes documents sur mon profil le 10 mars.
Le 16 mai, j’ai reçu une demande de Police Check canadien.
Il n’est pas demandé à tout le monde, et personne ne sait dire pourquoi, certains doivent fournir leurs empreintes et d’autres non. C’est aléatoire.
Je suis allée donner mes empreintes le 24 mai, validées le 25. Les résultats sont arrivés par courrier le 28 mai. (Beaucoup plus rapide que les 3 semaines de délai qui m’avaient été annoncées à la police). Postés en ligne le même jour.
J’ai reçu l’e-mail demandant la copie de mon passeport et ma photo le 4 juillet. J’ai envoyé le courrier recommandé-suivi le 6 juillet, qu’ils ont reçu le 10 juillet 2017.
J’ai reçu ma lettre de confirmation de résidence permanente le 31 juillet 2017. Je suis allée faire le tour du poteau à la frontière le 10 août pour faire valider ma résidence permanente.
Je suis allée à Point Robert car il y a moins d’attente. Les douaniers sont habitués à faire ces démarches et ça m’a pris seulement 30 minutes entre le passage à la douane américaine et de la douane canadienne.
J’ai changé mon SIN (Social Insurance Number) , NAS (Numéro d’Assurance Sociale) dans la foulée pour pouvoir changer de travail et j’ai reçu ma carte de résident permanent le 4 octobre.
Un petit bilan en chiffres ?
Le process a duré presque 1 an depuis le début des démarches et un peu plus de 5 mois depuis le jour de sélection en février 2017 jusqu’à l’obtention de la lettre officielle.
J’ai fait toutes les démarches par moi-même, en ayant consulté un conseiller pour quelques petits détails.
- Les coûts complets s’élèvent à presque 2 500 $
- Test de Français à l’alliance française : 420 $
- Test d’anglais CELPIP : 278 $
- Certification des diplômes avec WES : 235 $
- Examen médical : 180 $
- Frais pour empreintes digitales : 60 $
- Frais administratifs lors de la validation en ligne : 1 040 $
- Frais de conseiller : 200 $
- Frais de courrier recommandé, photos d’identités et autres : approx 40 $
As-tu des conseils pour ceux qui envisagent une Résidence Permanente ?
La résidence permanente est une démarche à prendre au sérieux et à anticiper. Je conseille de regarder les critères d’éligibilité correctement avant de se lancer.
- Avoir un travail qualifié et accumuler 1 an de travail à temps plein est parfois indispensable et il faut prévoir des options de visa/de temps/d’argent pour compléter les critères.
- Il ne faut pas s’y prendre au dernier moment, 4 mois avant que le visa actuel expire au risque d’être obligé de quitter le territoire.
- Je conseille également d’être très rigoureux lors de la soumission des documents. Là encore, le gouvernement a des attentes très spécifiques et une petite erreur dans les informations et le dossier peut être annulé. Mon profil était assez simple, c’est pour cela que je n’ai pas fait appel à un conseiller d’immigration pour la totalité de mes démarches, mais beaucoup de mes connaissances avait un conseiller et j’ai pu bénéficier de conseils et de corrections.
- Enfin, je recommande de la patience. Les délais annoncés sur les sites Internet, les forums et autres ne sont pas fiables.
Certains de mes amis ont eu leur résidence permanente en 3 mois suivant le même process que le mien, d’autres sont encore en attente après 6 mois. Certaines personnes ont eu besoin de vérifier leurs empreintes (ce qui était mon cas) et d’autres non. Chaque profil est différent.
Les délais annoncés sur le site du CIC (Citoyenneté et Immigration Canada) ont été néanmoins respectés dans mon cas et sont mis à jour régulièrement.
(12)Commentaires
J'ai une question :
Je vais en PVT au Canada a compter de l'année prochaine et je voudrais tenter une RP après un an de poste. Doit-on avoir une expérience professionnelle qualifié dans la région où je peux par exemple trouver un emploi qualifié au Québec et faire une demande de RP en BC ?
Mon niveau d'anglais est assez nulle et je ne pense pas trouver un emploi qualifié dans le côté anglophone qui me permettrai de faire les démarches 😐
Merci pour ton retour ! 😁
Bonjour,
Non pas besoin de faire traduire tes documents!
Elisa
Bonjour Elisabeth et merci pour ton temoignage qui est clair et aidant.
Je tente la RP via le programme Travail Qualifie. Je suis en Colombie Britannique.
Si je comprends bien, il n'est pas necessaire de traduire mes diplomes et releves de notes en angalis, meme si on immigre dans la partie anglophone?
Je suis desolee pour le manque d'accent, mais je suis sur un ordinateur anglais...
Bonne journee a tous.
Bonjour Isabelle,
En effet, leur site n'est pas très clair. Ce qui compte vraiment c'est ton plus haut certificat ou diplôme, donc BTS dans ton cas? pas besoin d'envoyer les copies du bac. Mais comme le prix est le même pour 1 ou 2 évaluations de diplômes j'avais fait évaluer les deux. Et dans le cas de l'école de commerce, WES m'a envoyé un formulaire, que j'ai fait suivre à mon école, qui a renvoyé directement tous les documents sous scellé. Ce n'est pas toi qui envoie les documents. Normalement ils envoient un email détaillant les démarches lorsque tu fais ton inscription. Et l'avantage d'être français et que nous n'avons pas besoin de faire traduire les documents comme le français est langue nationale au Canada. Toutes les administrations ont obligation d'avoir des bilingues dans leurs équipes.
Désolée pour ma réponse tardive mais j'espère que cela pourra t'aider dans ta démarche. Quand je travaillais à la pâtisserie j'étais Assistante Manager, qui fait parti des emplois dits qualifiés que tu trouvent sur le site du cic (NOC 0621). Pour ce qui est du visa mobilité francophone, j'en ai entendu parlé. C'est seulement un visa et donc ne nécessite pas de passer par l'Entrée Express, qui sert seulement pour les démarches de résidence permanente. En ce qui concerne, la nationalité belge, je n'en ai aucune idée. C'est sur qu'un PVT de 2 ans est plus pratique et laisse plus de temps pour faire les démarches mais rien ne t'empêche de faire un PVT d'un an, puis d'enchaîner avec un autre visa ou de valider un an de travail qualifié avec ton PVT.
Personnellement je trouve ca normal et raisonnable. Mais voir ces contraintes me fait doucement rigoler alors que Mr Trudeau, dans le meme temps, vient nous donner des lecons sur l'immigration et l'accueil des étrangers.
{{like.username}}
Chargement...
Voir plus