Ma première impression après une semaine à Rio de Janeiro : j’adore !
J’adore la ville, j’adore sa beauté, j’adore son ambiance ultra festive et solaire.

Mon arrivée à Rio de Janeiro en PVT

Mon arrivée à Rio a été teintée de plusieurs émotions. D’abord le bonheur, le bonheur d’être arrivée à destination, puis l’excitation de découvrir cette ville qui me fait rêver mais aussi l’angoisse face à tout ce qu’on m’a dit sur la sécurité et le stress de réaliser (enfin) que je venais d’atterrir seule dans un pays dont je ne parle même pas la langue.

Dès le lendemain, la première sortie et là, deux constats s’imposent : la ville est très belle mais elle est aussi immense et dure à appréhender.
Belle de par ses vieux bâtiments coloniaux, sa verdure et son ambiance.
Mais dure à appréhender de par sa grandeur et la difficulté à savoir comment se déplacer. Je pense que cette dernière impression est en grande partie due à ma localisation dans la ville. Pour ces premiers jours je suis à Santa Teresa, le quartier des artistes et bohème de Rio. Cette partie de la ville est très mignonne avec ses rues pavées, bordées de beaux arbres et ses belles maisons, c’est un endroit très agréable. En revanche, il n’y a ni bus, ni métro… Donc, pour se déplacer, le Uber devient l’option principale, surtout pour se déplacer en groupe. Mais en plus d’être une solution ni écologique, ni économique, cela demande de toujours organiser ses sorties. Ce n’est pas très pratique et, personnellement, ça ne m’a pas aidée à “m’approprier” la ville.

Mais après deux ou trois jours de tâtonnement, j’ai commencé à m’habituer à ce nouveau rythme et à profiter.

Mes premières impressions de la ville

Je dirais que les rues de Rio de Janeiro, c’est un petit peu le chaos mais d’une manière plutôt agréable. Les automobilistes conduisent un peu comme bon leur semble, les motos slaloment entre les voitures et les piétons traversent où ça leur convient le mieux. Les rues sont bruyantes, avec les klaxons, les stands de street food sur les trottoirs, des hommes assis entre eux devant les bars et tous les passants et touristes qui vaquent à leurs occupations. C’est un bouillonnement dans lequel je me sens à l’aise.

Aussi, comme mentionné précédemment, la ville de Rio est très verte et je pense que c’est une de mes meilleures surprises ! La végétation est omniprésente, le long des rues, dans les collines et même aux abords de certaines plages. C’est un vrai bonheur !

La vie à Rio de Janeiro, impressions à S+1

La sécurité

Avant de partir pour le Brésil, tout le monde m’avait beaucoup parlé de la sécurité en me faisant un résumé de tout ce qu’il pouvait m’arriver. Je suis partie avec un peu d’appréhension en me disant que je me ferai mon idée par moi-même.

Alors voilà, après une semaine passée dans la ville, voici ce que j’en pense : je ne me sens pas en insécurité à Rio, mais il faut faire attention.
La ville n’est pas très sûre en journée (principalement pour les vols dans les zones touristiques) et elle l’est encore moins la nuit. Uber est récemment devenu mon meilleur ami car il est impossible de se balader le soir dans la rue.

Mais ce que je ressens, c’est qu’il faut suivre les instructions basiques sans paniquer pour autant. La ville n’est pas du tout un coupe-gorge, il faut vivre sa vie normalement tout en gardant à l’esprit qu’il faut faire très attention à ses affaires et ce, constamment.

Je remarque que tout le monde ne réagit pas de la même manière face à cette “menace”. Pour certains c’est assez fatiguant de toujours penser à surveiller ses affaires et d’autres le font plus naturellement, mais tout le monde s’adapte en fonction de sa sensibilité à ce nouvel environnement.

La fête

C’est vraiment le point fort de Rio, cette ville est si solaire ! Les cariocas (les habitants de Rio) adorent faire de la musique, chanter, danser et ils adorent surtout le faire tous ensemble !
Je suis en train de tomber amoureuse de leur énergie, de leur amour pour la musique et de leur capacité à faire la fête tout le temps.
Que ce soit le soir dans les bars ou simplement dans la rue en journée, j’ai souvent vu des concerts live, des répétitions de bloco de carnaval (groupes de musique de rue qui jouent et mobilisent la foule pendant le carnaval) ou bien une ronde de samba en pleine rue. La musique est partout et tout le temps, c’est incroyable !

En une semaine j’ai pu expérimenter plusieurs types de soirée :

  • Une soirée forró (genre musical qui vient du Nord-Est du Brésil) dans un petit bar du quartier de Gloria.
  • Une soirée à l’Espaço Cultural Cozinha da Lapa où l’on peut assister à des répétitions de bloco du carnaval.
  • Une soirée baile funk à Rocinha : soirée dans les favelas organisée par les “gérants” de la favela sur fond de musique funk. Pour être totalement transparente, parce qu’il vaut mieux être prêt à ça, les gérants en question sont tous présents et leurs armes également. C’est très surprenant mais ils dansent tous avec leurs armes de guerre à la main. Par conséquent, les téléphones sont complètement interdits pour qu’on ne les filme pas. Dit comme ça, cette soirée à l’air dangereuse et je ne vais pas m’avancer, ça l’est peut-être un peu, mais il faut y aller avec des locaux et honnêtement je ne me suis pas sentie en insécurité.
  • Une soirée samba incontournable de Rio à Pedra do Sal.

Je note ici que ce ne sont pas des activités de touristes, les Brésiliens se rendent réellement à ce genre de soirées.

Les prix

J’avais été prévenue que Rio de Janeiro n’était pas une ville pour les petits budgets et ça se confirme.

Rien que les déplacements dans Rio sont un budget à part entière étant donné qu’on prend beaucoup de Uber. Il va donc être temps que je diversifie mes moyens de transport.
Pour le reste, entre les soirées, les achats divers et les activités touristiques, le budget journalier est plus élevé qu’espéré. Mais cela ne fait qu’une semaine que je suis à Rio, j’essaye d’être indulgente avec moi-même.

Néanmoins la vie à Rio de Janeiro n’est pas donnée.

La bonne découverte

Ma bonne découverte de cette première semaine à Rio c’est la favela de Rocinha, favela qui est pacifiée et donc visitable.

Au départ, je dois l’avouer, j’étais sceptique et je m’étais même dit que je ne ferai pas cette visite. L’idée d’aller voir à quel point les personnes habitant en favela sont pauvres et faire du tourisme autour de ça, ça me mettait mal à l’aise.

Mais mon auberge propose cette activité et toutes les personnes de cette même auberge m’ont conseillé de le faire alors je me suis laissée tenter et je n’ai pas regretté.
Rocinha n’est pas une favela comme les autres, c’est la plus grande favela d’Amérique du Sud avec environ 300 000 habitants. Comme je le disais plus haut, elle est pacifiée et le crime y est proscrit. Ce qui signifie que, paradoxalement, on est presque plus en sécurité dans Rocinha qu’en dehors vu que personne ne peut ni nous voler ni nous agresser, les conséquences étant mortelles pour l’agresseur… En effet, la favela est pacifiée mais c’est en partie dû à la menace, d’une extrême violence. Agresser quelqu’un est puni par la mort.

Ma visite à Rocinha a commencé par un trajet en moto-taxi, seul moyen d’entrer dans la favela, les taxis y étant interdits. C’est une partie vraiment sympa pour qui aime un tout petit peu les sensations parce qu’on monte en slalomant dans la favela et le tout sans casque car ça aussi c’est interdit. Je pense que c’est interdit parce qu’ils veulent voir qui entre dans la favela pour s’assurer que ce ne sont pas des policiers qui font une descente. Ensuite on s’est baladées avec notre guide dans les rues et labyrinthes de Rocinha pour découvrir et aussi comprendre l’organisation à l’intérieur de cette favela, qui est régie par un grand patron et découpée en 34 quartiers.

Je ne vais pas spoiler le reste (j’y ai consacré un article complet : Ma visite de la favela de Rocinha) mais c’est vraiment très intéressant de comprendre le fonctionnement d’une aussi grande favela mais aussi de déconstruire des aprioris pour avoir une vision un peu plus proche de la réalité de la vie à Rocinha.

Tout ceci n’est valable que pour Rocinha et les quelques autres favelas qui sont pacifiées. Les autres ne sont pas du tout accessibles et apparemment vraiment dangereuses.

Flora

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