Bonjour, peux-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Amandine, j’ai 27 ans, je viens d’une petite ville de Normandie, et je vis actuellement sur Colombes. Je suis diplômée d’une licence LLCER (Langues, Littératures et Civilisations Étrangères et Régionales) Coréen et commerce international et je finis un Master en école de commerce.
Quand et comment as-tu effectué ton premier séjour en Corée ?
La première fois que je suis allée en Corée, c’est grâce à mon université qui avait organisé un échange de deux semaines à l’Université de Jeju, suivi de deux semaines de découverte culturelle.
À peine un an après, j’ai décidé d’y retourner pour effectuer une année complète pour y apprendre la langue avec un visa étudiant.
Pourquoi as-tu décidé de repartir en Corée via le WWOOFing ?
Après mon année en Corée, j’ai commencé à étudier à l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales) et j’ai très vite ressenti le besoin de retourner dans ce pays. Mon budget d’étudiante ne me permettant pas de faire un séjour touristique, j’ai essayé de trouver un moyen économique tout en ayant l’objectif de pratiquer au maximum le coréen une fois sur place. J’ai finalement découvert le concept du WWOOFing (NDLR : le WWOOFing, c’est une forme de volontariat : vous travaillez quelques heures par jour, vous n’êtes pas rémunéré, mais vous êtes logé et nourri. Plus d’infos…) qui m’a paru totalement adapté à mes besoins.
Où as-tu effectué tes WWOOFing en Corée ?
Je suis partie avec une amie pour un petit « WWOOFing Tour » dans la campagne coréenne. Au total, l’expérience aura duré à peu près un mois au cours de l’été, en août.
Nous avons commencé notre expérience non loin de Busan où nous étions logées dans une famille coréenne qui tenait un restaurant végan.
Après une semaine et demi de travail, nous nous sommes rendues dans une plantation de thé/auberge dans la région du Jeolla-do pour une durée de deux semaines.
Nous avons finalisé notre expérience dans un camp de vacances pour enfants coréens dont nous devions nous occuper.
Comment se déroulait une journée type ?
Tout dépend du fonctionnement de l’endroit, mais en général, nous travaillions tôt le matin et nous étions libres l’après-midi.
Au restaurant végan, nous faisions du ménage le matin, puis nous préparions les repas du midi et faisions le service. Durant notre temps libre, nous en profitions pour aller faire des visites dans la région.
À la plantation de thé/auberge, nous allions récolter les feuilles de thé vers 6 h 30-7 h (car après la chaleur était trop écrasante et les abeilles peu commodes !), puis nous prenions notre petit déjeuner, faisions le ménage dans les « bungalows » et, selon les jours, soit nous faisions du jardinage, soit le propriétaire nous montrait comment était fait le thé et ses produits dérivés.
L’après-midi nous accueillions les visiteurs, leur servions le thé et le repas. En général, nous finissions la soirée avec les jeunes coréens de passage à l’auberge.
Pour ce qui est du camp de vacances, il fallait simplement être présent auprès des enfants et les divertir tout au long de la journée via des activités diverses.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi durant ce séjour ?
Même si j’étais là-bas pour améliorer mon coréen, et malgré mon niveau, la barrière de la langue était parfois frustrante et problématique. Ainsi, il n’était pas rare de mal comprendre certaines consignes et de devoir refaire des tâches plusieurs fois.
Quel a été ton meilleur souvenir ?
L’opportunité de découvrir des régions reculées et donc d’en apprendre davantage sur la « vraie » culture coréenne. Disons-le, Séoul est une ville très sympa, mais surtout très « américanisée ». Pour s’imprégner de la culture coréenne originale ce n’est pas l’idéal.
Qu’est-ce qui t’a le plus manqué de Séoul lorsque tu étais à la campagne ?
Je dirais que c’est le confort. Nous dormions à même le sol (au restaurant) ou sur un petit futon (à la plantation de thé/auberge). Le climat était très chaud, mais relativement agréable (moins de pollution, ça se ressent !).
Et puis… Internet qui n’est pas accessible partout, ce qui est souvent un choix délibéré des agriculteurs. Dans le cas du camp de vacances le principe était justement que les enfants puissent se « déconnecter » de toutes les technologies qui parasitent leur vie quotidienne.
As-tu des regrets ? Est-ce que tu referais du WWOOFing en Corée ?
Je ne regrette absolument pas cette expérience et certains endroits proposaient même d’apprendre les instruments traditionnels coréens. C’est peut-être la seule chose que je regrette de ne pas avoir eu le temps de faire…
Je ne pense pas refaire du WWOOFing en Corée, car ça ne m’apportera rien de plus à l’heure actuelle. Mais pourquoi pas dans un autre pays si j’en ai la possibilité plus tard !
Qu’est-ce que cette expérience t’aura apporté ?
J’en savais déjà beaucoup sur la Corée de par mes études et mon année passée à Séoul. Cela n’a que renforcé l’idée que je me faisais de ce pays et de sa culture. À savoir que ce que vous pouvez voir et expérimenter à Séoul est « décuplé » en campagne !
Quels conseils donnerais-tu aux futurs WWOOFers ?
Le WWOOFing n’est pas de tout repos, il faut être prêt à bosser dur et certaines missions peuvent être fatigantes sans être insurmontables. Il faut avant tout aimer le travail manuel et ne pas avoir peur de se salir les mains. Ce ne sont pas des vacances gratuites ! Soyez ouverts et surtout pensez que vous serez à la campagne, donc généralement très loin des grandes villes. Il faut être prêt à accepter un confort rudimentaire et savoir se passer d’Internet. Si vous êtes motivés et que vous voulez être immergés dans la culture coréenne traditionnelle, foncez !
(1) Commentaire
Salut ton article est très intéressant je souhaite arriver en Corée prochainement et faire du woofing pourrait tu me donner leur contact stp, ça me plairait d’avoir une expérience avec eux.
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