Manger avec des baguettes, se baigner nu dans des bains publics ou encore faire la queue pour rentrer dans le métro… Nombreux sont les exemples célèbres de différences culturelles que l’on peut rencontrer en voyageant au Japon.
Toutefois, il reste quand même une grande liste de petits chocs culturels (pas forcément connus du grand public) qui parleront spécifiquement à ceux qui ont fait une année de PVT au Japon.
Avertissement : si tu lis cet article sans avoir vécu au Japon et que des choses te semblent floues – ce qui est plus que probable – n’hésite pas à nous poser tes questions en commentaires ! 😉
Tu sais que tu as fait un PVT au Japon quand…
Tu t’es déjà fait « jōzu-fié ».
Oui, on a décidé d’inventer des verbes. Quoi ? Que signifierait « jōzu-fier » ? Est-ce qu’après avoir dit le mot le plus basique en japonais du type « Ohayō », « Arigatō » ou « Konnichiwa », on t’as déjà dit « nihongo ga jōzudesu » (= « tu es doué en japonais ») ? Si oui, tu t’es donc déjà fait jōzu-fié.
Tu tapes tes meilleures siestes dans le métro.
Et ton voisin de droite n’a eu aucun scrupule à s’endormir sur ton épaule.
Tu connais la musique du Don Quijote par coeur.
♪ Don-don-don Don-kiiiiiii Don-ki Yotééééééé ♪
Un véritable banger musical.
L’idée de t’asseoir sur une cuvette froide t’horripile désormais.
Depuis que tu as goûté à la saveur des cuvettes chauffantes, ta vie ne pourra plus jamais être la même.
Tu as passé beaucoup trop de temps au City Hall.
Et tu as accepté ton triste sort lorsque l’on t’as annoncé que tu allais patienter deux heures.
On t’as déjà dit que tu étais « kawaii ».
Même le jour où tu es sorti dans la rue avec des cheveux gras, en jogging et avec des cernes de trois kilomètres de long.
Tu connais les rayons du konbini le plus proche de chez toi par cœur.
Et tu sais faire la différence entre les poulets des différents konbini.
Tu arrives enfin à faire la différence entre さ et ち…
Est-ce que tu as eu besoin de 6 mois pour arriver à faire la différence ? Peut-être…
… mais tu n’as toujours pas compris la différence entre は et が.
Allez hop, au pif, un des deux fera l’affaire.
Tu bénis l’existence de leurs médicaments anti gueule de bois.
Une amie japonaise (qui a vécu 7 ans à Paris) m’a dit que son plus gros choc culturel a été le moment où elle a demandé ce que prenaient les Français contre la gueule de bois, et qu’on lui a répondu « des pâtes ». Et, après avoir testé l’efficacité de ces médicaments, on ne comprend que trop bien son désarroi.
Tu as déjà vu un attroupement pour caresser un chat.
En même temps, comment leur en vouloir ? Ils sont si mignons.
Tu as déjà ressenti un tremblement de terre.
Les expériences à ce sujet sont assez variées, allant de l’impression que le métro passe sous tes pieds à l’alarme brutale à 4 heures du matin où ton téléphone crie « JISHIN JISHIN !!!! ».
Tu as déjà eu mal au crâne en sortant d’un pachinko.
Et tu admires ceux qui arrivent à rester des heures face à tous ces néons et à ces cris dans les oreilles.
« Daijoubu » t’a sorti de toutes les misères.
Tu as compris ce qu’on venait de te dire ? Tu as répondu « Daijoubu ». Tu n’as pas pigé un traître mot ? Tu as répondu « Daijoubu ». Et la conversation a suivi son cours, sans aucun problème.
Tu as failli perdre ta carte Suica ou Pasmo.
Et fait une mini crise cardiaque en voyant s’envoler tous les yens que tu venais de mettre dessus.
Tu ne t’es toujours pas remis du jour où tu as goûté un nattō pour la première fois.
Pour celles et ceux qui ont eu le courage de tester, malgré les nombreux avertissements des locaux.
Tu as déjà vu des chiens mieux habillés que toi.
Et ça, c’est très vexant.
Tu as déjà eu mal au dos après avoir dormi sur un tatami.
La team « prendre les auberges de jeunesse les moins chères » partagera cette douleur.
Tu as déjà chanté « Lemon » de Kenshi Yonezu au karaoké.
Et tes amis Japonais t’ont dit qu’ils adoraient cette chanson.
Les casiers des gares t’ont sauvé la mise plusieurs fois.
Tu bénis désormais l’inventeur des casiers de gare, qui t’a permis de voyager de multiple fois sans ton backpack de 12 kg sur le dos.
Le service de takkyubin a révolutionné ta manière de voyager.
Pourquoi s’embêter avec des valises dans le train alors que le Japon possède le meilleur service postale du monde qui transporte tes affaires à ta place ?
On t’as déjà fait la causette dans un onsen.
Situation quelque peu cocasse quand plusieurs grand-mères décident que partager ensemble un bain nues est le moment idéal pour parler différences socio-culturelles. Mais après tout, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises situations.
Tu as perdu trop d’argent au gashapon.
Oui, tout le monde a eu ce moment de faiblesse et a succombé à la tentation de la société de consommation nippone.
Tu fais la queue avant d’entrer dans le métro.
Eh, mais c’est quand même super pratique quand les heures de pointe ne sont pas synonyme d’un remake des Hunger Games.
Tu sais faire la différence entre les udon et les soba.
Même si les coquillettes t’ont parfois manqué.
Tu mets de la crème solaire tous les jours.
Tu connais désormais LE secret de beauté des Japonais.
Tu te transformes en guide touristique quand tes proches viennent te rendre visite.
Et tu adores répéter les mêmes phrases en boucle pour les impressionner comme « Savais-tu que les bouteilles en plastique posées sur le sol dans les rues sont faites pour éloigner les chats? » ou « Celui qui gravit le Mont Fuji est un sage, celui qui le fait deux fois est un fou ».
Tu t’es délecté de te rajouter des petites oreilles de chats sur ta photo de Purikura.
Et en même temps, comment résister à rajouter les détails les plus kitsch possibles sur tes photos de photomaton ?
Tu savoures les sandwichs aux oeufs du 7/11.
Qui aurait cru que du pain et des œufs créeraient un met si délicieux ?
Tu as envie d’investir dans un cuiseur à riz à ton retour.
Entre appuyer sur un bouton et galérer pendant 20 minutes à rincer son riz, le choix est vite fait.
Le combo claquette/chaussette est devenu un indispensable vestimentaire.
Oui, c’est vrai, tu t’es peut-être moqué du stéréotype des touristes allemands avec leurs Birkenstock et leurs grosses chaussettes blanches. Et puis, tu as vu des Japonais porter ce combo ultime avec tellement de style et de classe que tu as compris que tu avais vécu dans le mensonge toute ta vie.
Attendre le jour du « burnable » pour sortir ta poubelle dont l’odeur réveillerait un mort est une vraie plaie.
Comment ça je dois garder ma poubelle qui pue encore trois jours dans mon appartement car ce n’est pas le jour décidé par mon quartier ?
Voilà, si tu as compris toutes ces références, moments de joie et/ou douleur et anecdotes, cela veut clairement dire (en totale non-objectivité) que tu as fait un PVT au Japon.
Si toi aussi tu as en tête ces petites choses si spéciales que seuls les pvtistes au Japon peuvent comprendre, n’hésite pas à les partager en commentaire. 🙂
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