Précédents articles, récits et créations
Article : un début de WHV en Australie avec un niveau d’anglais moyen
Article : en Australie, partir en road trip avec des inconnus
Récit : un mois de road trip sur la côté est australienne
Article : la recherche de travail à Cairns
Récit : zucchinis, zucchinis, zucchinis… la cueillette de courgettes
Article : ramasser des courgettes dans le Queensland
Récit : pumpkins, pumpkins, pumpkins… la cueillette de citrouilles
Article : Un road trip dans l’Outback : Uluru et le désert
Récit : Darwin, Kakadu et compagnie…
Article : De Darwin à Perth – la côte ouest australienne
Article : cueillir des fraises près de Perth en Australie
Récit : Fremantle, c’est trop de la balle !
Après avoir passé un bon mois penché dans les plantations de fraises à coté de Perth, je me rends compte que ça commence à faire un bout de temps que je suis en Australie. Je ne confonds plus le clignotant et l’essuie-glace, je ne rechigne plus à payer 40 $ pour un pack de bière et j’ai oublié le goût de la rillette. Du coup, je pense que c’est le moment de penser à mon retour en France, sinon je vais finir par choper l’horrible accent des fermiers australiens. Mais il me reste pas mal de trucs à voir et j’aimerais bien finir la boucle que j’ai commencée. Je suis arrivé à Sydney, je repartirai de Sydney. Il est donc temps d’arrêter de glander dans mes rangées de fraises et de repartir en voyage, direction la côte sud.
Cette fois-ci, pas besoin de passer par Gumtree pour trouver des gens avec qui partager ce voyage.
Ce petit séjour en ferme m’a permis de rencontrer ce qui sera ma nouvelle travelmate, Maud, qui a également prévu de voyager dans le sud. Maud a 25 ans, elle vient d’acheter une voiture et elle est corse. Je ne ferai d’ailleurs pas de vannes sur les corses dans cet article, parce qu’on ne sait jamais. Je préfère les Vannes (haha) sur les bretons, c’est moins risqué.
Après avoir squatté la plage de Freemantle pendant une semaine, nous longeons tranquillement le petit bout de côte ouest qu’il me restait à parcourir. Sur la route, je retrouve avec plaisir le quotidien de la vie en road trip. La cuisine au gas-cooker, les douches froides hebdomadaires, le réveil délicat des rangers au petit matin (spéciale kassedédi au ranger de Busselton).
Dit comme ca, ca ne fait pas trop rêver, mais ça me manquera surement à mon retour en France. Le temps de visiter une île aux manchots sans manchots et quelques stations balnéaires, nous arrivons assez rapidement dans la petite bourgade de Dunsborough, où tout à basculé (bruit de tonnerre).
Alors que nous errions nonchalamment dans les eaux bleues d’une petite plage trouvée par hasard sur la route, je vois soudain ma nouvelle travelmate hurler et gesticuler avant de tomber dans l’eau. Elle vient tout juste de ressentir une violente douleur au pied droit. Un truc l’a mordue, pincée ou piquée, on ne sait pas vraiment, mais en sortant de l’eau on se rend compte que la blessure à l’air assez sérieuse. La chose a littéralement creusé un trou dans son pied droit et la douleur a l’air à la limite du soutenable. Maud m’avouera par la suite qu’elle n’a jamais eu aussi mal de sa vie. Mes connaissances en faune marine et en premiers soins étant assez limitées, je cours chercher de l’aide auprès d’un groupe d’Australiens dans une maison voisine. Peut-être savent-t-ils quel genre de bestioles peuplent cette plage. Par chance, dans le groupe se trouve une infirmière qui désinfecte la plaie et applique un bandage avant de nous donner la direction du médecin le plus proche, heureusement à moins d’un kilomètre de la plage.
Après une rapide inspection de la blessure, le médecin en arrive à la conclusion suivante : Maud s’est fait mordre par une raie. Une sting ray pour être exact. Rien de venimeux, ni de grave, mais la blessure est profonde et peut présenter un risque d’infection. Pour calmer la douleur, le médecin plonge simplement le pied de Maud dans une bassine d’eau chaude. Résultat : pour un peu d’eau chaude et une prescription d’antibiotique : 280 $, auxquels s’ajouteront 250 $ supplémentaires pour une courte visite à l’hôpital pour suivre l’évolution de la blessure. Maud a eu l’intelligence de partir avec une assurance et les 530 $ dépensé ont été pris en charge. Et heureusement, car vu le prix d’une simple bassine d’eau chaude, je n’imagine même pas celui d’un séjour en pension complète à l’hôpital. Donc quand on part en Australie, mieux vaut prendre une assurance avant. On est jamais à l’abri de se faire mordre par une raie, un requin ou un Luis Suarez. A l’heure où j’écris ces lignes, la blessure de Maud commence à peine à se cicatriser, ce qui aura donc pris deux bons mois de pansements et de Bétadine.
Passé ce malheureux contretemps, nous continuons notre périple vers le sud direction Margaret River, le haut-lieu de la gastronomie australienne, réputé pour ses excellents vignobles. Autrement dit, ce n’est pas la destination prioritaire du backpacker de base qui se contente plus d’un délicieux plat de noodles accompagné de son cubi de goon (un vin mauvais mais moins cher que les autres). Nous nous offrirons simplement une bouteille de rouge locale, la moins chère du bottle shop. J’ai autant de connaissance en oenologie qu’en physique quantique, mais on ne peut pas dire que c’est le meilleur vin que j’ai gouté.
En chemin, un autre malheureux contretemps vient ternir notre voyage. Après s’être garés sur le parking d’un national park quelconque dont je ne me souviens plus du nom, nous avons la mauvaise surprise de voir que la voiture ne démarre plus. Sans doute avons nous laissé nos téléphones branchés pendant trop longtemps. Nous n’avons donc plus de batterie, il commence a être tard, voilà une très bonne excuse pour dormir dans ce magnifique endroit. Le lendemain matin, je marche vers un vignoble à quelques centaines de mètres du parking pour y trouver de l’aide. La propriétaire du vignoble sera une preuve supplémentaire que les Australiens sont vraiment tous hyper sympa. Cette dernière déplacera donc gentiment sa voiture jusqu’à la nôtre pour brancher des câbles sur notre batterie. Pourtant la voiture continue d’ignorer nos coups de clé, et la batterie semble rester vide… Jusqu’à ce que nous nous rendions compte que le levier de vitesse est sur « Drive » et non pas sur « Parking », comme il devrait l’être. Sur une voiture automatique, il est impossible de démarrer dans ces conditions. Nous nous gardons bien de le dire à la gentille dame qui s’est déplacée jusqu’ici et la remercions de nous avoir aidés à recharger notre batterie qui était sans doute déjà pleine.
La conclusion c’est que Maud et moi formons une belle paire de cons. Notre arrivée officielle sur la côte sud commence par l’exploration des forêts du sud, où culminent d’énormes arbres de plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Il est d’ailleurs possible d’escalader deux de ces arbres pour profiter d’un merveilleux panorama. Ayant décider de grimper au moins sur l’un d’eux, nous découvrons avec effroi que ce jour sera peut-être le dernier de notre vie. Pour grimper au sommet de l’arbre, de simples barres de métal ont été plantées dans le tronc, formant alors une gigantesque échelle en colimaçon culminant à 68 m de haut. Et absolument rien pour assurer notre sécurité, si ce n’est un ridicule petit panneau nous avertissant qu’il peut être dangereux d’y grimper. Sans blague !
Il suffit de louper un des barreaux pour finir en bouillie radioactive tellement liquide que l’on ne pourra même plus nous manger avec des baguettes. Mais en voyant qu’un sexagénaire était en plein ascension de l’arbre, il aurait été humiliant de se dégonfler. Au final, en s’agrippant bien aux barreaux et en évitant de trop réfléchir à la façon dont notre boite crânienne exploserait au contact du sol, nous arrivons finalement sains et saufs au sommet.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ca valait vraiment le coup.
Sur la route du retour, nous apercevons un van dont le pare-choc arrière s’est malencontreusement coincé dans l’un des panneaux blancs et rouges qui bordent les routes. Après avoir aidé les deux Belges, Julien et Noémie, à dégager leur van, nous décidons de faire un petit bout de route ensemble jusqu’au D’Entrecasteaux National Park ainsi qu’au célèbre Tree Top Walk, une passerelle de 600 m de long et de 40 m de hauteur permettant de marcher au milieu des arbres géants.
Après l’ascension libre et gratuite d’un arbre de 68 mètres, nous regrettons quelque peu d’avoir payé une dizaine de dollars pour cette passerelle.
Nous finirons par égarer notre couple de Belges quelque part sur la route entre Denmark et Albany.
En arrivant à Albany, nous avons la surprise de découvrir des barrages de polices partout. Le centre-ville est entièrement bouclé, les places de parking sont toutes prises et tout le monde se trimballe avec une rose accrochée sur la poitrine. Après renseignement, il s’agit du centenaire d’un envoi massif de troupes armées australiennes et néo-zelandaises (l’ANZAC) vers l’Egypte, lors de la Première Guerre Mondiale. Cet énorme convoi avait pour point de départ Albany. Cette petite fête était donc l’occasion de célébrer la mémoire des soldats disparus pendant la guerre.
D’ailleurs, ce que nous croyons être une petite fête municipale s’est finalement révélée être un événement national de grande ampleur. Tony Abbott, le chef du gouvernement australien était sur place, et l’évènement était retransmis à la télévision.
Nous resterons trois jours sur place pour profiter de l’ambiance particulière qui régnait en ville, avant de nous diriger vers le Torndirrup national park…
… un parc national absolument magnifique qui aurait été un merveilleux souvenir si des millions de mouches n’y avait pas élu domicile. De toute ma vie, je n’ai jamais vu autant de mouches. Il suffisait de s’arrêter de marcher quelques secondes pour que des centaines de mouches se posent partout sur notre corps. Un enfer !
Notre visite du parc a heureusement été magnifié par la rencontre d’une famille australienne tenant dans leurs bras deux bébés kangourous. La mère de ses derniers s’est malheureusement fait écraser par une voiture et la famille a recueilli les bébés.
Notre périple continue par la visite du Stirling Range National Park, une petite chaine de montagne dont les sommets nécessitent seulement une à deux heures de marche, récompensant nos efforts par un panorama à couper le souffle…
puis par le Fitzgerald National Park tout aussi sublime.
En allant vers Esperance, nous apercevons sur la route un van attirant notre attention. Nous l’avons déjà vu quelque part. En le dépassant nous nous rendons compte qu’il s’agit en fait d’un couple de Belges (encore un) qui avait passé quatre jours dans la ferme de fraises. C’est quand même assez incroyable que dans un pays grand comme quinze fois la France, on rencontre toujours des gens que l’on connait. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive et ce n’est sans doute pas la dernière. Comme nous nous sentions un peu au dépourvu après avoir perdu notre premier couple de Belges, nous décidons de faire un bout de chemin ensemble. Les couples de Belges, c’est comme les préservatifs. Il en faut toujours au moins un avec soi.
A proximité d’Esperance, nous conduisons sur la Great Ocean Drive, à ne surtout pas confondre avec la célèbre Great Ocean Road, située entre Adelaide et Melbourne, mais qui longe des plages tout aussi magnifiques.
Jessica et Jeremy, notre couple de Belges n°2, nous initient au geocaching. Si vous ignorez ce qu’est le geocaching et que avez encore l’âme d’un enfant, je vous conseille fortement de télécharger l’application smartphone. Le geocaching, c’est une sorte chasse au trésor à l’échelle mondiale. Partout dans le monde, des gens cachent leur « trésor » afin que les utilisateurs de l’application les trouvent en s’aidant des indices qu’ils ont bien voulu laisser. Il peut s’agir de trouver un tupperware, comme une minuscule capsule. Ceux qui ont trouvé le « geo-cache » ont pour devoir d’écrire leur nom sur un petit bout de papier, puis de replacer la boite là ou ils l’ont trouvée. C’est marrant et ça permet de découvrir des lieux où nous ne serions jamais allés autrement.
A Esperance, nous notons un bruit curieux provenant de notre roue avant droite. Après avoir consulté un garagiste, ce dernier nous dit que ce bruit vient des plaquettes de frein, et qu’il faut absolument les changer. Après avoir patienté en feuilletant divers magazines sur la pêche, les 4×4 et la prise de poids de stars de la téléréalité australiennes, nous pouvons repartir avec nos freins tout neufs et une facture de 130 $ vers la prochaine destination : Cap Le Grand.
A Cap Le Grand, nous nous dirigeons d’abord vers une plage célèbre pour y abriter quelques kangourous venus faire bronzette. Les photos de kangourous alanguis sur la plage abondent dans les guides et les prospectus. J’aurais bien aimé prendre une telle photo, mais ce soir-là, aucun kangourou n’a daigné faire son apparition. Et pour cause, la plupart étaient en fait au beau milieu du camping que nous occupions, errant au milieu des tentes dans l’indifférence la plus totale. Le lendemain, nous escaladons le Frenchman peak, une petite montagne dont le sommet abrite une énorme grotte ouverte nous offrant une magnifique vue sur la baie.
Sortis de Cap Le Grand, nous nous apprêtons à commencer une partie du voyage qui nous demandera de la patience et une bonne playlist de musique. La traversée de la plaine du Nullarbor.
Les litteraires ayant pris l’option latin en 5e auront bien évidemment compris l’étymologie de « nullarbor » qui signifie « sans arbre ».
Les deux premiers jours auront sans doute été les pires de ce road trip, deux jours entiers à conduire sous une pluie diluvienne (la région est pourtant connue pour son aridité), le tout rythmée par le grincement incessant de notre essuie-glace gauche. Deux jours entiers sans sortir de la voiture, où les seules occupations consistaient à se plaindre de la météo et à jouer au Uno. Il y a de quoi devenir fou. A mon grand regret, nous conduirons sur la plus grande ligne droite australienne, 146,6 km sans un seul virage, sous une météo bretonne.
Heureusement, notre troisième jour de désert se fera sous un soleil radieux. L’occasion pour nous de faire sécher nos draps trempés par l’humidité et de reprendre la route pour trois nouveaux jours de néant absolu. A notre gauche, des buissons, à notre droite, la mer.
Seuls deux lieux touristiques ponctueront ces longues heures passées à tenir le volant sans même pouvoir le tourner. Une station de télégraphe abandonnée et une série de trois grottes. Les trois grottes ne sont accessibles qu’après avoir roulé 10 km sur une dirt road cahoteuse. Il s’agit sans doute des 10 km les plus longs de ma vie. Rouler 10 km, à 10 km/h, je vous laisse le soin de procéder à ce savant calcul, car je n’ai jamais été très doué en mathématique. Le fait que ces grottes soient aussi difficiles d’accès a aussi son avantage. Elles ont su rester sauvages. Aucun escalier ne permet d’y descendre facilement, aucune lumière n’est là pour nous éclairer. L’endroit abonde de tout un tas de petits trésors, des os, des coquilles d’oeufs, des fossiles, des charognes, des empruntes de pas, des peaux de reptiles, des serpents, des araignées, etc.
Après ces longues heures de route, nous retrouvons peu à peu la civilisation. Des villes de plus de 100 habitants, des fermes et des champs de blé à perte de vue nous préviennent que la plaine du Nullarbor a officiellement fait place à la péninsule d’Eyre.
En dehors d’un spot d’observation d’otaries et du Coffin National Park rempli de kangourous, cette péninsule est surtout composée de petits ports de pêche sans grand intérêt touristique. Cette péninsule n’aurait été qu’un vague souvenir parmi toutes les choses merveilleuses que j’ai déjà vues en Australie, s’il n’y avait pas eu la Mikkira Station & Koala Sanctuary. A cet endroit et pour 25 $, il est possible de camper dans une grande plaine bordée d’eucalyptus, des eucalyptus censés abriter des koalas sauvages. N’ayant encore pas vu de koalas complètement sauvages, nous nous dirigeons donc vers Mikkira en espérant voir enfin ce curieux marsupial. Sur la route, avant même d’avoir passé le panneau « Mikkira Station », j’aperçois une curieuse silhouette qui se détache à l’horizon. Qu’est ce que c’est ? Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non ! C’est Sup… c’est un koala. Un vrai. Un libre. En chair et en poil. L’animal est assis au beau milieu d’un champ et ne semble pas vraiment préoccupé par le fait qu’il soit à plusieurs kilomètres de l’endroit où il est censé vivre. A peine remis de notre émotion et après avoir fait au moins 10 photos d’un même koala absolument immobile, nous nous remettons en route.
Le camping est absolument désert et la vieille dame propriétaire des lieux semble surprise de voir débarquer des visiteurs inattendus. L’endroit est-il si peu touristique ? A peine avons nous garé notre voiture que nous apercevons trois koalas en train de comater sur leur branche respective. En venant ici, j’espérais en voir deux, peut être trois. Et encore, avec de la chance. Mais après un tour rapide au milieu des arbres, nous nous rendons compte que l’endroit est en fait l’habitat de dizaines de koalas, en totale liberté.
Certains d’entre eux ne sont qu’à à peine un mètre du sol et ne semble en aucun cas importuné par notre présence. Ils continuent leur sieste ou mâchonnent nonchalamment des feuilles d’eucalyptus en nous regardant les mitrailler de photos. Alors que nous nous extasions tranquillement sur la beauté calme d’un de ces merveilleux animaux, un évènement inattendu est venu ruiner l’image que je me faisais des koalas : l’un d’eux a soudainement renversé sa tête en arrière et s’est mis à pousser des hurlements tellement immondes qu’ils en sont indescriptibles.
En gros, on dirait un curieux mélange entre chewbaka et un adolescent en pleine crise d’épilepsie. Ce koala ne fut pas un cas isolé car nos deux jours passés là-bas on été bercés par cette ignoble grognement saccadé. Comment une bestiole aussi mignonne peut-elle pousser de tels cris ?
Ces deux jours à camper au milieu des koalas furent merveilleux, mais il est temps pour nous de nous mettre en quête d’autre trucs cools à faire. Et la prochaine étape cool se nomme Coober Pedy, où nous passerons 3 jours, mais ça, ça fera l’objet d’un autre article !
En quittant Coober Pedy, quelque chose fait « BANG ! », puis « Flapflapflapflapflap ». En gros, un de nos pneu à explosé. Pas grave, il suffit de changer la roue. Seulement voilà, lorsque nous soulevons le tapis censé abriter la roue de secours… et bien, il n’y a pas de roue de secours. Nous sommes donc dans le désert, avec un pneu hors d’usage et pas de roue de secours. Heureusement, une voiture avec le sosie de Vin Diesel à son bord, ne tarde pas à s’arrêter. Nous lui expliquons notre fâcheuse situation, et comme cet ersatz de Vin Diesel est australien (et par conséquent, sympa), il nous propose gentiment de nous déposer dans un roadhouse à seulement deux kilomètres d’ici, pour éventuellement y trouver un garagiste apte à nous vendre un pneu neuf. Malheureusement, le seul garagiste du coin est absent et ne revient que demain. Dans une telle situation, la plupart des gens nous aurait dit « désolé, mais je ne peux pas vous aider plus. Je reprends la route, débrouillez-vous tous seuls ». Mais Vin Diesel est définitivement un mec sympa. Ce dernier nous accompagne dans une casse au beau milieu du désert dans l’espoir d’y trouver un vieux pneu de ford falcon, nous permettant de faire la route jusqu’à Port Augusta. Pendant près d’une demi-heure, Vin a arpenté les carcasses de voitures, ouvert les coffres, cherché dans les moindres recoins de la casse, pour finalement dégoter un vieux pneu compatible avec notre modèle de voiture. En trois coups de pied de biche, le ferrailleur, propriétaire des lieux nous installe notre nouveau vieux pneu sur la roue et le rafistole avec quelques gouttes d’une sorte de résine. En roulant doucement ca devrait tenir jusqu’à Port Augusta.
Vin Diesel, notre nouveau héros, nous raccompagne jusqu’à notre voiture, où nous avons la surprise de voir que notre table pliante à disparu. Nous l’avions laissée hors de la voiture avec nos caisses de nourriture en pensant naïvement que dans le désert, personne n’aurait l’idée de voler une table pliante… Il faut croire que nous nous trompions. Nos « sanque you veri meuch » à Vin, bien que sincères, semblaient vraiment légers comparés au temps et à l’énergie que nous lui avons fait perdre.
De retour à Port Augusta, un pneu tout neuf à l’arrière de la voiture de Maud, nous repartons à nouveau dans les terres pour explorer le Flinder Range National Park, une chaine de montagne en forme de cratère dans laquelle nous passerons trois jours.
Une durée bien insuffisante, lorsqu’on voit la quantité de « waking trails » qui parcourent ce parc national. C’est là-bas que nous nous séparerons de Jeremy et Jessica. Le couple continue son voyage vers Adelaide, tandis que Maud et Moi allons nous mettre à la recherche active d’un nouveau travail. Maud a besoin de renflouer son compte en banque et il ne me reste pour ma part que 6 jours de travail en ferme à faire pour pouvoir prétendre à la demande d’un second Working Holiday Visa. Il y aurait apparemment du travail du coté de la Murray River. C’est donc notre prochaine destination.
(19) Commentaires
Bonjour ,
J’ai renoncé à ma carte de résidence permanente canadienne car elle étais expirée , et je voudrais entamer une nouvelle procédure . Récemment une amie à moi m’a dis que j’aurais pas du me faire cela ( renonciation volontaire ) , elle m’a suggéré d’avoir un Visa US puis je rentre au canada et renouveler ma carte .
Est ce que cette histoire est vrai ?
Merci
Salut!
Simple petite question, combien de temps as-tu mis pour faire ce roadtrip de Perth à Sydney ?
Merci d’avance,
Alexis
A peu pres deux mois en prenant notre temps. Mais on est allé jusqu’a melbourne (pas sydney) et j’ai tracé entre adelaide et melbourne 😉
Ok merci beaucoup 😉
Merci beaucoup pour ton article, quel plaisir à lire, et plein de bonnes idées pour moi qui commence prochainement le même parcours… !
PS : tes photos avec les koalas font rêver ! Cheers
Je ne peux qu’être d’accord avec ce qui a été dit précédemment. Superbe article que je lis d’Australie maintenant – et infiniment merci pour ces conseils, je me lance sur la même route dans 2 semaines! bon courage pour la suite!
»La conclusion c’est que Maud et moi formons une belle paire de cons » Ahhaah ! Vraiment cool ton article 🙂 J’espère que vous avez bien kiffer 🙂 J’attend la vidéo et bonne chance sur la fin …
C’est vrai qu’il a le chic pour nous trouver au moins 1 phrase culte par article!!
J’avoue celle-ci m’a bien fait rire et Hélène a raison, tu peux en tirer une de chaque article (tu me donnes des idées toi !) 😉
Eh eh eh!! Je suis ta muuuuuuuuuuuuuuse!!! <3
Eh bah moi je lis ses articles en premier ! 😉 A chaque fois que j’en reçois un je me régale d’avance et ça n’a pas loupé cette fois-ci encore, je suis fan 🙂
crâneuse!!!! :p
A vrai dire, le premier sur cette terre qui lit mes articles, c’est moi. Na !
Oui mais toi tu as pas l’effet de surprise (enfin, je crois :p)
Je suis 100% d’accord avec Renaud! Qu’est ce que je me marre à te lire et qu’est ce que ça fait du bien!
Des super photos et avec tout ça, j’en viens à te pardonner les blagues sur la Bretagne, alors imagine!!
Merci encore! vivement la suite! 🙂
Très chouette récit, c’est toujours un plaisir de lire tes aventures ! J’espère que tu vas rempiler pour un second WHV, qu’on puisse continuer à profiter de ta prose 🙂
Hélas non. Je vais juste prolonger ma première année avec un visa de touriste pour avoir le temps de finir ma boucle, puis après un court passage par la Nouvelle-Zelande, je rentre à la maison.
Salut Nathan, comme d’habitude, ton récit est épatant ! Merci de partager ton périple de cette super façon et on souhaite un bon rétablissement à Maud !
Et tes photos, que dire…
Merci à nouveau pour ce récit, je ne sais pas si tu rend conte a quelle point te lire et passionnant
merci pour ce partage
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