Le Mexique est connu pour ses trésors archéologiques et son extraordinaire biodiversité. Tout au sud du pays, c’est la jungle qui prédomine. Imaginez-vous, au milieu de ces forêts tropicales luxuriantes, découvrir des vestiges d’une ancienne civilisation humaine… Vous marchez dans la forêt et soudain, au détour d’un chemin, voilà que se dresse devant vous une cité perdue !
Bon quand je dis perdue… tout est relatif. Si les sites archéologiques sont visitables, c’est qu’il y a eu en amont un travail d’étude et de cartographie par des spécialistes, qu’un système de contrôle des entrées a été mis en place et qu’un accès routier (même sommaire – dites adieu aux routes goudronnées) a été aménagé. Il n’empêche que par leur localisation reculée, leur végétation abondante et leur faible fréquentation, la visite aura des couleurs d’aventures et un sentiment de découverte excitant.
Découvrez ci-dessous 7 cités à visiter pour une expérience hors du commun !
Palenque, la cité célèbre
Au Chiapas, au pied des montagnes, se dresse l’un des sites archéologiques les plus impressionnants et les plus riches de la civilisation Maya : la cité de Palenque. S’étendant sur 2,5 km2, à peine 10 % de sa superficie a été explorée et le reste demeure caché dans la jungle environnante. À l’époque classique, ce fut l’une des cités les plus puissantes de l’empire Maya et le siège de l’une des dynasties les plus remarquables. Le site est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et est facile d’accès depuis la ville voisine du même nom. Contrairement aux lieux suivants, attendez-vous à être entouré d’un certain nombre de visiteurs.
Calakmul, la cité qui se mérite
Le site de Calakmul est isolé au milieu de la réserve de biosphère du même nom, déclarée patrimoine naturel par l’UNESCO. Vous apercevrez sans doute sa faune variée au cours de votre périple. Éloigné des circuits touristiques traditionnels, sa visite se prévoit avec la nécessité de dormir dans une ville-étape la veille et plusieurs heures de route dans la journée pour s’y rendre et en revenir. Le complexe archéologique maya, occupé pendant plus d’un millénaire et ayant accueilli à son apogée plus de 50 000 personnes, est tellement saisissant que peu de personnes regrettent le trajet.
Chicanna, la cité du serpent
Proche de Calakmul, au sud de l’Etat de Campeche, la cité de Chicanna est un peu plus facile d’accès. Elle se distingue par sa riche iconographie et de nombreuses représentations d’Itzamná, le Dieu créateur incarné sous forme de serpent. Son nom signifie d’ailleurs « dans la maison de la bouche du serpent », en référence à un grand masque présentant cette divinité, situé sur l’une des structures principales du site.
Uxmal, l’illustre cité
Désigné l’un des plus beaux sites du Mexique et des plus importants de la culture maya, le complexe d’Uxmal est facilement accessible depuis Mérida. Il est célèbre pour sa pyramide du Magicien, de forme arrondie, sa légende du Nain d’Uxmal, et l’omniprésence de la représentation de Chaac, le Dieu de la pluie. Il est représentatif de l’architecture de la région de Puuc et est reconnu Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO depuis 1996. Ici pas d’arbres sauvages qui poussent au milieu des ruines : le site a été nettoyé pour faciliter l’accès des visiteurs, de plus en plus nombreux. La jungle alentour lui confère tout de même une ambiance très spéciale.
Santa Rosa Xtampak, la cité atypique
Au milieu de la péninsule du Yucatan se trouve le vieux site de Xtampak (« Vieux murs » en langue maya), dont les premières traces d’habitation remontent à – 300 avant J-C. 900 ans plus tard, la cité est devenue une entité politique majeure de la région au point qu’elle est connue comme la capitale régionale des Chenes. Des textes hiéroglyphes, vestiges rares dans cette zone, retracent une partie de son histoire. Le site est particulièrement agréable à visiter avec ses nombreux tunnels, ses places cachées et ses détails insolites.
Yaxchilan, la cité frontalière
Au Chiapas, tranquillement nichée au bord de la rivière Usumacinta qui forme une frontière naturelle avec le Guatemala, la cité de Yaxchilán rayonne par la beauté de son architecture. Elle est un exemple de l’apogée des cités-états mayas au cours du Classique tardif. De nombreux textes gravés sur divers matériaux ont été retrouvés et transmettent des informations précieuses sur des personnages importants de l’époque et des événements marquants, comme des batailles ou des alliances. On y accède par bateau en remontant la rivière depuis le village de Frontera Corozal.
Oxtankah, la cité oubliée
À 15 km de Chetumal, au sud du Quintana Roo, se trouve la cité de Oxtankah. On ignore son nom originel, c’est pourquoi la personne qui l’a découverte lui a donné ce toponyme signifiant « au milieu de trois villages », « trois quartiers » ou « lieu entouré de ramones » (un arbre de la région). C’est la plus grande et la plus importante cité préhispanique qui a été découverte dans la baie de Chetumal. Proche de l’eau, la navigation constituait une activité importante pour eux et leur permettait d’interagir et de commercer avec d’autres populations côtières des Caraïbes. C’est l’un des rares sites où l’on trouve un édifice réalisé par les colons espagnols, en l’occurrence une chapelle. La visite est rapide car beaucoup de bâtiments sont encore cachés par la végétation et donc inaccessibles.
Alors, les avez-vous déjà vues ? Racontez-nous votre expérience en commentaire !
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