Le coût de la vie au Mexique

En 2022, le salaire minimum au Mexique s’élève à 172,87 pesos journaliers pour un total de 5 255 pesos par mois, soit environ 250 €. Depuis son élection en 2019, le président López Obrador s’est engagé à l’augmenter chaque année de minimum 15 % pour réduire la pauvreté des travailleurs et contribuer à la justice sociale. Cela concerne environ 6 millions de travailleurs.

Depuis 2019, dans la région frontalière (où il est fortement déconseillé d’aller pour des raisons de sécurité), le salaire minimum quotidien est plus élevé (260,34 pesos) pour donner un plus fort pouvoir d’achat aux habitants et les inciter à rester dans le pays au lieu d’essayer d’immigrer illégalement aux États-Unis.

Des lois encadrent le salaire minimum de certaines professions qui doivent être payées plus que d’autres. Cela concerne entres autres :

• Les journalistes : 387,09 pesos/jour.
• Les travailleurs sociaux : 222,67 pesos/jour.
• Les secrétaires adjoint.e.s : 205,55 pesos/jour.
• Les conducteurs de camion : 203,52 pesos/jour.

Liste complète disponible ici.

Malgré ces augmentations, le salaire minimum reste très bas, encore plus quand on s’intéresse au temps de travail (les Mexicains travaillent souvent plus de 42 h par semaine). Avec l’inflation des prix, il suffit tout juste à subvenir aux besoins de base d’une personne.

Le salaire moyen est cependant estimé à 13 000 pesos, en raison des professions spécialisées (très) bien payées qui pèsent dans l’équation, quand bien même elles ne concernent qu’une minorité de Mexicains. Les professions les mieux payées sont la médecine, la finance, les assurances, l’ingénierie, les technologies de l’information et de la communication et l’informatique. Les salaires dans ces domaines varient selon les régions, les carrières, la quantité de diplômés disponibles, le type de poste ou encore l’expérience.

Enfin, il existe également le travail informel, difficile à quantifier mais qui touche des millions de personnes qui ne gagnent même pas le salaire minimum.

En tant que pvtiste, le plus avantageux est donc de trouver du travail en fonction de ses compétences dans un domaine spécialisé. Les professeur.e.s de langues et les serveur.euse.s sont particulièrement recherché.e.s.

Travailler à son compte (micro-entreprise en France) et/ou à distance peut également être une solution pour conserver un salaire européen qui vous donnera un bon pouvoir économique par rapport à la vie locale.

En fonction de vos économies et de vos envies, faire du volontariat peut s’avérer être tout aussi intéressant qu’un travail rémunéré en argent. Pour en savoir plus, consultez notre dossier sur le volontariat.

Infos diverses:

• Les salaires sont généralement versés tous les 15 jours.
• Certains métiers peuvent être payés en fonction du rendement : nombre de produits/services que vous vendez.
• Certains métiers, comme les serveurs, sont rémunérés quasi uniquement aux pourboires. Même si ce n’est pas obligatoire en théorie, il est très mal vu de ne pas en laisser.
• Les emplois spécialisés ont somme toute un processus de recrutement semblable à celui de la France (lettre de motivation et CV puis entretien). Le recrutement pour les emplois peu qualifiés est plus spontané, plus rapide, et aussi plus facile à quitter (pas d’engagement).