J’ai réalisé deux volontariats pendant mon PVT au Mexique : l’un dans un refuge pour chiens et l’autre en auberge de jeunesse.

J’avais dès le départ l’envie de faire du volontariat. J’en avais déjà fait en Europe et je savais que cette forme de travail et le rythme de vie me convenait. Je ne voulais pas faire du tourisme pendant un an et cela me paraissait la meilleure option pour avoir une activité dans laquelle je pouvais m’investir et faire des rencontres.

Enthousiaste, j’ai vite déchanté quand je me suis rendu compte que la “compétition” était rude (eh oui, le volontariat est devenu un mode de voyage populaire et le Mexique est une destination très touristique) et que beaucoup de lieux n’acceptaient pas les couples (j’avais retrouvé mon compagnon au Mexique et nous voulions faire du volontariat ensemble). Après quelques semaines de recherches sur Workaway et une trentaine de messages envoyés, nous avons enfin reçu une réponse positive !

Être volontaire dans un refuge/hôtel pour chien

Le refuge hébergeait une vingtaine de chiens qui étaient à l’adoption. Pour pouvoir se financer, il proposait un service d’hôtel pour chiens où les propriétaires payaient pour laisser leur animal à la journée ou sur plusieurs jours (quand ils partaient en vacances, pour permettre au chien de se sociabiliser…).

La journée de travail

En tant que volontaire, nous commencions la journée à 7 h 30 pour nourrir les chiens, changer leur eau, nettoyer leurs enclos, et emmener dans leur “enclos de jour” les chiens qui dormaient à l’intérieur la nuit. Cela prenait environ 1 h.

Ensuite, les tours de playtime commençaient. Cela consistait à sortir au moins une fois chaque chien, seul ou en groupe selon leur caractère et leur sociabilité, pendant 20 à 25 minutes. Nous les emmenions dans un parc plus grand pour qu’ils aient de l’espace pour courir, jouer, explorer… Certains en profitaient juste pour avoir de l’attention et se faire caresser durant toute la sortie. Cela représentait la majorité de notre temps de travail et nous nous relayions entre volontaires et employés tout au long de la journée. Quand on allait chercher les chiens, on profitait pour vérifier que tout allait bien, remettre de l’eau ou nettoyer si besoin.

Vers 19 h, nous nourrissions ceux qui avaient une deuxième ration et nous rentrions les chiens à l’intérieur pour la nuit.

En tout, on travaillait 5 h par jour, 5 jours par semaine. Évidemment même en dehors des horaires imposés, on était libre d’aller voir les chiens pour passer du temps avec eux ou rester dans le parc pour jouer avec celui qui était de sortie.

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On aurait voulu avoir plus de mains pour contenter tout le monde !

Mon ressenti

Je ressors mitigée de cette expérience qui a duré un mois et demi. J’ai naturellement beaucoup aimé être au contact des chiens et apprendre à les connaître (pour les chiens en adoption). Grâce aux chiens qui venaient en pension, j’ai pu m’occuper de races très différentes : du chihuahua jusqu’au husky en passant les pitbulls, pasteurs allemands, golden retrievers, pugs… j’en ai vu de toutes les tailles et de tous les caractères ! Cela m’a fait gagner en assurance dans la manière de les prendre en charge et d’interagir avec eux (entrer dans l’enclos d’un gros chien qu’on n’a jamais vu, même s’il est tout gentil, c’est impressionnant au début).
Être dans le parc avec les chiens était le meilleur moment, mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’était aussi très épuisant. Pour eux, c’était leur seule escapade de la journée et ils étaient généralement surexcités. Personnellement, je sentais que je devais donner mon maximum à chacun afin qu’il profite le plus possible de cette courte liberté et les pauses étaient appréciées.

Le côté négatif, c’est que le refuge/hôtel avait été construit de bric et de broc. Même si les infrastructures étaient améliorées au fur et à mesure, il y avait encore de nombreux “détails” à transformer pour garantir un meilleur bien-être et une sécurité aux chiens (clous sortants sur les portes, enclos uniquement en gravier, sols bétonnés à certains endroits donc brûlants en plein après-midi…). Le gérant se suffisait du fonctionnel et ne cherchait pas plus que ça à perfectionner le lieu. La priorité allait aux chiens de l’hôtel et il n’y avait pas vraiment d’actions de menées pour faire adopter les chiens du refuge (autre qu’en parler aux personnes qui venaient laisser leur animal en pension). Connaissant le nombre colossal de chiens abandonnés au Mexique, il était assez désespérant de savoir qu’il était peu probable qu’ils trouvent un jour une maison.
On aurait voulu changer des choses mais en tant que volontaire pour une courte période, on n’avait pas forcément les moyens ni la légitimité pour effectuer ces modifications et on n’a pas osé confronter directement les responsables. Voyant que les chiens étaient globalement en bonne santé, je dois avouer qu’on a, nous aussi, fini par s’habituer à la situation telle qu’elle était.

Être volontaire dans une auberge de jeunesse

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Peu après, nous avons trouvé un autre volontariat dans une auberge de jeunesse, à Guadalajara. Les tâches étaient très classiques pour ce type de volontariat : nettoyer les espaces communs et les chambres, changer et laver les draps, faire les check-in et check-out, répondre au téléphone et être présents si les hôtes avaient besoin de nous pour un renseignement ou problème quelconque. On était de matin ou d’après-midi (5 h à chaque fois) ce qui était très pratique pour prévoir des sorties sur la moitié libre de la journée.

Mon ressenti

C’était la première fois que je travaillais dans un hostal et j’ai énormément apprécié l’expérience. Malgré plusieurs années à pratiquer couramment l’espagnol, c’était également la première fois que je le parlais dans un poste d’accueil et dans un contexte professionnel. Ça m’a beaucoup rassurée et satisfaite de savoir que je n’avais pas de difficulté à communiquer même de façon formelle. Être volontaire en auberge (en hôtellerie en général) est un très bon moyen pour apprendre et progresser dans une langue, mais quand on est plus avancé, c’est aussi un environnement parfait pour tester son niveau d’aisance dans la langue et acquérir des automatismes dans l’optique d’un “vrai” travail d’accueil ou de relation client.

Beaucoup de Mexicains viennent dans cette auberge et j’ai pu rencontrer des personnes de plein de régions différentes et donc apprendre beaucoup de choses sur le pays. L’hostal était magnifique, très colorée, avec de beaux espaces en commun et de nombreux éléments typiques du Mexique. J’ai même pu y laisser ma trace en peignant un mural !

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Vous l’aurez compris, j’y ai passé de supers semaines et, si vous venez dans le coin, je vous recommande chaudement l’auberge @hostalcasacolores!

claire

Actuellement en PVT au Mexique!

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