Une représentation des Aïnous en progrès
Récemment, plusieurs progrès ont été faits pour permettre aux Aïnous de valoriser leur culture traditionnelle. Plusieurs musées dédiés à celle-ci ont ouvert, le magazine Ainu Times publie quatre fois par an un journal en langue aïnoue, et la culture aïnoue doit être présente dans au moins deux pages des manuels d’histoire-géographie.
Quelques festivals dédiés à la culture aïnoue sont aussi organisés dans tout le pays (et pas seulement à Hokkaido) comme :
- le festiva Ainu Moshir à Biratori en août ;
- le festival Marimo (pour sauver les algues du lac Akan) en octobre ;
- le festival aïnou de Yokohama en novembre.
Néanmoins, il avait été demandé à ce que la danse aïnoue, reconnue comme patrimoine immatériel de l’humanité, soit intégrée à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo. Cela a été refusé pour des motifs logistiques, constituant une véritable déception pour la communauté.
Un recensement de la population aïnoue qui se heurte à plusieurs obstacles
Aujourd’hui, il est difficile de comptabiliser le nombre d’Aïnous sur le territoire japonais. Il pourrait y en avoir entre 25 000 et 200 000 (oui, la fourchette est très large).
Cela s’explique par deux raisons : d’abord, certaines personnes ne savent pas qu’elles sont descendantes d’Aïnous mais aussi il subsiste une honte et une peur de revendiquer son appartenance à la communauté. Certains parents cachent parfois à leurs enfants leurs origines pour qu’ils ne soient pas victimes de discriminations et de racisme.
Les récentes études sur les conditions de vie des Aïnous témoignent toujours de discriminations, notamment de la part de l’administration.
La création de programmes dédiés à l’étude de la culture et de la langue aïnoues
Pour aider les Aïnous à se lier avec leur culture, un groupe de mères a fondé à Tokyo en 1980, la Kanto Utari Association, toujours active aujourd’hui, qui permettait à l’époque d’enseigner la langue aïnoue aux plus jeunes. L’Université de Waseda à Tokyo propose également des cours de langue aïnoue, l’Université d’Hokkaido a un centre dédiés aux Aïnous et aux Indigenous Studies et l’Université de Sapporo offre des bourses pour les étudiants aïnous.
Pour les enfants aïnous, l’association Etekampa a également ouvert une école de soutien scolaire à Obihiro, pour les encourager dans la poursuite d’études puisqu’ils ne sont que 8 % en moyenne à étudier à l’université.
Quelles sont les revendications actuelles des Aïnous ?
Aujourd’hui, une meilleure représentation des Aïnous dans les instances de décision est réclamée, puisque seul Shigeru Kayano a pu siéger au Parlement japonais. Un dédommagement financier des années de colonisation est également demandé.
Pour en savoir plus sur l’histoire et la culture des Aïnous, vous pouvez lire la thèse de Noémi Godefroy « Autour de la question de l’île d’Ezo : évolutions des rapports de domination septentrionale et des relations avec l’étranger au Japon, des origines au 19e siècle ».
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