4Une année rythmée par la spiritualité


Culture taiwanaise 4

Foule se pressant à Xin Tian temple, Taipei

Le moins que l’on puisse dire c’est que les Taïwanais savent faire honneur à leurs dieux. La « révolution culturelle » de Mao Zedong n’ayant pas traversé leur contrée, de nombreuses traditions d’origines chinoises y sont encore prégnantes et la ferveur religieuse se fait bel et bien ressentir dans les temples à toute heure, en particulier lors des (nombreux) festivals qui rythment l’année. À cela, viennent s’ajouter toute une panoplie de festivités et rituels des différents peuples aborigènes de l’île : de quoi émerveiller au fil des mois les insatiables de découvertes culturelles et autres curiosités. Nous parlions précédemment de calendrier, et le tour des calendriers taïwanais ne serait pas complet sans parler du calendrier lunaire ou luni-solaire : celui-ci commence à chaque nouvelle lune, et le 15e jour est la pleine lune. Dans le calendrier dit  » chinois », il est ajouté des mois intercalaires pour que l’année reste une année solaire, un 13e mois tous les 2 ou 3 ans (qui ne donne pas pour autant le droit à un salaire supplémentaire, même si la religion à Taïwan est également très liée à l’argent de nos jours, la bonne fortune au sens littéral du terme !). C’est ainsi ce calendrier  » chinois » qui donne le tempo des différents festivals sur l’île (et jours fériés par la même occasion).

Le Nouvel an chinois

Le plus long et le important de tous les festivals, coïncidant avec le début de « l’année internationale », est le nouvel an chinois qui tombe généralement autour de fin janvier / début février du 1er au 15e jour de l’année (de la première nouvelle lune de l’année à la première pleine lune – tous ne sont pas des jours fériés). La coutume veut que l’on profite de l’occasion pour régler ses dettes, acheter de nouveaux vêtements, faire le grand nettoyage « de printemps », préparer un festin gargantuesque en famille, mais aussi faire des offrandes à ses ancêtres, à différents dieux et s’offrir mutuellement les fameuses enveloppes rouges, « hóng bāo » (紅包), contenant de l’argent porte-bonheur. Comme de nombreuses fêtes traditionnelles, celle-ci est placée sous le signe de la couleur (surtout le doré et le rouge), de l’animation, du recueillement, du renouveau et du bruit : les détonations des pétards se font entendre toute la nuit du Nouvel An, et parfois encore les jours qui suivent. De nombreuses décorations vont venir enluminer les maisonnées, ce qui compense un peu le côté « froid » des enveloppes rouges qui contiennent purement et simplement de l’argent en liquide. Cependant, les enfants seront toujours très excités à l’idée de planifier la façon dont ils dépenseront ce précieux pécule, ce qui amènera de la joie aux adultes contraints eux de renflouer les enveloppes de leurs plus jeune(s) cousin(s) ou cousine(s).
La nourriture traditionnelle engloutie lors du nouvel an chinois est pleine de symbole. Par exemple, on mange beaucoup :

  • de poisson : 魚 (« yú ») pour sa sonorité proche du mot 餘 (« yú ») qui signifie « surplus » ;
  • de « dumplings » : pour leur forme similaire aux lingots d’or ;
  • de poulet : 雞 (« jī ») pour sa sonorité proche du mot « chance », 機 (« jī »).

Le rapport à l’argent ne s’arrête pas là : en plus de se souhaiter 新年快樂 (« xīn nián kuài lè ») le traditionnel « Bonne Année ! », on s’adresse à tout un chacun avec ce joli vœux : 恭喜發財 (« gōng xĭ fā cái « ), signifiant « Que votre année soit prospère », et qui peut se traduire également par « Félicitations, devenez riche ! ». Devant les maisons, on brûle également des faux billets faits de papier léger pour que ceux-ci s’envolent vers le ciel à destination des ancêtres, afin qu’ils puissent vivre décemment dans l’au-delà.

Ainsi, chaque journée de cette quinzaine (et même celles qui précédent), est consacrée à diverses activités dictées par la tradition, comme les offrandes collantes au Dieu du foyer qui doit partir en rapport auprès de l’Empereur de Jade à propos des bonnes et mauvaises conduites de la famille, le grand ménage de printemps, de la maison et l’écriture, de souhaits pour la nouvelle année en calligraphie (sur du papier rouge affiché au mur et sur les portes à l’aide d’une colle à base de riz), la dégustation de nourriture végétarienne ainsi qu’une visite sur les tombes ancestrales le premier jour, la visite de la famille maternelle le second jour, et de multiples visites au temple afin d’apporter des offrandes constituées de fruits, boissons sucrées, paquets de chips et autres délices pour égayer les papilles des différents dieux vénérés. Si vous voulez en savoir un peu plus sur les traditions liées à chaque jour du nouvel an chinois, n’hésitez pas à lire cette page Wikipédia assez bien documentée, qui vous renseignera également sur les tabous du festival.

Si vous travaillez à ce moment de votre PVT, il y a de grandes chances que votre entreprise organise une célébration de fin d’année appelée « wěiyá » (尾牙), donnant l’occasion aux dirigeants de remercier leurs employés qui se sont échinés au travail durant les douze mois passés. Selon la taille de l’entreprise et le degré d’autodérision des « managers », cette joyeuse fête peut prendre des formes bien diverses allant du spectacle humoristique des têtes pensantes dans des déguisements farfelus destinés à épater la galerie, à la petite beuverie généreusement arrosée. À cette occasion, vous vous verrez remettre par votre supérieur hiérarchique une de ces fameuses enveloppes rouges, portant chance et prospérité.

La fête des Lanternes

Le festival du nouvel an chinois se termine au 15e jour sur une note lumineuse et pleine d’espoir : la Fête des Lanternes. Les familles sortent de chez elles et déambulent dans leur quartier en portant des lanternes prenant souvent la forme du signe du zodiaque chinois correspondant à la nouvelle année (2017 était l’année du coq, 2018, l’année du chien, 2019, l’année du cochon, 2020, l’année du rat, 2021, l’année du buffle de métal et 2022, l’année du tigre d’eau). On profite également de l’occasion pour se goinfrer de petites boules de riz gluant sucrées parfois fourrées à la pâte de sésame, aux haricots rouges ou encore au beurre de cacahuète. On appelle celles-ci « tāng yuán  » (湯圓), qui signifie littéralement « soupe ronde ».

Chaque année, a lieu à Pingxi – un district rural à l’Est de Taipei – un éblouissant lâcher de lanternes en papier. Chaque famille et groupes d’amis s’animent autour de ces lanternes faisant presque un mètre de hauteur, sur lesquelles ils inscrivent leurs vœux les plus chers pour l’année à venir (on en aura même vu écrire : « une BMW » !). À la nuit tombée, des centaines de milliers de lumières dansent dans les airs et créent une atmosphère féérique. Au cœur de l’île, entre Chiayi et Tainan, a également lieu le festival « Yanshui beehive fireworks« , où la population locale et de nombreux visiteurs parcourent la ville autour de palanquins, vêtus de leur plus belle tenue de motards, incluant les gants et un casque (et vous allez vite comprendre pourquoi !), allumant de nombreux pétards tout au long de leur parcours. L’événement se termine par un énorme regroupement où l’on met feu à un assemblage de pétards et de feux d’artifice au milieu de la foule : un baptême du feu chassant les problèmes et influences nocives qui rodent autour des participants, créant une cacophonie digne d’un essaim d’abeilles (d’où son nom de « beehive » = « ruche »). La légende veut que le village fut atteint en 1885 d’une foudroyante épidémie de choléra se répandant à une vitesse terrible étant donné les conditions d’hygiène de l’époque. La population locale accablée par les pertes fit appel au dieu de la guerre « Guān Dì » pour les aider à vaincre la maladie. Sur ces recommandations, les habitants parcoururent la ville en transportant ce dieu sur un palanquin et en générant une trainée de feux d’artifices et de pétards derrière lui jusqu’à l’aube – se débarrassant de cette calamité soudainement, comme par magie. C’est ainsi que pour célébrer cette victoire sur la maladie et se protéger à leur tour, les générations suivantes perpétuent la tradition jusqu’à maintenant.

La fête de « Qing Ming » (清明節)

L’appellation anglaise pour ce festival est bien plus directe puisqu’on l’appelle « Tomb sweeping day » ou « jour du balayage des tombes », qui correspond à une autre appellation chinoise « săomù » (掃墓) (réduisant son essence à une simple action et le dénuant à mon goût de toute la poésie qui l’entoure). Ce festival ressemblant de très près à la Toussaint française, dont la date est fixée au 5 avril, se traduit plutôt par « limpide lumière ». Il fait parti d’un ensemble de 24 saisons de la partie solaire du calendrier chinois, ou calendrier agricole chinois. Chaque saison correspondant à une position bien particulière du soleil. A cette occasion, on rend hommage aux ancêtres en nettoyant leurs tombes mais également en brûlant de nouveau de l’encens et du papier-monnaie, en faisant des offrandes incluant des bonbons, des biscuits ou des fruits en famille, et enfin en pique-niquant à leurs côtés.
Cette fête correspond également au début du printemps : c’est ainsi que les balades printanières et sorties de cerf-volant sont des activités communes.

La fête des bateaux-dragons

Aussi appelé « fête du double cinq » en raison de son calendrier (5e jour du 5e mois lunaire), ou plus connu par les locaux sous le nom de « duān wŭ » (端午), ce festival est l’occasion de courses de bateaux-dragons majestueuses à travers toute l’île, et de dégustation de « zòngzi » (粽子) (du riz glutineux parfois agrémenté de quelques bouts de lard ou de haricots rouges enveloppés en forme de pyramide dans une feuille de bambou), en l’honneur d’un grand poète chinois nommé Qu Yuan. La légende voudrait que suite à des déboires politiques, Qu Yuan se jeta à l’eau dans le fleuve Miluo. Entendant la triste nouvelle, les habitants des environs tentèrent de récupérer son corps afin de lui offrir des funérailles décentes, parcoururent la rivière en bateau et jetèrent à l’eau des boulettes de riz enveloppées dans des feuilles de bambou afin d’éviter que les poissons ne dévorent le cadavre. Il paraîtrait qu’un médecin essaya même d’enivrer les poissons en jetant de l’alcool de riz. Les courses de bateaux-dragons se préparent des semaines à l’avance : écoles, universités, entreprises, associations constituent leurs équipes et enchaînent les entrainements avant de se retrouver sur la ligne de départ. Le sifflet retentit alors et les équipes de rameurs manœuvrent vaillamment leurs embarcations à proue en forme de dragons, jusqu’à la ligne d’arrivée. D’autres traditions sont suivies en prévention des maladies « d’été », comme le fait de faire porter aux enfants des petits sachets en tissu remplis de plantes médicinales et aromatiques. On avait auparavant l’habitude de consommer également du vin soufré, mais cette pratique a peu à peu disparue car cette consommation entraînait à son tour des maladies infectieuses (ironie du sort alors que l’on souhaitait se prémunir de celles-ci).

La « Saint-Valentin » chinoise

De nos jours, les Taïwanais s’offrent deux occasions dans l’année de célébrer l’amour et la tendresse : notre bonne vieille Saint-Valentin « occidentale » du 14 février, où peluches et petits cœurs sont à l’honneur. Mais également la « fête des amoureux », provenant de la tradition chinoise : le « qixi » (七夕) ou « la nuit du sept » (le 7e jour du 7e mois lunaire). A cette occasion, boîtes de chocolat, gâteaux en forme de cœur et bouquets de fleurs s’échangent avec l’être aimé. La légende rattachée à cette fête est tout aussi romanesque que celles qui entourent les nombreux autres festivals à Taïwan : c’est celle du bouvier et de la tisserande. Un jeune bouvier (gardien de bœuf), Niúláng (l’étoilé Altaïr), rencontra un jour sur son chemin sept sœurs fées. Le bœuf lui tenant compagnie, un brin taquin, l’encouragea à voler leurs vêtements curieux du dénouement que prendrait la farce. Les sœurs fées choisirent la plus jeune d’entre elles, la tisserande Zhīnǚ (l’étoile Véga), afin d’aller récupérer les vêtements. Celle-ci s’exécuta, et aperçue nue par Niúláng, elle dût accepter sa demande en mariage. Elle s’avéra être une épouse merveilleuse et Niúláng un bon mari. Cependant, la déesse des cieux ayant eu vent de l’information qu’un simple mortel a épousé une des jeunes fées, devint furieuse. Prenant son épingle à cheveux, celle-ci grava dans le ciel une large rivière afin de séparer les amoureux pour l’éternité. Zhīnǚ resta ainsi éternellement de son côté de la rivière à tisser, pendant que de son côté Niúláng l’observait en train d’élever leurs deux enfants. Mais une fois par an, toutes les pies du monde, ayant pitié d’eux, volent vers le ciel afin de former un pont permettant aux amoureux de se retrouver le temps d’une nuit, la septième nuit du septième mois…

Le mois des fantômes et le festival des fantômes

Les Taïwanais ne vivant pas (complètement) dans un monde de « bisounours » – ce dont on pourrait douter quand on voit la densité de « Hello Kitty » et autres personnages « mignons »  faisant partie intégrante du paysage – ils doivent aussi composer avec quelques esprits maléfiques rôdant aux alentours, et tout particulièrement durant le septième mois du calendrier lunaire. Ainsi, pendant le « mois des fantômes », les âmes retenues en enfer s’offrent une petite balade champêtre sur terre suite à une amnistie déclarée par Tikuan, le gardien de ce monde souterrain, par miséricorde. Ces esprits errants sont aussi appelés « les bons frères » et il est très important de soulager leurs souffrances au cours de ce mois afin d’éviter de s’attirer leurs farces et maléfices. Ainsi, on installe au pied des immeubles, des entreprises, et des maisons, de très longues tables sur lesquelles on dépose de multiples offrandes pour réjouir ces fantômes, on anime les rues à coup de pétards pour les tenir à distance mais également les divertir, on les incite à pratiquer le xiūxíng (修行, activités spirituelles) comme la méditation pour devenir meilleurs et se délivrer de leur condition misérable. Durant ce mois quelque peu angoissant, certaines règles de base sont à suivre pour une sécurité maximale : la première étant, ne s’approcher d’aucune étendue d’eau. Effectivement, il est admis que les esprits morts par noyade tentent à cette période de noyer à leur tour les nageurs avec l’espoir de renaître. On vous laisse partir à la chasse aux infos afin de ne pas vous attirer les foudres de ces âmes vagabondes – vous conseillant tout de même de ne pas laisser vos vêtements sécher la nuit, de ne pas siffler, de ne pas prononcer le mot »fantôme » ou encore d’éviter les coins isolés. La dévotion est d’autant plus importante le 15e jour du 7e mois du calendrier lunaire pour la « fête des fantômes » où l’on pratique le rituel du grand « »pŭdù » (普度), deux caractères signifiant respectivement « général/universel » et « considération/traversée » : une sorte de grand banquet annoncé à l’aide de lanternes aux fantômes pour tenter de sauver ces âmes en perdition. Par son histoire, Keelung remporte la palme en termes de fréquentation par les « bons frères », et cela vaut apparemment le coup d’œil. Voir ici

La fête de la mi-automne ou fête de la lune

Célébrée la 15e jour du 8e mois lunaire, la fête de la mi-automne a lieu une nuit de pleine lune. La pleine lune en soi est un symbole très fort dans la tradition, et celle-ci est toute particulière puisqu’il s’agit de la plus ronde et la plus lumineuse de l’année, symbolisant l’unité de la famille et le rassemblement : ce concept se traduit en chinois par yuán măn (圓滿). On célèbre les récoltes dans les campagnes, les familles se retrouvent autour de barbecue dans les parcs des villes et l’on savoure des gâteaux de lune, des petites pâtisseries rondes, fourrées aux haricots rouges (oui, de nombreux desserts sont fait à partir de haricots rouges à Taïwan, que l’on confond parfois avec du chocolat fondu et ainsi surprendre nos palais français), et au jaune d’œuf, que l’on s’offre les uns aux autres. De nombreuses histoires et explications viennent compléter ce tableau céleste et une fois de plus, nos chers contributeurs de Wikipédia ont plutôt bien fait leur boulot.

Parmi les autres festivals notoires : la fondation de la République de Chine, le 1er janvier, l’anniversaire de Guanyin, l’anniversaire de Matsu le 23 du troisième mois lunaire, la fête des mères en mai et celle des pères en août, la fête des enseignants, également anniversaire de Confucius le 28 septembre, la fête nationale évoquée précédemment le 10 octobre. Conclure le chapitre sur cette note serait laisser de côté la multitude de festival locaux liés aux histoires de chaque peuple aborigène de l’île qui a réussi à perdurer malgré les oppressions et tentatives d’assimilation subies par ces populations.

Les festivals aborigènes

L’un des plus célèbres festivals aborigènes a lieu dans la partie Ouest de Taïwan, à la fin de la récolte du riz : c’est le festival de la moisson des Amis. C’est l’occasion pour chacun et chacune de se réjouir d’une récolte abondante et d’exprimer sa gratitude, tout en recherchant l’adoubement des ancêtres et autres esprits. Point d’orgue du festival, la dernière nuit donne naissance à de nouvelles romances puisque c’est une des rares occasions où les filles peuvent montrer leurs intérêts pour les garçons : une tradition qui avait fait parler les journaux français cet été.

Plus au Sud, après avoir affronté quelques vaguelettes donnant la nausée à nombreux téméraires, vous pourrez aller à la rencontre des hommes et femmes Tao (ou Yami) de « l’île des Orchidées ». Au printemps se tient le festival des poissons volants, célébré à différentes dates dans chaque village. Le choix de la date revient aux anciens. Les hommes enfilent leur tenue traditionnelle et embarquent sur de magnifiques embarcations pour une partie de pêche placée sous le signe du respect de la mer et de l’honneur, suivie de danses et chants envoûtants. En dehors de la saison dédiée à la pêche, les hommes se consacrent également à la fabrication de ces barques. Les Tao sont l’une des seules tribus aborigènes à tenir en estime la pêche encore plus que l’agriculture, et les poissons volants sont l’une de leur principale source de protéines.

Chemin faisant, entre mer et montagnes, villes et campagnes, vous vous joindrez peut-être à la tribu des Bunun pour le festival du tir d’oreilles, rituel qui a également lieu dans la tribu Puyuma plus tard dans l’année ou aux Tsou pour le festival Mayasvi. Toutes ces fêtes vous donneront l’occasion de danser, de chanter, de vénérer, et surtout de partager…

On reprend notre souffle et on vous retrouve rapidement pour continuer d’explorer ensemble la culturetaiwanaise en parlant art, us et coutumes et bonnes manières !

Chapitre précédent
Annaïk

Et voilà, le plus dur est fait. Nous sommes partis. Ce qui était un lointain projet est désormais notre quotidien; nous faisons un (petit) pas de côté pour quelques mois, en Nouvelle-Zélande. Nous sentant pousser des ailes, nous nous transformons temporairement et enfilons notre costume de Nouveau Zélé. But de l’expédition : retrouver un anneau magique, ou un truc du genre. Yihaaa.

Comment ? Ha ? Oui, bien. Entendu. Merci.

Bon, le projet a déjà été réalisé apparemment. Un mec avec des poils sur les pieds et ses potes, pas très bien compris le topo. En trois épisodes de plus de 3h; forcément, difficile de lutter. Enfin on va peut-être rester un peu quand même, prendre un café puis voir s’il y a de belles balades à faire dans le coin. La bonne nouvelle, c’est que ça va nous laisser plus de temps libre que prévu; du coup, pourquoi ne pas concocter un blog avec ce qu’on a sous la main ?

Pour préparer deux beaux Nouveaux Zélés bien chauds :

- Débiter plusieurs gros morceaux de Kiwis – d’autres Nouveaux Zélés ayant eux aussi fait un pas de côté, à découvrir dans nos rencontres.
- Presser quelques litres de sueur, puisqu’on va se retrousser les manches et enfiler le bleu de chauffe – plus de détails sur nos expériences terrain et terreau dans L’écoquille.
- Ajouter un zeste de jus de cervelle, à retrouver dans Envolées, pour avoir certaines de nos impressions / réflexions de voyage (édition limitée).
- Saupoudrer çà et là de photos accompagnées de nos écoutes du moment, dans Gazouillis.
- Faire revenir le tout dans une marmite au court-bouillon afin de voir si la soupe est meilleure ailleurs, à savourer dans la Kiwisine.
- Toutes les étapes-clés de la recette sont résumées dans Plan de vol.
Au final, nous espérons que cette année nous permettra d’expérimenter un cocktail alliant nature, temps et rencontres. En bref, il sera question de kilomètres avalés, et de courgettes parcourues. Ou l’inverse.

Bon ap’ et rendez-vous sur: https://www.lesnouveauxzeles.com/ !

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