Dernière mise à jour le 1er janvier 2023.
Peu nombreux sont les pvtistes qui osent aller jusqu’au Yukon pour y passer une partie (ou même l’intégralité !) de leur PVT. Le Yukon, dans le nord-ouest du Canada, est un territoire qui semble inaccessible, un territoire d’aventure et d’expériences nordiques…
Nous nous adressons ici aux pvtistes mais ce dossier intéressera tous ceux qui envisagent de passer du temps au Yukon !
Décider de s’installer dans une ville précise est un choix tellement personnel qu’il est difficile de dresser une liste d’arguments objectifs pour répondre à la question “Pourquoi choisir de faire son PVT au Yukon ?”. Qu’à cela ne tienne, nous vous livrons nos plus et nos moins de la vie au Yukon lors de votre PVT.
Les côtés positifs d’un PVT au Yukon, en particulier à Whitehorse
- Vivre dans une petite ville à taille humaine, où toutes les commodités sont accessibles à pied.
- Vivre au cœur de la nature, avec une vue à 360° sur les montagnes depuis Whitehorse. Il n’est pas rare de croiser des renards en ville et des ours dans les rues un peu plus reculées.
- Pouvoir vivre en ville et profiter du plein air à moins de dix minutes de route du centre.
- Rencontrer des locaux souriants, serviables et d’une gentillesse hors norme.
- Apprécier l’entraide omniprésente entre les habitants, surtout en cas de pépin sur le bord de la route.
- Pouvoir se réinventer professionnellement grâce aux nombreuses opportunités d’emplois et d’entreprenariat.
- Accéder à des services en français grâce à une communauté francophone dynamique. Le Yukon est la troisième région du Canada où l’on parle le plus français.
- Participer aux événements organisés en soirée ou le week-end ; il y a toujours quelque chose à faire ici, ce qui présente par ailleurs de bonnes opportunités pour faire du bénévolat et pour rencontrer de nouvelles personnes à votre arrivée.
- Découvrir la culture des Premières Nations du Yukon.
- S’immerger dans une culture anglophone.
- Expérimenter le soleil de minuit en été.
- Voir des aurores boréales.
Les côtés négatifs d’un PVT à Whitehorse
- Vivre un hiver long et froid (voire très froid).
- Manquer de lumière naturelle et expérimenter les journées avec seulement 5 h de luminosité par jour.
- Peiner à trouver un emploi dans son domaine de prédilection.
- Manger des fruits et des légumes qui n’ont pas beaucoup de goût et ne pas toujours trouver les produits que l’on veut au supermarché.
- Devoir acheter une voiture pour profiter de la beauté et des activités à faire autour de Whitehorse.
- Le peu de logements disponibles et le prix élevé des loyers. Il est également compliqué de trouver un logement si vous voyagez avec votre compagnon à quatre pattes.
- Vivre dans une petite communauté où presque tout le monde se connaît, ce qui peut avoir des avantages mais aussi des inconvénients.
La sécurité à Whitehorse
Même si Whitehorse n’apparaît pas dans le classement des villes les plus dangereuses du Canada, il y a quand même, comme partout, une certaine criminalité. De temps à autre, des histoires de vols et d’agressions font la Une des journaux locaux.
Donc, comme partout, des règles de bon sens s’appliquent, notamment en évitant de provoquer les personnes en état d’ivresse. Un minimum d’attention suffit à éviter les soucis dans la grande majorité des cas.
Et ailleurs au Yukon ?
On retrouve globalement les mêmes aspects ailleurs au Yukon, même si les côtés négatifs peuvent être exacerbés, car les autres villes et villages sont vraiment isolés, avec un accès beaucoup plus restreint à beaucoup de choses.
Des témoignages de pvtistes au Yukon :
À Whitehorse
« Je suis arrivé dans le territoire du Yukon début juin 2019. À peine arrêté à Watson Lake que l’on me proposait du travail, mais j’ai décidé de continuer jusqu’à Whitehorse, pas emballé par ce premier arrêt. J’ai bien fait, car j’y ai tout de suite trouvé un boulot, dans une petite entreprise en ville qui fait un peu de tout : sécurité, livraison de tapis, nettoyage de moquettes et de fenêtres, différents travaux dans la construction… Bref, je pensais rester ici seulement 2 mois, mais je suis tombé amoureux du territoire. J’ai donc décidé d’y passer l’hiver, il a fallu que je cherche un logement, et c’est là que ça s’est compliqué : trouver un endroit propre à un prix abordable proche de la ville est un vrai défi. Ça m’a pris un mois.
Ce qui me plaît à Whitehorse, c’est la proximité avec la nature, la communauté francophone très présente, le côté ville isolé (pour certains, ce serait un inconvénient ; moi, je le vois comme un avantage : moins de monde ne s’aventure ici et ceux qui viennent sont en général des gens avec un bon état d’esprit), le choix dans les activités sportives… même mécaniques. J’aime le cadre de vie et l’ambiance qui règne. Même le froid glacial rend les paysages magiques.
Côtés négatifs : le prix de l’immobilier donc, créer des liens forts avec les locaux (ils peuvent être distants, car ne veulent pas s’attacher à des gens de passage), les moustiques en juillet, la difficulté à trouver des postes à responsabilités lorsqu’on a plein de diplômes européens. » William
« Côtés positifs : l’effet petite communauté où tout le monde connaît tout le monde (ou presque), le sentiment apaisant que tu ressens ici avec une vie tellement plus agréable qu’en France ou n’importe où dans une grande ville, les balades magnifiques à 2 pâtés de maisons et la forêt et les montagnes à perte de vue.
Côtés négatifs : ici, il faut oublier la « night life » (aucune boîte de nuit) ; l’offre en produits de consommation est bien moindre qu’au sud. Les nouveautés n’arrivent parfois ici qu’un an après leur mise sur le marché national (par exemple, des chamallows fourrés au chocolat) ; et les produits alimentaires (fruits et légumes frais notamment) sont tellement moins variés qu’ailleurs au pays. On oublie donc la salade fraîche en plein hiver (sauf si on l’achète en barquette ou en sachet préemballé). » Stéphanie
« Nous sommes arrivés à Whitehorse en juin dernier et nous avons été accueillis très chaleureusement ! Nous avons eu la chance de trouver facilement un logement grâce à mon employeur, la garderie du petit cheval blanc, qui a été d’un soutien incroyable pour notre expatriation. Nous aimons la douceur de vivre au Yukon, le côté « relax » et l’entraide. Nous adorons être en contact avec la nature, la vie sauvage et le fait de vivre différemment au fil des saisons. Le plus difficile reste la distance avec la famille et le fait que mon compagnon n’ait pas encore trouvé d’emploi dans lequel il puisse s’épanouir pleinement. Mais s’il y parvient, nous envisagerons de nous installer ici de façon plus durable. » Mélanie et Quentin
Ailleurs en région
« Pour vivre à Dawson, il faut accepter de vivre au milieu de la nature avec des températures allant de +35°C à -50°C. La ville offre beaucoup de services : magasins (vêtements et nourriture), restaurants, sports variants au fil des saisons, culture (art, cinéma, musique, théâtre…). Il y a aussi beaucoup d’événements et de festivals divers à l’année longue, plus en été qu’en hiver. Ce que j’aime le plus, c’est l’esprit de communauté, encore plus présent une fois que les saisonniers et touristes sont partis. » Camille
« Avec mes trois ans d’expérience au Yukon, venue de France, mes racines grandissent chaque jour plus sur les bords du lac Dezadeash, à 40 kilomètres de Haines Junction. J’habite avec mon mari dans une cabine hors du réseau électrique et de l’eau courante.
Par nombreux aspects cette vie est extrême, extrêmement belle, mais elle demande de fournir un dur labeur pour être récompensé.
Nous jouissons d’une tranquillité exceptionnelle au pied des montagnes du parc national Kluane, parfois à double tranchant comme lorsqu’en janvier 2020, nous avons eu un coup de froid à -45°C pendant 6 jours… Nous n’avons pu nous rendre nulle part.
Environ 800 habitants peuplent Haines Junction, ce qui en fait une communauté à taille humaine et dynamique où vous apprenez vite à connaître tout le monde. J’aime les activités culturelles et artistiques que proposent Da Ku, le centre culturel des Premières Nations Champagne et Aishihik, comme de la couture, des ateliers de tannage de cuir…
Actuellement enceinte, je peux être suivie au dispensaire local, mais le fait de devoir se déplacer à Whitehorse pour les rendez-vous spécialisés est contraignant… quoique l’on se déplace une fois toutes les 2 semaines pour y faire les courses. » Marianne
Des témoignages sur notre site
- Caroline, de Paris à Dawson City
- Kelly, à Whitehorse
- Whitehorse et Dawson City au Yukon
- Vendre son véhicule au Yukon
- On a testé être bénévole à la Yukon Quest
- On a testé 8 types de bénévolat au Canada
- Sur les pas de Béa : le grizzli lake trail
Pour aller plus loin (blog, photos)
- From Yukon, le blog de Cédric qui a passé 9 mois au Yukon.
- Ushuaianne, le site de la gagnante de notre concours Reporter pvtistes Canada en 2015 ; ou alors ses récits d’Anne sur notre site.