Pour terminer ce dossier, voici quelques témoignages de retours de pvtistes, toutes destinations confondues, qui, on l’espère, vous inspireront et/ou résonneront par rapport à votre parcours personnel.
Pour Flora, après son PVT Brésil, le plus difficile, c’était le vide : « Tu passes d’une expérience hyper intense pleine de rencontres et tout d’un coup ta seule perspective c’est Netflix. J’ai pas trouvé ça difficile parce que de toute manière je n’avais plus d’argent mais c’est déroutant ce silence ».
Anne-Lise complète, en mentionnant le manque de nouveauté et le décalage avec la vie d’avant : « Parfois, les proches te demandent comment ça s’est passé, mais ils veulent juste que tu répondes « bien » pour les rassurer et qu’ils puissent retourner à leur propre vie – ce qui est tout à fait normal. Mais, du coup, tu as l’impression de ne pas vraiment pouvoir partager ce que tu as vécu et qui t’a profondément changé, sauf avec d’autres voyageurs qui peuvent souvent bien mieux comprendre... ».
Meghan, partie en PVT en France, évoque également le manque de considération des proches. « C’était seulement revenue de 3 mois en Europe, mais ce que j’ai trouvé dur c’est que une de mes tantes s’en est complètement foutue, elle m’a posé 0 question, et elle ne faisait que d’invalider tout ce que je disais, peut-être par jalousie malheureusement…« .
Pour Pamela, partie en PVT Nouvelle-Zélande, le retour est l’occasion d’être confrontée à une nouvelle version de soi.
« En voyageant, on en apprend beaucoup sur soi. On a un regard moins jugeant, plus bienveillant. Notre esprit est plus ouvert. On remarque certaines normes qui ont dicté notre vie, on les questionne, et on s’en détache.
Voyager, c’est grandir.
Mais revenir peut aussi nous donner de grandes leçons sur nous. Revenir, c’est un peu faire un bond dans le passé. Et en revenant, j’ai eu cette impression bizarre de me retrouver face à face avec une autre version de moi, une version de moi si lointaine mais qui est aussi quelque part au fond de moi.
C’est perturbant. On vit avec soi-même. On en apprend sur soi. On a l’impression de se déconstruire, d’avoir une plus grande conscience de soi. Et puis, du jour au lendemain, on revient et on est projeté face à cette ancienne version. On prend conscience de l’ampleur du changement, comme ça, d’un seul coup.«
La plus grande difficulté de Marie a été de décider de rentrer prématurément de son PVT Pérou :
« Je travaillais dans une école comme prof d’anglais, tout allait bien, mais, il me manquait un quelque chose, une petite étincelle, et c’est ma part artistique qui était un peu en pause. J’ai reçu un mail en juillet du cours Florent pour savoir si je faisais la rentrée à Paris. Mon PVT terminait en décembre. J’avais prévu Thanksgiving et Noël avec la famille dans laquelle j’avais été au pair. J’ai tout annulé et pendant une semaine ça a été un gros dilemme.
J’ai eu peur du regard des autres sur mon retour précipité. Mais au fond c’était pour ma passion : je danse depuis que j’ai 3 ans et cette école était une opportunité inespérée. Cela m’a rassurée de me dire que je peux toujours y retourner en tant que touriste et que j’ai profité du côté humain et immersif de mon PVT.
Le retour en France a été un gros choc, car je n’avais pas du tout préparé l’idée de me réadapter à la France. Mon corps était à Paris, ma tête et mon cœur encore dans les Andes.
Arrivée violente à CDG car tout était froid, déshumanisé comparé à mes petites villes grouillantes de vie de Cusco. L’atmosphère chaleureuse me manquait. J’ai passé un mois dans le déni en me demandant si je n’avais pas fait la plus grosse bourde de ma vie en partant trop vite. J’avais du mal à y voir clair, tout se mélangeait et je n’arrivais pas à me décrocher des gens au Pérou, je ne voulais voir personne en France.
Grâce à une proche qui m’a secouée et encouragée, j’ai enfin déménagé à Paris.
À nouveau : choc. Car vivre dans les Andes connectée H24 à la nature c’est différent d’un 10m2 en immeuble dans le 19e. Mais dès que les cours ont commencé à Florent, mes doutes se sont tus. Je savais que j’étais à la bonne place et ma passion, mon amour pour l’art, la danse, le théâtre, ont pris le dessus. J
Je suis épanouie, et je ne me suis jamais sentie autant vivante ! C’est aussi intense que mon PVT juste d’une manière différente et maintenant, 7 mois après, je sais que j’ai fait le bon choix ».
Pour Julie, partie au Canada, la plus grande difficulté a été d’accepter que l’expérience était terminée : « Quand tu rentres, c’est clair, c’est net : c’est terminé. Et quand c’était intense et beau, eh bien on doit faire une sorte de deuil de cette année incroyable ».
Vous l’aurez compris, un retour n’est donc pas toujours une chose facile. En plus de l’adaptation émotionnelle, il peut constituer un réel choc culturel inversé. Et, s’il est possible de se préparer à ce retour, nous pouvons aussi parfois faire face à des difficultés inattendues.
Si votre retour de PVT se passe de manière difficile, n’oubliez pas que vous n’êtes pas seuls. La transition peut être rude et nous vous encourageons à prendre soin de vous, pour, qui sait, repartir vers de nouvelles aventures ?
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(86)Commentaires
Bonjour,
Avez-vous eu l'occasion de confirmer que cela a fonctionné en pratique ?
En consultant ce site : https://www.francetravail.fr/candida...res-avo-1.html, ca me donne l'impression qu'il ne faut pas avoir travaillé du tout à l'étranger pour bénéficier du reliquat.
Mais le site de service-public et du MAE semble indiquer le contraire.
Je recherche des témoignages de personnes qui aurait vécu concrètement le retour.
Merci d'avance,
Marion
Cet article de France-Travail explique assez bien : Je rentre en France après avoir résidé en Europe |France Travail
En gros c'est le formulaire U1, si tu n'as pas encore bénéficié des indemnités du pays où tu résidais (Irlande) et le formulaire U2 si tu touchais déjà des indemnités.
Par contre, ils indiquent aussi, que tu ne peux être indemnisé que si tu travaillais en France avant de travailler dans un pays européen, mais dans ton cas, comme tu travaillais au Canada, je ne sais pas si ça fonctionne.
Aussi, à confirmer, mais je pense que ce n'est pas grave (pour France Travail) si tu n'as plus de docs pour prouver ton travail au Canada. Ton travail au Canada, ne te permet pas de bénéficier d'indemnité en France dans tous les cas.
Je pense que pour ta situation, il est mieux de voir avec France Travail directement, normalement ils doivent être en mesure de t'aider et de t'accompagner.
Je n'ai pas trouvé de réponse sur le forum, ni dans les commentaires sous ce dossier, désolée si le sujet a été abordé.
Je suis partie du Canada il y a plus de deux ans, je suis revenue en Europe, mais pas en France en 2022, et je suis désormais en France et en fin de contrat. Je suis partie de Toronto en "catastrophe", et j'ai perdu bon nombre de documents dans le process, dont mes accès aux impôts (oui, c'est pas idéal...). Je fais les démarches pour avoir droits aux allocations chômage d'ici un mois, et en anticipation de ma réinscription, je voudrais commencer à demander les documents nécessaires. Je crois savoir que pour les emplois que j'ai occupés en Europe, il me faudra le formulaire U1 (ou U2), mais quelqu'un saurait quels documents il me faudrait pour justifier ma présence au Canada ? Est-ce qu'ils sont réellement impératifs, si j'ai travaillé en Europe et en France, depuis (j'ai démissionné à Toronto, pour partir en Irlande) ?
Pour être totalement honnête, si j'ai pensé à bien faire mes démarches en arrivant en Europe, je pense vraiment avoir bâclé mon départ du Canada, et j'ai peur que ça m'empêche de récupérer tous les documents nécessaires à France Travail, est-ce que quelqu'un a déjà dû justifier sa présence et son activité au Canada, même après être retourné en France ?
Merci !
Bonjour Delphine,
As-tu finalement mentionner à l’ARC puis Revenu Québec de ta nouvelle adresse en France ? Si oui, par quel moyen ? Merci beaucoup pour ton retour d’expérience.
1 - Pour le consulat, tu n'as rien à faire. Et non, ce n'est pas grave si tu ne t'étais pas inscrite.
2 - Pour la sécurité sociale. Normalement, tu aurais dû te désinscrire en partant. Comme tu ne l'as pas fait, tu es toujours inscrite, donc tu n'as rien besoin de faire en rentrant. Si tu les contactes et que tu les préviens un an et demi après que tu étais partie vivre au Canada, ils verront que tu ne t'es pas désinscrite, ce qui peut être considéré comme une fraude.
3 - Pour le paiement des impôts à distance, tu peux soit conserver ton compte le temps de faire ta dernière déclaration puis le clôturer. Tu peux demander à ta banque canadienne en amont s'il est possible de clôturer un compte à distance. Sinon tu clôtures ton compte à distance et tu payes tes impôts via un autre moyen de paiement. Ici Faire un paiement pour les particuliers - Paiements à l'ARC - Canada.ca, tu trouveras tous les moyens de paiement acceptés par l'ARC. (Garder son compte canadien le temps de la démarche puis le clôturer après semble être le plus simple).
J'envisage de rentrer en France après 1 an et demi passé au Canada.
Petite question : je n'ai pas le souvenir de m'être inscrite au consulat sur le registre des français à l'étranger. Dans ce cas on est d'accord que je n'ai aucune démarche à faire auprès du consulat ? Ce n'est pas "dramatique" de ne pas y être inscrit ?
Pour ce qui est de la sécurité sociale, je n'ai fais aucune démarche en quittant la France. Du coup je ne sais pas trop dans quelle situation je me trouve en réalité... J'imagine que je dois directement m'adresser à eux.
Et pour les impôts, y en a-t-il permis vous qui ont déjà effectué leurs impôts à distance ? Et par conséquent fermé un compte en banque canadien à distance ?
Je suis très confuse dans mes questions j'en suis vraiment désolée mais en même temps je suis tellement confuse dans ma tête...
Je vous remercie par avance pour vos retours.
À bientôt !
Margaux
Ce qui se passe en matière d'emploi dans ton pays de PVT, n'aura pas d'impact sur tes droits à Pôle emploi en France.
Quand tu reviendras en France, la situation restera la même qu'avant ton départ (si tu ne dépasses pas les 3 ans).
J'ai une question par rapport à ce point:
Si vous êtes dans la situation n°1
À votre retour en France (s’il date d’il y a moins de 3 ans), vous disposez probablement d’un « reliquat de droits », c’est-à-dire de droits au chômage que vous n’avez pas utilisés en intégralité avant votre départ à l’étranger. Il suffit d’informer le Pôle Emploi de votre retour pour bénéficier à nouveau de l’aide au chômage. Dans ce cas, vous retrouvez immédiatement votre affiliation à la sécurité sociale dès votre réinscription à Pôle Emploi.
Je suis actuellement en France et envisage potentiellement de partir en PVT dans les mois à venir.
Je suis inscrite chez Pôle Emploi et bénéficie du versement d'ARE (post rupture conventionnelle). Je sais qu'il m'est possible de "geler" mes droits pendant 3 ans + durée de versement des ARE.
J'ai plusieurs questions auxquelles je ne trouve pas de réponses claires:
- Si je gèle mes droits au chômage pour partir en PVT, et que je travaille dans cet autre pays pendant le PVT, le montant de mes droits à mon retour sera-t-il recalculé en fonction de mon dernier emploi fait en PVT, ou restera-t-il le même montant qu'avant mon départ?
- Dans le cadre d'un emploi dans le pays du PVT et d'une démission, puis-je tout de même bénéficier de la réouverture de mes droits et du versement de mes ARE restants à mon retour?
- Dans le cadre d'un CDD ou d'un licenciement dans le pays du PVT, le montant de mes droits sera-t-il recalculé en fonction de mon salaire gagné en PVT?
Je vous remercie par avance pour votre aide ! A bientôt!
Je vais quitter le québec d'ici la fin de la semaine et je me posais la question de savoir s'il fallait informer service canada de ce départ? dois je également contacter agence du revenu du Canada pour transmettre mes coordonnées?
merci
On a des infos sur comment refaire l'échange de permis au retour du Canada? Je suis un peu en galère
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