Paroles de Pvtistes – Édition Canada

Attention aux arnaques !

Je n’arrivais pas à obtenir mon PVT alors j’ai décidé de passer par un organisme me promettant un permis de travail pour rester plus longtemps au Canada. Sauf que c’était une escroquerie.

Au tout début, je savais pas du tout, je me disais : « Oui, j’espère que ça va être bien… ». J’ai demandé une sorte de devis pour dire que j’étais intéressée pour aller au Canada, et s’il était possible de me rappeler. Ils m’ont rappelée au bout de dix minutes et ils m’ont vendu du rêve et m’ont dit : « Avant toute chose, il faut que vous payiez 500 euros ». Je me suis dit « Ah ! » mais je les ai payés quand même. C’est tellement bien ficelé qu’ils m’ont demandé de passer des tests de langue français et anglais, ils m’ont demandé mes diplômes pour faire des équivalences là-bas et ils m’ont fait signer un papier disant qu’ils ont soi-disant un accord avec le gouvernement canadien, leur permettant de m’accompagner dans tes démarches mais sans te garantir de te donner un visa.

Je me suis fait avoir, j’ai pas eu de remboursement ni quoi que ce soit parce que j’avais signé ce document : « Bah non, écoutez, on peut rien vous rembourser. Si le gouvernement canadien vous refuse votre visa, bah écoutez, tant pis ». Ils me promettaient un employeur qui me ferait un permis de travail. J’ai attendu un an.

Sachant qu’entre temps, j’attendais encore mon PVT, j’étais inscrite aux tirages au sort mais j’avais un peu oublié cette partie-là, je me disais que ça viendrait quand ça viendrait. J’ai laissé un peu le PVT de côté et je m’étais pas renseignée davantage.

Au bout d’un an, j’ai pas de nouvelles, y a rien qui se passe, j’avais donné tous mes documents… Et ils m’ont dit : « Il faut encore donner 1 000 euros pour qu’on vous trouve du boulot ». J’ai dit non. J’avais déjà déboursé 2 000 euros, et ils me demandaient encore 1 000 euros. Ils m’ont dit : « Non, mais ne vous en faites pas, au pire, vous payez petit bout par petit bout ! 500 euros par 500 euros ». Ouais mais bon, ça fait cher quoi, pour qu’en fin de compte, je n’aie rien !

J’étais dégoutée et je me suis réinscrite pour la nouvelle session de tirages au sort du PVT. Vraiment, j’y tenais tellement de partir au Canada qu’ils avaient un peu brisé mon rêve. Mais je me disais : « Il faut absolument que je parte, c’est sûr ». Même si les probabilités sont très minces au tirage au sort, je me dis : « Si vraiment t’as envie de partir, tu patientes, tu attends ton tour et ça va arriver ! ».